Autour de la mine (Valley camp coal company, États-Unis), la couche de stériles est périodiquement recouverte de terre pour limiter l'envol de poussières de charbon (photo d'archive américaine EPA/NARA).Des déchets sont produits tout au long de la chaîne de production. Ici, des enfants étaient occupés à trier le charbon. La poussière était parfois si dense qu'elle obscurcissait l'air de l'atelier.Une grande partie des stériles de mines ont été stockés sous forme deterril souvent ensuite réutilisés pour fournir des matériaux deterrassement, de sous-couches routières, etc.Lesschlamms sont un mélange de finespoussières de charbon, d'eau (et éventuellement d'additifs, dont desfloculants), ici mélangés à desschistes et autres déchets.Installation de lavage recyclage de déchets de charbon produisant de la poudre d'anthracite pour une centrale thermique.
La notion dedéchets miniers regroupe tous les types de déchets directement ou indirectement issus de l'exploitation minière, dans la mine elle-même[1] (poussières notamment), ou hors-de celle-ci. Ces déchets sont principalement :
les stériles (ou stérils) qui sont les matériaux géologiques trop pauvres pour être exploités dans les conditions techniques et économiques du moment. Ils sont souvent stockés sous forme deterrils ;
Certains déchets miniers anciens contiennent encore des substances pouvant être récupérés ou ré-exploitées[3] ;
Bien qu'artificiels, les stériles de mines présentent l'intérêt de n'avoir jamais reçu d'engrais ni depesticides. Ce sont des matériaux foncés qui absorbent la chaleur du soleil, ce qui est source demicroclimats spécifiques. Ils accueillent desespèces pionnières qui sont pour certaines devenues rares ou sont menacées.
Certains déchets boueux ou solides vont « mûrir » en étant exposé à l'air, avec des phénomènes d'oxydation et/ou d'acidification en produisant parfois des « efflorescences » minérales ou organominérales, c'est-à-dire contenant des minéraux organiques rares dans la nature (phénanthrène (ravatite),phtalimide (kladnoite), et 9,10-anthraquinone (hoelite), desoufre, dechlorure d'ammonium) ; souvent toxiques ;
des enjeux de requalification paysagère et écopaysagère (remédiation écologique peuvent existent[5].
leurs conditions de stockage sont plus ou moins sécurisées[6] (ex. : bassin, terrils risquant de brûler, stériles disposées sur unezone d'affaissement minier, déchets stockés en bord de mer ou de cours d'eau,déchets en mer dans les cas de mines ou carrières situées en bordure de mer... De nombreux exemples deruptures de digues avec libération de déchets boueux ou liquides, inertes ou toxiques existent. Ainsi, près d'Inez dans leKentucky, le 11 octobre 2000, une coulée de déchets de laMartin County Coal Corporation a libéré, à la suite d'une rupture d'une digue d'une retenue de 72 âcres : environ 250 millions de gallons de boues[7]. Les déchets liquides ont pénétré les galeries d'une une mine de charbon proche, sans causer de pertes de vies humaines immédiate, mais en polluant l'approvisionnement local en eau (qui a du être interrompu)[7]. Le Congrès a commandé au Conseil national de recherches un rapport sur les moyens d'éviter ce type d'accidents (par des normes sur l'endiguement des déchets de charbon, de progrès de l'évaluation de sécurité et de la surveillance, une cartographie plus précise des mines et des technologies alternatives pour d'élimination, stabilisation ou valorisation des boues de l'industrie du charbon[7]. Aux Etats-Unis la gestion de ce type de risque est notamment contrôlée p par plusieurs administrations (Mine Safety and Health Administration, Bureau of Surface Mining et d'autres agences fédérales) outre des décideurs et régulateurs locaux et étatiques et bien entendu théoriquement au quotidien par l'industrie charbonnière et ses consultants; et scientifiques et ingénieurs[7].
Pour mieux gérer lesséquelles minières, il est important de conserver la mémoire de la nature des déchets produits et de leurs lieux et conditions de stockage. En France certains EPF (établissement public foncier), leBRGM, ainsi que les bases de donnéesBASIAS etBASOL contribuent à archiver des informations nécessaires à la gestion des risques dans le présent et le futur.
↑Baroudi H., Troly G. (1996). « L'environnement dans les mines », Chapitre X dans leMémento des mines et carrières – 1996, p. 505–525.
↑Davies B.E. (1983).« Heavy metal contamination from base metal mining and smelting: implications for man and his environment. » In:Applied Environmental Geochemistry, Academic Press, I. Thronton ed., 501 pp.
↑RA Bloomfield (département de l'Intérieur des États-Unis, bureau mines) (1984)Current research into the potential for utilization of mine waste ;Journal of testing and evaluation, vol. 12, n°2, p. 119-122 (5 ref.)(ISSN0090-3973) (« résumé avec cat.inist/CNRS »)
↑ab etcMonika J. Fabianska, Justyna Ciesielczuk, Lukasz Kruszewski, Magdalena Misz-Kennan, Donald R. Blake, Glenn Stracher, Izabela Moszumanska (2013)« Gaseous compounds and efflorescences generated in self-heating coal-waste dumps — A case study from the Upper and Lower Silesian Coal Basins (Poland) »,International Journal of Coal Geology (en ligne : 2013-05-19),résumé
↑Allan R.J. et Salomons W., 1995.« Heavy metal aspects of mining pollution and its remediation ».Journal of Geochemical Exploration Spec. issue, vol. 52, n° 1 et 2, 284 p.
↑ADEME (2002)Évaluation de l'écocompatibilité de scénarios de stockage et de valorisation des déchets - Éditions– Réf. 4445.