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Alphabet cyrillique

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Cyrillique
Image illustrative de l’article Alphabet cyrillique
Exemple d’écriture en alphabet cyrillique.
Caractéristiques
TypeAlphabet
Langue(s)Notamment plusieurslangues slaves, et de nombreuses langues de pays issus de l’ancienneURSS.

Langues slaves (russe,ukrainien,biélorusse,bulgare,macédonien,serbe,monténégrin,ruthène).

Langues turques (kazakh,ouzbek [anciennement],tatar,kirghize,bachkir,tchouvache).

Langues ouraliennes (komi,mari,sami).

Langues mongoles (mongol,bouriate,kalmouk).

Langues iraniennes (kurde,ossète,tadjik).

Langue romane (roumain [anciennement]).

Langue sino-tibétaine (doungane).

Langues caucasiennes (tchétchène,tsez,adyguéen, etc.)

DirectionGauche à droite
Historique
ÉpoqueVariantes archaïques dès 940
Système(s) parent(s)Protosinaïtique

 Phénicien
  Grec
   Glagolitique
    Cyrillique

Système(s) apparenté(s)Latin,copte etarménien
Codage
UnicodeU+0400 à U+04FF
U+0500 à U+052F
U+1C80 à U+1C8F
U+2DE0 à U+2DFF
U+A640 à U+A69F
ISO 15924Cyrl
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L'alphabet cyrillique est unalphabet permettant l'écriture de nombreuses langues d'Europe de l'Est et d'Asie centrale, principalement dans l'ex-URSS. Il est créé vers la fin duIXe siècle dans l'Empire bulgare, dans l'actuelleBulgarie ou dans l'actuelleMacédoine du Nord[1], par des disciples du frèreCyrille ou peut-êtreClément d'Ohrid (premier évêque de l'Église orthodoxe bulgare), à partir de l'alphabet grec dans sa graphieonciale et de l'alphabet glagolitique.

La valeur phonétique des lettres empruntées correspond,mutatis mutandis, à celle qu’elles avaient dans legrec de l’époque. Par exemple, leΒ bêta (prononcé [b] en grec classique, mais [v] engrec médiéval etmoderne) est devenu leВ (v) cyrillique ; il a donc fallu créer une lettre de façon à obtenir ungraphème pour lephonème [b], en l’occurrence une modification duve, soitБ.

Depuis l’entrée de la Bulgarie dans l’Union européenne le, le cyrillique en est devenu le troisième alphabet officiel après lelatin et legrec.

Usages de l'alphabet cyrillique

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Distribution de l'alphabet cyrillique :
  • Pays où il est utilisé en tant qu'écriture principale
  • Pays où il est utilisé avec une autre écriture officielle
  • Pays où il n'a pas de statut officiel
  • Pays où il a été officiellement remplacé

L'alphabet cyrillique est principalement utilisé pour écrire plusieurslangues slaves et, plus spécifiquement, celles des peuples slavesorthodoxes, tandis que les peuples slavescatholiques (Polonais,Tchèques,Slovaques,Slovènes,Croatesetc.) utilisent l'alphabet latin :

Il sert également à écrire de nombreuses langues non slaves ou non indo-européennes parlées sur le territoire de laRussie, comme l'oudmourte, lekhanty, lenénètse ou l'ossète, ainsi que lemongol ou même ledoungane, un dialecte dumandarin. Pour ces langues, il est souvent complété par dessignes diacritiques ou des caractères spéciaux, destinés à noter desphonèmes qui n'existent pas en russe[2]. L'alphabet cyrillique est également utilisé pour écrire des langues turcophones d'anciens pays de l'URSS, comme lekazakh auKazakhstan ou l'ouzbek enOuzbékistan.

Jusqu'en 1857, une variété d'alphabet cyrillique[3] a également servi à transcrire leroumain ; son emploi a perduré ponctuellement jusqu'en 1918 enBessarabie. En outre, de 1940 à 1989 (et jusqu'à nos jours enTransnistrie) les pouvoirs soviétique et post-soviétique ont imposé, pour le roumain parlé enURSS (sous le nom de « moldave »), l'usage de l'alphabet cyrillique russe moderne (légèrement adapté),translittéré en lettres latines enMoldavie.

Dans cet article, ne seront traités que les aspects de l'alphabet cyrillique servant à écrire le russe. En effet, dans les autres langues l'utilisant, les lettres peuvent avoir une tout autre valeur. Par exemple, enbulgareъ (ditер голям (èr goliam)) se prononce comme leăroumain et leщ se prononcecht.

Origine

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Bible présentée dans l'église du village de Koumanovo (Bulgarie).

Constantin Cyrille, dit le Philosophe, a créé l'alphabet et les premières traductions envieux-slave, d'où son nom. C'est un fait incontestable, mais une des questions est restée sans réponse univoque encore actuellement, et porte sur la création au cours d'une période relativement brève de deux alphabets slaves, à savoir l'alphabet cyrillique et l'alphabet glagolitique. Les avis ne s'accordent pas tous pour affirmer lequel des deux a été créé par Constantin Cyrille.

Selon l'hypothèse la plus répandue sur la création des deux alphabets, le cyrillique ferait son apparition, chronologiquement, après le glagolitique. D'un point de vue acoustique et graphique, le cyrillique est issu de l'onciale grecque. Ce seraitClément d'Ohrid, un des disciples de Constantin (Cyrille), qui l'aurait créé, lui donnant le nom de son professeur. La plupart des scientifiques attribuent l'alphabet glagolitique à Constantin (Cyrille). Il correspond à la composition phonétique de l'ancien slave et possède une graphie originale ; certains chercheurs indiquent que le dessin des lettres suit les règles de lasection dorée (les rapports du petit et du grand côté à l'ensemble sont identiques). Si, entre l'alphabet glagolitique et l'alphabet cyrillique, il existe une certaine continuité, ils n'en comportent pas moins des différences significatives. L'alphabet cyrillique remplace rapidement l'alphabet glagolitique, d'abord enBulgarie orientale, notamment dans la capitale de l'époque,Preslav. À l’école d'Ohrid, l'alphabet glagolitique est plus largement répandu et employé plus longtemps. Dans quelques monastères au bord de lamer Adriatique, en Croatie, le glagolitique a été utilisé en cryptographie jusqu'auXIXe siècle.

Selon la seconde hypothèse, Constantin (Cyrille) serait l'auteur des deux alphabets, ce qui signifierait qu'il aurait traduit les principaux livres liturgiques deux fois. En 855, il aurait créé l'alphabet cyrillique dérivé de l'écriture grecque en l'adaptant au langage slave, pour traduire ensuite les livres liturgiques pour les besoins des slaves de la région du fleuve de Brégalnica (Macédoine du nord-ouest). Plus tard, en 862-863, il aurait créé l'alphabet glagolitique, recopiant les livres déjà traduits afin de donner à sa mission enGrande-Moravie une expression chrétienne universelle.

De nos jours, l'alphabet cyrillique est employé non seulement par les Bulgares, mais également par les Serbes, lesMonténégrins, les Macédoniens, les Russes, les Ukrainiens, les Biélorusses aussi bien que par beaucoup d'autres peuples non-slaves de l'ex-URSS, ainsi que par les Mongols : environ deux cents millions de personnes en tout.

L'œuvre de Cyrille etMéthode a été continuée par leurs disciplesClément,Naum,Angelar,Gorazd etSava qui, à leur arrivée en Bulgarie, ont reçu le soutien du roi de BulgarieBorisIer.Chacun des cinq étudiants a sa propre fête religieuse. Le on célèbre les deux saints, Cyrille et Méthode[4].Saints Cyrille et Méthode ont été proclamés copatrons de l'Europe en parsaint Jean-Paul II.

Les ecclésiastiques vivant surtout dans la région de l'Adriatique du nord ont continué à utiliser l'écriture glagolitique jusqu'à la fin duXVIIe siècle, après quoi elle n'a été maintenue que dans la liturgie ; le dernier document en glagolitique date de la fin duXIXe siècle.

L'alphabet cyrillique doit, plus ou moins directement, plusieurs de ses caractéristiques innovantes par rapport au modèle grec, voire certaines de ses lettres, au glagolitique.

Dans la religionorthodoxe, le 24 mai, jour de l’alphabet slave et des Saints-FrèresCyrille et Méthode, est une fête qui n'a que peu d'analogues : jour de l'écriture, de l'éducation et de la culture. C'est la fête de l'éveil spirituel, de l'aspiration au perfectionnement à travers la science et la culture. Les lettres créées par Cyrille et Méthode, leurs traductions des livres liturgiques envieux-slave, la défense du droit de chaque peuple à glorifier Dieu dans sa propre langue, ont une importance historique pour tous les peuples slaves. Leur œuvre est humanitaire et démocratique, commune à tous les Slaves et au service de lagrande idée humaine d'égalité de tous dans le domaine spirituel.

Lettres

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Alphabet originel

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Ce tableau présente :

  • les éventuelles variantes d'une lettre indiquées entre parenthèses sont utilisés dans les cas où l'informatique ne permet pas un rendu fidèle
  • les valeurs numériques des lettres cyrilliques diffèrent de celles de leurs équivalents glagolitiques
  • la prononciation est donnée selon l'alphabet phonétique international ; les valeurs entre parenthèses sont des notations utilisées par les slavistes
  • le nom est indiqué en transcription latine, puis entre parenthèses en vieux slave et en slavon d'église.
LettreÉcritureValeur
numérique
PrononciationNomRemarques
А, аLa lettre "А".1/a/azʺ, ază (азъ)La forme de la lettre a évolué tardivement vers celle dua latin. Comme cette dernière, elle vient duα (alpha) grec.
Б, бLa lettre "Б"./b/buky, bukŷ, buki (букы, буки)Son tracé est une déformation de la lettreВ. Il se prononce comme le B français.
В, вLa lettre "В".2/v/vědě, vědi (вѣдѣ, вѣди)Cette lettre provient duβ (bêta)grec majuscule (Β)[5].
Г, гLa lettre "Г".3/ɡ/glagoli (глаголи)Cette lettre provient duγ (gamma) grec majuscule (Γ).
Д, дLa lettre "Д".4/d/dobro (добро)Cette lettre provient duδ (delta) grec majuscule (Δ).
Є, є (Е, е)La lettre "Є".5/ɛ/jestʺ, jestă, est' (ѥстъ, есть)Cette lettre provient duε (epsilon) grec. Elle peut être prononcée mouillée.
Ж, жLa lettre "Ж"./ʒ/živěte (живѣте)
Ѕ, ѕ,Ꙃ, ꙃLa lettre "Ѕ".6/d͡z/sělo (ѕѣло, ѕѣлѡ)Variante de la suivante.
З, з,Ꙁ, ꙁLa lettre "З".7/z/zemlja (земля)Vient du grecζ (zêta).
И, иLa lettre "И".8/i/iže (иже)Nommée également« i–huitaine », cette lettre provient duη (êta) grec majuscule (Η) que les Grecs prononcent "i" aujourd'hui mais qui autrefois se disaitè.
І, і,Ї, їLa lettre "І".10/i/iou ižei (и, ижеи)Nommé« i–dizaine ». Vient aussi du grecη.
К, кLa lettre "К".20/k/kako (како, какѡ)Vient du grecκ (kappa), prononcé comme lek français.
Л, лLa lettre "Л".30/l/ljudije, ljudi (людиѥ, люди)Cette lettre provient duλ (lambda) grec majuscule (Λ).
М, мLa lettre "М".40/m/myslite, mŷslite, myslěte, mŷslěte (мыслите, мыслѣте)Vient dugrecμ (mu ; majuscule Μ), se prononce comme un M français.
Н, нLa lettre "Н".50/n/naš', naš", našă (нашь, нашъ)Originellement la barre était penchée vers la droite (comme dans N), d'où sa prononciation : [n].
О, оLa lettre "О".70/o/on", onă (онъ)Le tracé de cette lettre peut s'approcher d'un losange. Elle vient dugrecο (omicron), mais a plus évolué vers la prononciation de la lettreω (oméga), comme uno ouvert (exemple : or).
П, п80/p/pokoi, pokoj (покои, покой)Cette lettre provient duπ (pi) grec majuscule (Π).
Р, р100/r/r'ci, r'cy, r'cŷ (рьци, рцы)Cette lettre provient duρ (rhô) grec majuscule (Ρ). Elle se prononce cependant mouillée dans les langues slaves.
С, с200/s/slovo (слово)Provient dusigma lunaire (ϲ).
Т, т300/t/tvr'do, tverdo (тврьдо, твердо)Vient duτ (tau) grec.
Ѹ, ѹ,У, у(400)/u/uk", ukă (укъ)Cette lettre provient dudigrapheo +u. Elle se prononceou.
Ф, ф500/f/fr"t", frătă, fert", fertă (фрътъ, фертъ)Cette lettre provient duφ (phi) grec majuscule (Φ).
Х, х600/x/chěr", hěr", hěră (хѣръ)Cette lettre provient duχ (khi) grec majuscule (Χ).
Ѡ, ѡLa lettre "Ѡ".800/oː/o (о)Cette lettre fut tardivement nommée« Oméga » (Омега). Il existe la ligatureѾ, ѿ ot.
Ц, ц900/t͡s/ci, cy, cŷ (ци, цы)Cette lettre provient duץhébreu final.
Ч, ч90/t͡ʃ/čr'v', červ' (чрьвь, червь)Cette lettre provient duצ hébreu.
Ш, ш/ʃ/ša (ша)Cette lettre provient duש (shin) hébreu.
Щ, щ/ʃt/šta, šča (ща)À l'origine, la barre inférieure était au centre, formé d’unш (ša) superposé auт (tverdo). Prononciation variable en slavon d'église. Enrusse, on le prononcechtch.
Ъ, ъ/u̯/jer", jeră, er", eră (ѥръ, еръ)jer ou yer ; actuelsigne dur très rare en russe contemporain, courant en bulgare où il a valeur d'une voyelle (notée â), disparu des autres alphabets cyrilliques.
Ы, ы/ɨ/jery, jerŷ, ery, erŷ (ѥры, еры)ligature cyrillique deъ etі ; on le transcrit habituellement avec uny, enrusse contemporain.
Ь, ь/i̯/jer', er' (ѥрь, ерь)Actuelsigne mou marquant lapalatalisation.
Ѣ, ѣ/æː/, /ieː/īat', jat' (іатьou ять)jat' ouyat'. Cette lettre a disparu de tous les alphabets cyrilliques contemporains. Elle futsupprimée du russe en 1918, et du bulgare en 1945.
Ю, ю/ju/ju (ю)Cette lettre provient de l'ancienne ligatureіоу (iou).
Ꙗ, ꙗ, (ІА, ıa)/ja/a yodisé (А йотированное, A jotirovannoe)En slavon d'église, cette lettre était confondue avec la lettreѦ, absente du cyrillique.
Ѥ, ѥ/jɛ/é yodisé (Е йотированное, e jotirovannoe)Après une voyelle ouл,н,р, on le prononce.
Ѧ, ѧ,Я, я(900)/ɛ̃/petit ious (юс малый, jus malyj, jus malŷj)Prononcéya.
Ѫ, ѫ/õ/grand ious (юс большой, jus bol'šoj)
Ѩ, ѩ/jɛ̃/юс малый йотированный, jus malyj jotirovannyj, jus malŷj jotirovannŷj
Ѭ, ѭ/jõ/grand ious yodisé (юс большой йотированный, jus bol'šoj jotirovannyj, jus bol'šoj jotirovannŷj)
Ѯ, ѯ60/ks/ksi (кси)Cette lettre provient duξ grec.
Ѱ, ѱLa lettre "Ѱ" issu du grec.700/ps/psi (пси)Cette lettre provient duψ (psi) grec.
Ѳ, ѳLa lettre "Ѳ" utilisé pour passer du grec au russe.9/f/fita (фита)Cette lettre provient duθ (thêta) grec. Elle se prononçait toutefois comme unf, et n'était utilisée que pour la traduction duth grec. Par exemple, le prénom d'origine grecqueThéodore était écrit Ѳёдор, qui se ditFiodor en russe.
Ѵ, ѵLa lettre "Ѵ" supprimée du russe en 1918.400ižica (ижица)Cette lettre fut supprimée du russe en 1918. Elle provient duυ (upsilon) grec. Elle se prononçaiti.

Alphabets contemporains

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Alphabet cyrillique contemporain russe

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L'alphabet cyrillique utilisé pour lerusse compte33 lettres depuis 1917. Avant cette date, l'alphabet dit « prérévolutionnaire » en comprenait quatre de plus. Celles-ci sont repérées dans le tableau par un fond grisé.

Cette écriture étantbicamérale, chaque lettre connaît deux variantes,capitale etminuscule. Le tableau suivant détaille l'alphabet actuel ; il se lit comme suit :

CapitaleMinusculeMinuscule
italique
NomTranslittérationPrononciation
(API)
Prononciation
(français)
Аааaa[a]a
Бббb[b]b
Вввv[v]v
Гггguég[g]gdur
Дддd[d]d
Еее[ʲe]
Ёёёioio[ʲo]io
Жжжj[ʐ]j
Зззz[z]z
Иииii[i]i
Йййi brefï[j]ï
Іііi biélorusse-ukrainienì[i]i
Кккkak[k]k
Лллellel[ɫ]l
Мммemmem[m]m
Нннennen[n]n
Оооoo[o]o
Пппp[p]p
Рррerrer[r]rroulé
Сссesses[s]sdur
Тттt[t]t
Уууouou[u]ou
Фффeffef[f]f
Хххkhakh[x]rh
Цццtséts[t͡s]ts
Чччtchétch[t͡ɕ]tch
Шшшchach[ʂ]ch
Щщщchtchachtch[ɕ:]chtch
Ъъъsigne dur"− (vélarisation)muet
Ыыыyérouy[ɨ]itendu
Ьььsigne mou+ (palatalisation)y (mouillure)
Ѣѣѣiat'ě[ʲɛ]
Эээéè[ɛ]è
Юююiouyou[ʲu]iou
Яяяiaia[ʲa]ia
Ѳѳѳfita[f] ~[fʲ]
Ѵѵѵijitsa[i]i

Alphabet cyrillique contemporain bulgare

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Lesystème bulgare officiel detranslittération a été conçu en1995 pour laCommission bulgare pour les toponymes antarctiques[7], et entériné par laLoi bulgare sur la translittération de2009[8].

Autres langues

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Pour une description des alphabets actuels issus du cyrillique, voirPosition des lettres du cyrillique dans les alphabets (ru).

L'alphabet cyrillique se retrouve ainsi sous des déclinaisons plus ou moins anciennes : l'alphabet roumain remontant vraisemblablement au Moyen Âge, et l'alphabet cyrillique serbe inventé à partir du russe auXIXe siècle, lui-même tiré de l'alphabet bulgare.

Graphie manuscrite et cursive

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Article détaillé :Cursive cyrillique.

La graphie manuscritecursive des lettres cyrilliques diffère autant de la graphieimprimée que noslettres latines. De plus, dans certaines éditions, l'italique impriméeminuscule suit le tracé des lettres cursives (ce qui,typographiquement, montre la différence entre des obliques et des italiques). Certaines cursives ne sont cependant pas identiques selon qu'elles sont manuscrites ou imprimées (ces lettres sont repérées par la couleur bleue) :

Légende
Rangée 1 : caractères d'imprimerie en romaine ; rangée 2 : caractères d'imprimerie en italique ; rangée 3 : caractères manuscrits cursifs.

Serbe et macédonien

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Enfin, enserbe et enmacédonien, les italiques cursives des minuscules бгдпт ont encore un autreœil, parfois plus proche encore de la graphie manuscrite :

Graphie serbe. La dernière lettre,ш minuscule, peut être marquée d'un trait souscrit.

Codage informatique

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De nombreux codages ont été inventés pour gérer l'alphabet cyrillique.

Unicode

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EnUnicode 9.0, les différentes variantes de l'alphabet cyrillique sont représentées par quatre blocs :

Les caractères de la plage U+0400–U+045F sont simplement une transposition de la tableISO/CEI 8859-5. La plage U+0460-U+0489 correspond aux caractères historiques. La U+048A-U+052F contient les caractères spécifiques aux différentes langues se basant sur l'alphabet cyrillique.

L'Unicode n'inclut globalement pas les caractères cyrilliques accentués, à quelques exceptions près :

  • les combinaisons considérées comme des lettres à part entière des alphabets :Й,Ў,Ё,Ї,Ѓ,Ќ ;
  • les deux combinaisons requises pour différencier leshomonymes en bulgare et en macédonien :Ѐ,Ѝ ;
  • quelques combinaisons de slavon d'église :Ѷ,Ѿ,Ѽ.

Cependant s'y ajoutent trois blocs génériques (communs à diverses écritures) pour les signes diacritiques avec ou sans chasse pour compléter le jeu de caractères :

L'Unicode 5.1, publié le, introduit des changements majeurs, parmi lesquelles l'ajout des blocs cyrillique étendu – A et cyrillique étendu – B, et l'amélioration du support du cyrillique ancien, de l'abkhaze, de l'aléoute, dutchouvache, dukurde, et deslangues mordves[9].

Quelques autres langues comme leslavon d'église ont vu leur prise en charge complétée dans Unicode 9.0 avec le bloc cyrillique étendu – C.


 v ·d ·m 
enfr
0123456789ABCDEF
U+02B0ʰʱʲʳʴʵʶʷʸʹʺʻʼʽʾʿ
U+02C0ˀˁ˂˃˄˅ˆˇˈˉˊˋˌˍˎˏ
U+02D0ːˑ˒˓˔˕˖˗˘˙˚˛˜˝˞˟
U+02E0ˠˡˢˣˤ˥˦˧˨˩˪˫ˬ˭ˮ˯
U+02F0˰˱˲˳˴˵˶˷˸˹˺˻˼˽˾˿
 v ·d ·m 
enfr
0123456789ABCDEF
U+0300
U+0310
U+0320
U+0330o̿
U+0340 
CGJ
U+0350o͜oo͝oo͞oo͟o
U+0360o͠oo͡oo͢o
 v ·d ·m 
enfr
0123456789ABCDEF
U+0400ЀЁЂЃЄЅІЇЈЉЊЋЌЍЎЏ
U+0410АБВГДЕЖЗИЙКЛМНОП
U+0420РСТУФХЦЧШЩЪЫЬЭЮЯ
U+0430абвгдежзийклмноп
U+0440рстуфхцчшщъыьэюя
U+0450ѐёђѓєѕіїјљњћќѝўџ
U+0460ѠѡѢѣѤѥѦѧѨѩѪѫѬѭѮѯ
U+0470ѰѱѲѳѴѵѶѷѸѹѺѻѼѽѾѿ
U+0480Ҁҁ҂о҃о҄о҅о҆о҇о҈о҉ҊҋҌҍҎҏ
U+0490ҐґҒғҔҕҖҗҘҙҚқҜҝҞҟ
U+04A0ҠҡҢңҤҥҦҧҨҩҪҫҬҭҮү
U+04B0ҰұҲҳҴҵҶҷҸҹҺһҼҽҾҿ
U+04C0ӀӁӂӃӄӅӆӇӈӉӊӋӌӍӎӏ
U+04D0ӐӑӒӓӔӕӖӗӘәӚӛӜӝӞӟ
U+04E0ӠӡӢӣӤӥӦӧӨөӪӫӬӭӮӯ
U+04F0ӰӱӲӳӴӵӶӷӸӹӺӻӼӽӾӿ
 v ·d ·m 
enfr
0123456789ABCDEF
U+0500ԀԁԂԃԄԅԆԇԈԉԊԋԌԍԎԏ
U+0510ԐԑԒԓԔԕԖԗԘԙԚԛԜԝԞԟ
U+0520ԠԡԢԣԤԥԦԧԨԩԪԫԬԭԮԯ
 v ·d ·m 
enfr
0123456789ABCDEF
U+1C80 
 v ·d ·m 
enfr
0123456789ABCDEF
U+1DC0o᷀o᷁o᷂o᷃o᷄o᷅o᷆o᷇o᷈o᷉o᷊o᷋o᷌o᷍oo᷎o᷏
U+1DD0o᷐o᷑o᷒oᷓoᷔoᷕoᷖoᷗoᷘoᷙoᷚoᷛoᷜoᷝoᷞoᷟ
U+1DE0oᷠoᷡoᷢoᷣoᷤoᷥoᷦoᷧoᷨoᷩoᷪoᷫoᷬoᷭoᷮoᷯ
U+1DF0oᷰoᷱoᷲoᷳoᷴo᷵o᷶o᷷o᷸o᷹o᷺o᷻o᷼oo᷽o᷾o᷿
 v ·d ·m 
enfr
0123456789ABCDEF
U+2DE0оⷠоⷡоⷢоⷣоⷤоⷥоⷦоⷧоⷨоⷩоⷪоⷫоⷬоⷭоⷮоⷯ
U+2DF0оⷰоⷱоⷲоⷳоⷴоⷵоⷶоⷷоⷸоⷹоⷺоⷻоⷼоⷽоⷾоⷿ
 v ·d ·m 
enfr
0123456789ABCDEF
U+A640
U+A650
U+A660о꙯
U+A670о꙰о꙰о꙰оꙴоꙵоꙶоꙷоꙸоꙹоꙺоꙻо꙼о꙽
U+A680
U+A690оꚞоꚟ

Cursives en Unicode

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Les cursives imprimées ne sont pas distinguées des non-cursives enUnicode, elles sont donc dans les systèmes informatiques distinguées par la famille de polices utilisée.

Par exemple le style (au sens desfeuilles de style en cascade et duHTML) permettant de les afficher peut être :

style="font-family:FreeSerif,Georgia,'Times New Roman','Nimbus Roman No9 L','Century Schoolbook L','Trebuchet MS','URW Bookman L','URW Chancery L','URW Palladio L',Teams,serif"

Ceci donne sur la table des caractères cyrilliques, présentée ici en style droit (dit roman) et italique (dit cursif) :

Également disponible sousforme d'image png.
абвгдеёжзийклмнопрстуфхцчшщъыьэюя
абвгдеёжзийклмнопрстуфхцчшщъыьэюя

Codes d'écriture

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Notes et références

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  1. L'attribution de la paternité de l'alphabet cyrillique à la Bulgarie ou à la Macédoine du Nord est une question empreinte de nationalisme.
  2. VoirDiacritiques de l'alphabet cyrillique.
  3. А а, Ъ ъ (= ӑ), Б б, Β β, Ґ γ, Δ δ, Є є, ζ ʝ, С с, І ι, К к, Λ λ, М м, Ν н, О о, П п, Р р, Т m, Υ υ, Ф ф, Х х, Џ џ (= ҭ), Ч ч, Ш ш, Щ щ (= şt), Ђ ђ (= î, â), Ξ ξ (= x), Ζ z : Denis Deletant,Slavonic letters in Moldova, Wallachia & Transylvania from the tenth to the seventeenth centuries, Ed. Enciclopedică, Bucharest 1991.
  4. « Saints Cyrille et Méthode », surnominis.cef.fr(consulté le)
  5. Si leβ grec se prononçait originellement [b], il a pris la prononciation [v] dès l'époque byzantine.
  6. https://www.unicode.org/charts/fr/PDF/U0400.pdf
  7. (en)Toponymic Guidelines for Antarctica, Antarctic Place-names Commission of Bulgaria, Sofia, 1995.
  8. (bg)Journal officiel, No. 19, 13 mars 2009.
  9. « IOS Universal Multiple-Octet Coded Character Set »[PDF](consulté le).

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