Uncsikós (« gardien de troupeau de chevaux » enhongrois, prononcé « tchikôch », pluriel :csikósok) désigne l’éleveur et le gardien traditionnel des chevaux enHongrie. Lescsordás, lesjuhász et leskondás étant respectivement desbouviers, desbergers et desporchers.
En raison de l’industrialisation de l'élevage, il n’en reste aujourd'hui que quelques dizaines, autour deBudapest ou dans laPuszta (lasteppe hongroise) deHortobágy, près deDebrecen (une quinzaine de familles).
Encore auXIXe siècle, ils domptaient les chevaux sauvages des steppes et faisaient preuve dans ces opérations d'une adresse et d'un sang froid extraordinaires. Ils s'approchaient du cheval dont ils voulaient s'emparer, s'élançaient d'un seul bond sur le dos de l'animal et, sans selle, sans bride, se laissaient emporter un long moment jusqu'à ce qu'il tombait épuisé de fatigue ; alors ils mettaient pied à terre, le saisissaient à la crinière et lui passaient unlicol : le cheval était dompté[1].
Lors de larévolution hongroise de 1848, lescsikós, armés notamment delacets et de lanières garnies de plomb[2] pour neutraliser leurs ennemis, servaient dans la cavalerie et formaient l'élite des régiments de cavalerie hongrois[3].
Lescsikós dressent les chevaux avec unfouet qu’ils fabriquent eux-mêmes, appelé fouet à cerceau en raison de son mouvement, animé par la rotation des poignets, qui décrit dans l’air un jeu de cercles.
Ils élèvent désormais leNonius, race de cheval créée auXIXe siècle, dont le principal centre d’élevage se situe dans leharas d’Epona. Ils les font sortir pour qu’ils aillent paitre dans laPuszta et les font suer pour favoriser leurmusculation. Avec ces chevaux, ils pratiquent laposte hongroise[4].