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![]() Lacroix de saint Georges. | |
Création | |
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Allégeance | Dieu |
Devise | « Deus vult » |
Guerres | Croisade |
Batailles | Siège de Nicée Siège d'Antioche Siège de Jérusalem Siège de Saint-Jean-d'Acre |
Commandant historique | Godefroy de Bouillon |
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Uncroisé est unchevalierchrétienoccidental (catholique) qui a participé auxcroisades duMoyen Âge. Il est appelé croisé car il a unecroix cousue sur ses vêtements.
Le terme croisade n'apparaît qu'auXVe siècle ; celui de croisé, qui n'existe pas enlatin et qui est issu deslangues vernaculaires, n'apparaît qu'auquatrième concile du Latran, en1215. Auparavant, le chevalier croisé est désigné comme unpèlerin armé[1].
En 1095 se tient leconcile de Clermont. Lors de ce concile, lepapeUrbainII appelle leschrétiens à libérerJérusalem, alors sous dominationseldjoukide[2], marquant ainsi le début de lapremière croisade (1095-1099).
Dès 1099, les croisés réussissent à prendreJérusalem.
Le départ en Orient est un moyen de s’affranchir de la contrainte du lignage, en un temps où le mouvement de paix et le resserrement desliens vassaliques limitent les occasions d’aventure. La croisade réalise la fusion de l’espritféodal et des préceptes chrétiens (le chevalier réalise au service duChrist et de l’Église son devoir vassalique). Le croisé pense également que participer à la croisade permettra le rachat de sespéchés.
Formée de contingents féodaux cheminant isolément, encombrée de non-combattants, l'armée croisée ne répond pas au désir du pape, qui l’aurait voulue unie sous la direction d’unlégat et d’un chef laïc. Elle répond encore moins aux vœux de l'empereurbyzantinAlexisIer Comnène, qui entretient des rapports pacifiques avec lesSeldjoukides de Rum après avoir triomphé desPetchénègues et s'être débarrassé deZachas, l’émir deSmyrne. En effet, l’arrivée de la croisade lui pose des problèmes de ravitaillement et de surveillance. Cependant, il avait fait préparer des approvisionnements et assuré aux croisés qu’il faciliterait leur passage à condition qu’ils respectent leurs engagements de paix.
Lepremier concile du Latran en 1123 donne unstatut juridique au croisé : il bénéficie d'indulgences (immunités spirituelles à la différence dufuero, tel lefuero de Sepúlveda (es) en 1076 qui n'est qu'une immunitétemporelle), il voit ses biens protégés (par contre il est autorisé à se procurer un butin de guerre), mais aussi l'inviolabilité de son vœu de croisade[1].
En dehors des croisades effectuées en Orient, plusieurs croisades ont lieu à la même époque enEurope. C'est le cas de la reconquête par des armées chrétiennes d'Andalus, croisade connue sous le terme deReconquista.
Une seconde croisade eut lieu dans leSud de la France contre lecatharisme ; elle est connue sous le nom decroisade des albigeois.
Les croisés, par leur présence armée, ont laissé de nombreusesconstructions fortifiées qui jalonnent les territoires sur la route deJérusalem auMoyen-Orient, comme lekrak des Chevaliers enSyrie.
Les croisés ont rapporté de nombreusesreliques deTerre sainte, comme lasainte couronne que leroiLouis IX (saint Louis) reçoit duroiBaudouin II
LeMidi de la France connaît au début duXIIIe siècle un fort développement du mouvement religieuxcathare. L'opposition descatholiques entraîne la région tout entière dans une guerre religieuse, au terme de laquelle le catholicisme sort vainqueur et les cathares anéantis. Durant laguerre albigeoise, lecomte de Toulouse confie à Hugues d'Alfaro la lourde tâche de repousser les croisés hors de la place forte dePenne. Mais, au début du mois d', après cinquante jours de siège, Penne capitule.
Le manque de préparatifs et de moyens financiers entraînent des exactions lors des croisades. L'amalgame entre « infidèles » etjuifs oumusulmans, dans l'esprit de certains chevaliers croisés, s'accompagne de l'intention de faire payer aux juifs la mort du Christ. Des incidents graves sont signalés en, lors du départ de la croisade dePierre l'Ermite à Rouen et enChampagne. Mais les communautés juives sont davantage éprouvées par Volkmar et Emich de Leiningen. Despogroms ont lieu àSpire, àWorms et àMayence. Seuls les évêques de Spire et de Worms offrent un abri aux juifs. Les croisés s'attaquent auxjuiveries deCologne, deMetz, deTrèves et de la basse vallée duRhin.
Le moine françaisRadulphe quitta son monastère sans la permission de ses supérieurs, et voyagea pendant ladeuxième croisade (1146-1149) jusqu'à la vallée duRhin. Il prêcha« que les juifs devaient être tués en tant qu'ennemis de la religion chrétienne ». ÀCologne, Simon le Pieux fut assassiné et mutilé. À Spire, une femme fut torturée sur la roue afin de la convertir au christianisme. Mais des prêtres séculiers firent tout leur possible pour protéger les juifs. Arnold, l'archevêque de Cologne, leur offrit le refuge de son château fortifié, et les autorisa à s'armer ; les croisés s'abstinrent d'attaquer le château, mais tuèrent tous les juifs qui tombaient dans leurs mains.HeinrichIer Felix von Harburg,archevêque de Mayence, admit dans sa maison desjuifs poursuivis par un groupe de croisés ; le groupe força l'entrée et les tua devant ses yeux.
EnFrance, la croisade lancée contre lesMaures enEspagne s'était en effet soldée par la mise à mort sans distinction de tous les juifs que les croisés rencontraient sur leur chemin (en Champagne) : la figure de l'infidèle se déplace, par effet de proximité, du Maure au juif rencontré en chemin.
EnTerre sainte, les croisés sont appelés les égarés (תועים enhébreuto'im) selon les chroniqueurs juifs de l'époque.
Contrairement à une idée reçue, toutes les femmes de seigneurs croisés ne restèrent pas en Europe à attendre le retour de leur mari[3]. Certaines accompagnèrent leur mari, effectuant en même temps le pèlerinage enTerre sainte.
On connait le nom d'un certain nombre d'épouses de croisés qui accompagnèrent leurs maris durant lapremière croisade :
Mais les femmes qui prirent la croix ne se limitent pas aux femmes des chefs. De nombreuses femmes accompagnèrent les troupes, telles deux converses de la collégiale deSerrabone, près dePerpignan, du nom de Richarda et d'Estevania[4]. Certaines jouèrent un rôle important lors des batailles. Ainsi, le, les Turcs attaquent àDorylée l'armée deBohémond de Tarente, alors séparée de celles deGodefroy de Bouillon et deRaymond de Saint-Gilles. L'anonyme de la première croisade écrit alors que« nos femmes furent d'un grand secours en apportant de l'eau à boire à nos combattants, et aussi en ne cessant de les encourager au combat et à la défense »[5]. La ténacité des Normands, soutenus par les femmes, leur permit de tenir suffisamment longtemps pour permettre à Godefroy et à Raymond d'approcher du combat et de vaincre les Turcs.
Ladeuxième croisade fut entreprise avec une personnalité célèbre, en la personne de la reine de France,Aliénor d'Aquitaine. Elle avait énormément œuvré pour recueillir des subsides et pour persuader les nobles poitevins.Mais elle avait également incité plusieurs femmes de haut rang à la suivre, commeMathilde de Carinthie, comtesse de Blois,Sibylle d'Anjou, comtesse de Flandre, Faydide, comtesse de Toulouse,Florine de Bourgogne, mais toutes ces femmes n'entendaient pas se passer de leurs dames d'apparat et de leurs chambrières. L'armée croisée fut accompagnée d'un grand nombre de chariots, ce qui suscita les critiques des hommes d'armes (trop vulnérable, en cas d'attaque du convoi), et des membres du clergé (trop de débauche, le soir au bivouac).[réf. nécessaire]
D'autres femmes sont citées au cours des autres croisades, et l'on en voit plus d'une participer aux combats, notamment lors des sièges des villes par lesSarrasins.
Lors desattentats du 13 novembre 2015 en France, l'organisation État islamique utilise le mot « croisé » pour désigner les cibles (et victimes) de ces attaques.