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Crêtois

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Ne doit pas être confondu avecCrétois.

Charles Ronot,Les Derniers Montagnards (musée de la Révolution française).

Étaient surnomméscrêtois les députésmontagnards de l'an III (1794-1795), de moins en moins nombreux, qui tentent de s'opposer à laréaction thermidorienne, pendant laRévolution française.

Ils participent à l'insurrection du12 germinal anIII (1er avril 1795) et à l'insurrection du1er prairial anIII (), tentant de reprendre le pouvoir àLa Plaine et, plus généralement, à la réaction thermidorienne.

Ils sont expulsés de laConvention nationale et subissent des traitements violents, y compris des exécutions et des déportations ; certains d'entre eux, commeGilbert Romme,Ernest Dominique François Joseph Duquesnoy ouJean-Marie Goujon, se suicident.

L'origine de l'expression

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Le mot apparaît en l'an III dans la bouche des réacteurs[pas clair], qui l'emploient dans un sens péjoratif. On trouve ailleurs l'expression « la Crête de la Montagne » qui renvoie simplement à la géographie de lasalle des Machines des Tuileries, où laConvention nationale siège à l'époque[1].

Les députés

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Le nombre de crêtois a, selon les évaluations des historiens, longtemps évolué entre 30 et 76. Se basant sur lesMémoires deRené Levasseur, Eugène Tarlé parle d'une trentaine de députés ;Albert Mathiez compte 60 députés exclus de la Convention ;François-Auguste Mignet évoque 76 députés arrêtés ou condamnés à mort. Françoise Brunel les évalue à cent en se fondant sur la demande d'appel nominal exprimée parLaurent Lecointre le12germinalanIII () (50 députés la soutiennent) et les arrestations degerminal,prairial etthermidoranIII à — (74 conventionnels sont arrêtés, déportés ou exécutés, parmi lesquels 25 signataires de la demande)[2].

Dispersés après laloi de Prairial, les montagnards ne reconstituent un groupe relativement homogène qu'à l'hiver et au printemps 1795. Thermidoriens pour la plupart (à l'exclusion desreprésentants en mission et des suppléants admis à siéger après les événements), ils ne voient dans lachute de Robespierre que la répétition desjournées de mai et juin 1793, escomptant le maintien du gouvernement révolutionnaire jusqu'à la paix, puis l'instauration de laconstitution de l'an I. Lors de l'offensive contre les sociétés populaires, envendémiaire, une minorité seulement défend leClub des jacobins[3].

Le tournant a lieu enfrimaire, lors de la mise en accusation deJean-Baptiste Carrier ; 14 députés s'y opposent. Les autres basculent à l'occasion de la crise dessubsistances, devant la misère populaire ; ils stigmatisent alors un« recul », un« regard en arrière » par rapport aux principes de 1793 qui prend le nom de« réaction » à l'automne 1794 et au début du printemps 1795[4].

Les événements de germinal-prairial an III (avril-)

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Lors de l'insurrection du12 germinal anIII (1er avril 1795), la foule envahit laConvention ; seuls les crêtois restent en séance. Mais la salle est évacuée par la troupe, aidée par des sectionnaires royalistes, et vingt crêtois sont arrêtés.Barère,Vadier,Billaud-Varenne etCollot d'Herbois sont condamnés à la déportation en Guyane.

Lors de l'insurrection jacobine du1er prairial anIII (), la foule s'empare de l'Assemblée; à cette occasion, le conventionnelFéraud, qui tente de barrer le passage, est tué et sa tête promenée au bout d'une pique. Les crêtois font élireSoubrany commandant de l'armée de l'intérieur et créent une commission qui amnistie les déportés de germinal (déjà embarqués àOléron), le retour de la taxation, etc. Les soldats du général deMenou et deMurat, appelés parTallien, rétablissent l'ordre : douze députés crêtois seront arrêtés dont le secrétaire de séance,Thirion de La Moselle.

Emprisonnés auchâteau du Taureau àMorlaix, enBretagne, six députés condamnés à mort à Paris, au terme d'un procès inique[5], se poignardent en sortant du tribunal :Duquesnoy,Jean-Marie Goujon,Romme se tuent,Pierre Bourbotte,Jean-Michel Duroy et Soubrany se blessent et sont guillotinés.

Bibliographie

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Voir aussi

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Notes et références

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  1. Brunel 1977,p. 386.
  2. Brunel 1977,p. 390-392.
  3. Brunel 1977,p. 392-393.
  4. Brunel 1977,p. 394-395.
  5. Françoise Brunel, Sylvain Goujon,Les Martyrs de prairial : textes et documents inédits, Georg,, 478 p.,p. 37.
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