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Lacréatinine (dugreckreas : chair) est un produit de dégradation de laphosphocréatine et de la déshydratation de lacréatine dans lemuscle.
Ce produit de déshydratation de la créatine est sécrété dans leplasma puis éliminé dans l'urine[3]. Le taux sanguin de créatinine dépend de la capacité d'élimination du rein et de la masse musculaire ; son évaluation donne une indication de la capacité de filtration rénale.
De par sa nature chimique et sa fonction, la créatinine n'est pas considérée comme uneprotéine. Elle n'intervient que dans le métabolisme énergétique associé à la créatine.
Hormis après un effort important, la créatinine est généralement produite par le corps à un taux constant. Ce taux est fonction de lamasse musculaire, pour un individu donné.
Cettemolécule est éliminée en quasi-totalité par lerein, qui ne la réabsorbe pas et qui la sécrète très peu. Le tubule contourné proximal participe lui aussi, bien que légèrement, à son excrétion. Elle est donc totalement diffusée et excrétée dans l'urine.
Le dosage de la créatinine est une analyse très utile ennéphrologie. Le taux de créatinine étant stable pour une personne donnée (en dehors d'étatscataboliques transitoires comme l'effort sportif ou la fièvre) et étant en totalité éliminée par le rein, la créatinine représente un très bon indicateur de la fonctionglomérulaire (autrement dit de la fonction rénale).
Malgré tout, la sécrétion tubulaire de créatinine, bien que mineure, court-circuite le glomérule et entraîne une légère surestimation de laclairance de la créatinine, donc de la fonction rénale. Cette surestimation, négligeable quand la fonction rénale est bonne, rend la clairance de la créatinine inutilisable pour mesurer une fonction rénale très basse.
Cockcroft & Gault (des noms de ses créateurs), basée sur le sexe, l'âge et le poids ;
MDRD (de l'anglaisModification of Diet in Renal Disease, nom de l'étude l'ayant mise en évidence), basée sur le sexe, l'ethnie et l'âge ;
CKD Epi (de l'anglaisChronic Kidney Disease Epidemiology collaboration, nom de l'étude l'ayant mise en évidence), basée également sur le sexe, l'ethnie et l'âge.
Il est déconseillé d'employer la méthode basée sur la mesure du taux plasmatique de créatinine associée à la mesure de la créatinine urinaire sur 24 h[4], en raison de la qualité aléatoire du recueil des urines des 24 h et du caractère imparfait de la créatinine en tant que marqueur d'une insuffisance rénale : si l'on ne peut se contenter d'uneclairance calculée, alors une mesure du débit de filtration glomérulaire en service spécialisé est nécessaire[4].
La valeur du taux de créatinine n'a pas réellement de signification en soi et doit être interprétée en fonction des éléments cités plus haut. On exprime le taux de créatinine (créatininémie) enmicromoles par litre (ou en mg/dL auxÉtats-Unis :1mg/dL de créatinine correspond à88,4μmol/L).
Les valeurs de référence sont (attention aux unités), pour un adulte moyen dont on ne connaît pas le sexe, de56,6 à 112,3µmol/L (6,4 à 12,7mg/L) ou, de manière plus précise ;
pour les femmes, d'environ45 à 84μmol/L (5 à 10mg/L) ;
pour les hommes, d'environ70 à 110μmol/L (9 à 14mg/L).
Ce taux peut doubler chez un adepte duculturisme ou au contraire être très bas chez une personne très maigre ou amputée, ceci malgré une fonction rénale normale.
↑« Créatinine » dans la base de données de produits chimiquesReptox de laCSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009.