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En pratique :Quelles sources sont attendues ?Comment ajouter mes sources ?Le hameau deCosteroux, qui fut le plus haut d'Europe, est aujourd'hui disparu et remplacé par un simple oratoire, situé tout près de la frontièreitalienne dans lesAlpes, à 2 100 mètres d'altitude sur le territoire du village deMolines-en-Queyras.
Costeroux a joué un rôle important lors des guerres qui ont déchiré l'Europe avant et après laLigue d'Ausbourg, auxXVIIe et XVIIIe siècles, dans cette région duQueyras d'où ont émigré de nombreuxhuguenots, avant d'être acculé à l'extinction par les avalanches auXIXe siècle. Son histoire est connue grâce à d'exceptionnelles sources écrites,les transitons de Molines, registres familiaux relatant tous les événements.
Le hameau était situé sur la route duCol Agnel (2 755 mètres) à la frontière italienne, non loin duPain de Sucre (3280 mètres), facilement accessible à pied, mais aussi duMont Viso, (3841 mètres) qui nécessite lui le recours à un guide.
Il s'étendait de la croix de la Mission 1937 jusqu'au dernier tournant avant le pont de Lariane. Au centre du hameau, il y avait la chapelle St Claude, remplacée par l'oratoire Saint-Claude.
Costeroux est situé dans la haute vallée de l'Aigue Agnelle, à la flore et la faune très riche, qui est par ailleurs le paradis duski de randonnée, car protégé de toute remontée mécanique. Sur le versant sud, lecanal de Rouchas Frach est encore parfaitement visible sur plus de 8 kilomètres. Dans un site qui bénéfice d'un ensoleillement exceptionnel mais de saisons agricoles très courtes, à cause de l'altitude, il servait à arroser les foins, coupés deux fois dans l'été, et les cultures potagères. Le canal n'a plus été entretenu depuis 1914.
Costeroux était à son époque le plus haut village habité d'Europe, à 2 100 mètres soit un peu plus que le village voisin deSaint-Véran. Selon Étienne Clouzot auteur de "l’enneigement dans leQueyras auxXVIIe et XVIIIe siècles", il restait encore dix maisons en1824 à Costeroux peu avant son abandon définitif. La copie du cadastre de 1824 montre effectivement onze maisons. Le milieu duXIXe siècle a été marqué par le pic d'un mouvement de refroidissement entamé en Europe à partir duXIIIe siècle.
Alors que le hameau voisin de Fontgillarde, bien abrité des avalanches, était privé de soleil, celui de Costeroux était très ensoleillé mais victime de nombreuses avalanches, qui ont finalement eu raison de la résistance de ses habitants, partis s'installer à Fontgillarde.
En1788, le hameau de Costeroux fut la proie des avalanches, qui font 21 morts et détruisent 43 maisons. En1706 déjà, 11 maisons avaient été détruites[1].
Costeroux et le village de Molines, lors desPâques Vaudoises, appelées aussi Pâques Piémontaises de1655, avaient accueilli 3 000 femmes vaudoises des vallées italiennes, pendant que leurs maris tentaient de résister à la répression duDuc de Savoie. Plusieurs d'entre elles ont été hébergées rapidement dans des villages voisins.
Les populations protestantes de la haute vallée de l'Aigue-Agnelle, appelésbarbets (du mot italienbarba, qui veut direoncle, donné à leurs pasteurs), pratiquent leurculte du désert dans les hauts-alpages au-dessus de Costeroux. Ils ont ensuite fui massivement trente ans plus tard, comme beaucoup dehuguenots.
L'armée espagnole de dom Philip campe au col Agnel où elle est surprise par une terrible vague de froid, qui gèle les pieds puis tue plusieurs centaines de soldats. Les survivants font une razzia sur tout le bois existant dans les villages. La décomposition des centaines de cadavres tout le long du chemin provoque dans les semaines qui suivent de terribles épidémies.