La cité est située dans la vallée de laMoselotte, entreLa Bresse etSaulxures-sur-Moselotte, mais le peuplement est dispersé : le hameau de Xoulces occupe une vallée sans issue (vallée duXoulces), celui deTravexin se situe en direction deVentron et duThillot, les adrets ont vu l'implantation de fermes puis de chalets : le Droit de Cornimont, le Droit de Xoulces, Parfongoutte, leBrabant… D'amont en aval, la Moselotte traverse les quartiers de Lansauchamp, Cherménil, le Faing, le Daval et les Meix Fraiteux.
La commune est située dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Moselotte, le ruisseau le Ventron, le ruisseau de Xoulces, la goutte de la Grande Basse, la goutte de Parfongoutte, la goutte des Blancs Murgers, la goutte des Grands Clos, la goutte du Grand Ventron, la goutte du Pre Cuna, la goutte le Longfoigneux, le ruisseau de Travexin, le ruisseau la Wassongoutte et le ruisseau Les Echarges[4],[Carte 1]. Les « gouttes » désignent localement des torrents.
Au, Cornimont est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].Elle appartient à l'unité urbaine de La Bresse[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle estville-centre[Note 3],[15],[16]. La commune est en outre hors attraction des villes[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (73,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (70,4 %), prairies (11,1 %), zones agricoles hétérogènes (10 %), zones urbanisées (4,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,8 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le nom de la localité est attesté sous les formesCournimont (1345) ;Conins de Cornemont (1346) ;Cornimont (1433) ;Cornelmont (1519) ;Cournilmont,Cornilmont (1590) ;Cornymont (1594) ;Cornemant (1612) ;Courimont (1656) ;Cornimons (1768) ;Hornenberg (1859)[21].
Decorne (pointe) etmontis « colline pointue » ou « Mont de la Corne ». Le sommet et le point culminant a plus souvent le genre féminin en alsacien quand il désigne les pâturages d’altitudes vosgiens.[réf. nécessaire]
Une tradition populaire voudrait que la commune tire son nom d'une corne d'aurochs (avec laquelle on sonnait autrefois les rassemblements) oubliée parCharlemagne lors d'une partie de chasse dans les forêts sauvages des Hautes-Vosges qu'il appréciait.[réf. nécessaire]
Parmi les interprétations plus scientifiques,Albert Dauzat voit dans Cornimont un « mont pointu », ayant la forme d'une corne ; quant àErnest Nègre, il pense plutôt à un « mont deCornicus », nom de personne latin[réf. nécessaire]. Enallemand, le village se nommait naguèreHornenberg (Horn « corne » /Berg « mont, montagne »), et enalsacienHornepari, noms inusités depuis longtemps dans les deux langues.
Cornimont et ses environs ont été le théâtre de combats acharnés entre l'armée allemande et l'armée française d'Afrique[27]. En effet, l'armée des États-Unis a lancé une offensive versSaint-Dié et l'Alsace. Lescommandos sont arrivés le dans la zone deFerdrupt pour dégager la vallée duMénil, à la sortie duThillot. Le climat de cette région est humide, il pleut sans discontinuer. La ligne de défense allemande va depuis les Baranges (au sud de Cornimont) et court vers l'est, devant Travexin etVentron. Les commandos vont investir la ligne de crêtes qui court au-dessus de 1 000 m, partant de la cote 743 vers le Haut de Tomteux, en passant par le Haut deGrosse Pierre et le Brûleux. L'artillerie allemande (canons automoteurs) tire avec précision et les pertes sont lourdes avec des combats contre les troupes aguerries. Le bilan de neuf jours de combats est lourd[28] :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[36].
En 2022, la commune comptait 3 037 habitants[Note 4], en évolution de −6,21 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %,France horsMayotte : +2,11 %).
la construction de l'hospice-hôpital de Cornimont a été décidée par délibération du conseil municipal en date du, sur un terrain acheté par la municipalité en1898. Un décret ministériel du officialise la création de l'établissement, qui reçoit dès 1906 les malades, vieillards et infirmes de Cornimont et quelques indigents de Ventron ;
en1907, la commune cède à l'hospice sa propriété de Cherménil, grosse ferme acquise vers 1900 pour accueillir les mendiants ;
en1930, les sœurs de la congrégation du Saint-Esprit deRouceux prennent en charge la gestion de l'établissement, qui se voit augmenté d'une maternité en1950 ;
en2007, une maison de retraite est adjointe à l'hôpital.
Comme l'ont relevé les ethnologues et historiens, et notamment Pierre Durupt, l'industrie textile a eu une forte influence sociale et culturelle sur la vie des vallées vosgiennes et notamment à Cornimont[43],[44].
L'entreprise industrielle de menuiseries PVCLes Zelles siègeant àLa Bresse dispose d'une entité à Cornimont[45].
l'église paroissiale abrite par ailleurs une statue deVierge à l'Enfant connue sous le nom de « Madone de Cornimont »[52], datée de 1711 sur son socle[53], dernier maillon d'une lignée de statues issues du génie d'un des plus grands sculpteurs duXVIIe siècle, l'ItalienLe Bernin.
les vitraux des seize baies de l'église ont été réalisés par Les Ateliers Loire entre 1947 et 1956[54].
église du Sacré-Cœur, à Travexin, aujourd'hui « chapelle de Travexin » et son orgue[55],[56].
Monument Notre-Dame-de-la-Paix : érigé en 1952 au lieudit la Grand-Roche, à la suite d'un vœu du chanoine Bihr, curé de la ville en 1940, qui souhaitait que le bourg ne soit pas détruit par l'occupant. Le monument représente la Vierge étendant ses mains en direction de la vallée[57],[58].
Taillé de gueules à un cor d'or, et d'azur, à un mont de sinople surmonté d'une comète d'argent, au village de même à la toiture de gueules.
Commentaires : Le cor est celui queCharlemagne aurait perdu lors d'une de ses chasses, et qui était conservé à la mairie avant la dernière guerre. L’autre partie du blason est une représentation naïve de la commune.
Quelques indications sur l'origine de la corne de Cornimont, issues des notes d'Alphonse Didier (1862-1944)[72] :
Pendant longtemps, avant que la communauté puisse disposer d'une cloche, la corne servait de cor d'appel pour les assemblées duplaid. Du haut d'un pic de rocher, nommé Roche du Counou, depuis la grande rue dominant la Moselotte à un point où elle se précipitait autrefois dans des gouffres affreux à une quarantaine de mètres du pont du Daval, sur la rive droite, le Counou (corneur) convoquait les habitants des groupes épars de Cherménil, Xoulces, Champs à Nabord et du Daval.
Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM),Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise,, 677 p.(ISBN2-87692-093-X),p. 649
Présentation de l’orgue de salon de Curt Schwenkedel à Cornimont
(fr)Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel duministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de La Bresse comprend trois villes-centres (La Bresse, Cornimont etSaulxures-sur-Moselotte) et une commune de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM),Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise,, 677 p.(ISBN2-87692-093-X),p. 207 à 211.
↑Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM),Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise,, 677 p.(ISBN2-87692-093-X),p. 212 à 213.