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Corentin Le Floc'h | |
![]() Corentin Le Floc'h sur une gravure de 1789. | |
Fonctions | |
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Maire deLignol | |
– (3 ans et 1 mois) | |
Prédécesseur | François Le Floc'h |
Représentant duTiers état de lasénéchaussée d'Hennebont à l'Assemblée constituante de 1789 | |
– (2 ans, 3 mois et 13 jours) | |
Représentant duTiers état de lasénéchaussée d'Hennebont auxÉtats généraux de 1789 | |
– (1 mois et 11 jours) | |
Élection | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lignol(Bretagne,France) |
Date de décès | (à 40 ans) |
Lieu de décès | Lignol(Morbihan,France) |
Nature du décès | Assassinat |
Nationalité | ![]() |
Profession | Cultivateur |
Résidence | Manoir de Canquizern |
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Corentin Le Floc'h, né le àLignol et mort le àLignol, est un homme politique français, député auxÉtats généraux, puis à l'Assemblée constituante entre1789 et1791 pour lasénéchaussée d'Hennebont, représentant le monde rural.
Corentin Le Floc'h est né le àLignol. Fils de Joseph Le Floc'h et de Guillemette Le Boutier, il est issu d'une famille delaboureurs aisés. Riche propriétaire exploitant de la paroisse de Lignol, il résidait dans sonmanoir de Canquizern. Il avait épousé le Marie Robic, fille de Jean Robic et de Catherine Le Borgne, qui lui avait laissé trois filles à son décès en1786.
La sénéchaussée d'Hennebont devait élire trois députés. Il est convenu au préalable qu'il serait choisi un député issu du monde du commerce deLorient, un autre issu de labourgeoisie d'Hennebont et un dernier issu du monde rural.Delaville Le Roulx représente Lorient,Coroller du Moustoir Hennebont et Corentin Le Floc'h est élu par les ruraux. Il obtient 104 voix sur 174 lors de son élection. Il est l'un des quatre seuls députés paysans bretons à participer aux états-généraux[1].
Arrivé àVersailles, il fait sensation avec soncostume breton. Il parait en gilet blanc bordé de lisière, en grande veste et en cheveux longs. Son succès est tel que malgré le costume noir de rigueur, il garde son costume[2].
Il signe leserment du jeu de paume et siège à gauche de l'assemblée. Il reste cependant discret, sans doute en raison de sa méconnaissance de la langue française.
Corentin Le Floch est élumaire de Lignol en en remplacement de son frère François à son retour de l'Assemblée constituante.
Dans la nuit du 8 au (18 au 19 brumaire An III), les chouans assassinent d'abord au presbytère les abbés Allanic et Jollivet, prêtres assermentés de Lignol, puis Corentin Le Floc'h dans son manoir de Canquizern. Ces chouans lui reprochent d'avoir vivement encouragé les prêtres du secteur à prêter le serment à laconstitution civile du clergé et d'appliquer dans sa maison sans hésitations les mesures anticléricales décrétées successivement par l'Assemblée législative et laConvention. En outre, il n'a pas hésité à se porter acquéreur de biens nationaux[3].Les circonstances de sa mort sont assez bien connues. En effet il est exécuté sous les yeux horrifiés de ses trois enfants.On l'arrache de son lit, on lui laisse le temps de faire une courte prière, et on le fusille presque à bout portant devant une armoire. Son corps est transpercé de trois balles. L'armoire conserve l'impact de l'une d'entre elles. La bande est commandée, les uns disent parJean Jan, qui aurait emporté les boucles des souliers du maire, les autres par Videlo.
L'assassinat de Le Floc'h marque si fortement les esprits de l'époque que lors des veillées dans le canton son souvenir est évoqué de génération en génération.
L'abbé Allanic faisait fonction d'officier d'état-civil à Lignol et le registre des décès s'arrête au 18 brumaire An III. Il n'y a pas d'actes de décès pour ces trois victimes.