Contrexéville est une petite ville située dans le Nord-Est de la France, à l'ouest du département des Vosges. Elle est traversée par leVair. Contrexéville est voisine deVittel, qui est également unestation thermale réputée.
La commune est située dans lebassin versant de la Meuse au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le Vair, le ruisseau d'Arceau, le ruisseau de Froide Fontaine, le ruisseau de la Chaille et le ruisseau de Suriauville[3],[Carte 1].
Au, Contrexéville est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[13].Elle appartient à l'unité urbaine de Contrexéville[Note 3], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[14],[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[15]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (45,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (45,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (34,1 %), forêts (32,3 %), zones urbanisées (13,1 %), zones agricoles hétérogènes (11 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (9,4 %),terres arables (0,2 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Contrexéville est sur la ligne ferroviaire à double voie de laligne de Merrey à Hymont - Mattaincourt inaugurée en 1881. Du fait du mauvais entretien et d'une fréquentation faible, le service voyageurs a été interrompu le 17 décembre 2016. Le trafic voyageurs a repris en avril 2019, à raison d’un train tous les vendredis dans le sens Paris - Vittel et un train tous les dimanches dans le sens Vittel - Paris.
Les études étymologiques ont longtemps été indécises avant de convenir que Contrexéville était formé du patronyme germainGondéric (Guntharis), auquel s’ajoutent les suffixes-iaca et-villae (-iacum pour le domaine etvilla pour l'habitat).Initialement deGundericiacavilla, le nom du village est devenuGundrecivilla puisContrexéville après les diverses modifications dues aux contractions linguales. Il s'agit là de formes écrites. La prononciation moderne avec /ks/, calquée erronément sur la graphie actuelle, ne correspond pas à la forme en lorrain roman, avec un /š/ ou un /ʃ/ (= s légèrement chuinté ou ch), qui serait /s/ en français standard (cf.Xonrupt).N. B. : ce genre d'erreur est fréquent en français administratif et scolaire depuis un siècle (dans Bruxelles, Auxerre...).
La présence des premiers chasseurs-cueilleurs est attestée il y a plus de 40 000 ans sur les plateaux qui dominent Contrexéville, grâce aux nombreuses découvertes d'outils en pierre taillée, dont desbifaces datés de la période duPaléolithique[19],[20].
Les périodesmésolithique etnéolithique, sont caractérisées par les pointes de flèches.C'est à partir de 5000 ans av. J.-C., que la sédentarisation des hommes est un facteur de transformation du paysage par les essartages et les cultures.
Les traces desGaulois, lesCeltes de l'âge du fer sont encore visibles, les champs tumulaires parsèment encore les forêts ; les nombreux objets qu'ils contenaient sont exposés au musée national deSaint-Germain-en-Laye, et à celui d'Épinal.
Contrexéville est épargnée, protégée au fond de son vallon, bien à l'écart des grandes routes de communication ; ce ne fut pas le cas du petit village voisin d'Agéville (également orthographiéHagéville), incendié en1634.
Peu de choses différencient Contrexéville des autres villages qui petit à petit se sont repeuplés, si ce n'est sa forge qui bat le fer en aval du village versOutrancourt. Elle appartient au marquis des Salles, désormais seul seigneur de Contrexéville.
En 1736, le duc de LorraineFrançois III est contraint d'échanger ses duchés contre la Toscane. Il épousera la fille de l'Empereur germanique et sera le fondateur de la dynastie desHabsbourg-Lorraine. Le beau-père du roi de FranceLouis XV, le roi dePologne déchu,Stanislas Leszczynski reçoit la Lorraine et le Barrois à titre viager.
À cette époque dusiècle des Lumières, on parle beaucoup des médecines douces et notamment des vertus curatives de certaines eaux minérales. En Lorraine on connaît celles dePlombières,Bains-les-Bains etBussang, quand soudain à la cour de Stanislas, on vint à parler d'une fontaine minérale appartenant à Reine Lamblin, la veuve Brunon ; située à Contrexéville, un village du bailliage deDarney, son eau a guéri une jeune fille de la petite noblesse qui souffrait de calculs rénaux. Il n'en fallut pas moins pour que le docteurCharles Bagard, médecin ordinaire de Sa Majesté Polonaise ne s'intéresse de près à cette eau qu'il analysa pour la postérité, puisqu'il présenta son célèbreMémoire sur les eaux minérales de Contrexéville devant la Société royale des sciences et des arts, le[22].
La notoriété de l'eau de la fontaine minérale de Contrexéville va dès lors en grandissant. En1773,Pierre Thouvenel un jeune médecin de 26 ans, tout frais émoulu de la faculté de Montpellier est nommé inspecteur des eaux minérales de Contrexéville. L'été dans la station et le reste du temps àParis auprès de la cour du roi, il se livre à une étude dont le retentissement décida plus d'un noble à venir suivre une cure et faire des soins dans son modeste établissement thermal contrexévillois.
Pendant une dizaine d'années la fréquentation de la station est rehaussée par la présence d'une bonne partie de la bourgeoisie et de la noblesse lorraine et française.
Las de ne pouvoir améliorer le domaine thermal, et de n'avoir pu obtenir l'aide financière de l'intendant de LorraineChaumont de La Galaizière, le docteur Thouvenel quitte Contrexéville peu après1781, alors que le propriétaireJean-Baptiste Brunon (fils de Reine Lamblin) très endetté et manifestement piètre gestionnaire vend la source et une partie du domaine à un homme d'affaires nancéien Jean François Villiez.
À cette époque la vente annuelle est de2 000 litres d'eau de Contrexéville. Lorsque laRévolution survint, la fréquentation de la fontaine minérale avait déjà bien périclité. Sans médecin inspecteur attaché à la station, elle avait perdu sa belle clientèle partie vers d'autres rivales.
LaRévolution française passe sans dommage ; cependant les guerres qui s'ensuivent et celles duPremier Empire déciment une partie de la jeunesse du village.
Les documents de1802 laissent entrevoir une reprise des cures, une cinquantaine de buveurs d'eau fréquentent la source minérale devenue propriété du sieur François Drouillot qui par la suite la léguera à son fils Victor (ils seront successivement maire du village de1800 à1826).
En1840, Contrexéville est toujours un village voué à la culture. Il y a 708 habitants, 209 foyers et 184 maisons. Une concession pour l'exploitation du charbon est accordée en 1859[2]. Le nouveau propriétaire des eaux minérales Duperrier-Dumouriez annonce une centaine de buveurs d'eau autour de la fontaine minérale que l'on commence à appeler la « source du Pavillon », parce qu'un petit édifice octogonal en bois la protège ; de chaque côté une galerie fermée en fer à cheval la relie au bâtiment des bains d'une part, et à l'hôtel de l'Établissement d'autre part.
Si la vocation céréalière du village ne se dément pas, on perçoit cependant une hausse de la fréquentation, le nouvel hôtel de la Providence accueille les curistes. Le domaine thermal a changé de propriétaire ce sera le dernier, il se nomme Lormont-Brocard, et possède entre autres le parc et le château d'Épinal qu'il léguera à la ville, ce qui lui vaudra une petite rue à son nom pour la postérité... Un nouveau réseau routier passe à Contrexéville : la route deMézières àBelfort en1845, puis celle d'Épinal àLangres en1865 ; ainsi désenclavée et desservie la station voit le nombre des curistes en augmentation.
C'est en1850, qu'un curiste qui deviendra célèbre par la suite est venu boire pour la première fois à la source, il s'agit de Louis Bouloumié le fondateur du domaine thermal deVittel.Le 8 décembre 1864, une société des eaux minérales de Contrexéville est créée, elle achète le domaine thermal.Dès lors le village connaît une embellie qui progressivement transforme la trame rurale en station thermale, ce ne sont pas les terribles épidémies de choléra de1832 et de1854, ni la guerre de1870 qui freineront son expansion, même si le fait d'armes d'un téméraire lieutenant de l'armée française faillit déclencher en représailles l'incendie du village. En1881, la voie ferrée dessert la station, mettant Paris à moins de six heures de Contrexéville, c'est ainsi que se déverse une foule de curistes de plus en plus nombreux.
En1885, un nouveau pavillon des sources est construit par l'architecte Schertzer, sur le style dupavillon Baltard, où sont utilisés le fer la fonte et le verre.
Les fermes du village se convertissent en hôtels, en villas et meublés qui hébergent la clientèle. À la source on embouteille l'eau pour l'expédier. L'économie du village se transforme, les cultivateurs diversifient leur production en devenant éleveurs.
En1899, la station compte 924 habitants, 268 foyers et 243 maisons auxquels il convient d'ajouter 32 hôtels. 3000 curistes fréquentent la station, la production d'eau embouteillée est de deux millions de litres par an.
Chapelle Saint-Vladimir-et-Sainte-Marie-Madeleine.La grosse cloche devant la chapelle orthodoxe.Le casino.Le nouveau pavillon (la Rotonde) et les galeries.
De1900 à1914, c'est laBelle Époque, la ville a fini sa mutation, son visage est totalement modifié, sept hôtels sont édifiés dont deux palaces : le « Continental » et le « Cosmopolitain », les autres hôtels s'agrandissent quand ils trouvent encore de la place ou s'augmentent d'un étage supplémentaire. Le ruisseau qui traversait le village est désormais canalisé et recouvert d'une esplanade, la ville commence à s'agrandir en s'étendant le long des routes.Le parc est agrandi, un temple protestant[23] est bâti ainsi qu'une chapelle orthodoxe[24]. Le casino est inauguré en juin 1900, c'est l'œuvre de l'architecteFrançois Clasquin.Une nouvelle industrie vient de naître, pour répondre à la demande croissante d'eau en bouteille, une usine moderne est construite pour embouteiller l'eau minérale, la conditionner et l'expédier.À nouveau le domaine thermal est modifié, l'architecteCharles Mewès qui avait construit l'hôtel Cosmos, en est le concepteur ; il utilisera le béton qu'il habillera ensuite de céramiques.Après la démolition des bâtiments à la fin de la saison1909, on entreprend la reconstruction d'un nouveau pavillon, d'une longue galerie à péristyles et d'un établissement de soins thermaux.
Des personnalités se côtoient dans ce Contrexéville mondain, leshah de Perse qui par trois fois viendra boire les eaux (1900, 1902 et 1905), la reineIsabelle II d'Espagne, la grande-duchesse Maria Pavlovna de Russie (Marie de Mecklembourg-Schwerin) (qui s'y réfugiera après la révolution, y décédera et y sera inhumée avec sa famille) avec toute une colonie de Russes et une foule de diplomates. Parmi les curistes, notons aussi l'écrivainOctave Mirbeau, l'ancien préfet de policeLouis Andrieux, père de l'écrivainLouis Aragon, etJean Jaurès (1908).
Lorsque la guerre est déclarée en pleine saison thermale le, la station se vide de tous ses curistes et des jeunes Contrexévillois. Durant le conflit, les hôtels désormais transformés en hôpitaux accueillent les blessés en provenance du front.En 1914, la station compte 942 habitants, 292 foyers et 276 maisons auxquels il convient d'ajouter 39 hôtels. 4 800 curistes fréquentèrent la station en 1913.
L'après-guerre voit à nouveau l'affluence des curistes remplir les hôtels et l'activité économique reprendre, cependant une lutte d'influence modifie la physionomie du conseil d'administration de la Société des eaux minérales : en1929 un nouveau président est élu, il s'agit de François André, le roi des casinos de France. À la même époque lacrise économique frappe l'Europe après avoir ébranlé lesÉtats-Unis.Le comportement de la municipalité et celui de la société des eaux est différent pendant cette période de récession, le résultat qui va ensuite en découler s'en ressentira après laSeconde Guerre mondiale.
La ville de Contrexéville : le nouveau maire Marcel Boucher a des ambitions pour développer la station thermale, il tente de réaliser ses projets et s'il en réussit quelques-uns, il n'aboutit pas dans celui qui devait modifier radicalement l'urbanisme de l'agglomération en agrandissant et en créant un nouveau réseau routier, des zones hôtelières, des zones résidentielles, des zones industrielles, des espaces verts et un espace sportif. Il ne trouvera ni promoteurs ni investisseurs.
La Société des eaux minérales : elle aborde frileusement les événements, d'une part en gelant ses propres investissements, et d'autre part en ne s'engageant pas dans le projet municipal qui prévoyait entre autres la cession des terrains pour construire une nouvelle usine d'embouteillage. Le conseil d'administration axe toute son activité sur l'accueil des curistes qui représentent un potentiel de clientèle pour le casino. La vente de l'eau en bouteille est négligée, à peine modernisera-t-on les chaînes de production alors que les stations rivales investissent dans de nouvelles usines et dans l'agrandissement et l'amélioration de leur domaine foncier.
Le 19 juin, lesPanzer deGuderian investissent Contrexéville, qui sera occupée jusqu'en 1944, pendant laquelle l’armée allemande établit un hôpital à l’hôtel Cosmos pour y recevoir en convalescence ses blessés de Russie et d’Afrique du Nord.L’économie locale est en régression : quelques curistes, l’embouteillage de l’eau minérale est insignifiant, on s’installe dans la pénurie.
La société des papeteries Mougeot deLaval-sur-Vologne rouvre en1942 lamine de charbon entre Contrexéville etBulgnéville, en sommeil depuis 1903, pour extraire le combustible nécessaire à sa production[25]. Elle emploie jusqu’à 140 ouvriers dont beaucoup de jeunes qui échappent ainsi auSTO en Allemagne, et parmi eux de nombreux résistants.
Au mois de juin et juillet1944, la répression frappe lesFFI contrexévillois qui depuis quelque temps étaient passés de la phase du renseignement à celle du coup de main contre les unités ennemies qui se replient. Trois résistants sont emmenés en déportation, un seul d’entre eux reviendra des camps de concentration.
Le 11 septembre1944 en fin de journée, que la2e DB commandée par legénéral Leclerc libère la ville. Le sous-groupement du commandantMassu mène l’assaut avec les chars du 12e RCA et les fantassins du bataillon de marche duTchad, 64 soldats allemands sont tués, de nombreux blessés et 500 prisonniers, côté alliés, on note la perte de deux fantassins français. Le lendemain l’assaut surVittel verra encore deux soldats français tomber au champ d’honneur, avant que la bataille de chars deDompaire ne se termine les jours suivants à l’avantage de la2e DB.
Contrexéville libérée, son maire résidant àParis est condamné pour collaboration avec l'ennemi (il se réfugie en Argentine où il décédera en 1968).
Lamine de charbon cesse la production delignite en 1948 puis degypse en1952[26], l’embouteillage et l’envoi de l’eau minérale reprend, les saisons thermales vont petit à petit se succéder avec la présence d’un nombre de plus en plus important de curistes qui va atteindre 5000, notamment des Français d’outre-mer qui viennent se mettre « au vert ».Les hôtels après leur réfection, accueillent les estivants, seul l’hôtel Continental restera fermé, avant que son propriétaire n’en fasse don à l’État pour en faire un centre de formation professionnelle, aujourd’hui c’est toujours unlycée professionnel, où la formation hôtelière de qualité fait le renom de la station.
Contrexéville qui comptait encore 963 habitants en1940 va soudain se peupler pour passer à 1785 habitants en1950 puis 2864 en1960. En 20 ans la population a été multipliée par 3.Cette augmentation a deux raisons :
la société des eaux minérales qui est achetée en1953 par le groupePerrier qui veut diversifier sa production d’eau gazeuse par celle de l’eau plate et prendre ainsi une place prépondérante dans le concert des eaux minérales embouteillées.
l’installation d’une caserne de labase aérienne 902. Elle emploie de nombreux cadres qui résident en ville et y fondent des familles.
La ville s’agrandit et s’embellit, le lac triple sa superficie. Un nouvel embouteillage industriel est construit à l’extérieur de l’agglomération et embauche de nombreux ouvriers, la production augmente fortement et passe à 800 millions de litres d’eau embouteillés par an.
Le thermalisme français subit une sévère régression à partir de1970, avant que Contrexéville n’en subisse les conséquences déjà perceptibles puisque le nombre des curistes est descendu à 2500, et que des hôtels cessent leurs activités, une remise en question s’impose ; c’est le challenge que la municipalité, la société des eaux et les acteurs économiques de la ville vont affronter et résoudre avec succès.
En1979, la station vosgienne, spécialisée dans les problèmes d'obésité, crée le « forfait ligne », un traitement de dix jours pour perdre les kilos superflus, avec, en vedette, un massage à quatre mains sous la douche. Le nombre de curistes augmente fortement, de 1253 en1980 pour atteindre 3442 en1986.
Pendant ce même temps la chute du nombre des curistes traditionnels se poursuit, irrémédiablement, mais celle-ci est largement compensée par les différentes formes de séjours proposées par l’établissement thermal et l’office de tourisme.
Contrexéville continue son expansion, la ville se dote de multiples installations culturelles et sportives, et continue de s’agrandir pour former une agglomération étendue, après la restructuration du centre-ville celle-ci conserve un domaine thermal formant un espace de verdure agréable.
Mais un nouveau tournant doit nécessairement être négocié, à la suite des événements de la fin duXXe siècle. En1992, le groupe Perrier propriétaire de l’embouteillage et de l’établissement thermal est acheté par la sociétéNestlé, qui était déjà propriétaire de la station thermale de Vittel depuis les années 1980.En2000, la caserne de la BA 902 ferme ses portes, les militaires quittent la station, beaucoup sont restés, parce qu’ils étaient devenus Contrexévillois entre-temps.
Nestlé a alors engagé une réorganisation totale des deux sites hydrominéraux, tout d’abord en créant une société (AGRIVAIR) pour protéger et garantir la qualité des eaux minérales, puis en cédant en2001, au groupePartouche le casino de Contrexéville, les thermes et les domaines thermaux de Contrexéville et de Vittel, pour ne conserver que les usines d’embouteillage des eaux.
Cependant en 2008, le maire, Arnauld Salvini se voit contraint de racheter les Thermes au Groupe Partouche qui voulait empêcher l'ouverture de la saison thermale, pour raisons de « non-conformité », ce qui fut démenti quelques semaines plus tard par les représentants du ministère de la Santé.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[33]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[34].
En 2022, la commune comptait 2 932 habitants[Note 5], en évolution de −9,28 % par rapport à 2016 (Vosges : −2,96 %,France horsMayotte : +2,11 %).
L'intercommunalité de Vittel-Contrexéville a mis en place une « Route des Jardins » qui a pour but de donner à chaque commune de la communauté une identitévia la faune et la flore. À Contrexéville, il s'agit du Jardin russe.
Le stade Philippe-Cordier regroupe trois aires de jeux (un terrain d'honneur, un terrain annexe et un terrain de football à 7) et peut accueillir 250 personnes dans ses tribunes.
Le complexe sportif est un bâtiment qui regroupe plusieurs salles : une salle multisports pour les sports collectifs (basket-ball, handball...) et l'escalade, un dojo, une salle de musculation et une salle de musique.
Le gymnase Jean-Paul-Ferry peut accueillir plusieurs sports collectifs (basket-ball, handball, volley-ball), le badminton et la gymnastique dans une salle de 800 m2 avec 200 places dans les tribunes.
Le boulodrome Henri-Vaubourg permet la pratique de la pétanque sur un espace de 400 m2.
Le groupeNestlé qui a racheté en1992 le groupe Perrier, incluantContrex, possède un important centre d'embouteillage de l'eau minérale au sein de la ville. Celui-ci est constitué entre autres d'une usine d'embouteillage employant environ 900 personnes et occupant une surface d'exploitation de 250 000 m2. L'usine d'embouteillage produit actuellement 600 millions de bouteilles par an (contre 500 millions en1998 et 100 millions en1958).Lesnappes phréatiques situées sous Contrexéville sont pompées en de nombreux endroits dans la ville et dans les villages alentour grâce à des stations de pompage appartenant au groupe.
Depuis1774, date de la création du premier établissement thermal, Contrexéville attire de nombreux curistes qui s'y font prodiguer des soins du corps et du visage.Les thermes sont ouverts toute l'année. Couplés à la consommation d'eau minérale des sources thermales, les thermes proposent des cures médicalisées ainsi que des soins de détente et de beauté, principalement centrés sur l'aide à la minceur.Les thermes ont reçu duministère de la Santé l'agrément pour les soins suivants :
Maladies de l'appareil digestif et maladies métaboliques :
Surcharges pondérales
Obésité
Hypercholestérolémie
Hyperuricémie
Hypertriglycéridémie
Diabète de type 2
Maladies de l'appareil urinaire :
Lithiases rénales
Séquelles d'interventions chirurgicales ou lithotritie
Infections urinaires à répétition
Les eaux de Contrexéville sont employées également contre les maladies des reins, du foie, lagoutte, lediabète et lesrhumatismes[37].
Une route de vacances commence à Contrexéville. C'est laRoute verte (en allemand :Grüne Straße) qui passe par lesVosges, franchit la frontière (leRhin) àNeuf-Brisach et va versFribourg-en-Brisgau, puis à travers laForêt-Noire et termine dans sa route du nord àLindau et dans sa route du sud àConstance en Allemagne.
C’est à Plombières-les-Bains que s’est déroulée la rencontre annuelle de la Pastorale Régionale du Tourisme, des Loisirs et du Thermalisme Région Est[38].
La ferme Lhuillier est connue nationalement pour ses nombreuses participations au salon de l'agriculture avec notamment la deuxième place de la race Prim'holstein avec Tocaross en 2016.
Un orgue en tribune, au-dessus de l'entrée, a été construit en 1909 par Henri Didier & Cie, l'instrument a ensuite été transformé par Roethinger[41],[42].
Templeanglican construit en1893 par l'architecteFrançois Clasquin pour les curistes anglais, ce temple a ensuite été cédé à l’Église réformée de France, situé au Parc Thermal
La Rotonde[45] et la Grande Galerie thermale (sources, thermes, commerces) datant de 1909, ont été entièrement réhabilitées.
Le casino a été construit en1900 par l'architecteFrançois Clasquin[46]. Palais vénitien à l'extérieur, il possède des hauts plafonds de plus de six mètres, des boiseries et des peintures décoratives... Il accueille un théâtre classique de 300 places, trois salles de réception, et le casino proprement (avec des machines à sous, Poker Texas Hold'em et Black-Jack).
Le parc thermal de quatre hectares, principal lieu de promenade pour les curistes au cœur de la ville, abrite la source du Pavillon, le temple protestant construit pour les curistes anglicans en1893 par l'architecte François Clasquin, et l'église orthodoxe construite en1909[53],[54].
Le site deslacs de la Folie : deux lacs (pratique de la pêche, pédalos), piscine découverte, solarium gazonné, aire de jeux, parcours de santé, arboretum.
Le bois d'Hazau.
Parc Bellevue.
Usine d'embouteillage Nestlé de l'eau minérale naturelleContrex.
l'écrivain-compositeur-chanteurYves Simon passa son adolescence dans la commune; son père y était cheminot. En 1976, il chanteLes Fontaines du casino de Contrexéville.
Adolphe Thiéry. Élu communal-médecin. (2 octobre 1846,Juvaincourt - 25 juillet 1899, Contrexéville) Alphonse Thiéry commence ses études classiques au collège de Lamarche (Vosges) et les termine à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Il prend ses premières inscriptions à la Faculté de médecine nancéienne, puis à la faculté de Paris. Adjoint au service des hôpitaux de Nancy pendant la guerre de 1870, il reçoit les remerciements officiels du conseil municipal de cette ville. Les événements de la Commune l’ayant empêché de poursuivre ses études de médecine parisienne, il les termine à Montpellier (Hérault) où il est reçu docteur en médecine le 31 décembre 1872. Venu s’installer à Monthureux-sur-Saône (Vosges), le docteur Thiéry reste dans cette ville huit années, avant de se fixer définitivement dans les Vosges à Contrexéville (1880) et y découvre une source d’eau minérale à laquelle il donne son nom et qui ne tarde pas à acquérir une réputation universelle. Conseiller municipal de Contrexéville, ses collègues l’élisent maire de la station thermale.
Frédéric Anton, chef de cuisine 3 étoiles au guide Michelin au restaurantLe Pré Catelan à Paris, est originaire de Contrexéville où il a passé toute son enfance. Il est aussi depuis 2000, honoré du titre deMeilleur ouvrier de France.
Le DJ Compositeur-Producteur de musique électroniqueErik Rug y a vécu toute son enfance.
D'azur à la fasce ondée d'argent, accompagnée en chef d'une aigle becquée et couronnée d'or, et en pointe d'un lion passant d'or sur sol de sinople, brandissant dans sa dextre un glaive devant le soleil d'or.
C'est par une délibération du que le conseil municipal a décidé de doter la ville de ce blason accompagné de la devise« Fons non fama minor », qui peut se traduire par « La source n'est pas inférieure à sa renommée »[56].
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Gunderic, Cercle d'études locales de Contrexéville, Contrexéville, bulletin bimestriel
Gilou Salvini,Contrexéville et ses environs, Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », Saint-Cyr-Sur-Loire, 2004(ISBN2849100447)
Diverses autres publications du Cercle d'études locales de Contrexéville (cette association a pour objet la recherche et la conservation du patrimoine historique et archéologique de Contrexéville et de la région ainsi que la communication de ses travaux)
Contrexéville, aux sources de l'eau qualité vosgienne par Maryse Charbonneaud, Éditions de Mazirot, deuxième édition décembre 2007 -(ISBN2-915701-05-9)
Alain Jacquet :La Terre, la charrue, les écus, Presses universitaires de Nancy, 1998, 251 p.
Des sources au thermalisme : Actes des Journées d'études vosgiennes, Contrexéville, Vittel, 2002, 414 p.
(fr)Le patrimoine architectural et mobilier de la commune sur le site officiel duministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région
↑Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑J. Ricours et G. Minoux,Projet complémentaire de recherche de houille triasique dans la région de Vittel-Mirecourt (Vosges),BRGM,(lire en ligne[PDF]),p. 3.
↑Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM),Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise,, 677 p.(ISBN2-87692-093-X),p. 201 à 203.