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En323, après la soumission deLicinius, son père devient seul maître de l'Empire romain. Seulement, l'immensité du territoire et les perpétuelles campagnes à mener tant contre lesusurpateurs que contre lesbarbares et lessassanides, le contraignent rapidement à s'adjoindre des Césars. Souhaitant éviter que ceux-ci ne s'affrontent ou ne l'attaquent pour conquérir le pouvoir suprême, comme ce fut le cas sous laTétrarchie, Constantin pense résoudre le problème en ayant recours aux liens familiaux.
Le, l'empereurConstantinIer meurt, sans avoir donné la moindre consigne au sujet de sa succession. Sa seule préoccupation semble avoir été son souci de créer et faire perdurer une dynastie, donc qu'un ou plusieurs des cinq Césars lui succèdent. La chose est d'autant plus délicate, que les cinq hommes n'ont que peu d'affection les uns pour les autres. Peu désireux de partager l'Empire, ses fils auraient décidé de se débarrasser de leurs cousins, opportunément dénoncés parEusèbe de Nicomédie pour complot contre l'Empire.
Au cours des premiers jours de septembre 337, les trois hommes se rencontrent enPannonie pour se partager l'Empire. Ils se font à cette occasion acclamer par les troupes de leur père. Le, leSénat confirme le choix des légions.ConstantIer et ses frèresConstantinII etConstanceII sont déclarés officiellementAuguste. Constant reçoit les provinces d'Italie et d'Afrique. Sa part, du fait de son relatif jeune âge, est moindre que celle de ses frères. De plus il est mis sous la tutelle de son frère aîné,ConstantinII, dirigeant effectif de l'Occident.
ConstantinII se montre très mal disposé à fournir ces nouveaux territoires à son cadet. En effet tous deux se partagent le seul Occident et leur ambition respective débouche sur une situation très tendue. À cela s'ajoute le fait que l'empereurConstanceII s'efforce par tous les moyens de maintenir cette division vivace, afin d'éviter que ses frères ne s'allient contre lui. Ainsi, plus inquiété par son aîné que par son cadet, il offre àConstantIer laThrace etConstantinople pour rééquilibrer la situation en Occident.
En340, profitant du fait que Constant soit occupé sur leDanube à combattre les barbares, et que l'attention deConstanceII soit monopolisée par une très longue et difficile guerre contre lesSassanides,ConstantinII envahit l'Italie deConstantIer. Constant détache en urgence un corps expéditionnaire pour ralentir la progression de son frère. À la suite d'un concours de circonstance, cette petite force parvient, au cours d'une embuscade àAquilée, à tuerConstantinII lui-même. Toutes ses provinces passent àConstantIer.
En341 et342, Constant mène une campagne victorieuse contre lesFrancs. En343 la défense de l'Empire l'amène à se rendre enBretagne où il lutte probablement contre lesPictes et lesScots, le long dumur d'Hadrien.
Il coexiste pacifiquement avec son dernier frère. Celui-ci étant toujours empêtré dans le conflit sassanide, il n'a, de toute façon, lui non plus, pas de légions à perdre dans une guerre civile. Cependant, cet équilibre est ébranlé par les politiques religieuses contradictoires menées par chacun des deux empereurs.
À l'image de son père, il se montre très déterminé à propager et défendre le christianisme et ses idées. En341, il édicte (ou renouvelle) une interdiction des sacrifices païens et de la pratique de la magie bien que cette loi porte en fait le seul nom de Constance[2]. Cette interdiction est renouvelée en346 avec son autre frèreConstanceII. Elle s'applique dès lors dans tout l'Empire. En342, il encourage la fermeture, mais non la destruction, de certains temples païens désaffectés[3].
majorina à l'effigie de Constant (D N CONSTA-NS P F AVG) frappée à Aquilée, avec l'empereur avec une couronne perlée, en buste, tenant le globe, et au revers FEL TEMP REPARATIO (le Retour des Temps Heureux) figurant un soldat romain faisant sortir un homme d'une hutte, avec un arbre pour décor.
Constant s'oppose encore, tout au long de son règne, aux chrétiens adeptes duschisme donatiste, particulièrement vivace enAfrique et remporte plusieurs succès militaires contre le brigandage qui s'était développé dans la province.
L'apex de ce conflit a lieu lors de la controverse pour le contrôle du trône épiscopal d'Alexandrie. Le patriarcheAthanase avait été condamné et expulsé de son poste, à la suite desconciles de Tyr en335 et d'Antioche en341 où les ariens défendus parConstanceII étaient majoritaires. Athanase en appelle au papeJulesIer, qui, avec le ferme soutien deConstantIer, appelle à la tenue d'un concile. Il se réunit en342 àSardica et donne raison à Athanase qui est rétabli dans ses fonctions. Celui-ci rentre à Alexandrie contrairement aux souhaits deConstanceII.
S'ensuivent des rapports très tendus entre les deux empereurs. Toutes ces divergences manquent de les conduire à la guerre. En346, pourtant, ils s'entendent et s'accordent pour diriger chacun leur territoire comme il l'entend. Cela signifie qu'ils acceptent de mener chacun leur politique religieuse sans que l'autre n'y trouve rien à redire.
L'empereur n'aurait pas été très populaire. Ayant sans cesse besoin de nouveaux fonds, il aurait grandement accentué le poids de la fiscalité et de la bureaucratie sur la population, aurait offert des postes influents contre de l'argent et se serait montré assez peu regardant quant aux exactions commises par ses hommes de confiance.
En janvier350, Constant est victime d'une conspiration militaire. Un officier,Magnence, se fait acclamer empereur, àAugustodunum (Autun). Ancien esclave de Constantin Ier, celui-ci était finalement devenu commandant des armées de Constant sur leRhin. L'empereur légitime tente de fuir vers l'Hispanie, mais il est rattrapé àCastrum Helenae (Elne), une ville des Pyrénées, par les hommes de main de Magnence, dirigés par un dénommé Gaiso qui le mettent à mort dans l'église où il s'était réfugié[5],[6].
Bien que promis dès l'âge de seize ans à Olympias, la fille de l'ancienpréfet du prétoire d'Orient de Constantin Ier, Flavius Ablabius, ils ne se marièrent jamais.ConstantIer, exclusivement homosexuel[7], n'eut aucun rapport avec elle et la répudia dès la mort de son père en 337, avant de l'expédier en Arménie, où elle épousa alors le roiArsaceIII d'Arménie[8]. Assassiné le 27 février350,ConstantIer ne laissa aucune descendance. On ignore s'il fut marié[9].