Uneconsonne est un type deson que l'on trouve dans leslangues naturelles orales. Le mot peut également renvoyer à la lettre qui sert à noter un son consonne.
D'un point de vue articulatoire, une consonne est unson du langage humain dont le mode de production est caractérisé par l'obstruction du passage de l'air dans les cavités situées au-dessus de la glotte, qui forment lecanal vocal. Lelieu d'articulation (l'endroit où a lieu l'obstruction) et lemode d'articulation (la façon dont se fait l'obstruction, partielle ou totale, avec ou sans vibration descordes vocales, avec ou sans ouverture duvoile du palais) sont les paramètres qui sont utilisés pour classer les différentes consonnes des langues du monde, comme dans l'alphabet phonétique international[1].
Enacoustique, une consonne se caractérise généralement par une modification de la qualité desvoyelles adjacentes et, dans le cas où elle est sonore, par la présence d'un son à lafréquence fondamentale produit par lescordes vocales au moment de l'obstruction[2].
On compte une grande diversité de consonnes à travers leslangues naturelles orales. Ainsi, l'alphabet phonétique international de 2005 comprend environ 80 signes et une vingtaine de diacritiques pour noter les consonnes ; la base de données UPSID (UCLA Phonological Segment Inventory Database) comprend 919 sons, voyelles et consonnes confondues, dont la plupart sont des consonnes. Malgré cette diversité, la distribution des consonnes à travers les différentes langues est loin d'être arbitraire. Ainsi, la consonne /k/ est présente dans 89 % des 451 langues répertoriées dans l'UPSID, mais de nombreuses consonnes sont très peu attestées (par exemple, lesclics). Globalement, les consonnes ont une distributionzipfienne : il y en a un petit nombre qui sont très répandues à travers les langues et un grand nombre qui sont très rares. En outre, les consonnes les plus rares ont tendance à apparaître dans les inventaires consonantiques les plus larges[3].
Lesubstantifféminin[4],[5],[6]consonne est unemprunt[4],[5] savant aulatin[4],[6] impérial[5]consona, datant duXVIe siècle[7]. Le nom latinconsona, qui provient de la substantivation de l'adjectifconsona (litera) '(lettre) qui sonne avec' (sous-entendu, avec la voyelle), est lui-même uncalque dugrecsýmphōnon 'consonne' (plurielsýmphōna)[7],[8], utilisé notamment par le grammairien grecDenys le Thrace[9].
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API. Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente uneconsonne sourde, celui de droite uneconsonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau). Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasalen represente une dentale ou une alvéolaire. Lesaffriquéest͡s,d͡z,t͡ʃ,d͡ʒ,t͡ɕ,d͡ʑ sont parfois notées à l’aide desligaturesʦ,ʣ,ʧ,ʤ,ʨ,ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec uneligature tirant – suscrite ou souscrite). Lesocclusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symbolesƥ,ƭ,ƈ,ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).
Une consonne peut être classée selon différents critères :
par lepoint d'articulation. On s'intéresse à l'organe phonologique mis en jeu lors de la production du son. La consonne porte un nom spécifiant ce point :bilabiale,dentale,vélaire, etc. Des surclasses existent pour ces caractères ;
par levoisement, c'est-à-dire si lescordes vocales vibrent ou non pendant l'émission du son. Si elles vibrent, la consonne est dite voisée (ou sonore). Sinon, elle est non voisée (ou sourde) ;
par letype d'écoulement. Si l'air circule par un canal central, la consonne est ditecentrale. Si au contraire il circule sur les côtés, elle est ditelatérale ;
Les parties grisées indiquent une articulation jugée impossible. Les cases blanches vides indiquent des articulations théoriques possibles mais non encore attestées. Les cases marquées d’un astérisque (*) indiquent des sons attestés non encore représentés officiellement dans l’API. Lorsque deux symboles apparaissent dans une case, celui de gauche représente uneconsonne sourde, celui de droite uneconsonne voisée (ne s’applique pas aux clics, présentés au centre des cases en bas du tableau). Les cases séparées par des pointillés emploient normalement les mêmes symboles API de base, et ne diffèrent éventuellement que par les diacritiques appliqués pour déplacer leur articulation, par exemple la nasalen represente une dentale ou une alvéolaire. Lesaffriquéest͡s,d͡z,t͡ʃ,d͡ʒ,t͡ɕ,d͡ʑ sont parfois notées à l’aide desligaturesʦ,ʣ,ʧ,ʤ,ʨ,ʥ ne faisant plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par les deux articulations, liées avec uneligature tirant – suscrite ou souscrite). Lesocclusivesinjectivessourdes, sont parfois notées à l’aide des symbolesƥ,ƭ,ƈ,ʠ (formés sur la base de la consonne pulmonique correspondante avec une crosse ajoutée), qui ne font plus partie de l’API (il est recommandé de les remplacer par le symbole de la consonne voisée avec l'anneau diacritique de dévoisement).