Cet article est uneébauche concernant lesrelations internationales et l’histoire.
Laconférence de Stresa est uneconférencefranco-anglo-italienne qui s'est tenue du au, àStresa située sur lelac Majeur dans le nord de l'Italie. Elle fait suite au rétablissement du service militaire en Allemagne par Hitler, en violation dutraité de Versailles. Elle vise à créer une alliance face à la menace naissante du Troisième Reich. Mais le« front de Stresa » ne résistera pas autraité naval entre le Royaume-Uni et l'Allemagne en juin 1935 et surtout à l'invasion de l'Éthiopie par les Italiens en octobre 1935.
Pierre Laval a été nommé ministre des Affaires étrangères à la suite de la mort deLouis Barthou lors de l'attentat contre le roi de Yougoslavie à Marseille le. Il poursuit l'idée de celui-ci d'une sécurité collective afin de contrer la menace allemande naissante[1]. Enjanvier 1935 il se rend à Rome pour rencontrerBenito Mussolini et nouer une alliance en contre-partie du réglement ducontentieux entre les deux pays sur la Tunisie[1].
Le, Hitler annonce lerétablissement de la conscription en Allemagne et sa volonté de porter les effectifs de laWehrmacht de 100 000 à 500 000 hommes, en violation dutraité de Versailles[1].
Les trois pays organisent donc cette conférence qui se tient aupalais Borromée, surIsola Bella, une des îles du lac Majeur, rattachées à la commune deStresa. Elle est présidée par le président du conseil italien Benito Mussolini, également ministre des Affaires étrangères, accompagné de son sous-secrétaire d'État,Fulvio Suvich (it), et de l'ambassadeur directeur de son cabinet,Pompeo Aloisi (it). La délégation britannique comprend le Premier ministre,Ramsay MacDonald, le secrétaire d'État,John Simon et le ministre des Affaires étrangères (secrétaire permanent duForeign Office),Robert Vansittart. La délégation française est composée du président du Conseil,Pierre-Étienne Flandin, du ministre des Affaires étrangèresPierre Laval, du secrétaire général duQuai d'OrsayAlexis Léger et secrétaire général de laprésidence du Conseil.Léon Noël,
Lors de cette conférence, un accord est signé dont l'objectif est de réaffirmer lesaccords de Locarno (1925) et d'assurer l'indépendance de l'Autriche. L'accord vise à empêcher toutes futures tentatives allemandes de modifier letraité de Versailles, et à isoler l'Allemagne hitlérienne.
Le texte final de la conférence est frappé d'ambiguïté. En effet, Mussolini souhaite négocier sa participation à la défense du traité de Versailles contre la validation par la France deses ambitions coloniales en Éthiopie. Les Français n'expriment aucune position claire sur ce sujet, et les Britanniques ne prennent aucun engagement.
La formule du document final manifeste l'absence de consensus :« Les trois puissances dont la politique a pour objet le maintien collectif de la paix dans le cadre de laSociété des Nations constatent leur complet accord pour s'opposer par tous les moyens appropriés à toute répudiation unilatérale de traités susceptible de mettre en danger la paix de l’Europe. »
Le Royaume-Uni poursuit des négociations unilatérales avec l'Allemagne. La signature dutraité naval germano-britannique entre les deux pays, le, affaiblit la cohésion du « front de Stresa » face auTroisième Reich. Il permet en effet à l'Allemagne d'augmenter le tonnage de sa flotte militaire jusqu'à 35% du tonnage de la flotte britannique, en violation du traité de Versailles[1]. Le lancement de l'invasion de l'Éthiopie par l'Italie de Mussolini le est dénoncée par les démocraties occidentales et par lasociété des Nations dont l'Italie se retire, se rapprochant de l'Allemagne ce qui met un terme au« front de Stresa »[1].