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Commune de Paris (Révolution française)

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Ne doit pas être confondu avecCommune de Paris (1871).

Commune de Paris

1789–1795
(6 ans, 1 mois et 7 jours)

Drapeau
Drapeau de Paris
Blason
Blason de Paris
Deviseenlatin : Fluctuat nec mergitur (« Il est battu par les flots, mais ne sombre pas »)
Description de cette image, également commentée ci-après
Plan de Paris en 1789.
Informations générales
MonnaieLivre ouassignat

Démographie
Population 
• 1789650 000 hab.
• 1793640 504 hab.
GentiléParisiens

Superficie
Superficie 
• 178935 km2
Histoire et événements
Élection deJean Sylvain Bailly comme premiermaire de Paris.
Élection de la première assemblée municipale.
 – Journées des 5 et 6 octobre 1789 : un vaste cortège se rend auchâteau de Versailles pour contraindre la famille royale à revenir àParis.
L'Assemblée nationale constituante vote un décret établissant laloi martiale àParis.LouisXVI signe la loi dans la foulée.
Fête de la Fédération : célébration de l'unité nationale sur leChamp-de-Mars.
Fuite de Varennes :LouisXVI est ramené àParis après avoir tenté de fuir.
Fusillade du Champ-de-Mars : laGarde nationale disperse une manifestation réclamant la destitution du roi.
Première insurrection populaire à Paris, organisée à l'initiative desGirondins. Les insurgés prennent d'assaut lepalais des Tuileries.LouisXVI est contraint d'arborer unbonnet phrygien mais refuse de revenir sur sondroit de veto concernant plusieurs décrets adoptés par l'Assemblée nationale législative.
Le Palais des Tuileries est de nouveau pris d'assaut. L'insurrection fait des milliers de victimes et contraintLouisXVI et la famille royale à se réfugier à l'Assemblée. Ils sont enfermés à laprison du Temple trois jours plus tard.
LaConvention nationaleproclame l'abolition de la royauté.
2pluviôseanI ()Exécution de Louis XVI sur laplace de la Révolution.
20ventôseanI ()Tentative d'insurrection populaire contre laConvention nationale, dominée par les Girondins. En réponse, un décret instaure leTribunal révolutionnaire, chargé de juger les ennemis de la Révolution.
14prairialanI ()LaConvention nationale vote la proscription de 29 députés Girondins, en réponse auxinsurrections récentes qui réclamaient leur tête.
19fructidoranI ()Nouvelle émeute dessans-culottes qui réclament unearmée révolutionnaire et l'établissement de laTerreur. Laloi des suspects est adoptée douze jours plus tard par laConvention nationale.
10brumaireanII ()Exécution de 21 députés Girondins, dontBrissot etVergniaud.
4germinalanII ()Exécution desHébertistes. Les sans-culottes perdent leurs principaux représentants.
10thermidoranII ()Exécution de Robespierre et de ses partisans, ce qui met fin à la« Grande Terreur » qui avait commencé suite à l'adoption de laloi de Prairial.
12germinalanIII ()Insurrection du 12 germinal an III : les sans-culottes prennent d'assaut laConvention nationale, réclamant du pain et laConstitution de l'an I.
1erprairialanIII ()Insurrection du 1er prairial an III : les sans-culottes prennent d'assaut laConvention nationale et réclament le retour d'un gouvernement révolutionnaire dominé par lesMontagnards.
5fructidoranIII ()LaConstitution de l'an III met fin à la Commune de Paris et divise la ville endouze arrondissements.
Maire de Paris
(1er)Jean Sylvain Bailly
(Der) 1794Jean-Baptiste Fleuriot-Lescot

Entités suivantes :

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LaCommune de Paris (1789-1795) est le gouvernementrévolutionnaire établi àParis à la suite de laprise de la Bastille le. Reconnue par le roiLouis XVI le 17 juillet et dotée d'une force armée, laGarde nationale de Paris (La Fayette), la Commune est sous le contrôle des modérés pendant toute la période de lamonarchie constitutionnelle.

À partir du10 août 1792, date de l'arrestation de Louis XVI, elle passe aux mains des révolutionnaires radicaux, notamment leshébertistes, est proclamée « commune insurrectionnelle » et soutient dès lors les points de vue dessans-culottes parisiens extrémistes (lesEnragés).

Sous laPremière République, la Commune de Paris, notamment son procureurPierre-Gaspard Chaumette, cherche à contrôler laConvention nationale élue en septembre 1792, obtenant son plus grand succès le2 juin 1793, qui voit, sous la menace des canons de la Garde nationale (Hanriot), la chute desGirondins et l'avènement desMontagnards (Robespierre,Saint-Just).

La crise politique qui commence, marquée par laTerreur, puis au début de 1794 par l'élimination des hébertistes et des dantonistes, aboutit le 27 juillet 1794 (9 thermidor an II) à lachute de Robespierre et à l'assaut militaire des gardes nationauxthermidoriens contre l'hôtel de ville de Paris, où Robespierre a trouvé refuge. La Commune vaincue, dont les dirigeants sont décapités en même temps que Robespierre et ses partisans, devient un satellite docile de laConvention thermidorienne.

Laconstitution de l'an III (25 octobre 1795), qui établit le régime duDirectoire, met fin au gouvernement révolutionnaire de Paris.

Origines (25 juin-17 juillet 1789)

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Le, douze délégués mandatés par les électeurs des trois ordres de la ville obtiennent de la municipalité en place une salle de réunion. Une motion deNicolas de Bonneville proposant de créer une garde bourgeoise et de se constituer en Commune reçoit de premiers appuis, dont celui deJean-Baptiste Dumangin. Dans son procès-verbal du 11 juillet, l'assemblée prend pour la première fois officiellement le titre d'« Assemblée générale des électeurs de la Commune de Paris »[1],[2],[3].

Le 13 juillet, les électeurs composent un comité permanent[4], qui décide de créer une milice parisienne de 48 000 citoyens ; après le14 juillet 1789[5], à la suite de laprise de la Bastille et de la mort duprévôt des marchandsJacques de Flesselles, dont la tête est portée en triomphe au bout d'une pique avec celle du gouverneur de la forteresse[6], le comité prend le nom de « Commune de Paris » et désigne pour maireJean Sylvain Bailly[4],[3]. Celui-ci était un ami d'Armand Camus, deLe Chapelier et deGuillotin, avec lesquels il avait contribué à rédiger lecahier de doléances dutiers état de Paris demandant la démolition de la Bastille, avant d'être élu avec euxdéputé auxétats généraux.

Le 17 juillet, vingt-cinq électeurs reçoiventLouis XVI à la nouvelle barrière de la Conférence. Ils accompagnent le roidu Point-du-Jour à l'hôtel de ville de Paris, où il est accueilli par le maire.

La Commune de Paris décernant une épée et une couronne civique, le.
Estampe dePierre-Gabriel Berthault etJean Duplessis-Bertaux,Tableaux historiques de la Révolution française, Paris,BnF,département des estampes, 1802.

La Commune durant la période de la monarchie constitutionnelle (17 juillet 1789-10 août 1792)

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Le 20 juillet, chaque district de Paris élit deux représentants, formant une assemblée municipale de 120 élus. Cette assemblée est alors à l'image des députés du tiers état, majoritairement formée de bourgeois aisés, de juristes, de marchands et de négociants, de médecins, avec aussi quelques artisans et nobles[6]. Du au, se constitue une Assemblée générale des représentants de la Commune provisoire et le, une Assemblée générale des représentants de la Commune définitive.

Par la loi du, le gouvernement révolutionnaire devient un organisme régulier, le Comité général de la Commune de Paris, dont les membres sont élus par lescitoyens actifs dans les48sections révolutionnaires de la ville. Ce comité a à sa tête un corps municipal dont le maire et seize administrateurs assurent la direction, tandis qu'un procureur-syndic et ses substituts ont en charge les intérêts des administrés[4].

Après lafusillade du Champ-de-Mars du, la popularité de Bailly tombe au plus bas. Il démissionne en novembre, et part en province (il sera arrêté en juillet 1793, condamné à mort par leTribunal révolutionnaire et exécuté).

Il est remplacé parJérôme Pétion ()[4], suspendu du 6 au 13 juillet 1792 ; la Commune de Paris a alors pour maires deux intérimaires successifs :Philibert Borie etBoucher-René, puisChambon[7] etJean-Nicolas Pache[8].

La Commune insurrectionnelle (10 août 1792-27 juillet 1794/9 thermidor an II)

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Portrait deDanton parConstance-Marie Charpentier,musée Carnavalet, 1792.
Le nouveau conseil général de la Commune (288 membres) se réunit en permanence comme une assemblée nationale.Robespierre y siège.
Le comité de surveillance de la Commune est chargé de la police politique et de la coordination des comités de surveillance des sections. Dix membres y siègent, dontMarat.

Dans la nuit du au10 août 1792, sous la menace du danger extérieur (lemanifeste de Brunswick vient d’être publié) et la crainte d'une trahison deLouis XVI, 28 des 48 sections, les plus révolutionnaires, désignent avec la participation des citoyens passifs 82 commissaires à pouvoirs illimités ; ils forment une Commune insurrectionnelle qui se substitue à la Commune légale et organise l'assaut contre lesTuileries[4].Mandat, le commandant de lagarde nationale de Paris, est assassiné et remplacé parSanterre[9].

La Commune insurrectionnelle élit comme premier présidentHuguenin[10]. Par la suite, elle sera dirigée parJérôme Pétion[11],Pierre Louis Manuel en tant que procureur-syndic[11], et son substitutDanton.

Le 10 août et les jours suivants, les sections qui n’avaient pas élu de commissaires rejoignent les 28 premières. Le 11, celle de la place Vendôme, qui se rebaptisesection des Piques, élitRobespierre comme représentant[12]. Après l'exclusion desGirondins (à l'exception dePétion), la Commune comprend 288 membres[4]. 52 commissaires désignés avec la participation des citoyens forment son Conseil général. Le 21 août, celui-ci obtient que le département de Paris soit dissous : ainsi, la Commune prend sa place, cumulant les pouvoirs communal et départemental[13].

Elle fait pression sur l’Assemblée législative finissante pour accélérer les procès des coupables dumassacre du 10 août. Elle impose le transfert de la famille royale auTemple, effectué le 13 août, et finit par obtenir le 17 août la création d’un tribunal extraordinaire[4] élu par les sections. L’Assemblée décide de frapper en décrétant le renouvellement du Conseil général de la Commune ; mais celui-ci refuse, et fait annuler le décret. L’Assemblée se contente de faire élire six représentants par chaque section pour compléter le Conseil[14]. La Commune prépare les élections à laConvention en rayant des listes électorales parisiennes les noms des électeurs royalistes[4].

Le 2 septembre, elle décrète de faire tirer le canon d’alarme, sonner letocsin et battre lagénérale : c’est le début desmassacres de Septembre[15]. Elle envoie des représentants inspecter lesprisons, tenter de modérer les massacres, mais globalement son action est peu décisive[16]. Le 14 février 1793,Pache est nommé maire,Chaumette procureur-syndic etHébert substitut[4].

La Commune insurrectionnelle de Paris, organisée en48 sections qui chacune possède une force armée, appuyée par lessans-culottes, après avoir entraîné la chute de la royauté lors de la journée du 10 août, pèse sur le cours de la Révolution, pressant la Convention d'adopter ses motions et prônant le droit à l'insurrection, l'intervention directe du peuple et la prépondérance de Paris[4].

Elle réclame la (re)création duTribunal révolutionnaire, destiné à juger les suspects, et obtient satisfaction le20 ventôse anI ()[17]. Elle impose laproscription des Girondins (12 prairial anI () et14 prairial anI ()), laloi du maximum général (votée le8 vendémiaire anII ()), l'institution de laTerreur (le19 fructidor anI ()), les mesures dedéchristianisation[4]. Elle joue à partir de 1793 un rôle essentiel dans lesguerres révolutionnaires, la répression de laguerre de Vendée ou desinsurrections fédéralistes, en levant et équipant une grande partie des effectifs desarmées révolutionnaires[18]. Aussi les ministres de la guerre de la période, Pache[19] ouBouchotte, sont-ils des proches de la Commune.

Titulaire des pouvoirs de police, la Commune nomme lespoliciers de Paris chargés d'incarcérer en masse les suspects. Elle impose le19 fructidor anI () à la Convention que leComité de salut public, auquel participentRobespierre,Saint-Just etCouthon, intègre deux députés,Collot d'Herbois etBillaud-Varenne, issus de ses rangs.

Les troupes de laConvention nationale attaquent le siège de la Commune, le9 thermidor anII.
Estampe dePierre-Gabriel Berthault etJean Duplessis-Bertaux,Tableaux historiques de la Révolution française, Paris,BnF,département des estampes, 1804.

La Commune insurrectionnelle de Paris perd son influence après l'élimination desHébertistes (4germinalanII ()), dans le cadre d'une reprise en main du pouvoir par le comité de Salut public et la Convention.

Le9 thermidor, la Commune tente de s'opposer au renversement de Robespierre, mais ne réussit plus à mobiliser les sections en masse comme auparavant, le peuple se sentant abandonné par ses représentants. Il lui manque également un chef militaire pour contrer efficacement la Convention qui déclare ses membres hors la loi[20]. Le maire Fleuriot-Lescot et 82 membres du Conseil général sont guillotinés[4]. Le dernier maire de la Commune insurrectionnelle estJean-Baptiste Fleuriot-Lescot, qui garde sa fonction jusqu'au9thermidoranII ().

La Commune sous la réaction thermidorienne

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Sous laConvention thermidorienne, la Commune de Paris fut remplacée par deux commissaires. Les sections sont regroupées par quatre, avec un seul comité révolutionnaire à leur tête (origine des douze arrondissements de Paris qui durent jusqu’en 1860)[21]. LaConstitution de l'an III (1795) instaura en la commune de Parisdouze municipalités (arrondissements), coordonnées par un bureau central, afin d'empêcher une nouvelle prise de pouvoir populaire et de stabiliser la République.

Notes et références

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  1. Chassin 1889,p. 447.
  2. Procès-verbal 1790,p. 167.
  3. a etbEude 1933,p. 412.
  4. abcdefghijk etl« Commune de Paris (juillet 1789-octobre 1795) », surEncyclopédie Larousse(consulté le).
  5. Procès-verbal 1790,p. 47.
  6. a etbHazan 2012,p. 68.
  7. Eude 1933,p. 414.
  8. Eude 1933,p. 415.
  9. Hazan 2012,p. 161.
  10. Hazan 2012,p. 167.
  11. a etbEude 1933,p. 413.
  12. Hazan 2012,p. 168.
  13. Hazan 2012,p. 169.
  14. Hazan 2012,p. 172.
  15. Hazan 2012,p. 175.
  16. Hazan 2012,p. 177-178.
  17. Boursier 1972,p. 209, 212, 216.
  18. Jean-Clément Martin, « Les échos de la Terreur. Vérités d'un mensonge d'Etat », surLes Voix de l'Histoire,(consulté le).
  19. Fourneron 1996,p. 650-651.
  20. Hazan 2012,p. 384-385.
  21. Hazan 2012,p. 390.

Voir aussi

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Sources primaires

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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