Codalet est une commune urbaine qui compte 353 habitants en 2022. Elle est dans l'unité urbaine de Prades et fait partie de l'aire d'attraction de Prades. Ses habitantssont appelés les Codalétois ou Codalétoises.
Sur le plan historique et culturel, Codalet fait partie de la région deConflent, héritière de l'anciencomté de Conflent et de laviguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par laTêt entreMont-Louis, porte de laCerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine duRoussillon[4].
Affleurement de la Formation de Codalet dans le lit de la Llitera, en-dessous de St-Michel de Cuxa.
La quasi-totalité de la commune repose sur des dépôtsnéogènes, vieux de moins de 30 millions d'années[6],[7].
Les principales formations se sont déposées dans un bassin tectonique à l'époque duMiocène. Parmi celles-ci, la formation inférieure de Codalet est plus argileuse et présente une couleur rougeâtre marquée, tandis que la formation plus jeune d'Escaro est sableuse, plus claire et contient d'énormes blocs de gneiss[8].
Des millions d'années plus tard, pendant une partie antérieure de l'actuelQuaternaire,la Têt, qui coulait à environ 100 mètres au-dessus de son altitude actuelle, a creusé une large terrasse ouest-est dans ces dépôts miocènes. Des vestiges distinctifs de cette "haute terrasse"[9], aujourd'hui disséquée et recouverte de dépôts de sable et de gravier quaternaires déposés par la Têt, se trouvent le long du chemin de Nogarol et entre le canal de Bohère et la chapelle St-Jean[Note 2].
L'abbaye est située sur une terrasse fluviale quaternaire à une altitude d'environ 460 mètres, soit une vingtaine de mètres au-dessus du cours actuel de la rivière Llitera.
Les terrains les plus bas, de St Michel de Cuxa jusqu'au village de Codalet et l'extrémité nord de la commune, reposent pour la plupart sur des dépôts quaternaires déposés par la Têt et la Llitera à une date géologique plus récente.
Vue du nord en direction de la commune de Codalet.
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[10].
Au, Codalet est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 2].Elle appartient à l'unité urbaine de Prades[Note 5], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 6],[I 3],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Prades, dont elle est une commune du pôle principal[Note 7],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,5 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (41,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,7 %), zones agricoles hétérogènes (26,1 %), cultures permanentes (12,3 %), zones urbanisées (10 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,8 %)[20]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau dubassin de laTêt[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés auretrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des effondrements liés à descavités souterraines[24]. Une cartographie nationale de l'aléaretrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[25]. L'inventaire national des cavités souterraines permet par ailleurs de localiser celles situées sur la commune[26].
Ces risques naturels sont pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais d'unplan de prévention des risques inondations et mouvements de terrains[27].
Carte des zones inondables.
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des argiles.
Dans le département des Pyrénées-Orientales, on dénombre sept grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas derupture. La commune fait partie des 66 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages, lebarrage des Bouillouses sur la Têt, un ouvrage de17,5 m de hauteur construit en 1910[29].
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[30].
Rocher à cupules mégalithique, Codalet, altitude 540m, sur une grosse pierre de gneiss de Canigou, dans la formation d'Escaro (Miocène). Au loin : le village de Sirach.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[37].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 181 personnes, parmi lesquelles on compte 68 % d'actifs (57,5 % ayant un emploi et 10,5 % de chômeurs) et 32 % d'inactifs[Note 10],[I 8]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
Sur ces 110 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 13 travaillent dans la commune, soit 11 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 92,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 3,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
12 établissements[Note 11] sont implantés à Codalet au[I 15].Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 41,7 % du nombre total d'établissements de la commune (5 sur les 12 entreprises implantées à Codalet), contre 14,3 % au niveau départemental[I 16].
↑D'autres vestiges de cette terrasse s'étendent depuis Sirach (à l'ouest) jusqu'à Llonat (à l'est). Ils sont marqués comme terrasse Fw sur la carte géologique.
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Prades comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[46].
↑Genna A. (2009) Carte géologique harmonisée du département des Pyrénées-Orientales. Notice technique, Rapport final, BRGM/RP-57032-FR, en particulier pages 417-8.http://infoterre.brgm.fr/rapports/RP-57032-FR.pdf.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)