Sur le plan historique et culturel, Coarraze fait partie de laprovince duBéarn, qui fut également unÉtat et qui présente une unité historique et culturelle à laquelle s’oppose une diversité frappante de paysages au relief tourmenté[6].
La commune est drainée par legave de Pau, leLagoin, lecanal du Lagoin, un bras du gave de Pau, un bras du Lagoin, canal Dufau, canal du Lagoin, canal du Lagoin, le Houga, le ruisseau de Candau, le ruisseau de Cap de Bédat, le ruisseau de la Hount de Ber, et par divers petits cours d'eau, constituant un réseau hydrographique de 30 km de longueur totale[8],[Carte 1].
Le lac de Sargaillouse, aménagé pour la pêche, est entouré de pistes forestières, fréquentées par les chasseurs de palombes, les VTTistes et les promeneurs. On trouve des palombières dans la forêt communale.
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Au, Coarraze est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[25].Elle appartient à l'unité urbaine de Pau[Note 6], une agglomération intra-départementale regroupant55 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 7],[26],[2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Pau, dont elle est une commune de la couronne[Note 8],[2]. Cette aire, qui regroupe 227 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[27],[28].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (56,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,6 %), prairies (25,5 %),terres arables (20,3 %), zones agricoles hétérogènes (10,1 %), zones urbanisées (7,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[29]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 4].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par une crue torrentielle ou à montée rapide de cours d'eau, notamment legave de Pau, lecanal du Lagoin et leLagoin. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 2008, 2009, 2011, 2013 et 2021 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2013[32],[30].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Coarraze.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[33]. 63,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 5]. Depuis le, en application de laloi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[34].
Le toponymeCoarraze apparaît sous les formesCoarrasa etCaudarasa (respectivement 1100[35] etXIIe siècle[35],Pierre de Marca[36]), Coarrase etCoarrasa (XIe – XIVe siècle[37],Anciens Fors),Coarasa (1227[35], registres deBordeaux[38]),Coarrase etCoarase (respectivement 1385[35] et 1402[35],censier de Béarn[39]),la via Coarasola,la vie Coarasette etCouarraxe (respectivement 1540[35] pour les deux premières formes et 1675[35], réformation de Béarn[40]). Le nom pourrait provenir de la racine préindoeuropéenkow (butte, petite hauteur) et du gasconarrasa (rasé), une référence au promontoire sur lequel se situe le château de Coarraze[41].
Paul Raymond[35] note qu'en 1385, Coarraze comptait trente-neuffeux, qu'elle dépendait dubailliage dePau et qu'elle formait la quatrième grandebaronnie de Béarn.
En 1508, le château est incendié en représailles contre Gaston de Foix, comte de Carmaing, qui se rebelle contre le roi de Navarre et vicomte de Béarn Jean d'Albret, et ses terres ravagées. Le comte en appela au parlement de Toulouse qui prononça la confiscation de la souveraineté du Béarn au nom du roi de France. Le roi de Navarre en appela au jugement de celui de France qui en 1512 reconnut l'indépendance du Béarn[44],[45].
Le château des barons de Coarraze et de la famille d’Albret-Miossens est le lieu où Henri III de Navarre, futurHenri IV passa son enfance, élevé par Suzanne de Bourbon-Busset.
En 1569, le comte de Montgomery, chargé par la reine de NavarreJeanne d'Albret de délivrer Bernard d'Arros, pénètre en Béarn, le 6 août àPontacq ; son armée passe le gave à Coarraze sur un pont militaire improvisé. Toutes les églises qu'il croise sont brûlées[46].
Dans son livre sur Henri IV,François Bayrou parle ainsi du château de Coarraze :« Henri de Navarre a grandi au château de Coarraze à quelque deux kilomètres à vol d’oiseau de ma maison natale [...]. J’ai beaucoup rêvé sur la devise qui orne encore aujourd’hui le portail du château :lo que ha de ser no puede faltar, 'ce qui doit arriver ne peut pas manquer'. »
Le 19 avril 1762 dans un cabaret de Coarraze, Raymond Blasy entre dans un cabaret pour se rafraichir et entame une partie de cartes avec trois comparses. Au bout d'un moment, Ménine sa femme arrive et prétextant que quelqu'un l'appelle au dehors, elle tente de le faire sortir du cabaret. Voyant que rien n'y fait elle se jette sur la table et déchire les cartes des joueurs et ramène son mari de force à la maison. Devant la passivité de Raymond face à sa femme, ses amis le menacent de faire courir l'âne. Et le surlendemain c'est lecrieur public qui annonce que :"Le 24 jour du dimanche on fera courir l'asne et que quiconque voudroit y assister et voir le spectacle étoit invité." Le jour dit la parade commence, deux tambours, un groupe de garçons précédant un tombereau, les chansonniers déclament leurs commentaires rimés et ouvrent la voie aux deux figurants. Il s'agit d'un mélodrame déguisé avec des capes et des chapeaux, l'un des figurants monté sur un âne, jouant le rôle de l'homme et l'autre sur un cheval, jouant le rôle de la femme. Le figurant qui joue le rôle de la femme prend son partenaire aux cheveux et le jette à bas de son âne, puis il le roue de coups avec sa quenouille. Puis, sur le dos de l'âne est organisée une partie de cartes mais là encore, l'épouse survient, brouille le jeu avec sa quenouille et se saisit des cartes pour les déchirer[47].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[51].
La commune dispose d'une école primaire (école Henri IV[54]), d'un centre de loisirs et d'une maison de l'ado. On y trouve aussi une école de musique. Le lycée professionnel des métiers d'arts Gabriel-Haure-Placé est spécialisé dans l'ébénisterie et la tapisserie.
Elle possède une zone industrielle conjointe avec Bénéjac, la zone Monplaisir, et une gare ferroviaire avec la ville de Nay.
Raymond Pierre Penne (1770-1815), général des armées de la République et de l'Empire, tombé au champ d'honneur lors de laBataille de Wavre le 19 juin 1815.
↑Les distances sont mesurées entrechefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes àvol d'oiseau.
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[19].
↑La saligue est un mot patois (langage local) qui désigne la végétation typique qui habille toutes les zones marécageuses du gave de Pau.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Pau comprend une ville-centre et54 communes de banlieue.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)