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Club des cordeliers

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Club des Cordeliers
Image illustrative de l’article Club des cordeliers
Situation
Création
Dissolution
SiègeCouvent des Cordeliers,Paris,Drapeau de la FranceFrance
Organisation
Membres principauxGeorges Danton
Pierre-François-Joseph Robert
Jacques Hébert
Organisations affiliéesLa Montagne
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Le couvent des Cordeliers.

LaSociété des Amis des droits de l’homme et du citoyen appelée égalementClub des cordeliers est unesociété politique fondée àParis enavril 1790[1] et dont l'activité cesse définitivement entre mai et juin 1795[2]. Parmi les multiples foyers de sociabilité politique qui fleurirent sous laRévolution française, il occupe une place importante en particulier entre lafuite à Varennes et la proclamation de laPremière République[3]. Il se distingue dès sa fondation par uneradicalité assumée et une indépendance farouche à l’égard des institutions établies. Lorsque lesdistricts sont supprimés par décret le 21 mai 1790, la Société prend le relais d’un espace de mobilisation déjà actif[4], celui dudistrict des Cordeliers, haut lieu d’agitation politique dès 1789. Bien plus qu’un simple cercle de débats, le Club des Cordeliers fut un acteur politique de premier plan. Son rôle ne se résume pas à une radicalité doctrinale ; il intervint directement dans les affaires publiques, contestant tour à tour le pouvoir exécutif et l’Assemblée constituante. Contrairement aux Jacobins, dont les membres siègent largement dans les instances législatives, les Cordeliers se tiennent en marge des pouvoirs constitués, ce qui renforce leur liberté d’action et leur capacité d’opposition. Le club, ouvert aux citoyens les plus modestes, se veut une tribune populaire et une vigie démocratique, s’érigeant en défenseur intransigeant de l’application stricte de laDéclaration des droits de l’homme et du citoyen.

Origine du nom « cordeliers »

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Le nomcordeliers était le surnom des moinesfranciscains, qui, habillés de manière très simple, portaient une corde en guise de ceinture. Par une curieuse ironie(seulement ?) du sort, lesfranciscains avaient été, auMoyen Âge, un ordre rival desdominicains, que l'on appelait au Moyen Age les jacobins, en raison de leur installation dans l'hospice de Saint-Jacques-le-Majeur deParis. Un deuxième couvent parisien fondé par les dominicains devait donner son nom auClub des jacobins, club révolutionnaire influent et pour un temps opposé à celui des Cordeliers.Si le nom de « Cordeliers », devenu par la suite un sobriquet assumé par les membres eux-mêmes, tire son origine du couvent des Cordeliers où la société tint ses assises jusqu’en mai 1791. Mais il renvoie aussi au souvenir des actions décisives menées par le district du même nom en 1789-1790[5], notamment dans la surveillance des autorités et la dénonciation des abus du pouvoir[6]. Ainsi, lorsqu’il est question des « Cordeliers », l’expression peut renvoyer à trois réalités distinctes mais entremêlées : un lieu, le couvent où se tenaient initialement leurs séances ; une société politique, fer de lance du républicanisme naissant ; et une section révolutionnaire, celle du Théâtre-Français, qui fut l’une des plus engagées de la capitale[7]. Dans chacune de ces dimensions, les Cordeliers firent de la surveillance du pouvoir, de la défense dessans-culottes et de la lutte contre l’arbitraire les piliers de leur engagement.

Les lieux de réunions et les séances

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Le cloître et le Club des Cordeliers en 1793.

Si l’effervescence et la radicalité des débats du Club des Cordeliers ont souvent retenu l’attention des contemporains comme des historiens, son organisation interne, rigoureuse et structurée, mérite d’être soulignée. À l’instar des autres sociétés révolutionnaires, les Cordeliers fonctionnaient selon des règles précises, avec des séances présidées par des figures élues, un secrétariat garantissant la continuité des délibérations et un corps de commissaires chargé de veiller à l’exécution des décisions adoptées[8]. Leurs arrêtés et délibérations ne faisaient pas systématiquement l'objet d'une impression contrairement aux pétitions. Leurs procès-verbaux, aujourd’hui disparus, demeuraient sous forme manuscrite, ce qui limite la possibilité d’une reconstitution exhaustive de leurs activités.Le Club des Cordeliers ne devait pas rester longtemps dans l'ancien couvent des Cordeliers, situé entre larue Racine, larue Monsieur-Le-Prince et larue de l'École de Médecine. Selon Alfred Bougeart, c’est le réfectoire du couvent qui fut d’abord affecté, en 1789, aux assemblées des électeurs du district[9]. Initialement, il partageait les locaux avec la section du Théâtre-Français d’octobre 1790 à mai 1791, jusqu'à ce que l’église soit fermée par arrêté de Bailly en raison des troubles dans la capitale[10]. Le, par ordre municipal, le Club des Cordeliers se retrouve sans local[11]. Pendant trois semaines, le club erre et tente de se réunir en divers endroits : le Jeu de Paume de larue Mazarine, lecouvent des Grands-Augustins, et même une salle de bal de larue des Boucheries-Saint-Germain. Après cette période d’errance, le Club des Cordeliers signe, le 18 mai 1791, un bail pour une salle située au niveau du 16-18 de larue Dauphine[12],[13], rebaptiséerue de Thionville en 1792, au n° 105 où devait se tenir ses séances jusqu’en 1794. Les murs de cet ancienhôtel de Genlis, qui devait plus tard correspondre l’« Hôtel Impérial », servait depuis 1782 à des réunions littéraires et scientifiques pour la « Société apollinienne » fondée parAntoine Court de Gébelin et rejoint parCailhava ; la loge franc-maçonne des Neuf Sœurs s'y réunissait depuis 1787[14],[15]. Initialement conçu comme une salle vaste et meublée, il fut progressivement orné d’éléments symboliques. Les sources attestent qu’un tableau sous verre représentant la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen y fut ajouté ultérieurement, de même que les bustes de Le Peletier et de Marat et unearche, boîte de verre, contenant la pétition sauvée lors de la fusillade du Champs-de-Mars[16]. À une date postérieure, les cœurs de Verrières et de Marat y furent déposés, conservés dans un vase en agate richement orné (mi-1793). Un témoignage pour le moins hostile, celui dePierre Joseph Alexis Roussel, commissaire de police sous le Consulat, décrit l’intérieur du club en décembre 1792 avec un regard caricatural. Il évoque une salle au mobilier rudimentaire, où le tableau de la Déclaration des Droits de l’Homme était encadré de poignards en sautoir, sous la garde des bustes en plâtre de Brutus et de Guillaume Tell.

Une société populaire en 1793. Dessin de Louis-René Boquet

En face, ceux de Mirabeau, Helvétius - bustes qui auraient été détruits au cours de cette même séance - et Rousseau surmontaient des chaînes rouillées, censées provenir de la Bastille. Si ce récit, fantaisiste, reflète un évident parti pris négatif, il permet néanmoins d’entrevoir l’iconographie révolutionnaire du club[17]. Dans ses derniers mois d’existence, alors qu’il est en déclin, il retourne dans la salle de danse de Ciriez, rue des Boucheries, lieu brièvement occupé lors de ses premières errances. Enfin, un éphémère projet d'installation du Club à Marseille n'a laissé aucune réalisation concrète[18].

Histoire du Club des cordeliers

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Aux origines : du district au Club

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La transformation du district en club s’inscrit dans un contexte plus large de mobilisation populaire et de culture de la vigilance. Dès l’été 1789, à Paris, des groupes de citoyens s’étaient organisés pour surveiller les représentants qu’ils avaient envoyés aux États généraux et pour défendre les acquis de la Révolution face aux menaces contre-révolutionnaires[19]. L’ancien district ne disparaît pas totalement avec la réorganisation administrative de 1790 : ses membres poursuivent leur engagement sous l’égide de la Section du Théâtre-Français, tenant des réunions publiques dans l’ancien réfectoire des Cordeliers. Cette distinction est importante, car elle explique pourquoi des figures comme Danton, Marat ou Desmoulins sont souvent associées au Club des Cordeliers sans en avoir été membres à proprement parler. Danton, quatre fois président du district, préfère militer chez les Jacobins[20]. Camille Desmoulins, quant à lui, devait jouer sur cette ambiguïté en intitulant son journalLe Vieux Cordelier, référence au district et non au club, dans une tentative de rallier les Jacobins modérés contre l’aile radicale de la Société[21]. Le club se structure, toléré en vertu du droit de réunion, tout en se distinguant d’autres groupes aux opinions « avancés » comme le projet de Comité central deFrançois Robert ou leCercle social de l'abbé Fauchet.

Avant la fuite à Varennes

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Dès avril 1790, le Club des Cordeliers se manifeste dans le paysage révolutionnaire en revendiquant un rôle de gardien vigilant des principes révolutionnaires. Il proclame sa mission le 27 du mois : « dénoncer au tribunal de l’opinion publique les abus des différents pouvoirs et toute atteinte aux droits de l’homme »[22]. Le club se forge une identité résolument démocratique et populaire. Alors que l’Assemblée nationale maintient un suffrage censitaire, les Cordeliers contestent l’exclusion politique du peuple et prennent la tête du mouvement en faveur du suffrage universel. Leur radicalité se double d’une inclination républicaine précoce : depuis plusieurs mois, nombre de leurs membres expriment leur hostilité à la monarchie et esquissent les contours d’un régime sans roi[23]. Pourtant, jusqu’en juin 1791, leur position à l’égard de Louis XVI demeure ambiguë. Comme d’autres démocrates, ils imputent les manœuvres contre-révolutionnaires à son entourage, préférant croire à un roi prisonnier de l’aristocratie plutôt qu’à un monarque foncièrement hostile à la Révolution[24]. Leur politique se résume alors à un objectif : empêcher le roi de fuir, le maintenir sous contrôle et l’assujettir aux intérêts révolutionnaires[25].La fuite du roi à Varennes, dans la nuit du 20 au 21 juin 1791, vient balayer ces derniers scrupules. Cet événement, perçu comme une trahison irrévocable, provoque un basculement au sein du club. Les Cordeliers sont parmi les premiers à exiger la déchéance du monarque, dénonçant son départ non comme un enlèvement, mais comme le choix d'un roi parjure[26].

Les pétitions et la fusillade du Champ-de-Mars

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À la suite de lafuite du roi à Varennes (20-21 juin 1791), le débat sur le devenir de la monarchie fracture le camp révolutionnaire. Tandis que les Jacobins et d’autres groupes patriotes hésitent sur la conduite à adopter, le Club des Cordeliers se positionne sans ambiguïté en faveur d’un changement de régime. Dès les jours qui suivent, il initie une campagne pétition visant à obtenir la déchéance deLouis XVI et la convocation d’un nouveau pouvoir constituant[27]. Elle est affichée et transmises aux clubs des départements. Cette attitude marque une rupture avec les tendances plus modérées de l’Assemblée nationale et d’une partie du mouvement révolutionnaire mais suit également l'entrée des Cordeliers dans une voie « extra-légale »[28] où semble de dessiner l'appel à l’insurrection.

Le 14 juillet 1791, la pétition dite des Cent rédigée par Massoulard de Mafran, est déposée à l'Assemblée le menaçant des risques de guerre civile que pouvaient entraîner le maintien du roi[29]. Le 15, ils se rendent sur le Champs-de-Mars, accompagnés par les représentants des Sociétés fraternelles et rédige une nouvelle pétition commune, que signe le cordeliers Sainties. Le 16, des commissaires nommés par la société, rédigent aux Jacobins une nouvelle pétition commune qui est déposée sur l’autel de la Patrie au Champ-de-Mars avant d'être imprimé chez Momoro. Son contenu explicite la nécessité pour l'Assemblée de mettre un terme au pouvoir exécutif du souverain - actant son « abdication » contractuelle - et d’organiser son remplacement par voie constitutionnelle. Une dernière pétition est rédigée le 17 juin sur l'autel de la Patrie parDunouy,Peyre etRobert. Il s'agit cette fois pour les Cordeliers de faire entendre leur voix contre le décret de l'Assemblée nationale rétablissant Louis XVI dans ses fonctions mais également d'appeler à la dissolution de l'Assemblée[30]. L’ampleur du rassemblement, perçu par les autorités comme une menace pour l’ordre public, conduit à la déclaration de la loi martiale et à l’intervention de la Garde nationale sous les ordres de La Fayette et du maire Bailly. Lamanifestation du Champ-de-Mars qui s’ensuit fait plusieurs dizaines de morts, marquant une césure dans le processus révolutionnaire et une première répression sanglante contre les éléments les plus radicaux du mouvement populaire, pourtant désarmés. Le soir du massacre, le Club est fermé autoritairement par la municipalité de Paris, qui place deux canons devant son entrée[31]. Quelques membres se rassemblent dans la salle de bal de Cirier.

Dans les semaines qui suivent, la répression vise les individus plutôt que le Club lui-même. Plusieurs Cordeliers, dont Dunouy, Antoine-François Momoro sont poursuivis ou contraints à la clandestinité, tandis que l’organisation en tant que telle demeure une instance légale[32]. L’espace public et la presse cordelière observent une brève période de retrait, imposée par le contexte politique, mais qui prend fin avec la proclamation de laConstitution de 1791, rejetée par le Club.

Toutefois, plus encore que la répression, c’est une scission interne qui affaiblit durablement le Club à la fin de l’année. En décembre 1791, une fraction plus modérée, dirigée parBoucher Saint-Sauveur etRutledge, fait dissidence et fonde le Club de la Vieille Monnaie[33].Les Cordeliers après une douloureuse scission, perdent une partie de leurs membres - dont certains fondateurs - mais également de leur influence. Dans le même temps, un renouvellement du personnel s’opère au printemps 1792, renforçant la radicalité du Club. De nouvelles figures émergent, parmi lesquellesChaumette,Hébert etJacques Roux[34]. Leur montée en influence annonce un positionnement plus radical.

Le Club sous la Convention

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Pendant quelques mois, entre la fin de l'année 1792 et le début de 1793, le Club agit en retrait, quand la Section du Théâtre-Français, l'anciendistrict des Cordeliers, mené par Danton, retrouve un véritable dynamisme révolutionnaire[35]. Ils ne semblent pas jouer un rôle très actif dans l’organisation de l’insurrection du, qui amène la chute de la royauté en France. Ils sont cependant parmi le premiers, en amont, à réclamer la convocation d’uneConvention nationale[36]. Leur influence s’exerce alors en marge des institutions officielles, dans un moment où se redéfinit l’architecture politique du régime. La Société devient un espace de réflexion civique et un relais politique pour certains de ses membres[37], tout en étendant son influence aux sphères militaires après la nomination deJean-Nicolas Pache au ministère de la Guerre (3 octobre 1792). Des figures telles qu’Hébert et Vincent, mais aussiChaney (commissaire des guerres) et Danyaud (employé aux bureaux du ministère), y occupent des positions stratégiques et des membres proches de Vincent - Ancard, Lecinque, Sandos, de Crosne, Roussillon, Lecreps, Verjade - intègrent l’administration militaire, consolidant ainsi leur assise au sein de l’appareil d’État[38]. Dès le début1793, quand l'effervescence populaire s'intensifie, attisée par les difficultés économiques et que les premières défaites en Belgique compromettent les acquis des premières années de la Révolution, le Club s’engage plus ouvertement dans l'arène politique.Jacques Roux, chef de file desEnragés, entraîne la Société dans une campagne pétitionnaire exigeant une application plus démocratique de la Constitutionmontagnarde. Cette initiative provoque la méfiance des Jacobins, qui contraignent les Cordeliers à exclure Roux après l’échec d’une tentative insurrectionnelle mené parVarlet dans la nuit du 9 au 10 mars[39]. Cet épisode révèle les premières fractures entre les deux Sociétés. Dans un contexte de pression populaire croissante contre la vie chère, le, ses membres fomente l'insurrection qui entraîne la chute desgirondins à laConvention nationale. A l’issue de cette lutte, le Club se détourne de son aile gauche en prenant définitivement ses distances avec lesEnragés. Jacques Roux est marginalisé puis arrêté en août, tandis que les Cordeliers se rapprochent du courant incarné par Vincent et Ronsin. L’assassinat de Marat en juillet 1793 renforce leur prestige[40].Ils peuvent par la suite exiger l’établissement de laTerreur et son renforcement par une vaste épuration des administrations. Le Club s’implique alors pleinement dans les campagnes de déchristianisation, soutient les manifestations sans-culottes de septembre et joue un rôle actif dans l’organisation de l’Armée révolutionnaire de l’intérieur. À cette période, ses figures dominantes – Hébert, Vincent,Ronsin et Momoro – tissent des liens étroits avec Pache,Bouchotte etHanriot, consolidant leur influence à laCommune et au ministère de la Guerre.À partir de l’automne 1793, la rupture avec les Jacobins devient irréversible[41]. Tandis que ces derniers s’affirment comme les défenseurs du gouvernement révolutionnaire, les Cordeliers glissent vers l’opposition[42]. En mars 1794, Ronsin etCarrier, galvanisés par le mécontentement des sans-culottes, appellent à l’insurrection contre les « endormeurs », visant implicitement les robespierristes.

La fin du Club

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Article détaillé :Insurrection cordelière (mars 1794).

Après la chute des Girondins, le club se divisa entreindulgents (les dantonistes) etexagérés (les hébertistes, auteurs de la loi des suspects et partisans d’une dictature de laCommune - à ne pas confondre avec les « enragés » deJacques Roux, exclus des Cordeliers le 30 juin 1793[43]). Les hébertistes, après avoir contribué à éliminer les Enragés du jeu politique, deviennent les porte-parole des revendications sociales les plus avancées. Devant les exigences toujours plus grandes du Club et son attitude menaçante, leComité de salut public prend les devants en faisant arrêter les principaux dirigeants desexagérés dans la nuit du 13 au. Traduits devant leTribunal révolutionnaire, ils sont guillotinés le.

L’élimination des hébertistes en mars 1794 marque un tournant décisif pour le Club des Cordeliers. Privé de ses figures les plus influentes et confronté à l’emprise croissante des Jacobins, le Club entre dans une phase de déclin rapide[44]. Les principaux guides desindulgents, quant à eux, sont arrêtés fin mars, et jugés du 2 au en compagnie d'autres personnalités compromises dans laliquidation de la compagnie des Indes orientales. Ils sont exécutés le ; le, le dénouement de l'affaire de laconspiration du Luxembourg voit desexagérés (Chaumette,Gobel,Françoise Hébert) et des Indulgents (Lucile Desmoulins,Arthur Dillon) exécutés ensemble.

Estampes relatives à l'Histoire de France. Tome 138, Pièces 12141-12215, période : 1795-1796
Dernière séance du Club des cordeliers, gravure satirique anonyme, Bibliothèque nationale de France.

La victoire de Robespierre et des Montagnards les plus modérés, en particulier après la répression de ventôse (février-mars 1794), achève de marginaliser ce qui fut, pendant quatre ans, le centre névralgique du radicalisme populaire.

Dès l’automne 1794, les difficultés financières témoignent de l’essoufflement du Club. Le 2 novembre, son Comité d’administration et de correspondance annonce qu’il ne reste plus un sou en caisse, contraignant l’assemblée à envisager une transformation en simple Comité général, renonçant ainsi aux infrastructures habituelles du Club. Quelques jours plus tard, le 10 novembre, un rapport de police indique que seules une quinzaine de personnes assistent à la séance. Ne pouvant plus délibérer, elles décident de transférer les bustes de Marat et de Pelletier dans une nouvelle salle, rue des Boucheries-Saint-Germain, retrouvant ainsi la salle de danse Cirier, qu’elles avaient déjà brièvement occupée en 1791[45].

Dans le même temps, les Jacobins poursuivent leur politique d’épuration des sociétés populaires.Couthon condamne toutes les sociétés autres que celle des Jacobins, les dénonçant comme des foyers de fédéralisme et appelant les véritables patriotes à se regrouper au sein du club dominant. Cette volonté d’unification sous l’égide jacobine signe l’acte de mort du Club des Cordeliers, qui, déjà moribond, n’ose plus tenir que des réunions sporadiques et confidentielles.

Après le9 thermidor, le Club manifeste encore quelques signes d'activité mais n'est plus que l'ombre de lui-même. Le 15 décembre 1794, un rapport de police consigne l’état de délitement du Club quand ses réunions ne comptent qu'une quinzaine de membres[46]. Sa disparition progressive coïncide avec un processus plus large : la mise à l’écart des sans-culottes et la fin de leur influence sur les institutions municipales. Cette répression, dénoncée parAlbert Soboul comme un procès du comportement social de la sans-culotterie et des pratiques politiques populaires, marque la fin d’une époque. Saint-Just lui-même, quelques mois plus tard, notera amèrement dans ses papiers : « La Révolution est glacée. » Vaincu par le Club des jacobins, le Club des cordeliers devint une dépendance de celui-ci, mais subsista plus longtemps que lui, n’étant fermé que le 20 Pluviose III (8. Février 1795)[47].

Réduit à l’état de relique, le Club des Cordeliers cesse définitivement d’exister dans l’indifférence générale. Après avoir été l’un des fers de lance du mouvement révolutionnaire, il disparaît sous l’effet conjugué de la répression, de la défaite politique et de l’érosion progressive des forces populaires.

Mots d'ordre et moyens d'action

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Objectifs généraux

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À la différence d’autres sociétés politiques, les Cordeliers se distinguent rapidement par leur activisme : ils organisent des enquêtes, publient des dénonciations, affichent des placards et interviennent directement en faveur des « patriotes » persécutés par le « despotisme ministériel ». Comme le souligne Mathiez, ils ne sont pas un simple espace de discussion, mais un véritable « groupement d’action et de combat »[48]. Le Club des Cordeliers, plus proche des classes populaires que lesJacobins, s’impose rapidement comme un acteur central des luttes révolutionnaires sous l’Assemblée constituante, l’Assemblée législative et laConvention nationale. Ancré dans lesfaubourgs Saint-Antoine etSaint-Marceau, il exprime les aspirations des ouvriers et artisans, revendiquant l’application effective des principes de laDéclaration des droits de l’homme et du citoyen. Son combat vise à garantir que les droits inaliénables proclamés en 1789 deviennent une réalité concrète pour l’ensemble des citoyens[49].

Véritable foyer de mobilisation démocratique, il surveille les « aristocrates », contrôle les administrations et agit par le biais d’enquêtes, de souscriptions, de pétitions, de manifestations et, si nécessaire, d’insurrections. Le club se pose en vigie des pouvoirs constitués, exerçant une surveillance critique sur les institutions. Symbole de cette mission, la carte de membre représente un œil grand ouvert, « l’œil de la vigilance révolutionnaire »[50]. Le club joue également un rôle social : il apporte un soutien matériel et juridique aux indigents. Contrairement auxJacobins, club aux tendances centralisatrices et élitistes, son accès est libre ; aucune cotisation n’est exigée, les dons étant recueillis à la sortie dans un drapeau tendu.

Un distique, apposé à la « relique » du cœur de Marat, conservée dans la salle du club, témoigne de l’influence du journaliste sur les Cordeliers tout en synthétisant leurs principes fondamentaux :

« Du haut de cette tribune Marat dévoila les intrigants, pulvérisa les traîtres et instruisit le peuple à se servir de ses droits[51]. »

Ces vers résument les trois axes majeurs de l’engagement cordelier. Ils rappellent d’abord la nécessité d’une vigilance révolutionnaire constante, condition essentielle à la sauvegarde de la liberté puis de la République, qui passe par la dénonciation active des ennemis du peuple. Ils soulignent également l’importance d'une l’éducation politique « fraternelle », seule garantie d’un exercice réel et éclairé de la souveraineté populaire. Enfin, ils rappellent le rôle fondamental des sociétés politiques comme espaces d’expression et de mobilisation, appuyés par la presse révolutionnaire et un réseau de correspondants en province[52].

Influences et héritages

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Instruire, surveiller, défendre

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Dès ses origines, le Club des Cordeliers inscrit son action dans une logique de vigilance permanente, fondée sur l’idée que la publicité des affaires publiques est la meilleure garantie contre les abus de pouvoir[53]. Héritiers d'une tradition intellectuelle desLumières et des pratiques du district des Cordeliers, ses membres revendiquent un rôle de sentinelles de la Révolution, surveillant les autorités et dénonçant toute atteinte aux principes énoncés dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen[54]. Ses membres assistent aux séances des administrations, examinent leurs décisions et dénoncent les dérives devant le tribunal de l’opinion publique. L’emblème du club, un œil grand ouvert, illustre cette mission de surveillance et de transparence. James Rutledge, en mars 1791, qualifie le club de « sentinelle du patriotisme » capable de démasquer les intrigants municipaux.Parallèlement, le club s’investit activement dans la défense des victimes de l’arbitraire - affaires de laReine Audu en juin 1791, d'un soldat du régiment de Rouergue en juillet de la même année. Ses membres visitent les prisons, plaident devant les tribunaux et organisent des pétitions pour obtenir justice. L’Adresse aux Parisiens du 4 août 1791 rappelle cet engagement : les Cordeliers se consacrent « à la défense des victimes de l’oppression et au soulagement des infortunés[55] ».

Républicanisme et combats démocratiques

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Pétitions et revendications populaires

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Affiliations

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Dessociétés patriotiques sont créés partout en France : parmi eux, un grand nombre prennent modèle sur le Club des cordeliers et demandent leur affiliation, propageant ainsi les idées de ce club.

Les membres du Club des Cordeliers

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Article détaillé :Liste des membres connus du Club des Cordeliers.

Le Club des Cordeliers se distingue par une composition sociale hétérogène et par l’absence d’un véritable parti dominant en son sein. Contrairement aux Jacobins, qui développent une hiérarchie plus affirmée autour de figures centrales comme Robespierre, le fonctionnement des Cordeliers repose sur une direction plus diffuse et sur une alternance fréquente des responsabilités.

Aux premières séances du club, Jean-Paul Marat est encore en Angleterre, tandis que les figures emblématiques du district des Cordeliers, telles queDanton,Momoro,Fabre d'Églantine etDesmoulins, ne figurent pas immédiatement parmi les meneurs mentionnés dans les comptes rendus. La diversité des cadres du club se traduit notamment par sa présidence, loin d'être monopolisée par un courant unique. André Pacifique Peyre apparaît à l'origine comme le président le plus présent, exerçant cette fonction au moins cinq fois entre janvier et juillet 1791. Il est suivi parLegendre, qui préside à trois reprises entre février et juin 1791, et parBoucher-Sauveur, élu à deux reprises en 1790 et 1791.

Albert Mathiez souligne l’absence d’un véritable « parti dantoniste » au sein des Cordeliers. Il relève que si Legendre figure régulièrement parmi les présidents du club, il alterne avec d’autres personnalités indépendantes comme l'avocat Peyre, le négociant François Lawalle L'Écuyer, l’avocat Antoine Colin, l’homme de loi Antoine Boucher-Sauveur ou encore l’ingénieur Louis PierreDufourny[56]. L’administration du club repose largement sur son secrétariat, oùVincent, futur hébertiste, joue un rôle central en signant presque tous les actes entre janvier et juin 1791. Ses successeurs les plus fréquents sont Momoro, Champion, Colin et Rutledge, qui assurent la continuité du fonctionnement du club.

Il est également marqué par la forte présence de provinciaux, installés à Paris peu avant ou au début de la Révolution. Ces figures, souvent issues des élites locales, trouvent au sein du club un espace de mobilisation politique. On y retrouve notamment les GrenobloisRaimond Sainties etJean-Baptiste Ancard, le BordelaisFrançois Desfieux, l’Avignonnais Peyre, le Bisontin Momoro, le Messin François Lawale et le Dijonnais Claude Leboîs. Leur engagement illustre le rôle structurant du club dans l’intégration des patriotes venus de toute la France. Le Club des Cordeliers est largement ouvert aux influences révolutionnaires européennes et transatlantiques.Claude Fournier, dit l’Américain, passé parSaint-Domingue, incarne cette dimension en militant pour une Révolution sans compromis. Des Suisses commeJean-Guillaume Virchaux (Neuchâtel) etAntoine-Joseph Chaney (Fribourg), ou encoreFrançois Robert duPays de Liège, s’engagent activement dans le club, apportant une perspective internationale aux débats. D’autres membres, commeJean-Jacques Rutledge, d’origine irlandaise, ouJean-Baptiste Rotondo, agitateur italien, illustrent la diversité culturelle du club, où se croisent imprimeurs, avocats et militants venus de toute l’Europe dans le creuset révolutionnaire parisien.

Le Club des Cordeliers rassemble une forte proportion d’hommes de loi (avocats, procureurs, magistrats), soulignant le rôle du droit dans ses débats et son organisation. Les métiers du livre et de la presse sont également bien représentés, avec des journalistes, imprimeurs et libraires, dont certains liés à L’Ami du Peuple, illustrant l’influence de la presse révolutionnaire. Enfin, de nombreux artisans et commerçants plus ou moins aisés (chaudronniers, serruriers, perruquiers, parfumeurs, orfèvres) témoignent de l’ancrage populaire du club et de l’engagement des petits métiers urbains dans la Révolution.

À son apogée en 1792, le Club des Cordeliers compte environ 600 membres, un chiffre relativement modeste en comparaison des 3 000 membres que laSociété des Jacobins aurait pu réunir selon les estimations[57]. L’identité du club repose cependant sur un attachement plus marqué aux couches populaires. Ainsi, lorsqu’en janvier 1793, laSociété patriotique du Palais-Royal sollicite son affiliation, la réponse des Cordeliers met en doute le patriotisme de ses membres, qualifiés de « gros marchands et boutiquiers », une classe jugée suspecte[58].

L’épuration du club en mars 1794 ne laisse subsister que quarante-quatre « anciens Cordeliers », dont seulement quatre membres fondateurs. La répression contre les hébertistes frappe durement ses figures dirigeantes :Ronsin,Hébert,Vincent,Momoro, Ducroquet et le général Lamur sont arrêtés en vertu des décrets des 16 et 23 ventôse an II (16 mars 1794)[59].

Historiographie et postérité du Club des Cordeliers

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Bibliographie

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Sources imprimées

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Études générales

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Notes et références

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  1. Les premières mentions de son existence remontent au mois d’avril, au moment où les nouvelles structures municipales viennent se substituer aux anciens districts. Des comptes-rendus de séances inaugurales du 17 avril jusqu’au 18 mai 1790 sont conservés à la Bibliothèque Historique de la ville de Paris. BHVP, Ms 772 ; fol. 272 cité parMichèle Grenot,Le souci des plus pauvres : Dufourny, la Révolution française et la démocratie, Rennes, Presses Universitaires de Rennes,(ISBN 978-2-7535-2902-1).Gazette nationale ou Moniteur Universelle, signale le 5 mai 1790 sa séance du. Cité par Albert Mathiez,Le club des Cordeliers,op. cit.,p.  2.
  2. Jacques De Cock,Les Cordeliers dans la Révolution française,op. cit., v. 1, p. 35.
  3. Albert Mathiez,Le club des Cordeliers pendant la crise de Varennes et le massacre du Champ de mars, Champion, 1910, p. 10-12.
  4. Au numéro 217 de laChronique de Paris, journal rédigé parCondorcet, en date du 5 août 1790 est annoncé que « l'ancien District des Cordeliers s'est formé en club. Nous invitons tous les autres districts à faire la même chose ; ce sera le moyen de faire convoquer plus facilement le Conseil-général, lorsque quelque circonstance l'exigera. »
  5. Les Cordeliers donne leur propre version de leurs origines dans l' « Adresse aux Parisiens » de Momoro : « C'est à la dissolution du District des Cordeliers que la Société des Droits de l'Homme et du Citoyen doit son origine. Il était naturel que des citoyens qui, depuis la révolution, s'étaient réunis tous les jours pour veiller au bien public, et qui avaient contracté dans ces assemblées l'habitude de se voir, de s'observer attentivement et de s'estimer : il était naturel, dis-je, que ces concitoyens se réunissent sous un autre nom ; ils convinrent donc de substituer au mot de District, qu'ils ne pouvaient conserver, celui de Club des Cordeliers. »Journal du Club des Cordeliers, Paris, 1791, n° 10, p. 87–88.
  6. Il est ainsi qualifié de « berceau de la Liberté » par Buirette de Verrières dans sonDiscours prononcé par le Républicain Verrières (…) A l'ouverture de la société des Amis des Droits de l'Homme , ou Club de la Liberté de l'Escaut (1792, p. 8.).
  7. Jacques De Cock,Les Cordeliers dans la Révolution française,op. cit., v. 1, p. 18.
  8. Jacques De Cock,Les Cordeliers dans la Révolution française,op. cit., v. 1, p. 16.
  9. Alfred Bougeart,Les Cordeliers : documents pour servir à l'histoire de la Révolution française, Caen, H. Delesques, 1891, p. 74.
  10. « La municipalité vient de poser les scellés sur la salle des Cordeliers comme faisant partie des biens nationaux, après avoir inutilement cherché à mettre le trouble dans leurs assemblées par des provocations tumultueuses des gardes nationales soudoyés ». Louis-Stanislas Fréron (Martel),Orateur du Peuple, n° 12, t. VI, Paris, janvier 1791, p. 94.
  11. René Farge, « Le local du club des Cordeliers et le cœur de Marat »,A.H.R.F., article cité p. 320.
  12. Alexandre Tuetey,Répertoire général des sources manuscrites de l'histoire de Paris pendant la révolution français : Assemblée constituante, t. II, Deuxième partie, France, Imprimerie nouvelle, 1892, p. 306.
  13. Jacques De Cock,Les Cordeliers dans la Révolution française,op. cit., v. 2, p. 990.
  14. Raymonde Monnier, « "Démocratie représentative" ou "république démocratique" : de la querelle des mots (République) à la querelle des anciens et des modernes »,Annales historiques de la Révolution française, 325 | juillet-septembre 2001, mis en ligne le 10 avril 2006, consulté le 27 janvier 2013.
  15. René Farge, « Le local du club des Cordeliers et le cœur de Marat »,A.H.R.F., article cité p. 327.
  16. Frédéric Bræsch, « Les pétitions du Champ-de-Mars (15, 16, 17 juillet 1791) (suite et fin) »,Revue historique, t. 143, fasc. 2, 1923, p. 191.
  17. Pierre Joseph Alexis Roussel,Le Château des Tuileries ou récit de ce qui s'est passé dans l'intérieur de ce Palais, depuis sa construction jusqu'au 18 Brumaire de l'an VIII: avec des particularités dur la visite que le Lord Bedford y a faite, France, Lerouge, 1802. p. 266 – 267.
  18. Wilhelm Adolf Schmidt,Paris pendant la révolution d'après les rapports de la police secrète, 1789 -1800, t. I « Affaires politiques », Champion, 1880, p. 114-115.
  19. (en) Katlyn Marie Carter, Democracy in Darkness: Secrecy and Transparency in the Age of Revolutions, Yale University Press, 2023, p. 121.
  20. Jacques De Cock,Les Cordeliers dans la Révolution française,op. cit., v. 1, p. 15.
  21. Les Cordeliers devaient souscrire à la formule de la Société populaire des Défenseurs des Droits de l'homme et du citoyen, dénonçant Desmoulins comme « vieux Cordelier suivant lui, et suivant elle jeune modéré ».Moniteur Universel, n° 167, 7 mars 1794 ;Réimpression de l'ancien Moniteur : Convention nationale, 3e série, t. VI, Plon, 1861, p. 630. Cette ligne de fracture se creuse encore en 1794, lorsque Desmoulins est définitivement condamné par le club pour son modérantisme. Édouard Fleury,Biographie de Camille Desmoulins : Études révolutionnaires, France, E. Fleury et A. Chevergny, 1850, p. 247
  22. Gazette nationale, ou le moniteur universel, 5 mai 1790, n° 125,Réimpression de l'ancien Moniteur : Convention nationale, t. IV, Plon, 1860, p. 279.
  23. Albert Mathiez,Le Club des Cordeliers,op. cit. p. 35.
  24. Albert Mathiez,Le Club des Cordeliers,op. cit. p. 39.
  25. Albert Mathiez,Le Club des Cordeliers,op. cit. p. 41.
  26. « Le premier fonctionnaire public a déserté lâchement le poste qui lui avait été confié » mentionne le compte-rendu d'une séance dès le 21 juin. Cité par Albert Mathiez,Le Club des Cordeliers, 1910,op. cit. p. 44. « Le roi n’a pas été enlevé mais a fui comme un lâche », « Adresse aux Amis de la Constitution de Dole »,Journal des Cordeliers (reproduction en fac-similé), n° VII, 11 et 12 juillet 1791, p. 60.
  27. Albert Mathiez,Le Club des Cordeliers, 1910,op. cit. p. 45-88.
  28. Albert Mathiez,Le Club des Cordeliers, 1910,op. cit. p. 108.
  29. Georges Lefebvre ,La révolution française: la fuite du roi, Centre de documentation universitaire, 1939, p. 212.
  30. (en)George Armstrong Kelly, « Bailly and the Champ de Mars Massacre »,The Journal of Modern History, vol. 52, n° 1, mars 1980, p. D1030.
  31. Frédéric Bræsch, « Les pétitions du Champ-de-Mars (15, 16, 17 juillet 1791) (suite et fin) », Revue historique, t. 143, fasc. 2, 1923, p. 189.
  32. (en) David Andress« The Denial of Social Conflict in the French Revolution: Discourses around the Champ de Mars Massacre, 17 July 1791 »,French Historical Studies, 1999, v. 22, n° 2, p. 188-189.
  33. Jacques De Cock,Les Cordeliers dans la Révolution française,op. cit., v. 2, p. 972.
  34. Jacques De Cock,Les Cordeliers dans la Révolution française,op. cit., v. 2, p. 973.
  35. Jacques De Cock,Les Cordeliers dans la Révolution française,op. cit., v. 2, p. 1057-1058.
  36. Frédéric Braesch,La Commune du 10 août 1792, Paris, Hachette, 1911, p. 140.
  37. Isabelle Bourdin,Les sociétés populaires à Paris pendant la révolution, 1937,op. cit., p. 413.
  38. (en) Howard G. Brown,War, Revolution, and the Bureaucratic State: Politics and Army Administration in France, 1791-1799, Oxford Historical Monographs, 1995, p. 85.
  39. Anne-Marie Boursier, « L’émeute parisienne du 10 mars 1793 »,Annales historiques de la Révolution française, n° 208, 1972, p.218-219.
  40. Jacques Guilhaumou,La mort de Marat, 1793, Belgique, Éditions Complexe, 1989, p. 86-90
  41. Albert Soboul,Les Sans-culottes parisiens en l'an II: mouvement populaire et gouvernement révolutionnaire, 2 Juin 1793-9 Thermidor An II, Librairie Clavreuil, 1958, p.704.
  42. Jacques de Cock,Les Cordeliers dans la Révolution française,op. cit., v. 2, p. 1008.
  43. Roland Gotlib, « Leclerc Jean Théophile Victor, dit Leclerc d'Oze », dans Albert Soboul (dir.), Dictionnaire de la Révolution française, Paris, Presses universitaires de France, coll. « Quadrige », 2005, p. 658-660..
  44. Louis Madelin,Danton, traduction de Mary Loyd, Londres, William Heinemann, 1921, pp. 39-44
  45. René Farge, « Le local du club des Cordeliers et le cœur de Marat »,Annales historiques de la Révolution française, 1927, p. 344.
  46. Wilhelm Adolf Schmidt,Paris pendant la révolution d'après les rapports de la police secrète, 1789 -1800, t. I « Affaires politiques », Champion, 1880, p. 112-114.
  47. Albert SoboulLa Grande Revolution francaise, édition allemande athenäum 1988 p. 407
  48. Albert Mathiez,Le Club des Cordeliers,op. cit. p. 7.
  49. Rachel Ammersley, « The Commonwealth of Oceana de James Harrington : un modèle pour la France révolutionnaire ? »,A.H.R.F., 2005, p. 9.
  50. Sur la symbolique de l’œil de la vigilance, voir l'article de Laurent Cuvelier, « Une épingle de cravate, ou l’œil de la vigilance révolutionnaire», ObjetsPol, mise en ligne le 16 octobre 2024.
  51. René Farge, « Le local du club des Cordeliers et le cœur de Marat »,A.H.R.F., 1927, p. 343.
  52. Raymonde Monnier, « L’« école révolutionnaire » des Cordeliers »,in Michel Biard et Hervé Leuwers (dir.),Danton. Le mythe et l'histoire, Armand Colin, 2016, p. 42 et suivantes.
  53. (en) Katlyn Marie Carter,Democracry in Darkness,op. cit., p. 122
  54. Et pour ainsi « dénoncer au tribunal de l'opinion publique l'abus des différents pouvoirs et les menaces de toutes sortes contre les droits de l'homme » James Rutledge, « A mes frères les amis des droits de l’homme et du Citoyen, séants aux Cordeliers », Lundi 28 mars, 1791.
  55. Momoro (ed.), « Adresse aux Parisiens »,Journal du Club des Cordeliers, Paris, 1791, n° 10, p. 88.
  56. Albert Mathiez, « Le Club des Cordeliers pendant la crise de Varennes et le massacre du Champ de Mars », 1910,op. cit., p. 11.
  57. Wilhelm Adolf Schmidt,Paris pendant la révolution d'après les rapports de la police secrète, 1789 -1800, t. I « Affaires politiques », Champion, 1880, p. 81.
  58. Séance du 29 Janvier, 1793, citée par(en) Lindsay Porter,Popular Rumour in Revolutionary Paris, Springer International Publishing, 2017, p. 110.
  59. Le Moniteur universel, 26 ventôse an II (16 mars 1794).
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