ClaudeII est nommémaître de cavalerie (magister equitum) après la tentative d'usurpation d'Auréolus et il est possible qu'il participe par la suite à la conspiration des générauxillyriens qui éliminentGallien, son prédécesseur, en septembre268. L'implication de Claude dans ce complot fait débat chez les historiens[1]. Avec l'appui de ces militaires, il prend le pouvoir pour mettre fin à l'anarchie militaire et aux sécessions qui déchirent l'Empire romain. Il offre l'exemple-type de l'empereur-soldat dontMaximinIer le Thrace fut l'ébauche trente ans plus tôt : une naissance modeste, une carrière exclusivement militaire et un avancement dû à ses seules qualités personnelles.
Ayant promis la vie sauve àAuréolus après la mort deGallien, Claude le laisse néanmoins massacrer par ses troupes après la reddition deMilan où ce dernier s'est réfugié après sa défaite contreGallien.
Le nouvel empereur démontre alors ses qualités de stratège en écrasant près dulac de Garde desAlamans qui multipliaient les incursions enItalie du Nord (269)[1].
Fort de ce succès, il se rend ensuite àRome pour recevoir l'investiture duSénat de la Ville. Cette formalité accomplie, Claude rassemble toutes les forces disponibles et marche sur lesBalkans, menacés par une invasion deGoths qui sévissent déjà dans les provinces danubiennes. Il remporte en269[2] àNaissus enMésie supérieure (aujourd'huiNiš enSerbie) une victoire très difficilement acquise et peu décisive. Mais elle est fort habilement exploitée par la propagande impériale, ce qui permet à l'empereur Claude de gagner son glorieux surnom deGothique. Lacolonne des Goths, toujours visible àIstanbul, commémorerait cette victoire. Cependant, il faut encore auxlégions romaines plusieurs mois de dures campagnes et d'escarmouches sanglantes pour liquider les bandes errantes de barbares et détruire la flotte avec laquelle lesGoths ravageaient les côtes deGrèce et d'Asie Mineure. Ce n'est finalement que vers l'année270 que lesGoths sont refoulés à l'est duDanube.
Il ne parvient cependant pas à mettre un terme aux séditions : l'Empire « romain » des Gaules passe dePostume àMarius puis àVictorin (assassiné en 271) mais l'Espagne et la Gaule lyonnaise se rallient à lui. À la fin de son règne,Palmyre, dirigé parSeptimia Bathzabbai Zénobie ne rompt pas officiellement avec Rome, mais étend sa domination vers l'Égypte, la Syrie et l'Asie Mineure.
Mais au mois d'août de cette année270, et alors qu'il semble voué à un règne long et glorieux, Claude le Gothique meurt àSirmium (aujourd'huiSremska Mitrovica enSerbie), victime d'une épidémie qui décime son armée[1]. Son frère cadet,Quintillus est proclamé empereur par la troupe et accepté par le Sénat mais l'armée du Danube lui préfèreAurélien. Une fois encore, c'est une armée qui impose son choix face à l'élu du Sénat.
ClaudeII poursuit les émissions d'antoniniens dévalués en très grand nombre, avec un taux d'argent dans ces monnaies extrêmement faible. Les émissions sont réalisées dans lesateliers monétaires de Rome, de Milan, deSiscia, d'Antioche et deCyzique et peut-être dans un ou deux ateliers en Orient. Après la mort deClaudeII et sonapothéose, son successeurQuintillus ou peut-êtreAurélien émettent des monnaies de consécration portant au revers lebûcher funéraire ou l'aigle, symbole d'apothéose. D'un dessin facile à reproduire, ces antoniniens sont imités dans tout l'empire, principalement en Italie, en Espagne et enAfrique romaine. Ces contrefaçons sont produites jusqu'à la fin duIIIe siècle[6].
268, accède à l'Empire : Imperator Caesar Marcus Aurelius Claudius Pius Felix Invictus Augustus.
gagne les surnoms Germanicus Maximus Gothicus Maximus Persicus Maximus.
270, titulature à sa mort : Imperator Caesar Marcus Aurelius Valerius Claudius Pius Felix Invictus Augustus Germanicus Maximus Gothicus Maximus Persicus Maximus, Pontifex Maximus, TribuniciaePotestatisIII,ImperatorII,ConsulI, Pater Patriae.