Clara Eißner naît fille de l'instituteur Gottfried Eißner et de la féministe Joséphine Vitale. À la retraite de Gottfried, la famille s'installe àLeipzig en 1872. Clara intègre l'institut von Steyber pour l'éducation des jeunes filles, ce qui lui donne accès à l'une des plus hautes éducations qu'une jeune femme pouvait espérer obtenir à l'époque, l'accès aux universités leur étant encore fermé. Elle a notamment comme enseignante l'éducatrice et féministeAuguste Schmidt[2],[3].
Elle fréquente les mouvementsféministes, participant aux discussions de l'Allgemeiner Deutscher Frauenverein (Association générale des femmes allemandes). Une camarade de classe, une jeune Russe nommée Varvara, l'introduit auprès de la communauténarodnik de Leipzig, où elle rencontre son compagnonOssip Zetkin, révolutionnaire russe en exil. Elle découvre les idées dusocialismerévolutionnaire et par son frère Arthur, les publications de la social-démocratie allemande[4].
Son père décède en 1875. À la suite de l'intervention de sa mère, personnalité influente dans les milieux féministes, l'institut la dispense de payer en 1878, pour sa dernière année, les droits d'inscription qu'elle ne peut pas acquitter. Elle obtient son diplôme de professeur en langues étrangères. Elle s'éloigne de sa famille et du féminisme « bourgeois » et adhère la même année au SAP, ancêtre duParti social-démocrate d'Allemagne (SPD), interdit la même année par les premièreslois antisocialistes duchancelier impérialOtto von Bismarck[5].
Malgré les lois antisocialistes, Clara Zetkin (qui a pris le nom de son compagnonsans mariage), participe clandestinement à la diffusion du journal duSPD,Der Sozialdemokrat(de). Ossip Zetkin est arrêté et expulsé d'Allemagne à l'été 1880, elle-même est bientôt expulsée deSaxe. Elle se réfugie àZurich puis rejoint Ossip Zetkin en 1882 àParis[6].
Clara Zetkin a deux enfants avec son compagnon,Maxime (1883) etConstantin (1885). En 1886, elle contracte latuberculose et retourne quatre mois àLeipzig pour se soigner[5].
En 1889, l'année du décès d'Ossip Zetkin, se tient à Paris le congrès fondateur de laDeuxième internationale, à la préparation de laquelle elle participe. Alors qu'il est attendu d'elle un rapport sur la situation des travailleuses en Allemagne, elle déclare devant ses camarades qu'elle ne l'effectuera pas, la situation des travailleuses étant« identique à celle des travailleurs », mais qu'elle parlera plutôt du principe même du travail des femmes, et de la place qu'elles doivent prendre dans lalutte des classes[8].
Les socialistes sont divisés sur la question du travail des femmes : sa massification est accusée de faire baisser les salaires. Certains socialistes ont une vision conservatrice de la place « naturelle » de la femme au foyer, comme le défendaient les partisans deProudhon lors de laPremière Internationale. Son discours à Paris plaide pour une émancipation de la femme en deux temps, le premier étant l'accès au travail.
« Libérée de sa dépendance économique vis-à-vis de l'homme, la femme [qui travaille] est passée sous la domination économique du capitaliste. D'esclave de son mari, elle est devenue l'esclave de son employeur. Elle n'avait fait que changer de maître. Elle a toutefois gagné au change : sur le plan économique, elle n'est plus un être inférieur subordonné à son mari, elle est son égale. »
Elle contrecarre les arguments contre le travail des femmes, dont elle attribue les conséquences néfastes au systèmecapitaliste. Enfin, elle fustige le « féminisme bourgeois » auquel s'opposent traditionnellement lesmarxistes de l'époque, et dont elle considère que les priorités (accès aux études supérieures, droit de vote des femmes...) ne sont pas celles des travailleuses.
« Les pays dans lesquels existe le suffrage dit universel, libre et direct, nous montrent qu'en réalité il ne vaut pas grand-chose. Le droit de vote sans liberté économique n'est ni plus ni moins qu'un chèque sans provision. Si l'émancipation sociale dépendait des droits politiques, la question sociale n'existerait pas dans les pays où est institué le suffrage universel.L'émancipation de la femme comme celle de tout le genre humain ne deviendra réalité que le jour où le travail s'émancipera du capital. »
Elle plaide enfin pour l'union des travailleurs et travailleuses au sein du mouvement socialiste.
« En marchant main dans la main avec le parti ouvrier socialiste, elles sont prêtes à partager toutes les peines et tous les sacrifices du combat, mais elles sont aussi fermement décidées à exiger après la victoire tous les droits qui leur reviennent. »
— Clara Zetkin, Discours à la Première Conférence de l'Internationale Ouvrière[9]
Il s'agit de l'un de ses premiers discours publics. Celui-ci a un fort impact : ralliant à ses arguments les représentants présents, elle fait inscrire dans lanouvelle ligne politique de l'Internationale la revendication de l'égalité économique, juridique et politique des femmes, le droit d'accéder librement au travail, ainsi que la recommandation pour les socialistes de tous les pays à inviter les femmes dans la lutte des classes[8].
La même année 1889, de violentes grèves dans toute l'Allemagne aboutissent, en 1890, à l'abolition deslois antisocialistes. En 1891, Clara Zetkin rentre en Allemagne et crée en 1892 le journalDie Gleichheit (l'Égalité), dont elle devient rédactrice-en-chef et qu'elle publie jusqu'en 1917. Le journal se veut un outil d'éducation populaire des femmes ouvrières et d'information sur leurs conditions de travail. Son travail d'agitation participe à la structuration d'un important mouvement social-démocrate féminin[8].
L'adhésion à un parti politique étant interdite aux femmes par la loi prussienne, elle crée une structure parallèle auSPD, qui existe à moitié dans la clandestinité, à moitié en contournant la législation. Cette structure se dote d'une ligne politique claire, d'une responsable centrale (Ottilie Baader) salariée par le SPD, et sera rejointe parRosa Luxemburg,Helene Stöcker,Luise Zietz(de),Anita Augspurg,Minna Cauer,Lily Braun, et bien d'autres. À chaque congrès du SPD, les femmes socialistes envoient des déléguées élues en assemblées non-mixtes. En 1893, une première tentative d'organiser une conférence socialiste des femmes est empêchée par la police[10]. À partir de 1900, laConférence des femmes réussit à se réunir avant chaque congrès du parti, et ses comptes-rendus sont joints aux procès-verbaux de celui-ci.
Malgré les succès, Clara Zetkin est critiquée en interne pour son autoritarisme, son zèle à régenter et sa rigidité doctrinaire, qui l'oppose à l'aile réformiste du parti qui plaide pour plus de modération et à laquelle appartientLily Braun. Elle s'oppose également, revendiquant l'égalité de traitement entre hommes et femmes, à la revendication de mesures légales spécifiques pour les travailleuses, excepté les femmes enceintes. De plus, son journal,Die Gleichheit est également critiqué, non pas pour sa qualité mais pour le niveau de langue trop soutenu et le niveau de conceptualisation théorique, mettant la plupart des ouvrières, pour Lily Braun, « hors d'état de le comprendre ».
L'historienne Nicole Gabriel situe la fin de l'« ère Zetkin » vers 1906[8], alors que s'assouplissent peu à peu les lois interdisant la politique aux femmes, permettant aux femmes d'adhérer officiellement au SPD. Il est alors question de rattacher la section féminine, jusque-là autonome, au parti, voire de la supprimer pour intégrer les femmes comme des travailleurscomme les autres, ce auquel les femmes socialistes s'opposaient fermement.
Des questions de rapport de force entre réformistes etmarxistes orthodoxes entrent en jeu : le mouvement des femmes de Clara Zetkin se situe de manière très majoritaire dans la ligne orthodoxe, et cette section autonome, au-delà des droits des femmes, est un atout de l'aile gauche du parti.
Elle sera réélue par acclamation à laconférence(en) deCopenhague en 1910. Lors de cette conférence d', elle propose, avec le soutien de la RusseAlexandra Kollontaï, d’organiser uneJournée internationale des femmes, sur le modèle de la Journée nationale des femmes deTheresa Serber Malkiel, militante juive et ouvrière[11]. La conférence, qui réunit des militantes venues de 17 pays, adopte la proposition, qui vient après les manifestations d’ouvrières des États-Unis en 1908 et en 1909. L'objectif principal de l'Internationale des femmes socialistes est l'obtention dudroit de vote pour toutes les femmes. Mais la « Journée internationale des femmes » se veut une journée de manifestation annuelle qui permet de militer non seulement pour le droit de vote, mais aussi pour l'égalité entre les sexes et lesocialisme. La premièreJournée, à laquelle participe Clara Zetkin, est fixée le. Même si cette initiative n’est pas la première journée de lutte pour le droit des femmes, elle passe à la postérité comme à l’origine de lajournée internationale du droit des femmes, organisée depuis chaque 8 mars.
Si la place de Clara Zetkin à la tête du mouvement international est incontestée, elle ne parvient pas à imposer aux différents mouvements nationaux une tactique commune. En effet, dans un certain nombre de pays, le suffrage est masculin etcensitaire, donc réservé aux hommes de labourgeoisie. Dans le but d'obtenir le droit de vote pour les femmes ouvrières, certains mouvements nationaux sont d'avis d'opérer par étapes :
soit en militant pour l'obtention du droit de vote des ouvriers hommes avec les mouvements socialistes, comme l'a fait le mouvement autrichien d'Adelheid Popp,
soit en militant pour l'obtention du droit de vote des femmes « dans les mêmes conditions que les hommes », avec des féministes « bourgeoises » telles que lessuffragettes, comme le font la FrançaiseMadeleine Pelletier ou les Britanniques duParti travailliste indépendant (ILP).
Clara Zetkin tente d'imposer une politique d'intransigeance, focalisée sur l'obtention sans étapes intermédiaires dusuffrage universel, comme elle l'applique elle-même en Allemagne. Mais les situations locales très diverses rendent cette uniformisation difficile. Clara Zetkin se heurte dès lapremière conférence, en 1907, à la fronde des déléguées anglaises et autrichiennes[12].
Zetkin se rapproche à cette conférence de la BritanniqueDora Montefiore, de laSocial Democratic Federation et de l’Adult Suffrage Society(en), deux organisations féminines minoritaires en Grande-Bretagne, mais aux idées proches de la ligne de Zetkin. Dora Montefiore deviendra, avec l'assentiment de Clara Zetkin, représentante des femmes socialistes britanniques auprès de l'Internationale des femmes. Elle défendra sa ligne (et celle de Zetkin) au nom de toutes les femmes socialistes britanniques. Pour l'historien John S. Partington, la manœuvre « divisa les femmes socialistes britanniques et empêcha une honnête représentation de la Grande-Bretagne sur la scène internationale[13]. » À l'invitation de Montefiore, Clara Zetkin etAlexandra Kollontai se déplaceront àLondres, pour lePremier mai 1909, donner un discours défendant lesuffrage universel sans étapes intermédiaires. Mais, lors de la seconde conférence de l'ISF, en 1910, les déléguées des mouvements britanniques majoritaires, protestant contre l'attribution à Montefiore de la parole britannique, quittèrent la salle en masse. Plus tard dans l'année, elles évinceront Dora Montefiore, qui quittera l'Angleterre pour l'Australie.
Clara Zetkin participe, avec la NéerlandaiseHeleen Ankersmit(nl), à une manifestation pour la paix àBerlin le. Elle prononce un discours contre la course aux armements et une guerre « fratricide », en appelant au « sens de la solidarité des prolétaires » et au « sublime message de la paix socialiste »[14]. Après l'échec des mouvements socialistes à empêcher la guerre au nom de l'internationalisme prolétarien et de la fraternité de classe, elle participe avecRosa Luxemburg etKarl Liebknecht à la création en 1915 dugroupe spartakiste puis, en 1917, duParti social-démocrate indépendant (USPD).
Ledébut de la guerre, en, est pour elle un tel choc psychologique que, d'après l'ItalienneAngelica Balabanova, son entourage se demanda si elle s'en remettrait[15]. Elle déclare par lettre à Heleen Ankersmit :
«
Lorsque la guerre a éclaté, j'ai cru devenir folle ou vouloir me tuer. Je suis restée gravement malade pendant un mois. (...) Mon fils aîné est en Belgique. (...) Je suis presque sans nouvelles. Combien de fois faut-il apprendre que l'un de nos camarades, le plus simple, le plus dévoué, est tombé. Mais que représente tout cela par rapport au glas historique qui vient de tomber, la débâcle de l'Internationale[15].
»
Alors que les différents partis socialistes ont accepté de se considérer ennemis dans la guerre, elle entreprend de réunir malgré tout les femmes de l'Internationale, les appelant à une conférence pour la paix, au nom des valeurs de l'internationalisme prolétarien abandonné par les partis politiques constituant l'Internationale. La Conférence est organisée àBerne, du 16 au[16]. Soixante-dix femmes socialistes s'y rendirent de presque tous les pays en guerre (à l'exception de l'Autriche et laBelgique, dont les représentantes ne purent venir). La seule Française à avoir pu effectuer le trajet étaitLouise Saumoneau.
Travaillant sous la direction de Lénine, (elles) déposèrent une motion qui n'avait rien à voir avec l'objectif de la réunion et que la majorité ne pouvait approuver. Elles réclamaient la rupture avec la direction des partis socialistes et ouvriers existants et appelaient à la formation d'une nouvelle Internationale. Elles appelaient également à la transformation de la guerre mondiale en guerre civile[15].
»
Si une telle proposition était cohérente avec une motion déposée parLénine etRosa Luxemburg et adoptée par l'Internationale ouvrière en 1907, prévoyant la désertion massive, le soulèvement ouvrier et le renversement des républiques bourgeoises en cas de guerre en Europe, elle fut rejetée à Berne. Plus exactement, Clara Zetkin convainquit lesbolcheviks, après de longs débats, de retirer leur proposition. C'est avec des accents plus humanistes que les femmes socialistes lancèrent un appel à la paix, resté célèbre, et destiné aux femmes européennes :
«
Où sont vos maris, vos fils ? Pourquoi doivent-ils s'entretuer et détruire avec eux tout ce qu'ils ont créé ? Qui bénéficie de ce cauchemar de sang ? Tout juste une poignée de profiteurs de guerre. Puisque les hommes ne peuvent plus parler, c'est à vous de le faire. Travailleuses de tous les pays en guerre, unissez-vous[15] !
»
Cet appel sera diffusé en Europe par les femmes socialistes, malgré l'illégalité dupacifisme dans de nombreux pays. Clara Zetkin sera elle-même emprisonnée à son retour en Allemagne pour la tenue de cette conférence.
L'historienne Nicole Gabriel observe une évolution dans les positions politiques de Clara Zetkin à partir du début de la guerre, qui s'éloignent de son habituelle orthodoxie marxiste. Elle assigne ainsi à l'Internationale des femmes le rôle de "précéder dans le combat pour la paix les femmes de toutes les classes et de tous les pays".
«
Au moment de la guerre, la rigidité de la séparation entre "féminisme bourgeois" et "mouvement des femmes prolétaires" devait s'estomper. C'est au sein de l'Internationale que Clara Zetkin semble avoir fait l'expérience de la solidarité féminine : solidarité qui se situe au niveau de l'action. L'unanimité dans l'action pacifiste illégale et courageuse contraste avec la multitude des positions — souvent inconciliables — autour des questions de tactique et d'alliance. [...] L’ambiguïté provient pourtant du fait que cette union des femmes ne s'est réalisée qu'en situation d'urgence.
»
— Nicole Gabriel, L'internationale des femmes socialistes[12]
En elle participe aucongrès de Tours, le18e congrès de laSFIO, qui voit sa scission entre la majorité décidant de se rallier à laIIIe Internationale en donnant naissance à la SFIC (Section française de l'Internationale communiste, futurPCF), et la minorité restée fidèle à la ligne réformiste autour de Léon Blum. Son arrivée n'était pas prévue (les autorités françaises ayant refusé de lui octroyer un visa[17]), au même titre que celle d'autres délégués étrangers ; sa présence est toutefois en partie décisive sur l'issue du congrès[18]. Ce ne sont pas tant ses discours qui eurent de l'effet mais son action en sous-main, alors qu'elle organise des réunions secrètes. Elle est envoyée par l'Internationale avec Alexandre E. Abramovitch (dit Zalewski) et Ivan Stepanov (dit Stoïan Minev) et doit favoriser son implantation dans le parti (le premier est cependant arrêté peu après et elle conserve l'essentiel de l'influence de la délégation). Les réunions sont organisées le au soir et le lendemain matin, où on s'entretient sur le statut et la dissolution ou non de laIIIe Internationale, les noms des dirigeants du parti qui va naître et son exclusion des trop modérésJean Longuet[19] etPaul Faure[20]. Son action porte ses fruits.
Proche d'Alexandra Kollontaï au sein de l'Internationale, Clara Zetkin se retrouve néanmoins au cours desannées 1920 très isolée politiquement, en particulier après l’exclusion dePaul Levi. Elle reste néanmoins présente dans les instances du KPD, membre du bureau central jusqu'en1924 puis ducomité central de1927 à1929. Elle est également membre de la direction duKomintern de1921 à1933, et à la tête du secrétariat de l'Internationale communiste des femmes. En, présidant le Reichstag en tant que doyenne, elle appelle à combattre lenazisme.
Contrainte de fuir l'Allemagne après l'arrivée des nazis au pouvoir et l'interdiction duKPD, Clara Zetkin meurt quelques semaines plus tard en exil àMoscou à 75 ans. La tombe de Clara Zetkin se trouve lelong du mur du Kremlin, sur laplace Rouge.
L'historienne Nicole Gabriel attribue à Clara Zetkin un « rôle différent » de celui des autres figures féministes du socialisme de l'époque, étant la seule à avoir choisi d'emblée comme domaine d'action « l'agitation féminine » et la défense des droits des femmes[8].
« Elle possède une personnalité vraiment remarquable. Pleine d'esprit de révolte - passionnément énergique — poussée par son zèle envers la cause — elle a donné une idée de la manière par laquelle elle est devenue une figure majeure du mouvement socialiste international. […] Son discours était bref, émouvant et efficace ; sa présence et ses manières sont inspirantes. »
« Mais les écrits théoriques témoignent, chez une dirigeante de cette envergure, d’un étonnant manque de confiance en soi ; elle n’avance qu’à l’abri deMarx, deBebel ou deLénine, et, dès que celui-ci sourcille, bat en retraite, terrorisée à l’idée de sombrer dans le féminisme. Ainsi la force créative est-elle relativement absente de ce recueil [de ses textes] qui trace le portrait d’une grande organisatrice, d’une femme de parti qui fit beaucoup pour la syndicalisation et la politisation des ouvrières de ce début de siècle, mais qui n’apporta pas grand-chose à l’élaboration d’une théorie de leur libération. Et cela en dépit de son immense expérience de militante et de journaliste circulant sans cesse dans toute l’Europe. »
LaRDA a rendu hommage à Clara Zetkin en faisant figurer son portrait sur les billets de 10marks, en éditant plusieurs timbres à son effigie ou en créantune médaille à son nom.
Statue de Clara Zetkin par Gerhard Thieme, 1999,Clara-Zetkin-Park,Berlin-Marzahn.
La place Clara-Zetkin àBerlin-Hellersdorf et le parc Clara-Zetkin àBerlin-Marzahn sont tous deux situés dans l'est de la ville, assez loin du centre.
Au centre-ville àBerlin-Mitte, la partie orientale de laDorotheenstraße, qui mène auReichstag a porté son nom de 1951 à 1995. Le sujet continue d'occasionner des polémiques : deux députées desGrünen (Verts),Lisa Paus etAnja Kofbinger(de), ont demandé que la rue reprenne le nom de la personnalité féministe-socialiste[23].
Anne-Laure Briatte-Peters,Citoyennes sous tutelles : le mouvement féministe "radical" dans l'Allemagne wilhelmienne, P.Lang, 2013.
[Gabriel 1989] Nicole Gabriel, « L'internationale des femmes socialistes »,Matériaux pour l'histoire de notre temps,vol. 16,no 16,,p. 34-41(lire en ligne)