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Claire Sotinel estprofesseure d'histoire ancienne à l'université de Paris-Est Créteil. Elle est spécialiste del'Antiquité tardive et de lafin de l'Empire romain d'Occident.
Elle a travaillé en particulier sur l'Italie et la ville d'Aquilée lors des derniers siècles de l'Antiquité.
Claire Sotinel a effectué l'ensemble de ses études d'histoire à l'université Paris IV : licence, maîtrise, DEA, doctorat, habilitation à diriger des recherches[1]. Elle est agrégée d'histoire en 1983. Elle a ensuite enseigné sept années au lycée. Dans le contexte de la préparation de sa thèse, elle est, entre 1990 et 1994, membre de l’École française de Rome.
Elle a soutenu en 1993 une thèse d'histoire à l'université Paris IV intitulée « La Vénétie chrétienne auVIe siècle », sous la direction deLuce Pietri[2].
Après sa thèse, elle obtient un poste demaître de conférences en histoire ancienne à l’université de Bordeaux 3.
En 2001, elle présente sonhabilitation à diriger les recherches (HDR) qui a pour titre : « Identité civique et christianisme. Aquilée duIIIe auVIe siècle. »[3]. Ce diplôme lui permet d'accéder au titre deprofesseur des universités en 2004, à l’université François Rabelais deTours[4]. En 2008, elle est élue à l'université Paris 12 Créteil, où elle enseigne encore en 2023[5].
Elle a été directrice du département d’histoire à Tours de 2005 à 2008[4], puis directrice du département d’histoire à Créteil de 2009 à 2013.
Claire Sotinel est membre du conseil scientifique du magazineL’Histoire. Elle est vice-présidente du jury du Prix de la bande dessinée historique duChâteau de Cheverny.
Claire Sotinel a contribué à laProsopographie chrétienne du Bas-Empire, un projet international visant à créer uneprosopographie duchristianisme primitif, initié en 1951 parHenri-Irénée Marrou et poursuivi parAndré Mandouze en 1978 après la mort de Marrou. L'étude a été divisée géographiquement et Claire Sotinel a contribué aux deux volumes sur l'Italie (313-604), éditée parCharles Pietri etLuce Pietri et publiée en 1999.
En 2019, elle a publiéRome, la fin d’un empire. De Caracalla à la fin du Ve siècle, aux éditionsBelin. Dans ce livre, elle avance l'idée que la réussite de la transformation de l’empire auIVe siècle prépare paradoxalement les conditions de sa disparition[6]. D'une manière plus générale, elle conteste l'expression dechute, préférant la notion plus neutre defin. Sur ce point, elle s'inspire des travaux dePeter Brown et deMarrou, qui ont décrit les derniers siècles de l'Antiquité romaine comme ceux d'une période de transitions culturelles et non pas de décadence. Toutefois, elle ne souscrit pas totalement à cette lecture et souligne les difficultés économiques de la période et les régressions dans le confort qui leur sont associées[7].
A l'image d'Henri-Irénée Marrou, Sotinel n'utilise pas l'expression de « bas empire » mais celle « d'antiquité tardive », pour marquer une distance avec la vision décadentiste de cette période[8].
Claire Sotinel a beaucoup travaillé sur les premiers siècles du christianisme et sur les connexions avec lescultes romains païens[9]. Elle décrit un passage d’une religion civique à « une religion de la personne et de la communauté »[6]. Elle étudie en particulier les rapports à la religion deConstantin et deJulien l'Apostat. Elle décrit comment ce dernier a voulu réintroduire le culte romain traditionnel tout en étant fortement influencé par la matrice chrétienne de son éducation et de son époque. Ces liens et ces influences permettent, selon elle, de comprendre les contradictions de la politique religieuse de Julien[10].
Elle publie des travaux en langue française, anglaise et allemande.