Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

ClémentXIII

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirDella Torre di Rezzonico.

ClémentXIII
Image illustrative de l’article Clément XIII
Tableau peint parAnton Raphael Mengs. 1758.Ca' Rezzonico.
Biographie
Nom de naissanceCarlo Castelbarco Pindemonte della Torre di Rezzonico
Naissance
Venise (république de Venise)
Ordination sacerdotale
Décès (à 75 ans)
Rome (États pontificaux)
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat (à 65 ans)
Intronisation
Fin du pontificat
(10 ans, 6 mois et 27 jours)
PrécédentBenoîtXIVClémentXIVSuivant
Ordination épiscopale parBenoît XIV

Signature de Clément XIII

Blason
(en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org
modifier 

Carlo Castelbarco Pindemonte della Torre di Rezzonico, né àVenise le et mort àRome le, est un prêtrecatholiquevénitien,canoniste et juriste de la cour pontificale.Cardinal en 1737 etévêque de Padoue en 1747, il devient le248e pape de l’Église catholique le, adoptant le nom deClémentXIII (enlatinClemensXIII).

Biographie

[modifier |modifier le code]

Accession au pontificat

[modifier |modifier le code]
Clément XIII parAntonio Canova,Musée Correr.

Carlo della Torre di Rezzonico est le fils de Giambattista Rezzonico, l'homme qui avait acheté laCa' Rezzonico, palais inachevé sur leGrand Canal. Il en acheva la construction. Sa famille, comme leurs amis au Palazzo Labia, avait acheté ses lettres denoblesse vénitienne au milieu duXVIIe siècle, quand les caisses de l'État de Venise étaient au plus bas.

Éduqué par lesJésuites deBologne, il fit des études dedroit canonique et commença sa carrière en1716, à laCurie romaine, comme référendaire auTribunal suprême de la Signature apostolique. En1725, il fut promu auditeur de laRote romaine pour la république de Venise. Il fut nommécardinal-diacre en1737. En1747, il fut consacréévêque de Padoue.

Il succéda en 1758 sur le trône dePierre àBenoîtXIV. La famille della Torre di Rezzonico était alors au faîte de sa puissance : la même année elle célébrait le mariage de Ludovico Rezzonico avec une épouse de la puissante famille des Savorgnan. Très lié à sa famille, le nouveau pontife romain était connu pour sonnépotisme.

En 1759,ClémentXIII mit à l'Index l'Encyclopédie ded'Alembert etDiderot[1]. Plus pudique que ses contemporains, il fit recouvrir de feuilles de figuier artificielles les parties sexuelles de sculptures de l'époque classique.

La question des Jésuites

[modifier |modifier le code]
Article connexe :Suppression de la Compagnie de Jésus.

Le pontificat deClémentXIII fut troublé par les pressions continues exercées par les cours catholiques européennes (Portugal, France, Espagne etDeux-Siciles), pour qu'il supprimât laCompagnie de Jésus. En1758, le marquis de Pombal, ministre deJosephIer de Portugal (1750-1777), très en faveur d'unrégime absolutiste royal, voulait réduire l'Église catholique en une sorte d'anglicanisme lusitanien. Il fit arrêter les Jésuites du Portugal et de ses colonies. Nombre d'entre eux moururent en prison et plusieurs furent exécutés[2]. D'autres furent expédiés àCivitavecchia, comme « cadeau pour le pape ». En1760, Pombal renvoya à Rome le nonce apostolique et rappela l'ambassadeur du Portugal. Une brochure intituléeBrève Relation représenta les Jésuites comme ayant fondé en Amérique du Sud sous leur propre souveraineté un royaume pratiquement indépendant où ils tyrannisaient les Indiens, le tout pour servir leur insatiable ambition et leur avarice : un tissu de calomnies mais qui fit du tort aux Jésuites.

EnFrance, leParlement de Paris, dominé par la haute bourgeoisie et qui affichait des sympathiesjansénistes etgallicanes, commença auprintemps1761 à faire pression pour bannir lesJésuites de France. Quoiqu'un synode épiscopal réuni à Paris en recommandât de ne rien faire,LouisXV (1715-1774) promulgua un ordre royal qui ne permettait à la Compagnie de Jésus de rester dans leroyaume de France, que si certains changements étaient apportés dans leursConstitutions pour la conformer aux souhaits du Parlement et si l'on créait le poste d'un vicaire général des Jésuites français qui serait indépendant dusupérieur général résidant à Rome.ClémentXIII refusa avec les paroles devenues célèbres : « Sint ut sunt aut non sint ». Le, le Parlement rendit la situation impossible en imposant des conditions inacceptables à chacune de leurs demandes de rester dans le pays,ClémentXIII répondit par une protestation contre la violation des droits de l'Église et cassa l'arrêt, mais les ministres deLouisXV ne pouvaient permettre qu'on annulât ainsi une loi française et le roi finalement dut expulser les Jésuites en au grand dam de la famille royale notamment, la reine, le dauphinLouis et de la dauphineMarie-Josèphe de Saxe, tous trois proches de leur fin.

Par une sorte de bravade,ClémentXIII renouvela son soutien à l'Ordre religieux et l'approuva à nouveau publiquement par unebulle papaleApostolicum pascendi (), où il repoussait comme calomnies les critiques contre les Jésuites et louait l'utilité de l'Ordre. En1766, il rédigea labulleChristianæ reipublicæ salus, contre lesLumières. Face à la France et au Portugal, il refusa de modifier lesConstitutions de la Compagnie de Jésus.

Tout cela fut fait en vain. Un an avant sa mort, en1768, les Jésuites avaient été expulsés de France, d'Espagne, duroyaume de Naples et deSicile et duduché de Parme et Plaisance. En Espagne, les Jésuites se croyaient en sûreté, maisCharlesIII d'Espagne (1759-1788), impressionné par ce qu'on affirmait en France, choisit finalement d'agir encore plus énergiquement : dans la nuit du au, toutes les maisons des Jésuites en Espagne furent soudainement encerclées, et ceux qui s'y trouvaient furent arrêtés, expédiés vers les ports dans les vêtements qu'ils portaient sur eux et entassés sur des bateaux qu'on envoya àCivitavecchia, port desÉtats pontificaux. Dans une lettre àClémentXIII, le roitrès catholique prévint que son allocation annuelle de100 piastres serait retirée pour l'ordre entier si n'importe lequel de ses membres s'avisait à un moment quelconque d'écrire une justification quelle qu'elle fût ou de critiquer les motifs de leur expulsion.

C'est pratiquement le même sort qui les attendait dans les territoires duduc de Parme et Plaisance, lui aussi Bourbon, petit-fils deLouisXV de France et neveu deCharlesIII d'Espagne et deJosephIer de Portugal auxquels il était aussi allié par lepacte de famille de 1761. Ferdinand Ier, âgé de 17 ans, que conseillait le ministre libéralGuillaume du Tillot. En1768,ClémentXIII publia une protestation énergique (Monitorium) contre la politique dugouvernement de Parme. La question de l'investiture deParme accrut les ennuis du Pape. Les rois Bourbon soutinrent la cause de leur parent, occupèrentAvignon,Bénévent etPontecorvo et présentèrent conjointement une demande péremptoire pour lasuppression totale des Jésuites (). Poussé dans ses derniers retranchements,ClémentXIII consentit à convoquer unconsistoire pour examiner la question, mais, miné par les soucis, il mourut la veille même du jour où celui-ci devait se réunir ().

Références et sources

[modifier |modifier le code]

Références

[modifier |modifier le code]
  1. L’entrée des « Lumières » à l’Index : le tournant de la double censure de l’Encyclopédie en 1759
  2. La barbarie du traitement infligé aupère Malagrida, un vieillard respecté mais devenu sénile, écœura les 'esprits éclairés' d'Europe, dontVoltaire.

Sources

[modifier |modifier le code]

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Articles connexes

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Précédé parSuivi par
BenoîtXIV
ClémentXIII
ClémentXIV
v ·m
IerIVe siècle
VeVIIIe siècle
IXeXIIe siècle
XIIIeXVIe siècle
Depuis le
XVIIe siècle
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Clément_XIII&oldid=222413985 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp