La ville deReims, cité des sacres et ville martyre, dispose d’un patrimoine culturel et historique important avec de nombreux monuments historiques et façades Art déco. Grâce aussi à ses nombreuses manifestations culturelles, elle est désignée Ville d'Art et d'Histoire et compte trois sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Son nom actuel est dérivé de la tribu des Rèmes. Cet article recense la chronologique, par date, des évènements de la ville.
De cette période, l'histoire retient l'influence de l'Empire romain, et la destruction par les différentes invasions dites barbares, d'une ville romanisée car tracée "au cordeau" pour ne pas dire au cardo.
80 av. J.-C : l'oppidum du Vieux Reims, situé sur les actuelles communes de Variscourt et Condé-sur-Suippe, est le chef-lieu des Rèmes. Il est déplacé vers 80 avant J.-C. sur le site de la ville actuelle lors de la construction de l'oppidum de Durocortorum.
? : Son nom celtique de Durocorter, qui peut vouloir dire « marché fortifié », est latinisé en Durocortorum[1].
57 av. J.-C : les Rèmes rompent avec lesSuessions et le reste de la coalition belge et s'allient fermement avec Jules César.
53 av. J.-C., César ordonne au concilium Galliae de se réunir à Durocortorum pour y jugerAcco, chef des Carnutes, de la conjuration desSénons et desCarnutes.
Sous Auguste (27 av. J.-C. - 14 apr. J.-C.) : Durocortorum obtient le statut de cité fédérée et le privilège de se fortifier[1].
Sous le Haut-Empire : Durocortorum devient la capitale de la province deGaule belgique.
Au début duIIIe siècle : construction d'unaqueduc aérien et souterrain qui amène les eaux de la Suippes, captée à Jonchery-sur-Suippes, jusqu'aux Crayères.
Vers 365 : construction de l'église Saint-Agricole (futur site de l'église Saint-Nicaise).
406 : lesVandales s'emparent de la ville de Reims, la pillent, la brûlent et en massacrent les habitants. La légende indique que les barbares ayant coupé la tête de l'évêque Nicaise, il se saisit de celle-ci et la porta jusqu'au lieu de son tombeau.
496 : le jour de Noël entre 496 et 506,Clovis est baptisé dans la cathédrale rémoise parsaint Remi. La tradition veut que le baptême ait eu lieu le, mais selon des auteurs récents, les années 498 ou 499 sont davantage probables.
535 : Arnoult évêque intérimaire de Tours, époux deScariberge (nièce de Clovis), aurait été assassinérue du Barbâtre à Reims par les serviteurs de son épouse[3]. Il a été canonisé sous le nom de saintArnoul des Yvelines.
De cette période, l'histoire retient surtout le couronnement des rois et un recentrage de la ville à l'intérieur de son enceinte de défense (dit autrement, on a rasé tout ce qui était en dehors de cette enceinte pour mieux protéger ce qu'il y avait à l'intérieur).
Vers 760 : l'ArchevêqueTilpin installe une communauté de moines bénédictins à Saint-Remi.
Vers 760 : on attribue également à l'archevêqueTilpin la fondation duscriptorium (atelier de moines copistes) et de la bibliothèque de la cathédrale de Reims.
816 : en octobre,Louis le Pieux (ou Louis le Débonnaire) est le premier monarque français à être couronné et sacré Empereur à Reims[4],[5]. La devise de Reims « Dieu en soit garde[6] » traduirait un vœu de Louis le Pieux lors de son sacre, alors qu’il prônait la destruction des fortifications afin d’en récupérer les pierres pour restaurer en priorité la cathédrale.
922 :Robert Ier est sacré roi des Francs le dimanche à Reims en la basilique Saint-Remi par l'archevêque de Sens, Gautier II.
Entre 922 et 925 : l’archevêque Seulf fait érigerles fortifications autour du bourg abbatial Saint-Remi désigné sous le terme de « château Saint-Remi ».
940 : les moines de l'abbaye de Saint-Remi obtiennent leur autonomie et dès lors va progressivement s'instaurer une certaine rivalité entre les deux juridictions, celle de l'archevêque autour de la cathédrale, et celle de l'abbé autour de l'abbatiale Saint-Remi.
954 :Lothaire de France est sacré le à Reims en la basilique Saint-Remi par l'archevêque Artaud.
972 :Adalbéron, archevêque de Reims, confie àGerbert (futur pape dénommé Sylvestre II) la direction de son école épiscopale.
987 :Louis V le Fainéant assiège la cité de Reims pour obtenir le procès de l'archevêque Adalbéron.
987 :Hugues Capet, reconnu comme le fondateur de la dynastie capétienne, est sacré roi des Francs, à Reims[8], le (règne de 987 à 996) par Adalbéron.
Vers 1010 : l'abbé Airard entreprend la construction d'une grande église romane pour remplacer la chapelle où est enterré saint Remi.
1027 :HenriIer est le premier roi sacré en la cathédrale de Reims par Ebles de Roucy, archevêque de Reims. Il est sacré roi du vivant de son père le 14 mai 1027[9].
1089 :, par la bullePotestatem ligandi, le papeUrbainII, ancien chanoine du chapitre cathédral de Reims, reconnaît à l'archevêqueRenauldIer et ses successeurs le privilège de sacrer les rois et reines de France.
1148 : le papeEugène III tient un concile à Reims dans lequel furent examinées de nouveau et condamnées définitivement les six propositions deGilbert de la Porrée.
1170 : l'archevêque Henri de France établit une nouvelle foire de huit jours de Pâques au dimanche de Quasimodo inclus, concédée aux lépreux, dite Foire de Pâques[10].
1182 : l'archevêque Guillaume aux Blanches Mains accorde aux bourgeois de son ban une charte, appelée Willelmine du nom de son auteur, qui donne des libertés d'ordre essentiellement judiciaire[11].
1219 : arrivés desDominicains à Reims précédant de peu lesFranciscains, confirmant une nouvelle tendance avec l’arrivée des ordres mendiants vivant en cohabitation avec la population et se mettant au service des pauvres[12].
1223 :Louis VIII le Lion est sacré le par l'archevêque de Reims, Guillaume de Joinville.
1226 : Louis IX (Saint Louis) est sacré le par l'évêque de Soissons Jacques de Bazoches[13].
1258 :Saint Louis intervient en personne pour arranger le différend entre l'archevêqueThomas de Beaumetz, les milices et les connétables en confirmant à l'archevêque le droit de garder les portes de la ville et de lever des impôts[14].
Entre 1295 et 1359, les travaux del'enceinte médiévale (dernière enceinte de la ville) se font en plusieurs phases et la ville est ainsi protégée lors de laguerre de Cent ans, et notamment lors dusiège de Reims en 1360.
1388 : le, lors de l'assemblée du Conseil du roi qui se tient au palais épiscopal de Reims,CharlesVI prend le pouvoir pour gouverner et remercie ses oncles.
1429 : le dimanche,CharlesVII est sacré à Reims roi de France.
1448 : à partir de 1448, le lieutenant est assisté d'un conseil qu'il préside et auquel prenaient part l'archevêque ou son grand vicaire, les deux sénéchaux du chapitre, les abbés de Saint-Remi, Saint-Nicaise et Saint-Denis, deux échevins et le procureur-syndic de la ville[15].
Vers 1450 : construction de l'hôtel de Bézannes par Pierre, lieutenant des habitants, seigneur de Bezannes.
1461 : les Rémois se révoltent (Miquemaque de Reims) en raison des impôts.
Cette période se caractérise par le renouveau des échanges commerciaux avec l'amorce des négoces de Champagne, le développement de l'instruction des plus pauvres, et l'embellissement de la ville, mais aussi par des disettes et épidémies en nombre.
1515 :FrançoisIer est sacré roi de France le 25 janvier en la cathédrale de Reims.
1531 : construction de laPorte du Chapitre qui donne accès à l'enclos canonial. Porte rebâtie en l'avançant après les dégâts de la guerre 1914-1918.
1548 : naissance de l'Université de Reims, grâce à l'intervention du cardinal de Lorraine qui lui fit attribuer sa charge par la papauté (Paul III). Le collège des Bons-Enfants devient une Université[16].
1564 : le premier séminaire créé en France après le concile de Trente, est fondé à Reims en 1564 par le cardinal de Lorraine[17].
1565 : le pavillon de la Muire, classé Monument Historique depuis 1920, est édifié par Nicolas Noël,seigneur de Muire (domaine situé à l’ouest de Reims), après une demande faite aux échevins.
1571 : la corporation des pain-d'épiciers rémois opère sa scission d'avec celle des pâtissiers (ou obloyers)[18].
Vers 1690 : des boulangers champenois créèrent une recette destinée à profiter de la chaleur du four à pain après la cuisson, pour cuire et recuire une gourmandise sucrée ; le«bis-cuit» de Reims était né.
1693 : disette[20] après les mauvaises moissons de 1692 et 1693.
1697 : les rues pavées sont équipées de lanternes à chandelle en application de l’édit de Marly du 6 juillet 1687[21].
1709 : disette après la mauvaise moisson de 1708 avec des émeutes.
1717 : le Tsar russe,Pierre Ier le Grand, visite Reims le 22 juin et plus particulièrement l’Abbaye Saint-Nicaise. Il est venu observer un pilier de l’édifice qui avait la réputation de trembler lorsque l'une des cloches sonnait[22].
1728 : le 25 mai, le roi Louis XV prend un arrêté royal qui autorise le transport du vin en bouteilles par paniers de cinquante ou de cent bouteilles, alors qu'avant cette date le vin ne pouvait voyager qu'en fûts, chose impossible pour le vin de champagne.
1729 : le lieutenant des habitants (équivalent au maire actuel), Jean Rogier, fait aménager par les jardiniers Leroux père et fils, une vaste promenade de l'autre côté des remparts qui va de la porte Mars à la Vesle.
1739 : après le percement de la Porte Neuve au bout de la Couture (future place Drouet D'Erlon) et l’utilisation de cette porte par Louis XV, les Promenades prirent le nom de Cour royal.
1747 :André Ferry, religieux minime rémois et ingénieur met au point une machine élévatoire des eaux.
1747 : le 5 août, inauguration de la première fontaine rémoise place Saint-Thimothée, en présence du chanoineJean Godinot, bienfaiteur de la ville. Le développement d'un premier réseau de fontaines aura lieu de 1747 à 1752.
1754 :Jean-Gabriel Legendre établit un plan d'embellissement de la ville qui comprend outre la création d'une place royale à la convergence du cardo et decumanus majores, la rectification d'un certain nombre de voies. Les chanoines s'opposeront à ces nouveaux alignements.
1756 : à la suite d'un procès, le Conseil d'état déboute l'archevêqueArmand Jules de Rohan-Guémené et le chapitre par un arrêt du 6 septembre 1756 de la requête contre le projet d'établir à Reims une Place Royale. L'origine de cette requête se trouve peut-être dans le nombre important de bâtiments à exproprier et appartenant au clergé.
1760 : François Delamotte, conseiller échevin et marchand, fonde une maison de champagne à son nom « Delamotte »qui deviendraLa Maison « Lanson, Père et Fils ».
1762 : la Renfermerie (Hôpital-Général) déménage dans les locaux duCollège des Jésuites de Reims fermé lorsque les Jésuites sont bannis de France.
1770 : émeutes en ville, dites de subsistance. Les autorités réquisitionnent les troupes qui restent en ville.
1770 : l'éclairage des rues est amélioré par le remplacement des chandelles par desquinquets équipés de réflecteurs et fonctionnant avec de l'huile[24].
1775 : le 11 juin, sacre du roiLouis XVI par l'archevêque-duc de Reims, Charles Antoine de La Roche-Aymon.
1776 : installation de laporte de Paris initialement réalisée pour servir d'arc de triomphe lors du sacre de Louis XVI en 1775 mais pas prête pour la cérémonie.
1776 : fondation de la Maison Dubois Père & Fils à Reims qui deviendra lamaison Roederer en 1833.
1776 : l'ordonnance royale du 10 mars 1776 rend obligatoire la création des cimetières hors de l’enceinte des villes[25].
1786 : le 11 février, Jeanne Delozanne dite « la grande Jeannette » est pendue place de la Couture (Place Drouet-D'Erlon), pour son implication dans une affaire de meurtre multiple. Elle serait la dernière suppliciée en France à avoir subi la question préalable.
La période de la Révolution française est une période de bouleversements sociaux et politiques, en touchant l'équilibre des relations entre l'Église et l'État, en supprimant la société d'ordres (féodalité, privilèges…), en limitant de l'exercice du pouvoir politique. La ville de Reims a été épargnée par les périodes de grande violence civile commises dans d'autres régions.
1789 : l'Assemblée constituante décide par le décret pris le 2 novembre 1789 que les biens du clergé seront mis à la disposition de la Nation. Dans les années suivantes, de nombreux édifices religieux de Reims sont vendus et aménagés pour constituer les premières usines textiles.
1790 : du 16 mars au 3 avril, deux cents représentants dont 30 de Reims rédigent lescahiers de doléance de Reims et élisent les députés en vue des États-Généraux[26].
1790 : le pouvoir local passe de l'archevêque au maire. Les écoles des Frères et des Sœurs sont fermées. Le nom d'un grand nombre de rues est changé. Les églises sont fermées et plusieurs d'entre elles sont vendues aux enchères publiques au plus offrant.
1790 : l'Assemblée nationale constituante, divise le 26 février, le royaume en 83 départements, de dimension et de richesse à peu près égales. Reims, ville religieuse suspecte aux yeux des républicains, n'est pas choisie comme chef-lieu du département[27].
1792 : lesmassacres de Septembre font neuf morts à Reims, tués le 3 septembre par des volontaires parisiens rejoignant l’armée en campagne contre les Prussiens.
1792 : plusieurs statues en lien avec la royauté sont abattues pendant la période révolutionnaire (statue de Louis XV de la place royale, statue de Louis XIII sur la façade de l'hôtel de ville…).
1793 : fermeture de l'Université de Reims créée en 1548.
1793 : le 7 octobre, le conventionnelPhilippe Rühl, dépêché à Reims pour briser une fois pour toutes le lien privilégié entre Dieu et la royauté, détruit laSainte Ampoule au piédestal (vide) de Louis XV, place Royale, rebaptisée nationale, .
1796 : l'Abbaye Saint-Remi de Reims est transformée en ambulance militaire[28].
1801 : création par arrêté préfectoral du 3 décembre 1801, d'un conseil de commerce à Reims composé de 9 négociants et manufacturiers, auquel sera ultérieurement substituée la chambre de commerce.
1802 : le concordat de 1802 ne rétablie que 72 diocèses. Reims ancien siège épiscopal devient simple paroisse du diocèse de Meaux.
1803 : la municipalité rappelle les Frères et les Sœurs pour ré ouvrir les écoles[29].
1808 : création d'une école de médecine et de pharmacie, rue Navier actuelle, et d'une faculté des lettres[30].
1809 : mise en place d'un conseil des prud'hommes pour juger les contestations entre les fabricants, les chefs d'ateliers et les ouvriers, tout en privilégiant les fabricants (art. 1, composition du conseil)[31].
1814 : labataille de Reims eut lieu le 13 mars 1814, entre les troupes françaises et les troupes russes et prussiennes, durant la campagne de France de 1814. Les troupes françaises, conduites par Napoléon, furent victorieuses à Reims.
1814 : Serge Alexandrovitch Wolkonsky est nommé commandant militaire de la ville de Reims, de fin mars à fin juin 1814, à la tête d'une garnison de 500 hommes de troupe russes.
1817 : l'ordonnance royale du 22 janvier 1817 porte établissement d'une chambre de commerce dans la ville de Reims[32].
1822 :Irénée Ruinart de Brimont créé la Caisse d'épargne de Reims qui est destinée à recevoir en dépôt et gratuitement de petites sommes produisant intérêt, afin d'aider ainsi les personnes laborieuses à se créer, par leurs économies, des ressources pour l'avenir.
1823 : l'Hôtel-Dieu, devenu trop petit avec 250 lits, est transféré dans l'ancienneabbaye de Saint-Remi.
1825 : sacre deCharles X, le 29 mai en la cathédrale avec une cérémonie modernisée.
1825 : la légende raconte que lors du sacre de Charles X à Reims, le jeune Victor Hugo qui n’a que 23 ans, déambulant rue Folle-Peine en se rendant à la basilique Saint-Remi rencontra une gitane et le sonneur de la basilique qui lui auraient inspirés les personnages de son roman Notre Dame de Paris[33].
1829 :Jean Nicolas Houzeau-Muiron met au point un procédé qui permet d'extraire l'huile des eaux de lavage des laines, pour fabriquer un gaz d'éclairage. Il invente aussi le gaz portatif.
1832 : une épidémie de choléra fait plusieurs centaines de morts à Reims.
1833 : la maison de champagne Dubois Père & Fils change de nom et devient la maisonLouis Roederer.
1833 : la ville de Reims, longtemps tenue par la Ligue catholique, accepte un retour officiel duculte protestant.
1833 : la Société Philharmonique de Reims est fondée en septembre par les frères de la loge maçonnique « La Sincérité »[34].
1836 : le rétablissement de comptoirs d’escompte placés sous l’égide de la Banque de France est décidé dans quinze villes de province, à commencer par Reims et Saint-Étienne.
1836 : création à Reims, de la maison de négoce Dubois-Gossart qui deviendra laSociété Pommery & Greno, puis Veuve Pommery & fils en 1866.
1838 : mise en service de la première usine à gaz dans le quartier Clairmarais.
1839 : l’architecte Pierre-Louis Gosset, dirige la réalisation d’un plan d’alignement de la ville, appelé « plan Jésus », en raison du nom du géomètre chargé du relevé[35].
1839 : création du tissage Croutelle qui introduit le premier tissage mécanique[36].
1839 : épidémie de thyphus dans les salles de l'Hôtel-Dieu[37].
1845 : la gendarmerie et la prison situées à l'arrière du palais de justice sont achevées et resteront en activités jusqu'en 1906.
1848 : le 26 février, alors que la République a été proclamée, des groupes ouvriers mécontents de voir qu’on y utilise trop de machines modernes, provoque l’incendie de l’établissement mécanique Croutelle .
1848 : le 01 mars, le conseil municipal vote une contribution extraordinaire de 400 000 francs prélevée sur les citoyens aisés de la ville[39].
1848 : le 26 mars, inauguration du premier port canalisé et du canal entre Berry-au-Bac et Reims[40].
1851 : à partir de 1851 le pavage des rues est généralisé, comme l’aménagement de trottoirs.
1851 : Holden, un anglais, industrialise le peignage de la laine en introduisant la peigneuse mécanique[27].
1852 : début de construction du réseau des égouts de la ville avec une première collecte des eaux des terrains qui bordaient la Vesle et qui sont déversées en aval de Reims.
1853 : construction de la caserne Colbert, première des casernes de la place de Reims qui verra son rôle de ville de garnison renforcé après la guerre de 1870 et la perte de Metz[41].
1854 : création du Comptoir d’Escompte de Reims Chapuis & Cie.
1858 : laGare de Reims est mise en service lors de l'ouverture de la section Reims – Rethel.
1858 : grève générale des ouvriers tisseurs d’une durée de 33 jours.
1860 : le square Colbert est réalisé sous forme de jardin à l'anglaise en séparant les promenades en deux entités. Construction d'une gare en bois[44].
1861 : le recensement dénombre 55 808 habitants[45]
1866 : la compagnie de Jésus revient à Reims et s'installe en 1874 dans un nouvel établissement qui deviendra le lycée Jean-Jaures actuel.
1866 : les travaux de construction d'une École Professionnelle démarrent sur le site qui abrite aujourd’hui le lycée Libergier. L'édifice est achevé en 1874[46].
1874 : création de la sociétéGoulet-Turpin, société succursaliste spécialisée dans le commerce de détail alimentaire.
De 1875 à 1881 : construction de l’église Sainte-Geneviève par l’architecte Ernest Brunette.
1877 : la gare en bois, détruite en 1870, est reconstruite en pierre avec une halle métallique[44].
1878 : l’année 1878 est considéré comme l’apogée du textile rémois avec progressivement la fin du travail artisanal à la maison, conduisant à la concentration ouvrière dans la ville[35].
1880 : l'industrie textile domine la ville. 20 000 personnes, soit 1 habitant sur 4, travaillent dans le textile sans compter les activités annexes[48].
1882 : aménagement des bains des Trois-Rivières à l’initiative de la municipalité rémoise et de la Compagnie des Sauveteurs de Reims.
1882 : la fête des sociétés de gymnastique de Reims rassemble cinq cents sociétés, 2000 gymnastes et toute la jeunesse des écoles de l a ville[49].
1882 : construction du réservoir d’eau du " Moulin de la Housse".
1884 : par décret du 19 mai 1884, le ministre de l'instruction publique Jules Grévy, valide la création d'un lycée de jeunes filles à Reims[50].
1884 : création de la Société de géographie de Reims.
1887 : pionnière du "succursalisme", la société "Les Docks Rémois" a été créée en 1887 par un regroupement d'épiciers rémois[52].
1887 : Ernest Brunette, fils de Narcisse Brunette, édifie le bâtiment de la Caisse d’épargne, rue de la Grosse Écritoire[53].
1888 : la bibliothèque populaire Holden fut créée en 1888 selon les plans de l’architecte Ernest Brunette, devenue annexe de la Bibliothèque municipale.
1890 : fin des travaux du réseau des égouts, toutes les eaux ne sont plus rejetées dans la Vesle mais détournées vers un champ d’épandage.
1891 : le journal Avenir de Reims commence sa publication[54].
1895 : la Société des Comptoirs Français est créée, entreprise spécialisée dans la distribution de produits alimentaires et non-alimentaires de proximité. Elle a cessé d'exister en 1975[56].
1896 : une statue équestre de Jeanne d'Arc a été installée au centre de laplace du Parvis Notre Dame et inaugurée par le président de la République de l'époque, Félix Faure, le 14 juillet.
1899 : création de l'Hospice Roederer-Boisseau, résidence pour personnes âgées, fondée grâce au legs de Marie-Louise Boisseau, veuve d'Eugène Roederer[59].
1903 : la Compagnie de Jésus est à nouveau expulsée comme toutes les congrégations non autorisées, victimes des luttes de pouvoir et querelles incessantes entre les partis de tendance républicaine et ceux qui prônaient la restauration[60].
1903 : exposition industrielle de Reims, du 15 mai au 6 septembre avec la présence de « Village noir » qui à l'époque ne semblait pas poser de problème comme en témoignent la visite ministérielle dans ce village le 4 juin[61].
1905 : pendant 3 jours, Buffalo Bill et son cirque sont en représentation à Reims, sur le grand terrain des Coutures, dont une partie est occupée aujourd’hui par le lycée Clemenceau.
1905 : mise en service de la nouvelle et actuelle maison d'arrêt en remplacement de celle démolie pour agrandir le palais de Justice.
1906 : le 2 mars, laQuerelle des Inventaires débouche sur une ouverture forcée de la basilique Saint-Remi de Reims.
1906 : inauguration de laFontaine Subé le 15 juillet, sous la présidence du ministre des Affaires Etrangères et sénateur Léon Bourgeois, en présence du maire Adrien Pozzi.
1906 : inauguration de la Bourse du Travail, réalisée par la ville de Reims, le 25 mai 1902 par le maire Charles Arnould[62].
1908 : le 30 octobre, à bord d'un aéroplane de type biplan Voisin le premier voyage aérien — dit aussi le « premier vol de ville à ville » — de l'histoire mondiale de l'aviation,Henri Farman réalise entre le petit village marnais de Bouy et Reims sur une distance de 27 kilomètres en 20 minutes de vol[63].
1912 : en lien avec laloi Bonnevay de 1912, Georges Charbonneaux crée la société anonyme d’habitations à bon marché, Le Foyer Rémois[64].
1912 : au Parc Pommery, le 23 juillet, soixante-neuf athlètes, dont vingt-trois champions américains, se réunissent et concourent pendant les "Jeux Olympiques de Reims"[43].
1914 : le 4 septembre, l'armée allemande entre dans Reims.
1914 : Reims est libéré le 12 septembre, mais le front sera stabilisé très proche avec des bombardements pendant plus de trois ans qui détruiront une part très importante des bâtiments de la ville.
1918 : le 24 mars, le général Micheler[65] décide l’évacuation des derniers civils pour le lendemain midi. Une centaine de Rémois sont autorisés à rester pour la sauvegarde et l’entretien des caves de champagne.
C'est la période de reconstruction de la ville, qui panse ses plaies.
1918 : sur les quelque 14 000 maisons que comptait Reims en 1914, 7 000 sont totalement détruites et plus de 6 000 ont été touchées à des degrés divers[66].
1920 : le projet de reconstruction deGeorge Burdett Ford, un architecte-urbaniste américain, est adopté par le conseil municipal dans sa séance du 5 février.
1919 : pour la première fois, une grève éclate dans les maisons de champagne rémoises, et les cavistes adhèrent en masse à un syndicat[67].
De 1920 à 1930 : une cohorte d’entrepreneurs coopère avec 400 architectes pour relever le colossal défi de la reconstruction de Reims avec de nombreux édifices dans lestyle Art Déco[68].
1925 : le 30 avril, inauguration de l’American Memorial Hospital financé en grande partie par les dons des familles des soldats américains tombés en France pendant la guerre 1914-1918[69].
1925 : création, le 29 septembre, de l’Office pour la prospérité de Reims chargé de faire connaître les avantages offerts par la ville reconstruite[68].
1926 : inaugurée le 4 juillet, lacaserne des pompiers Chanzy, située près de la cathédrale, a été le centre d'intervention des secours rémois jusqu'en 1993[70].
1935 : la Cité des Trois-Fontaines (ouCharles Arnould) est entièrement rattachée à la commune de Reims pour des questions fiscales et de raccordement à l’égout[74].
1937 : la halle en béton de la gare de Reims est créée[71].
1945 : le 7 mai 1945 à 2 h 41, signature aumusée de la Reddition à Reims de la première partie des actes de capitulation de l'Allemagne nazie (une seconde signature eut lieu le lendemain à Berlin) qui mirent fin à la Seconde Guerre mondiale sur le théâtre européen.
C'est une période caractérisée par une très forte expansion de la ville et du développement de la mobilité. Après une relative stabilité démographique (115000 habitants en 1911[76] et 116 687 en 1936), la croissance est très rapide avec 187181 habitants en 1999 ou +65% malgré un léger fléchissement à 110 749 habitants en 1946 à la sortie de la guerre.
1947 : naissance de l'Effort rémois sous la forme d'une Société Anonyme d'Habitations à loyer modéré et création du COPLORR (comité paritaire du logement de Reims et de sa région)[77].
1952 : la Compagnie de transports change de statuts et devient les Transports urbains de Reims (TUR).
1953 : début de construction, par l'architecteNarcisse Brunette, à la place de la tour des Trois-Museaux (anciens remparts) de la caserne Colbert, première grande caserne de Reims.
1958 : les 11 et 12 octobre, a lieu la cérémonie solennelle de réouverture au culte de la basilique Saint-Remi après remise en état à la suite des importants dégâts de la guerre 1914-1918[78].
1960 :Maurice Rotival élabore le plan de reconstruction de la ville de Reims qui conduira à la rénovation du quartier Saint-Remi et à la création de quatre grands ensembles (ZUP d'Orgeval au Nord (2 400 logements), quartier de l'Europe à l'Est (2 000 logements), et au Sud Les Châtillons (3 000 logements) et Croix-Rouge (15 000 logements).
1962 : Reims retrouve son siège d’Académie de Reims[79].
1962 : le 8 juillet, messe de réconciliation à la cathédrale Notre-Dame de Reims entre le peuple allemand et français en présence du général de Gaulle et du chancelier Adenauer.
Entre 1991 et 1993 : construction du parking souterrainDrouet-d'Erlon.
1991 : l'ensemble constitué par la cathédrale et le palais du Tau (musée de la cathédrale) attenant et d'autre part la basilique Saint-Remi avec l'abbaye Saint-Rémi (musée) sont inscrits sur la liste dupatrimoine mondial, en France, par l'UNESCO.
2010 : le 24 novembre, mise en service du contournement autoroutier sud de Reims[81].
2011 : création de la communauté d’Agglomération « Reims Métropole » constituée des 6 communes de Bétheny, Bezannes, Cormontreuil, Reims, Saint-Brice-Courcelles et Tinqueux.
2011 : le nom commercial du réseau de transports en commun du Grand Reims change et est transformé, de TUR (Transports urbains de Reims) en CITURA[82].
2011 : le 18 avril, mise en service commerciale des deux lignes du nouveautramway de Reims.
2013 : le 1er janvier, une nouvelle communauté d’agglomération, dénommée«Reims Métropole », est constituée de 16 communes.
2015 : les Coteaux, Maisons et Caves de Champagne (colline Saint-Nicaise, caves Pommery, Ruinart, Veuve-Clicquot, Charles Heidsieck, caves Taittinger, caves Martel) sont un bien inscrit sur la liste du patrimoine mondial, en France, par l'UNESCO.
2016 : les régions fusionnent et Reims fait partie de la région « Grand Est ».
2017 : le recensement de 2017, estime la population de la commune de Reims à 182 211 habitants.
↑Petit traité gourman du pain d'épice Dijon-Reims de Lise Bésème-Pia(ISBN978-2-84135-876-2)
↑a etbLachiver, Marcel, « Robert Benoit, Vivre et mourir à Reims au Grand Siècle (1580-1720), préface d'Yves-Marie Bercé »,Annales, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS,vol. 56,no 1,,p. 251–252(lire en ligne, consulté le).
↑Description historique et statistique de la ville de Reims de Jean Baptiste François Geruzez
↑Vivre et mourir à Reims au grand siècle de Robert Benoit, page 37
↑Defodon, Charles, « La fête des sociétés de gymnastique à Reims »,Manuel général de l'instruction primaire, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS,vol. 49,no 18,,p. 358–359(lire en ligne, consulté le).
↑Fallières, Armand, « Décret portant création d'un lycée de jeunes filles à Reims (Marne) »,Bulletin administratif de l'instruction publique, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS,vol. 34,no 598,,p. 244–246(lire en ligne, consulté le).