Elle est formée de l'association en1972 des communes de Cherves-de-Cognac et deRichemont. Elle couvre une superficie de3 794 hectares.
Étant donné sa proximité (six kilomètres pour les bourgs de Cherves et Richemont et huit kilomètres pour le village d'Orlut), Cognac est la ville de référence. Cherves-Richemont se trouve aussi à 14 km au sud deMatha, 22 km à l'est deSaintes et 41 km à l'ouest d'Angoulême, la préfecture[5].
LaD 731, route de Cognac àSaint-Jean-d'Angély, traverse la commune du sud-est au nord-ouest. La D 85 en bifurque et traverse le bourg de Cherves pour se diriger au nord versMatha. D'autres routes secondaires relient les bourgs de Cherves et Richemont aux communes alentour[6].
Sur Cherves-Richemont, l'Antenne a creusé sa vallée dans le plateau calcaire et sur son cours ont été bâtis plusieursmoulins : le moulin de Chazotte, le moulin de la petite Houmade (sur le Ri Bellot), le moulin de Preziers, le moulin de Bricoine, le moulin de Boussac et le moulin des basses rues de Richemont, en ruine. Ils sont désaffectés et n'ont plus de fonction de régulation du cours de la rivière sauf le moulin de Preziers, situé sur le cours principal de la rivière, qui a repris sa fonction de régulation depuis que ses divers ouvrages (et en particulier sa chaussée) ont été remis en état[9]. D'une longueur totale de 2 km, l'Antenne prend sa source enCharente-Maritime, dans la commune deFontaine-Chalendray, et se jette dans laCharente àCognac, après avoir traversé15 communes[10].
LeFossé du Roy croise l'Antenne peu après sa source par un très curieux doublesiphon avant de traverser le « pays bas » et en période de hautes eaux de laCharente d'inonder la zone de l'ancien étang qui sert de zone d'expansion du fleuveCharente. Certains terrains peuvent rester inondés plusieurs mois par an. La « bonde à l'étang », empellement[Note 3] détruit en1854, n'est plus marquée que par le nom du giratoire proche du débouché duFossé du Roy dans laCharente[11].
Lesétangs, à Orlut, anciennescarrières maintenant en eau, représentent de très importantes réserves d'eau.
L'inondation annuelle autour du Fossé du Roy.
L'Antenne.
Réseaux hydrographique et routier de Cherves-Richemont
L'ouest de la commune, Richemont et une partie de Cherves, forment un plateau calcaire crétacé entaillé par la vallée de l'Antenne dominée par leschâteaux forts des anciensfiefs et par les bourgs de Cherves et de Richemont.
L'est de la commune fait partie du « pays bas ». Cette anciennelagune tropicale aux derniers temps du Jurassique, évaporée aux premiers temps duCrétacé inférieur (Berriasien), est une zone de terres argilo-marneuses[16],[17],[18],[19]. Ces marais ont été drainés à la fin duXVe siècle avec canalisation du « Fossé du Roy ». Ces basses terres argileuses sont relativement imperméables etinondables et le sous-sol renferme des bancs degypse et, dans les couches de marnes intermédiaires, de nombreux restes de vertébrés (notamment desfossiles dedinosaures, decrocodiliens et de nombreuses dents demammifères).
Sur ses3 794 hectares, la commune comporte, en surfaces agricoles déclarées,760 hectares de bois (20 %) et2 388 hectares de terres agricoles dont992 hectares de vignes,300 hectares de céréales,615 hectares de prairies et124 hectares de jachères (chiffres de 1994 qui, pour les jachères, ont diminué depuis).
La commune, entièrement située en zoneviticole Cognac d'appellation « borderies », est plantée de vignes pour l'obtention devins blancs aptes à la distillation et à la fabrication decognac. Même les zones inondables sont plantées et d'ailleurs ce sont celles où les ceps ont résisté auphylloxéra lors de la tragédie économique locale auXIXe siècle
La commune est traversée par laD 731 (Cognac àSaint-Hilaire-de-Villefranche puisSaint-Jean-d'Angély), la D 85 (Richemont àMatha par Cherves), la D 48 (Cognac àBréville), la D 55 et la D 159 qui font les liaisons bourg à bourg et tout un réseau d'autres voies départementales, communales et rurales.
Certaines de ces routes reprennent des tracés anciens : la D 85 était la voieBlaye –Ébéon qui entrait à l'origine par la rue de la Fontaine Saint-Vivien où se trouve l'ancienrelais de poste et la D 159 recouvre en partie lavia Agrippa. Cherves se trouve donc sur un très ancien nœud routier et possédait unrelais de poste.
Il a existé un service detrains de voyageurs de la régie départementale desCFD qui assurait uneligne de Cognac à Saint-Jean-d'Angély. À partir de1896 cette ligne a assuré quatre aller-retour quotidiens en 1 h 50 avec arrêts à Cognac-Saint-Jacques, Cherves,Saint-Sulpice[20]. La commune a compté jusqu'à 4 arrêts sur la commune (la gare de Cherves et les arrêts facultatifs deFontenille, duCoudret et de la Garnerie). Elle a été supprimée le 31 décembre 1950[21] et la voie dechemin de fer a rapidement été désaffectée (il n'en reste que la gare en sortie de Cherves, direction Matha). Le deuxième chemin de fer sur la commune était une voie privée qui desservait la fabrique deplâtre et emportait par rail la production jusqu'à la gare de Cognac. Elle a cessé de fonctionner en 1944 à la suite d'unbombardement.
Il existe un service de transport à la demande par « Transcom », service de la communauté d'agglomération.
Cherves-Richemont est une commune rurale[Note 4],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[23],[24].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cognac, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[25],[26].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (71,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (73,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (39,4 %), forêts (18,9 %), zones agricoles hétérogènes (18 %),terres arables (11,4 %), zones urbanisées (4,9 %), mines, décharges et chantiers (3,7 %), prairies (2,6 %), eaux continentales[Note 6] (0,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le territoire de Cherves comporte plusieurs hameaux, ou« villages », en plus du bourg :Fontenille,l'Épine et leBois d'Ouliat, au sud,le Marais,Orlut,Champblanc au nord-est, etPley etFéry au nord-ouest près du château de Chenel. L'habitat est aussi dispersé, et il y a de nombreuses fermes et maisons, dû à la proximité de Cognac[6].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Cherves-Richemont en 2018 en comparaison avec celle de la Charente et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion derésidences secondaires et logements occasionnels (4,5 %) inférieure à celle du département (6,4 %) mais supérieure à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 81,3 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (80,4 % en 2013), contre 66,8 % pour la Charente et 57,5 pour la France entière[I 3].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Cherves-Richemont.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 99,3 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 221 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 217 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 81 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[30],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[31].
La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1985, 1987, 1992, 1993 et 1999. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999[28].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à ladirective européenne SEVESO[32].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[33].
L'habitat est très dispersé avec ses trois villages, Cherves, Orlut etRichemont et un grand nombre dehameaux très anciens qui apparaissent sur lacarte de Cassini et même sur des cartes antérieures.
Cherves est attesté sous la forme latiniséede Charvis, sans date[34]. Il s'agit de la forme saintongeaisecharve du motchanvre, cf.Cherves-Châtelars etCherves (Vienne,vicaria Kanabinsis 936-937,Charva 1161)[35]. En effet, une des principales occupations était laculture et lerouissage duchanvre. Les « pierres à chanvre » le long de l'Antenne et dans leslavoirs en sont les derniers témoins.
Richemont, bâti sur son promontoire, est un toponyme médiéval qui signifie « colline puissante »[36] ou plus vraisemblablement d'une « colline riche »[37], c'est-à-dire « fertile » commeRichemont (Seine-Maritime)[38]. Un nom de personne germanique du typeRicher (+ mont) ouRichmund est également possible, comme dansRichemont (Moselle)[35].
Le nom d'Orlut serait issu pour certains du nom d'unevilla rustica appartenant àAurelius, nom d'homme latin popularisé en Gaule (cf.Orlu,Orly, etc.), pour d'autres dugaulois et signifierait « bois sacré ». L'existence de pratiquesdruidiques expliquerait que, pour les combattre et les faire oublier, les premiers évangélisateurs aient construit en ce lieu lachapelle Saint-Barthélémy, une obédiencerie qui a été un tempsprieuré[11].
La plupart des hameaux sont nommés suivant leur principale caractéristique. Ainsi, le toponyme de Ferry signe un sitemétallurgique du deuxièmeâge du fer et Champblanc voyait avant leur exploitation desaffleurements degypse saccharoïde, très blanc. Les noms de lieux-dits Fontaulière (autrefois Font Houillères) et Charbonnière semblent attester la présence de charbon sur la commune.
Masseville est une formation médiévale, comme toutes les formations toponymiques en-ville de la région, au sens ancien de « domaine rural », mais l'interprétation du premier élément en l'absence de formes anciennes reste obscure. Fontenille (Fontanellae en 1061-1086) est une formation toponymique gallo-romane ou médiévale, dont l'étymologie remonte au bas latinfontenellum,fontenella oufontenalia au sens de « petite fontaine »[36],[39].
Le Marais est au milieu des terres qui ont été drainées sousFrançoisIer et la Groie signe une terre caillouteuse.
L'Houmade, laCassotte, le Palain, la Franchie (anciennement Francherie), le Coudret, Champéroux, la Grolette, les Barrières, Chanteloup, Boussac sont sur lacarte de Cassini mais pas Chantemerle ni Saint-Georges où l'habitat doit être plus récent.
La vallée de l'Antenne est inscrite comme zone archéologique au titre de peuplement depuis leNéolithique. Lesabris sous roche et les abris occultés sont nombreux. Mais les fouilles de l'abri de Bois-Roche n'ont pas montré de présence humaine alors queSaint-Césaire où a été trouvée lanéandertalienne « Pierrette » est proche.
La présence d'unenécropole à fossés circulaires à la Franchie atteste d'une occupationprotohistorique et la dénomination du « ferry » est signe de travail des métaux à la période de l'Âge du fer. La commune n'a pas gardé d'autre trace de ces époques ni des époques suivantes, du peuplementSanton ou de l'époque gallo-romaine sauf lesvoies gauloises, lavia Agrippa avec saborne milliaire à la limite ouest de la commune et quelques toponymes qui sont le souvenir de la présence romaine.
La Motte, encore nommée Puy Pinson, pourrait être unfortin antique, une tombe de chefcelte ou unemotte féodale[40].
Ensuite arrive une période troublée marquée par les invasions successives. LesWisigoths fondent leurRoyaume d'Aquitaine en418, ce qui assure un siècle de paix. Ils furent chassés par lesFrancs puis desMaures eux-mêmes repoussés. Après une période calme sousCharlemagne, puis au sein du royaume d'Aquitaine, la situation redevient incertaine et lesVikings remontent la Charente vers850, puis détruisent Saintes et Angoulême sans que lesCarolingiens réagissent. Les Grands d'Aquitaine s'organisent et constituent leduché d'Aquitaine qui revient ensuite auxcomtes de Poitiers mais toutefois lecomte d'Angoulême garde sonfief[41].
Après le passage des Vikings, la commune s'estfortifiée sur toutes ses hauteurs[43]. Les fiefs étaient nombreux, bâtis demottes féodales ou dechâteaux forts dont ceux de Richemont, de Bois-Roche (place forte sur le Ri Bellot attestée dès leVe siècle), de Plumejeau[44] et pour certains érudits le Coudret et Fontaulière[45].
L'archéologie aérienne a aussi mis en évidence une motte féodale probable, dans la végétation, au Petit Boussac[46].
Les troubles durent jusqu'à la paix signée en1258 par laquelle la Charente fait partie des terres rendues au roi de France,Louis IX (Saint-Louis).
Les fouilles pratiquées dans les souterrains et les vestiges ducastellum de Richemont montrent despoteries d'artisanat local datées entre 1300 et 1500 mais aussi deshachesnéolithiques, des os taillés, des flèches, des carreaux d'arbalète, desfibules, des débris de verre, de modestes bijoux[47].
Au début duXVIe siècle, le roiFrançoisIer, né àCognac et dont le domaine de chasse comprenait les actuels « bois Martell » dans le prolongement du « grand parc » (actuel « parc FrançoisIer »), termine les travaux dedrainage du « pays bas » commencés parJean d'Angoulême : leFossé du Roy est recreusé et canalisé sur la majorité de son cours et un immenseétang est créé en plaçant la bonde à l'étang cent mètres avant leconfluent avec la Charente. Il fournissait chaque vendredi le poisson pour toute la population de Cognac[11]. Comme cet étang recouvrait la voie romaine, il avait donc plus de quatre kilomètres suivant l'axe nord-sud, comme on peut le vérifier sur lacarte de Cassini. La bonde fut supprimée à la fin duXIXe siècle et l'étang a disparu, sauf durant les hautes eaux de la Charente.
En1559, après la bataille deJarnac,Gaspard de Coligny rallia la cavalerieprotestante pour organiser sa retraite surSaint-Jean-d'Angély au pont sur l'Antenne et en1651, le maréchal Folleville s'empara du pont que les frondeurs voulaient détruire. Unobélisque, au milieu du pont, commémore ces deux évènements.
Le château de Plumejeau a été pillé en1569 ; c'est sans doute à ce moment qu'a été enterré letrésor de Cherves, découvert en1896 et qui représente l'ensemble des objets liturgiques d'une paroisse prospère duXIIIe siècle. Plusieurs des onze pièces sont ornées d'émauxchamplevés de Limoges[48].
Le les représentants de Cherves à l'assemblée préliminaire desÉtats généraux qui se tient à la salle capitulaire des Récollets de Cogac sont Jarnaud, André Pinaud et Jacques Naud et ceux de Richemont Antoine David et Nicolas Foucaud[49].C'est en 1793 que sont créées les communes deRichemont et de Cherves, devenue Cherves-de-Cognac en 1956, et qui se sontassociées en Cherves-Richemont en 1972.
En 1793, les chauffeurs de Migron, sous couvert de combattre des villages trop peu révolutionnaires, ont détruit le village de Croix-de-Pique maintenant disparu et en partie celui de Champblanc.
AuXIXe siècle, la vente ducognac fait la richesse de la région et de la commune. Cet argent explique le grand nombre de logis construits ou rénovés à cette époque. La brusque apparition duphylloxéra représente une tragédie économique locale auXIXe siècle. Des constructions sont arrêtées et restent ainsi, la région met longtemps à se relever.
LaPremière Guerre mondiale avec84 morts à Cherves et 10 à Richemont[50] provoque une baisse de la population des deux communes, cela malgré l'arrivée constante à Orlut de migrants venant travailler aux carrières de gypse. Uneimmigration un peu particulière car beaucoup étaient des réfugiés politiques,anarchistes, socialistes italiens, Républicains espagnols.
Durant laSeconde Guerre mondiale, lemaquis de Saint-André était situé dans les bois de la commune de Saint-André qui vont jusqu'à l'Antenne sur la commune de Richemont et parmi ses premiers membres se sont trouvés des réfugiés espagnols.
Une partie de l'histoire est aussi liée au manoir de Champblanc, ayant appartenu à la famille Garandeau.
Dans celui-ci, des réfugiéslorrains y seront accueillis au cours de la Seconde Guerre mondiale : « 60 orphelins, dit Guy Gauthier, avec dix sœurs et un moine. » Ils auraient été hébergés dans la tour, dite « la tour d’orgueil ».
La grange près du vieux pigeonnier servira alors de lieu de culte pour le voisinage.
Aujourd’hui repris par un propriétaire privé, la conservation de ce lieu reste la priorité de celui-ci[51].
Il est d'une remarquable richesse avec cinq monuments inscrits et quatre-vingt-un recensés sur labase Mérimée[53], vingt sites archéologiques, deux sites paléontologiques, un site naturel et unarbre remarquable.
La crypte duXIe siècle de l'église Saint-Georges de Richemont est classée depuis le 29 septembre 1907, tout comme est classésite naturel l'éperon rocheux sur lequel se trouve l'ensemble du site de Richemont. L'église a été rebâtie en1857. Elle est proche des vestiges de l'ancien château fort, lechâteau de Richemont, et forme avec lui et l'ancien cimetière, le site de Richemont.
LeSaint-Rémy est une maison de maître bâtie en1698 avec un corps de logis rectangulaire flanqué de deux pavillons carrés qui le surplombent d’un étage. Côté jardin, dans lebrisis de la couverture, sont aménagées cinq lucarnes sur le corps central et une sur chaque pavillon. Ces lucarnes sont flanquées d'ailerons et portent des frontons, les uns cintrés et surmontés d'acrotères, les autres triangulaires. La porte d'entrée est encadrée de pilastresioniques. La façade et la toiture sont inscrits depuis le 25 juin 1979[44].
Logis de Boussac.
Lelogis de Boussac a été construit auXVIIe siècle mais l'existence du moulin est connue dès1427. En 1786, autorisation est donnée de construire à l'arrière un moulin à papier qui a fonctionné jusqu’en 1831 puis a été transformé en moulin à farine[44].
Bourgneuf qui est déjà attesté à la fin de la guerre de Cent ans, se compose de deux ailes en équerre qui peuvent dater duXVIe siècle dont la jonction comporte une tourelle polygonale contenant un escalier à vis desservant un étage supérieur carré souligné de quatre encorbellements moulurés, le tout duXVIe siècle[44].
Bois-Roche : le logis actuel domine les ruines des fondations, d'une douve et de quelques salles voûtées restant de la place forte[44].
Il ne reste aucun bâtiment significatif du prieuré de Gandourie, de lacommanderie Saint-Jean (ou Saint-André) de Richemont[55] ou de la chapelle Saint-Barthélémy d'Orlut. Mais à Orlut, le terrain proche recèle un ancien cimetière avec sessarcophages de pierre.
Trois autresmanoirs méritent d'être mentionnés : le petit Coudret d'une part, le Coudret et Fontaulière d'autre part, qui sont des fiefs mentionnés avant leXVIe siècle mais dont les bâtiments même s'ils comportent des parties anciennes ont été beaucoup remaniés auXIXe siècle.
Four à pain.
Lesmoulins sur l'Antenne : le moulin de Chazotte et le moulin de Preziers tous deux transformés en gîtes, le moulin de la petite Houmade (sur le Ri Bellot), le moulin de Bricoine, le moulin de Boussac, le moulin des basses rues de Richemont.
Le moulin de Preziers qui était à deux roues (donc moulin noir et moulin blanc) appartient à la communauté d'agglomération du Grand Cognac. Il possède une chaussée, ouvrage très remarquable, et comme il est situé sur le cours principal de la rivière, il a une fonction de régulation de la rivière.
Sur la base Mérimée sont aussi mentionnées lagare, les trois écoles de Cherves, Richemont (1886) et Orlut (construite entre 1899 et 1903), des croix de chemin et de cimetière et de nombreux monuments funéraires de l'ancien cimetière du site de Richemont et des cimetières Richemont et de Cherves qui date de 1876 après transfert et transformation de l'ancien cimetière en place publique, la place de l'église. La « pierre des morts » située en bord de route à l'entrée de Cherves, à la fin de la côte en venant d'Orlut, permettait de poser le cercueil pour que les porteurs se reposent avant de reprendre leur marche jusqu'à l'église[53].
Le petit patrimoine rural est constitué de fermes dont une vingtaine datant duXVIIIe et duXIXe siècle sont recensées sur la base Mérimée comme six maisons et le four à pain du Palain. Mais aussi de lavoirs, fontaines, puits et porches charentais qui, auXIXe siècle, ont été la marque de la réussite financière et sociale. Ils comportent un porche et une porte cavalière et appartiennent à une enceinte ou ont été construits de façon purement décorative. Divers types de sculptures se retrouvent, voici les plus caractéristiques[53].
Les lavoirs sont au nombre de six au moins, depuis les lavoirs privés découverts de Bricoine et Boussac (creusé dans la roche), les lavoirs du Chausset et de Bugeard-Lorgère près de la via Agrippa, jusqu'aux très beaux lavoirs publics découverts de Fontenille et de la Fontaine Saint-Vivien qui accueillaient, dit-on, des processions pour faire pleuvoir.
Le circuit architecture de la vallée de l'Antenne avec le logis de Brissac, ferme duXVIIIe siècle, la crypte et leChâteau de Richemont, le moulin de Preziers,Château-Chesnel, les porches charentais, en particulier des rues basses de Cherves et lamaison à balet de Fontenille, sa fontaine et son petit lavoir.
Les anciennes carrières se sont remplies d'eau et sont un lieu d'escale pour lesoiseaux migrateurs. Les « étangs d'Orlut » (ZNIEFF) sont une des zones de comptage d'oiseaux enCharente et les relevés sont publiés dans la revue deCharente-Nature, 192 espèces y ont été inventoriées. C'est une halte en particulier pour lesgrèbes, lesoies, diverscanards.
Deux zones sont inondables, la vallée de l'Antenne classée en zoneNatura 2000 et le « pays bas », c'est-à-dire les champs depuis le Marais jusqu'à la « bonde à l'étang », les anciennes zones d'habitations du Marais, de Chante-Merle, d'Orlut et de Chamblanc restant épargnées.
La ZNIEFF 32 (forêt de Jarnac) n'est qu'en très petite partie sur la commune de Cherves-Richemont et la ZNIEFF 2, les trente hectares du Ri Bellot se trouve maintenant englobée dans la zone Natura 2000 de la vallée de l'Antenne.
Le long de l'Antenne, on trouve uneaulnaie-frênaie de bordure entretenue pour maintenir les berges, despeupleraies et des parcelles de chênes sur les hauteurs ainsi que des chênes verts qui signeraient d'anciennes truffières. Unchêne vert vieux de quatre à cinq siècles, situé au bord de l'Antenne, au niveau de moulin de Preziers, à l'entrée du conservatoire du vignoble charentais, a été classé « arbre remarquable » en 2014[56]. Il est haut de 17 mètres pour une circonférence de 5,50 mètres, et la tempête de 1999 a fait chuter une de ses grosses branches[56].
Description faite dans la fiche de site FR5400473« un des sites alluviaux régionaux les mieux conservés avec notamment des surfaces encore importantes couvertes d'aulnaie-frênaie inondable parcourue par un dense chevelu de bras secondaires de l'Antenne, une petite rivière aux eaux de bonne qualité ».
Cette rivière de première catégorie piscicole a un débit minimal moyen de 0,49 m3/s.
Les zones boisées qui représentent760 hectares, soit 20 % de la superficie de la commune, sont très diverses et la moitié en a été classée au PLU afin d'en assurer le maintien.
En bordure des rivières, les aulnaies-fresnaies sont entretenues pour maintenir les berges et les peupleraies occupent les zones inondables.
Les bois de feuillus sont de deux types. Dans le nord de la commune prédomine lechêne pédonculé accompagné defrêne et d'érable champêtre, avec en dessousajoncs, bruyères à balais, genêts, noisetiers et prunelliers. Dans les bois Martell, continuation du parc FrançoisIer, dans le sud, c'est lechêne pubescent qui domine avec quelques zones de chênes sessiles et d'autres dechênes verts comme à la Grosse Usine. Les sous-bois présentent une très grande richesse en champignons, comestibles ou non.
En plus des fleurs habituelles, il a été noté la présence defritillaire pintade dans les zones humides, d'anémone fausse renoncule sur les berges du Ri Bellot et sur les pelouses calcicoles, de diverses espèces d'orchidées.
Les mammifères remarquables sont lesloutres et lesvisons d'Europe, ce dernier n'est plus présent que dans sept départements français. De nombreuses mesures sont mises en place pour sa protection comme le piégeage desragondins effectué avec des pièges munis d'une petite ouverture qui permet auxvisons d'Europe de s'échapper.
Sont protégées aussi les très nombreuseschauve-souris dont beaucoup hivernent sur place ou tout près, dans les anciennes carrières de Saint-Sulpice :barbastelle,grand murin, grand et petitrhinolophe, vespertilion à oreilles échancrées et de Berchstein (Myotis) et de très nombreusespipistrelles.
Les oiseaux sont moins nombreux qu'ils l'ont été mais certaines espèces sont encore présentes :moineau,mésange charbonnière,coucou,pie,hirondelle et d'autres réapparaissent comme leshuppes[58]. Les tourterelles turques se sont multipliées.
Auxcanards,hérons etpoules d'eau habituels des étangs s'ajoutent des oiseaux qui s'y reposent en cours de migration, qui viennent se mettre à l'abri lors de tempêtes ou qui hivernent. Ainsi des centaines devanneaux huppés sont des habitués[59].
Les rapaces sont revenus depuis qu'ils sont protégés, surtout de très nombreuxmilans noirs et desbuses variables.
Le conservatoire du vignoble charentais avec à l'entrée un chêne vert de plus de quatre siècles, classé arbre remarquable. Le conservatoire recherche les espèces anciennes, les plantes et pratique des micro-vinifications pour les tester. Le promeneur constate le diversité des feuillages et des grappes qui contraste avec l'uniformisation croissante du vignoble depuis cinquante ans. C'est un musée vivant du vignoble.
Pour la crypte et le petit musée de Richemont une visite avec un guide est possible l'été.
Chaque été, les paléontologues basés à l'école d'Orlut présentent l'état d'avancement de leurs recherches et leurs nouvelles découvertes.
Chaque année, plusieurs spectacles de théâtre et de musique sont programmés à la salle municipale, à l'église Saint-Vivien, dans le clos du presbytère et dans la chapelle de Richemont.
Jean Monnet : son grand-père habitait au lieu-dit l'Épine et Jean Monnet raconte qu'avec lui il allait à la pêche sur l'Antenne et qu'en sa compagnie il a pris goût aux longues promenades à pied.
Georges Ménier (1873-1967) : député de la Charente, maire de Cognac, conseiller d'arrondissement, est né dans la commune.
Fernand Bouyer, né en 1912 à Cherves-de-Cognac, employé de métro à Paris, militant communiste, condamné en octobre 1940 à quatre mois de prison pour activités antivychissoises ; après avoir été actif dans la résistance parisienne, il vint organiser la résistance dans le centre du Finistère, principalement à la tête de la « Compagnie De Gaulle », qui faisait partie du « bataillon Stalingrad » ; après la Seconde Guerre mondiale, il travailla à nouveau à laRATP[60].
Bien sûr, le pineau et le cognac et sur Cherves-Richemont plusieurs producteurs font de la vente directe.
Tous les plats traditionnels charentais : legrillon, ladaube de bœuf, leboudin et la « sauce de pire » ou lors de la « cuisine de goret », lesfèves mangées petites à la croque au sel, les baraganes ou poireaux de vigne, lesgalettes charentaise dont chacun possède une recette familiale.
L'agriculture est principalement représentée par laviticulture en région délimitée desBorderies[61] sur une zone qui est cultivée en vigne constamment depuis au moins la colonisation romaine. C'est aussi la présence de propriétaires distillateurs qui font de la vente directe depineau des Charentes etcognac.
La commune abrite de nombreuses distilleries et chais ainsi que les très vastes chais de stockage des établissements Hennessy et des établissements Martell qui ont dû quitter l'enceinte de la ville de Cognac pour des raisons de sécurité.
L'industrie a débuté avec les carrières de gypse dont la présence a permis la création en1878 de la plâtrière Daunizeau. Cette très importante industrie a eu sa ligne de chemin de fer la reliant à la gare de Cognac jusqu'en1944. Elle est devenue leGroupe Garandeau qui, en1987, employait dans cette unité cinquante salariés[53].
Le carrierGarandeau a installé son siège social àCherves-Richemont. Il possède une trentaine de site implantés principalement enCharente,Charente-Maritime,Vienne etGironde.Cette entreprise, créée en 1869, qui fait l'exploitation de produits de carrières, commerce de matériaux et transport, a un effectif (en 2008) de520 salariés.
Son chiffre d'affaires en 2007 était de92,2 millions d'euros[62],[63].
Placoplatre a créé en1977 une usine de fabrication de plaques de plâtre qui employait sur cette unité200 salariés en1988[53], 150 en 2009.La sociétéPlacoplatre fait maintenant partie de Saint-Gobain depuis 2005 après avoir appartenu à BPB (British Plasterboard).
Il y a trois gîtes, la Grange de la Commanderie, le moulin de Preziers et le moulin de Chazotte, deschambres d'hôtes et le logis de Boussac, commerelais-château, ainsi que le Château de Champblanc.
La foire le 28 de chaque mois[64] a été supprimée en1922, sauf celle du 28 mai qui s'accompagnait d'une fête foraine avec théâtre et bal et a perduré jusqu'en1970.
À défaut de marché ou de foire, les commerces sont présents malgré l'existence de supermarchés àCognac et dans ses alentours : superette, boulangeries, boucherie, café-restaurant à Cherves . La commune a aussi ses artisans : coiffeuse, garagiste, maçons, couvreurs, paysagiste, etc.
Les statistiques officielles de1994 (mais il n'y a pas eu d'évolution notable depuis) recensent 114 entreprises dont 46 agricoles, quatre agro-alimentaires, sept industrielles, sept du BTP et 17 commerces. Sur ces 114 entreprises, 67 n'ont pas de salarié[65].
Les statistiques de 1990[65] donnent 1 071 actifs sur la commune, les emplois salariés étant sur la commune pour 374 d'entre eux, sur la ville de Cognac pour 463 autres.
Il y avait745 emplois sur la commune, 160 dans l'agriculture, 324 dans l'industrie, 36 dans leBTP, 156 dans les services marchands et 84 dans les services non marchands.
Gars d'o pays bas : groupe patoisant, (danses et chants traditionnels)
Amis de Richemont
Comité des fêtes d'Orlut qui organise la frairie d'Orlut à Pâques et le brin d'aillet du1er-Mai
Club du troisième âge
Association des anciens combattants
Comité de jumelage
Tous organisent diverses fêtes associatives ou paroissiales, lotos, banquets, animations, etc. Des animations en commun pour le Téléthon et des animations au moulin de Prezier pour les journées du patrimoine et des moulins en juin et le marché de Noël mi-décembre. La municipalité coordonne et organise le pique-nique et le feu d'artifice du 14-Juillet.
Leconseil municipal siège à la mairie qui est au centre du bourg de Cherves, Richemont a le statut decommune associée et possède une mairie annexe. L'élection municipale est nominale, avec seize élus sur Cherves et trois élus sur Richemont. Parmi ces dix-neuf conseillers, actuellement tous élus sur une liste d'intérêts communaux, sont élus un maire, un maire délégué et cinq adjoints. Le nombre d'élus est revu à chaque recensement et il était de vingt-trois (dix-neuf à Cherves et quatre à Richemont) jusqu'en 2001, élection où il a été diminué, la population étant passée juste en dessous de 2 500.
Il y trois bureaux de vote à Cherves (mairie, centre socio-culturel et Orlut) et un à la mairie de Richemont. En2007, il y a 1 945 inscrits et les résultats des dernières élections sont sans différence marquée avec le national : aux présidentielles, 1 594 exprimés avec 812 pourNicolas Sarkozy et 782 pourSégolène Royal[68] mais aux législatives, pour 1 233 votants,614 voix àMarie-Line Reynaud,PSqui a été élue, et seulement577 voix à Jérôme Mouhot,UMP[69]. Sur la commune, Orlut vote traditionnellement beaucoup plus à gauche que Richemont et le bourg de Cherves.
Le SIVOM, syndicat intercommunal, a gardé les compétences d'entretien de l'Antenne, des fossés du pays bas, de l'ancien syndicat de cylindrage, de l'eau et de l'assainissement. Le SVDM, syndicat départemental, lui a repris la compétence déchets ménagers (collecte et traitement). Un SIVU a été créé pour la restauration scolaire avec construction d'une cuisine centrale en centre bourg de Cherves.
La pression fiscale sur les particuliers de la commune est modérée : lataxe d'habitation s'élevait en2006 à 7,15 % à laquelle il faut ajouter le taux départemental de 7,55 %. Lataxe foncière s'élève quant à elle à 12,20 % la même année sur les propriétés bâties (plus 16,09 % pour le département et 3,32 % pour la région) et 38,49 % sur les propriétés non bâties (plus 33,13 % pour le département, 8,86 % pour la région et 14,30 % pour la chambre d'agriculture)[71],[72].
Lebudget municipal de fonctionnement de2006 s'est élevé à 2 150 589,79 euros de dépenses pour 2 324 161,72 euros de recettes, soit un excédent de fonctionnement de 173 571,93 euros.
Les principaux postes de dépenses sont les dépenses de personnel (44,61 %), les charges de gestion courante (22,25 %) et les autres charges de gestion courante (31,44 %)
Lebudget municipal d'investissement de2006 s'est élevé à 438 367,49 euros de dépenses pour 610 018,68 euros de recettes, soit un excédent de 171 643,19 euros mais seulement 45 % des dépenses d'investissement programmées ont été réalisées (retard de divers chantiers)[73].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[74]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[75].
En 2021, la commune comptait 2 285 habitants[Note 7], en évolution de −6,24 % par rapport à 2015 (Charente : −0,48 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Le maximum de la population a été atteint en 1982 avec 2 665 habitants.
Évolution démographique de Cherves, puis Cherves-de-Cognac, puis Cherves-Richemont [ modifier ]
1793
1800
1806
1821
1831
1841
1846
1851
1856
986
985
909
1 258
1 424
1 523
1 711
1 920
1 924
Évolution démographique de Cherves, puis Cherves-de-Cognac, puis Cherves-Richemont [ modifier ], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
2 028
2 120
2 030
1 860
1 809
1 813
1 975
2 306
2 355
Évolution démographique de Cherves, puis Cherves-de-Cognac, puis Cherves-Richemont [ modifier ], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
2 277
1 980
1 759
1 711
1 761
1 565
1 682
1 854
1 786
Évolution démographique de Cherves, puis Cherves-de-Cognac, puis Cherves-Richemont [ modifier ], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2008
2013
2018
1 821
2 602
2 665
2 528
2 447
2 454
2 420
2 452
2 302
Évolution démographique de Cherves, puis Cherves-de-Cognac, puis Cherves-Richemont [ modifier ], suite (4)
La population de la commune est relativement âgée.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 28,1 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 35,5 % la même année, alors qu'il est de 32,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 128 hommes pour 1 174 femmes, soit un taux de 51 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[78]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,2
90 ou +
1,2
11,4
75-89 ans
12,1
22,4
60-74 ans
22,7
23,0
45-59 ans
21,5
14,9
30-44 ans
13,3
14,1
15-29 ans
16,3
12,9
0-14 ans
12,9
Pyramide des âges du département de laCharente en 2021 en pourcentage[79]
En 1791 la commune deCherves est notée avoir 1074 habitants[81].
Cherves absorbe en1867Crouin (en partie, avecCognac), etRichemont en1972[76]. La population de Richemont s'est additionnée à celle de Cherves à cette date. En fait, Cherves et Richemont demeurent deuxcommunes associées.
En 1990, la légère décroissance de la population est due à unsolde migratoire négatif (-160) alors que le solde des naissances (+1,5 %) et des décès (-0,94 %) reste positif. Les doubles comptes donnent102 habitants de plus, surtout des étudiants comptabilisés dans leur ville universitaire, ce qui contribue avec le retour au pays au moment de la retraite au léger vieillissement de la population qui reste cependant très inférieur à celui du reste du département qui n'a que 22,32 % de 0 à19 ans mais 26,55 % de60 ans et plus[82].
Répartition par tranche d'âge en 1990
âge
nombre
%
0 à 19 ans
675
26,7 %
20 à 39 ans
710
28,1 %
40 à 59 ans
693
27,4 %
60 à 74 ans
295
11,6 %
75 ans et plus
155
6,1 %
La taille moyenne des ménages était de2,9 personnes, ménages qui, en 1990, habitaient dans873 résidences principales (il y avait aussi24 résidences secondaires). Sur les72 logements alors vacants, certains sont à nouveau occupés (branchement EDF rétabli). Et durant ces quinze ans, de nouveaux logements ont été construits, la plupart dans deslotissements pilotés par la municipalité et la dernière source INSEE donne 1 032 logements sur la commune, un accroissement de63 logements soit 6,5 %[83],[84].
Les statistiques sur le niveau d'études montrent 33 % niveau primaire, surtout chez les plus de60 ans (21,2 %), 34,9 % niveau collège, 12,8 % niveau lycée et 11,3 % (dont uniquement 1 % de plus de60 ans) ayant un niveau d'études supérieures. Mais ces statistiques sont biaisées de deux façons : les 17 à25 ans étudiants, avec les doubles comptes, sont comptabilisés dans leur ville universitaire et ils sont presque cent pour Cherves-Richemont sur le chiffrage étudié. D'autre part, les études agricoles, les CAP et les BP ne sont comptabilisés à leur niveau qu'au stade du bac pro ou du BTS[85].
En 2013, la commune possède des équipements socio-culturels de qualité tels que :
Centre socio-culturel : crèche et halte-garderie les « Titous » et bibliothèque-médiathèque avec accès internet
Trois salles municipales : la grande salle municipale de Cherves construite en 1923, la salle municipale d'Orlut, toutes deux comportant une cuisine, et la salle multifonctions située dans l'enceinte du stade
L'ancienne école publique de Richemont est à la disposition des associations
L'ancienne école publique d'Orlut est actuellement réservée aux paléontologues pour les campagnes de fouilles
Deux lotissements de maisons individuelles locatives HLM et des appartements de la commune à loyer modéré (écoles, ancienne gendarmerie, etc.)
L'ADMR assure l'aide à domicile et il existe un service de livraison de repas avec un SIVU "cuisine centrale" pour la restauration scolaire.
Le département relève de l'académie de Poitiers, les collèges et lycées sont à Cognac, les centres universitaires sont à Poitiers, La Rochelle et Angoulême.
Sur la commune sont présentes, aveccantine et garderies pré et post-scolaire, l’école maternelle publique Jean-Marie-Weber, de trois classes avec59 inscrits pour la rentrée 2007 et l’école élémentaire publique Paul-Garandeau, de cinq classes[Note 8] avec142 inscrits pour la rentrée 2007[86].
Il y a aussi une école privée, maternelle et primaire, l'école Sainte-Eustelle, et un établissement d'enseignement agricole, l'IREO de Richemont. Ses formations sont en alternance, duBac Pro auBTS dans les secteurs de l'agriculture, de l'équin, de la viticulture, du service aux personnes et de l'économie sociale.
L'hôpital et la clinique sont àCognac et àChâteaubernard et l'offre de soins sur la commune est complète : groupe médical avec trois médecins généralistes, chirurgien-dentiste, cabinets d'infirmières, pharmacie.
↑Les distances sont mesurées entrechefs-lieux de communes par la voie routière et évaluées à l'aide d'un calculateur d'itinéraires.
↑Les distances sont mesurées entre chefs-lieux de communes àvol d'oiseau.
↑Unempellement, ouempalement, terme technique rural synonyme debonde ouvanne, sert à réguler ledébit d'eau à l'entrée d'un moulin ou d'une écluse (sourceLe Grand Robert).
↑Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Une classe supplémentaire a été ouverte à la rentrée 2006 mais elle a fermé à la rentrée 2009.
↑a etbJean-MarieCassagne et StéphaneSequin,Origine des noms de villes et villages de Charente, Saint-Jean-d'Angély, J.-M. Bordessoules,, 331 p.(ISBN2-913471-06-4).
↑Albert Dauzat et Charles Rostaing,op. cit., p. 296a.
↑Jean-PaulGaillard,Châteaux, logis et demeures anciennes de la Charente, Paris, librairie Bruno Sepulchre, (réimpr. 2005), 893 p.(OCLC908251975,présentation en ligne), reprise partielle sourcée de Pierre Martin-Civat,Cognac et le cognaçais pittoresque, 1972.
La version du 24 septembre 2007 de cet article a été reconnue comme « bon article », c'est-à-dire qu'elle répond à des critères de qualité concernant le style, la clarté, la pertinence, la citation des sources et l'illustration.