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Chea Sim

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Dans ce nom khmer, lenom de famille,Chea, précède lenom personnel.

Chea Sim
(km)ជា ស៊ីម
Illustration.
Chea Sim en 2012.
Fonctions
Président du Sénat du Cambodge

(16 ans, 4 mois et 28 jours)
Élection
(nommé par le roi)
Réélection
PrédécesseurSaukam Khoy(indirectement)
SuccesseurSay Chhum
Régent du Cambodge

(3 jours)
Premier ministreHun Sen
PrédécesseurNorodom Sihanouk
(roi du Cambodge)
SuccesseurNorodom Sihamoni
(roi du Cambodge)
Président de l'Assemblée nationale du Cambodge

(5 ans, 1 mois et 6 jours)
PrédécesseurSon Sann
SuccesseurNorodom Ranariddh
Président du Conseil d'État du Cambodge
(chef de l'État, intérim)

(1 an, 2 mois et 8 jours)
Premier ministreHun Sen
PrédécesseurHeng Samrin
SuccesseurNorodom Sihanouk
(roi du Cambodge)
Président de l'Assemblée nationale du Cambodge

(10 ans, 6 mois et 5 jours)
PrédécesseurNuon Chea
SuccesseurSon Sann
Biographie
Nom de naissanceChea Sim
Date de naissance
Lieu de naissanceRomeas Hek (Protectorat français du Cambodge)
Date de décès (à 82 ans)
Lieu de décèsPhnom Penh (Cambodge)
ConjointNhem Soeun
Enfants7

Chea SimChea Sim
Chefs de l'État cambodgiens
Régents du Cambodge
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Chea Sim ( -) est un homme politiquecambodgien.

Ancien secrétaire de zone khmère rouge, il a quitté les rangs despartisans de Pol Pot en1978 pour s'enfuir auViêt Nam. Il occupera, à partir de1981, le fauteuil de président de l'assemblée nationale, puis de1999 à son décès en2015, celui de président duSénat.

Il a aussi été l'un des dirigeants duParti du peuple cambodgien, au pouvoir de façon continue depuis1979.

Biographie

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Il est né le au sein d’une famille paysanne modeste du district de Romeas Hek, dans laprovince de Svay Rieng, au Cambodge. Enfant, il fréquente les écoles des pagodes locales et devient bonze en1949. Il intègre en1951 le mouvementkhmer issarak, qui lutte contre lesFrançais pour obtenir l’indépendance du pays[1].

En1954, il rejoint les maquis communistes où il devient rapidement secrétaire de la section d’Ampil[2].

C'est à cette époque, plus précisément en1955, qu'il se marie à Nhem Soeun dont il a 4 fils et 3 filles. En1959, il est nommé responsable de laprovince de Svay Rieng[1].

En1966, il poursuit son ascension et rejoint la direction duParti communiste du Kampuchéa (PCK – dont on affublera bientôt les membres de la dénomination « khmers rouges ») du district de Kam Chay Mean, dans laprovince de Prey Veng, puis, en1970, il devient secrétaire du PCK pour le district de Po Near Krek dans laprovince de Kompong Cham. En1976, il rejoint la direction du PCK du secteur 20 de la zone Est, avant d’en devenir le secrétaire au début de1978[3]. À ce titre, il est responsable de la prison de district de Ponha Krek, composante locale dusystème de répression mis en place par le régime khmer rouge[4].

Enmaide la même année, très probablement pour échapper aux purges qui s’abattent sur la zone est, il rompt avec lerégime khmer rouge alors au pouvoir puis rejoint leViêt Nam. En décembre1978, il est l’un des douze membres fondateurs et le vice-président du Front uni national pour le sauvetage du Kampuchéa, mouvement créé depuis le Viêt Nam par d’anciens membres khmers rouges en rupture de ban[2].

Le, lorsque l’armée vietnamienne envahit le Cambodge et chasse les fidèles dePol Pot du pouvoir, il est nommé ministre de l’intérieur du Conseil populaire révolutionnaire du Kampuchéa mis en place par les troupes de Hanoï pour administrer le Cambodge. Il quittera le gouvernement en,quand il sera élu député dePrey Veng et président de l’Assemblée nationale de larépublique populaire du Kampuchéa, puis de l’État du Cambodge[3].

Il conservera ce fauteuil jusqu'en1993. Le, il est nommé membre du Bureau politique et du comité central du Parti révolutionnaire du peuple du Kampuchéa qui deviendra leParti du peuple cambodgien (CPP), puis, endécembre1981, il prend la présidence du Front uni national de construction et de défense du Kampuchéa. Le, le14e congrès du comité central du CPP l'élit président du parti[5].

Le, il est nommé chef de l’État par intérim et le restera jusqu’au rétablissement de la monarchie, le. En mai1993, à la suite desélections générales organisées avec le concours de l’Autorité provisoire des Nations unies au Cambodge (APRONUC), Chea Sim est choisi comme député dePhnom Penh et est élu premier vice-président de l’Assemblée constituante qui, après adoption de la nouvelle Constitution du Royaume du Cambodge devient Assemblée nationale. Lors de la première réunion de cette nouvelle législature, le, il est élu président de cette Assemblée nationale[2].

Le, le roiNorodom Sihanouk lui décerne le titre deSamdech (très honorable), alors que le, il est nommédocteur honoris causa en philosophie et science politique par l’université de Californie du Sud[1].

Lors dessecondes élections, le, il est réélu député dePhnom Penh, mais quitte l’Assemblée nationale le, pour être nommé, le président duSénat par le roiNorodom Sihanouk[3].

Ce poste lui permet de continuer à exercer les fonctions de chef de l’État par intérim, lors des absences du roi, fonctions qu’il exercera à de multiples reprises lors des nombreux séjours enChine et enCorée du Nord deNorodom Sihanouk pour raison de santé. C'est notamment lui qui signera le, le décret donnant naissance auxChambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens[6].

Il a souvent été considéré comme dirigeant une faction rivale du Premier ministre Hun Sen au sein duCPP. La querelle entre les deux hommes atteint son paroxysme en 2004 quand, en tant que chef de l’État par intérim il refusera de signer une modification constitutionnelle, résultat des tractations entreNorodom Ranariddh et Hun Sen en vue de former une nouvelle coalition gouvernementale. Cela lui vaudra de devoir quitter un temps le territoire cambodgien. Cet événement marquera le début de son affaiblissement, ses alliés étant alors progressivement remplacés aux postes à responsabilité par des fidèlesdu Premier ministre[7].

À partir du début desannées 2010, ses apparitions publiques plus rares font naître des rumeurs concernant son état de santé (il avait déjà été victime d’une attaque en) et d’éventuels séjours prolongés dans les hôpitaux vietnamiens[8]. Il décède le[9].

Liens familiaux

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Sauf indication contraire, l'ensemble des informations qui suivent sont issues du chapitrePour une relecture du jeu politique cambodgien: le cas du Cambodge de la reconstruction (1993 - 2005) de l'ouvrageCambodge contemporain[10]

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Sar Kheng (en)
Ministre de l'intérieur
 
Nhem Sakhan
 
Nhem Soeun
 
 
 
Chea Sim
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Khaou Chou Ly
Tycoon
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chea Sorn
Chef de cabinet de Chea Sim
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Khaou Phallaboth
 
Chea Pin
 
 
 
Chea Somethy
 
Chea So Phalkun
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Chea Sak[1]
 
Chea Sam Ath[1]
 
Chea Sam Eng[1]
 
Chea Thea[1]
 
Chea Tha[1]

Notes et références

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  1. abcdefg eth(en) « Samdech Chea Sim »,History and Biography, surAmerican Cambodian Intelligence Center(consulté le).
  2. ab etc« Chea Sim »,Qui est qui au Cambodge, surCambodge.free(consulté le).
  3. ab etcSolomon Kane (trad. de l'anglais par François Gerles,préf. David Chandler),Dictionnaire des Khmers rouges, IRASEC,, 460 p.(ISBN 9782916063270), « CHEA (Sim) »,p. 76-77
  4. Henri Locard,Pourquoi les Khmers rouges, Paris, Éditions Vendémiaire,coll. « Révolutions »,, 352 p.(ISBN 9782363580528,présentation en ligne), « Après le totalitarisme »,p. 311
  5. (en) Joseph Liow et Michael Leifer,Dictionary of the Modern Politics of Southeast Asia,Routledge,,4e éd., 444 p.(ISBN 978-0-415-62532-6),p. 183
  6. (en) Timothy L.H. McCormack (dir.), Michael J. Tilbury, Gillian Doreen Triggset al.,A Century of War and Peace : : Asia-Pacific Perspectives on the Centenary of the 1899 Hague Peace Conference,Brill,coll. « Melbourne Studies in Comparative & International Law »,1er février 2001, 312 p.(ISBN 978-90-411-1532-4,lire en ligne),p. 256
  7. (en) Cheang Sokha et Daniel Pye, « Chea Sim dead at 82 »,Phnom Penh Post,‎(lire en ligne)
  8. (en) Mech Dara, « Chea Sim Unlikely to Attend CPP Congress »,The Cambodia Daily,‎(lire en ligne)
  9. Anne-Laure Porée, « Avec la mort de Chea Sim, une page de l'histoire du Cambodge se tourne »,Radio France internationale,‎(lire en ligne)
  10. GregoryMikaelian et AlainForest (dir.),Cambodge contemporain, Les Indes savantes,, 525 p.(ISBN 9782846541930), partie II,chap. 2 (« Pour une relecture du jeu politique cambodgien: le cas du Cambodge de la reconstruction (1993 - 2005) »),p. 178
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