CharlesII reçoit le surnom d'« Ensorcelé » (Hechizado) car on attribuait son état physique à des influences néfastes et même diaboliques. Lesmariages consanguins successifs contractés par ses ascendants royaux en sont certainement l'origine. Il reste toute sa vie une personne chétive, malade et faible, mais égalementstérile. Son incapacité à avoir un héritier constitue la cause de gravesconflits de succession dans les années qui précèdent et suivent sa mort, qui met un terme définitif au règne de lamaison de Habsbourg, remplacée par lesBourbons, sur les couronnes d'Espagne.
À l'ouverture du testament dePhilippeIV, un membre du conseil de régence est déjà mort : le cardinal Baltasar Moscoso y Sandoval s'est éteint quelques heures seulement avant le roi. La reine confie au cardinal Pascual d'Aragon le poste laissé vacant, tandis que le poste d'Inquisiteur général est confié à un proche de la reine, le cardinalJohann Eberhard Nithard.
Hors d'Espagne, les cours européennes ne font que peu de cas du jeuneCharlesII, dont l'état maladif augure d'une succession rapide et ouverte. L'Espagne est alors en butte aux appétits des rois européens, en particulier leroi de France,LouisXIV. De plus, l'Espagne est alors déjà engagée dans laguerre d'indépendance portugaise, et y consacre une grande partie de son potentiel militaire. La France se rapproche deJeanIV, roi portugais de lamaison de Bragance, et signe le une alliance offensive.
La mort dePhilippeIV place la reine Marie-Anne d'Autriche au cœur du pouvoir. Elle s'appuie d'abord sur sonconfesseur, lejésuiteJohann Eberhard Nithard, qui l'a suivie en 1649 lorsqu'elle a quitté lacour de Vienne pourMadrid. Il exerce une grande influence sur elle dans le domaine spirituel, mais aussi dans le domaine politique. Son influence grandissante à la cour d'Espagne lui permet de se comporter comme un véritablevalido.
Ses opposants se rencontrent d'abord dans les cercles religieux, dans la mesure où il doit sa place dans le conseil de régence au poste d'Inquisiteur général, poste envié et recherché. Lesdominicains, ordre religieux en concurrence avec les jésuites, souffrent que le poste d'Inquisiteur général, ordinairement dévolu à l'un des leurs, soit abandonné à un jésuite. L'accession du jésuite à cette dignité n'est obtenue qu'avec difficulté par la reine, qui doit pousser Pascual d'Aragon à accepter l'archevêché de Tolède, puis obtenir lanaturalisation du cardinal Nithard qui, étant étranger, ne peut espérer devenir Inquisiteur général, gagner le vote des villes deCastille, et enfin obtenir l'approbation dupapeAlexandreVII, dans la mesure où, en tant que jésuite, Nithard ne peut pas obtenir une charge politique sans le consentement pontifical qu'il reçoit parbulle le 15 octobre 1666.
L'action de Nithard se révèle assez maladroite, ses décisions au conseil d'État étant d'inspiration plus théologique que politique, comme l'interdiction des représentations théâtrales en Espagne. Il crée l'éphémèreGuardia Chamberga, garde chargée de la protection du roi entre 1669 et 1676. Il développe un réseau de fidèles, nommant ses amis dans lesconseils de gouvernement espagnols. Mais confronté aux difficultés financières grandissantes de la monarchie espagnole, il se montre incapable de mettre en œuvre une politique ambitieuse de réformes des impôts : ses projets de contribution unique sont abandonnés.
Dans les milieux proches du pouvoir, les oppositions au cardinal Nithard ne manquent pas. Lanoblesse espagnole s'oppose à la promotion d'un homme qu'elle considère comme un parvenu. La conjoncture politique de l'époque, où la position de ministre-favori est sujette à de nombreuses critiques, sa faible extraction, son ambition affichée et ses liens privilégiés avec la reine lui valent des critiques nombreuses. Son principal opposant estJuan José d'Autriche : âgé de 36 ans, filsbâtard dePhilippeIV d'Espagne reconnu par son père, il a participé aux guerres enItalie, enCatalogne, dans lesFlandres et auPortugal ; il espère obtenir une reconnaissance de la reine, mais celle-ci intrigue pour le faire envoyer en exil. En réaction, il rejoint l’opposition au gouvernement de la régente qui fait assassiner l’un de ses serviteurs. Juan José d'Autriche prend alors la tête d'un soulèvement enAragon et en Catalogne en 1669 et obtient le renvoi de Nithard en 1669, mais doit toutefois se contenter de lavice-royauté d’Aragon.
Le gouvernement de Fernando de Valenzuela (1669-1677)
Portrait de don Juan José d'Autriche, par Juan Carreño de Miranda, 1678.Musées d'État deBerlin.
La reine est alors assez isolée. Elle a peu de fidèles, les principaux étant l'amiral de Castille(es) et lecomte d'Oropesa(es). Elle choisit comme nouveau favoriFernando de Valenzuela, issu de la petite noblesse. Le nouveauvalido veut mettre en œuvre un plan de modernisation, en commençant par l'amélioration de la production agricole, qui passe par l'augmentation des rendements agricoles, la baisse des taxes sur les produits de première nécessité et le renforcement du réseau routier.
Mais dès 1675, Juan José d'Autriche forme à nouveau autour de lui un groupe de partisans, composé de tous ceux que levalido de la reine a écartés : leduc d'Albe(es), lecomte de Monterrey, le cardinalLuis Fernández de Portocarrero et son oncle, le cardinalPascual de Aragón. À ce groupe s'adjoignent d'autres déçus du ministre, dont lecomte de Medellín, lecomte d'Ayala, et lemarquis de Castel Rodrigo. Alors que la date de majorité deCharlesII approche, la reine cherche à éloigner Juan José d'Autriche et l'envoie en Italie, avec le titre device-roi, afin de réprimer la révolte qui se développe àMessine depuis un an, mais le frère bâtard du roi retarde son départ. Le 6 novembre 1675, jour de sa majorité, le roi confirme le départ de Juan José d'Autriche pour l'Italie, tandis que la reine continue à diriger un conseil de gouvernement pour au moins deux ans. Valenzuela, cependant, doit s'éloigner quelques mois àGrenade, où il devientcapitaine général de la ville.
En avril 1676, il rentre à la Cour, où il retrouve titres, honneurs et postes : intendant général aux finances, grand écuyer et Premier ministre. Le 2 décembre 1676, il ajoute à son récent titre demarquis celui deGrand d'Espagne. Cette ascension trop rapide le fait détester : le 15 décembre, un manifeste signé par vingt-quatre nobles et Grands circule dans Madrid, demandant l'emprisonnement immédiat de Valenzuela et appelant Juan José d'Autriche à prendre place aux côtés du roi. ÀSaragosse, Juan José d'Autriche prend la tête de troupes qui défendent lafrontière contre la France et se dirige vers la capitale. Il entre dans Madrid le 23 janvier 1677 et obtient la soumission de la reine, tandis que levalido se réfugie au monastère de l'Escurial.
Juan José d'Autriche parvient à se faire choisir Premier ministre, tandis que la reine Marie-Anne abandonne la cour pour se fixer à l'Alcazar de Tolède. Le nouveauvalido tire Valenzuela du monastère de l'Escurial, le fait juger pourprévarication,vente d'offices publics et vol de cent millions deréaux ; ce dernier est exilé auxPhilippines.
Mais Juan José d'Autriche ne peut tenir les espoirs mis en lui. Dès 1677, les mauvaises récoltes, la disette et les poussées depeste lui font perdre l'appui du peuple. Il exerce une surveillance implacable sur la population deMadrid, ce qui lui permet d'éviter toute révolte. En septembre 1679, Juan José d'Autriche meurt à Madrid.
En 1679, le roi, âgé de 18 ans, épouseMarie-Louise d'Orléans, nièce deLouisXIV. Le mariage ne donne pas d'enfant, malgré les pèlerinages nombreux de la reine. Elle meurt finalement en 1689, laissant le roi dans un état dépressif. Il se remarie six mois plus tard avecMarie-Anne de Neubourg, fille de l'électeur palatin du RhinPhilippe Guillaume de Neubourg, et sœur d'Éléonore de Neubourg, épouse de l'empereurLéopoldIer. Elle est choisie à cause de la fertilité des femmes de sa famille (sa mère avait donné le jour à dix-sept enfants). Les relations avec sa nouvelle épouse se révèlent particulièrement orageuses. La plupart des courtisans espagnols haïssent Marie-Anne, en partie parce qu'elle use de tout son pouvoir pour obtenir de l'argent pour sa famille palatine et pour elle-même, allant jusqu'à voler des tableaux des collections royales. Le couple reste, par ailleurs, stérile.
À partir de 1680,CharlesII, incapable de gouverner seul, fait appel auduc de Medinaceli. La crise financière, ladéflation qui mine l'économie espagnole acculent la monarchie à labanqueroute et le favori du roi à la démission.
CharlesII fait alors appel aucomte d’Oropesa(es), qui le conseille de 1685 à 1691 et de 1695 à 1699. Il concentre ses efforts sur le rétablissement des finances, qui souffrent de la crise économique de laCastille et du tarissement de l'or américain. La nouvelle surintendance générale aux finances royales est confiée aumarquis de Vélez(es) : malgré l'échec du surintendant à redresser la situation, cela marque une première étape vers les réformes dePhilippeV. D'un autre côté,CharlesII est fortement marqué par les superstitions religieuses. En 1683, il préside sur laplaza Mayor de Madrid le plus grandautodafé organisé par l'Inquisition espagnole : cent-vingt personnes y participent, dont vingt-et-une qui périssent dans les flammes.
Les mauvaises récoltes de l'année 1698 provoquent une forte révolte frumentaire à Madrid le 28 avril, en pleinesoudure : larévolte des Chats (Motín de los Gatos). Les émeutiers se calment au moment oùCharlesII accepte de paraître à la foule depuisson palais. Les principales victimes de cette émeute sont levalido (favori) du roi, le comte d'Oropesa, et lecorrégidor de Madrid, Francisco de Vargas, membres du parti autrichien, favorable au candidatHabsbourg pour la succession. Ils sont alors remplacés par lecardinalFernández de Portocarrero, nouveau Premier ministre, et le corrégidor Francisco Ronquillo, membres du partiBourbon.
Mais dès 1680,LouisXIV se lance dans unepolitique de Réunions, afin d'arrondir ses territoires, profitant de la faiblesse espagnole. Il annexe deux villes espagnoles,Courtrai en 1683 etLuxembourg en 1684. La même année, il contraint l'Espagne à l'humiliantetrêve de Ratisbonne. À partir de 1686, l'Espagne se joint, avec l'empereur, les princes du sud de l'Allemagne et laSuède à laligue d'Augsbourg, union défensive contre les ambitions françaises.
Dans lapéninsule Ibérique, les combats se concentrent enCatalogne. En 1689, leduc de Noailles et les troupes françaises apportent leur soutien à une révolte contreCharlesII commencée en 1687. Exploitant la situation, il captureCamprodon le 22 mai, avant d'être repoussé par leduc de Villahermosa. En 1693, le duc de Noailles revient en Catalogne et s'empare de Rosas. L'année suivante, le duc de Noailles écrase les troupes espagnoles duduc d'Escalona à labataille de la rivière Ter, ce qui lui permet de mettre la main surPalamós etGérone.Barcelone menacée, les Alliés sont obligés de mener des opérations lointaines enMéditerranée afin d'aiderCharlesII. Le roi nomme le marquis de Gastañaga gouverneur-général de Catalogne, tandis que les Alliés envoient de nouveaux renforts sous le commandement du princeGeorges de Hesse-Darmstadt, un cousin de la reine d'Espagne.
À partir de 1695, la situation se renverse en faveur des Alliés. Namur et Huy sont reconquises par les forces néerlandaises et impériales : en Catalogne, enRhénanie et dans les Pays-Bas, les troupes deLouisXIV ne tiennent leurs positions qu'avec difficulté. Dès 1697, les adversaires acceptent de se rencontrer àRyswick en vue de mettre fin au conflit. Mais les combats continuent en Catalogne : les forces françaises menées par leduc de Vendôme s'emparent de Barcelone, après la capitulation de la garnison du prince Georges de Hesse-Darmstadt.
Les domaines de l'Espagne en Europe (en rouge), quoique diminués, restaient assez considérables pour que leur acquisition par l'une des grandes puissances pût changer l'équilibre européen.Les prétendants au trône d'Espagne.
CharlesII n'ayant pas de descendance, sa succession constitue le problème de la diplomatie européenne depuis son accession au trône : la généalogie désigne en effet comme héritier leDauphin, fils de sa défunte sœur aînéeMarie-Thérèse, épouse duroi de FranceLouisXIV. Plusieurs pays étrangers dont laFrance et l'Autriche commencent leurs manœuvres pour placer un prince de leur lignée :
l'Autriche défend les droits de succession de l'archiducCharles afin de récupérer l'héritage desHabsbourg. En effet, l'empereurLéopoldIer est fils d'une princesse espagnole,Marie-Anne d'Autriche, sœur dePhilippeIV et tante deCharlesII, et époux de Marguerite-Thérèse d'Autriche, sœur de Charles II. D'un second mariage avec une princesse allemande,Eléonore de Neubourg, Léopold a deux fils, dont le cadet est Charles ;
maisLouisXIV manœuvre habilement pour empêcher la reconstitution de l'empire deCharles Quint et pour convertir l'Espagne en un territoire satellite, soutenant la candidature de son petit-fils,Philippe,duc d'Anjou. En effet,LouisXIV est fils d'une princesse espagnole,Anne d'Autriche, sœur du roiPhilippeIV et tante deCharlesII. De plus il a épousé une princesse espagnole, sa cousine,Marie-Thérèse d'Autriche, fille du premier mariage dePhilippeIV et sœur deCharlesII. Ces deux infantes, respectivement sœurs des impératrices Marie-Anne et Marguerite Thérèse, sont par ailleurs leurs aînées.
CharlesII, prévoyant l'inquiétude que susciterait un accroissement de la puissance française, envisage une solution qui ne favorise ni la France ni l'Autriche et désigne un héritier plus jeune à sa succession : le ducJoseph-Ferdinand de Bavière, fils de l'électeur de Bavière et dernier petit-fils deMarguerite-Thérèse d'Autriche, sœur deCharlesII. Né en 1692, il est désigné comme héritier et élevé au rang deprince des Asturies. Entre-temps, les grandes puissances européennes entrent en négociation, et concluent en 1698 à un démembrement des États espagnols : l'archiduc Charles de Habsbourg recevrait leMilanais, leGrand Dauphin recevraitNaples, laSicile, laToscane et laSardaigne, tandis que Joseph-Ferdinand de Bavière hériterait de l'Espagne, desPays-Bas espagnols et de l'empire colonial.
La mort prématurée de Joseph-Ferdinand de Bavière, à l'âge de sept ans en 1699, bouleverse les projets deCharlesII et des autres puissances européennes. Les grandes puissances s'accordent sur de nouveaux partages : finalement, en 1699, de nouvelles négociations concluent à un démembrement : l'archiduc Charles recevrait l'Espagne, les Pays-Bas espagnols et les colonies, leduc de Lorraine recevrait le Milanais, le Grand Dauphin aurait Naples, la Sicile, la Toscane, leGuipuscoa et laLorraine. Face aux menaces de démembrement,CharlesII choisit comme héritier Philippe, duc d'Anjou, deuxième petit-fils de Louis XIV. En effet, par lapaix de Ryswick de 1697,LouisXIV a fait des concessions à l'Espagne. De plus,CharlesII se refuse au partage de ses États entre les couronnes française et autrichienne. Préférant qu'un seul héritier conserve l'ensemble des territoires espagnols, il jugeLouisXIV le plus capable de défendre les États de son petit-fils.
À partir de 1696, lescrises d'épilepsie deCharlesII se multiplient. Il en fait six par jour, dont au moins une très forte (dans les deux derniers mois, il a en moyenne vingt-cinq crises dont trois se révèlent très graves). L'année suivante, l'état du roi se complique : il est atteint d'hallucinations, qui lui font voir des créatures démoniaques. En 1698, il a de très fortes migraines et commence à délirer. Sous le coup d'une de ses hallucinations, il tue un courtisan, le prenant pour un loup. En 1699, Charles ne sort presque plus, ses migraines sont quasi permanentes et il saigne très régulièrement du nez. Enfin en 1700, le roi a de plus en plus de mal à se tenir debout et à parler. Finalement, le1er novembre 1700 à 11h15 du matin,CharlesII meurt, cinq jours avant son 39ème anniversaire, à la fin d'une agonie entrecoupée de délires[3].
Letestament deCharlesII est connu à Madrid le, puis parvient àFontainebleau le. Il inquiète les Anglais, mécontente les Autrichiens et embarrasseLouisXIV. Le 16 novembre,LouisXIV accepte le testament deCharlesII et fait de son petit-fils, Philippe, duc d'Anjou, le futur roi d'EspagnePhilippeV. Lemarquis de Torcy, ministre des Affaires étrangères, annonce que les monarchies de France et d'Espagne demeureraient distinctes, mais le1er février 1701, leParlement de Paris conserve les droits à la couronne de France dePhilippeV. L'empereurLéopoldIer conteste immédiatement les droits dePhilippeV à la succession et refuse de reconnaître la validité du testament deCharlesII.
Les mariages consanguins[4] successifs de la famille sont souvent suspectés d'être la cause de l'état de Charles, qui naît maladif, rachitique et présente des défaillances mentales. Letaux de consanguinité de son pèrePhilippeIV était de 0,113 (ses parents étaient cousins et petit-cousin/grand-cousine), celui de sa mèreMarie-Anne d'Autriche de 0,157 (ses parents étaient cousins). Celui deCharlesII atteint 0,254, un taux rarissime, car il est le fruit d'un des trois mariages oncle-nièce de son ascendance (14 trajets de descendance à partir dePhilippe le Beau etJeanne la Folle)[5].
Son surnom d'El Hechizado (« l'Ensorcelé ») reflète la croyance populaire de l'époque selon laquelle ses troubles physiques et mentaux étaient causés par de la sorcellerie ou par une possession démoniaque.
CharlesII est sujet à des crises d'épilepsie de typegrand mal. Il est également atteint deprognathisme et la disproportion de sa langue a pour conséquence sa production importante de salive ainsi qu'une diction approximative.
Il est d'une complexion si faible qu'il ne peut parler avant l'âge de quatre ans[6] et marcher avant l'âge de huit ans. Les témoignages décrivent un enfant charmant par ses beaux cheveux blonds, mélancolique à cause de son attitude triste, mais idiot à cause de sa très faible compréhension. À dix ans, il ne sait pas lire.
Sa puberté n'ayant pas eu lieu à cause dusyndrome de Klinefelter[7], son corps ne présente aucune pilosité, et il est impuissant.
Il souffre d'hérédosyphilis, terme historique utilisé pour désigner la syphilis congénitale, qu'on pensait alors héréditaire, en réalité transmise intra-utérine. Ainsi, il rencontre de graves problèmes neurologiques en plus de l'épilepsie.
Dans ses dernières années, il tient très difficilement debout et souffre d'importanteshallucinations. Ses crises d'épilepsie s'accentuent également.CharlesII endure les plus pénibles troubles dans les dernières années de sa vie (hallucinations,perte de conscience, crises d'épilepsie fréquentes, saignements nasaux). Il meurt dans de grandes souffrances, avec des migraines quasi-permanentes, particulièrement douloureuses[3]. Sans descendance, sa mort représente l'extinction de labranche espagnole de lamaison de Habsbourg.
Il parle lecastillan avec difficulté et essaye plutôt de s'exprimer enfrançais. Il dispose de quelques notions d'allemand.Aucune page écrite de sa main n'existe car il n'a jamais su écrire. Par ailleurs,les chercheurs[Lesquels ?] estiment qu'il présentait des troubles importants de la concentration[réf. nécessaire].CharlesII n'a, au cours de sa vie, pas de notion de temps ou d'espace[réf. nécessaire]. Cette compréhension limitée porte également sur des domaines importants de politique publique tels que les finances et la gestion de l'ensemble de ses possessions territoriales.
C'est en compagnie de sa seconde femmeMarie-Anne de Neubourg qu'il présentera de graves crises d'épilepsie avant les complications de ses derniers mois.
La ville deCharleroi — « Charles roi » — enBelgique a pris ce nom en 1666 en l'honneur deCharlesII, qui possédait la ville. La place principale et centrale de la ville s'appelait d'ailleurs laplaceCharlesII de 1912 à 2023.
↑Relacion del solemne bautismo del Principe Don Carlos Nuestro Señor (...) celebrado en 21 dias del mes de nouiembre de 1661 años en la Real Capilla del Palacio de su Magestad, Madrid, 1661 (consulté sur le site de l'Université de Grenade :http://hdl.handle.net/10481/12426).
↑tous ses arrière-grands-parents descendent soit de Charles-Quint et de son épouseIsabelle de Portugal qui est aussi sa cousine germaine, soit deFerdinandIer, le frère de Charles Quint, parfois des deux et souvent plusieurs fois. Ainsi son grand-pèrePhilippeIII est à la fois petit-fils et arrière-petit-fils deCharles Quint, et l'autre grand-père dePhilippeIII est le neveu de Charles Quint, marié à sa fille. Enfin sa mèreMarie-Anne d'Autriche est la nièce de son pèrePhilippeIV. Le siteRoglo indique qu'il descend de 14 façons différentes dePhilippe le Beau etJeanne la Folle.
↑Vérifications sur la base généalogiqueRoglo, le "taux de consanguinité entre les parents de Charles II atteint alors le record de 25%, soit l'équivalent d'un frère et d'une sœur[2]
Les générations sont numérotées dans l'ordre de la descendance masculine depuis les premiers archiducs. Au sein de chaque génération, l'ordre suit celui de l'aînesse.