Incluse dans l'unité urbaine de Périgueux, la commune de Chancelade constitue, à l'ouest dePérigueux, sa banlieue immédiate. Elle est bordée par l'Isle et arrosée par son affluent laBeauronne.
Chancelade est limitrophe de cinq autres communes. À l'est, le territoire deCoulounieix-Chamiers est distant d'environ 170 mètres et au nord-est, celui deChampcevinel est éloigné de moins de 300 mètres.
Les limites communales de Chancelade et celles de ses communes adjacentes.
Situé sur la plaque nord duBassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange duMassif central, le département de laDordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur enstrates régulières, témoins d'unesédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plangéologique en quatre gradins différenciés selon leurâge géologique. Chancelade est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé decalcaires hétérogènes duCrétacé[1].
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argilessilteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 16,23 km2[5],[10],[Note 2]. La superficie géographique, issue de laBD Topo, composante duréférentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 16,93 km2[3].
LaBeauronne, d'une longueur totale de 28,16 km, prend sa source dans la commune deNégrondes et se jette dans l'Isle en rive droite à Marsac-sur-l'Isle[17]. En amont de cette confluence, son bras oriental marque la limite avecPérigueux. Elle traverse le territoire communal du nord-est au sud-est sur près de cinq kilomètres.
Le Got, autre affluent de rive droite de l'Isle, arrose l'ouest de la commune sur près de quatre kilomètres et demi dont un kilomètre et demi sert de limite au nord-ouest avecLa Chapelle-Gonaguet.
Le barrage du Chambon sur l'Isle entre Chancelade (au premier plan) et Marsac-sur-l'Isle.
L'Isle auPas de l'Anglais, entre Chancelade (au premier plan) et Marsac-sur-l'Isle.
Au, Chancelade est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[26].Elle appartient à l'unité urbaine dePérigueux, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de labanlieue[27],[28]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Périgueux, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[28]. Cette aire, qui regroupe 49 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[29],[30].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (42,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (46,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (42,9 %), zones urbanisées (34,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,8 %), prairies (4,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,6 %)[31]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Début 2021, la commune dispose de 18 % delogements sociaux, taux inférieur à l'obligation minimale de 20 % pour les communes de plus de 3 500 habitants dans l'agglomération périgourdine[32]. Selon le maire Pascal Serre, la barre des 20 % devrait être atteinte en 2026[32].
La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) de Périgueux, regroupant12 communes concernées par un risque de débordement de l'Isle, un des18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Adour-Garonne[35]. Les événements antérieurs à 2014 les plus significatifs sont les crues de 1783 (5,21 m à l'échelle de crue, la crue la plus importante connue), de 1843 (4,83 m) et de 1944 (4,5 m, 630 m3/s, la crue centennale de référence). Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[36]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1986, 1993, 1998, 1999, 2000, 2007 et 2018[37],[33]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais duplan de prévention des risques inondation (PPRI) de l'« agglomération de Périgueux » approuvé le, pour lescrues de l'Isle[38], et le PPRI « vallée de la Beauronne et de l'Alemps », couvrant7 communes et approuvé le, pour lescrues de la Beauronne[39],[40]
Chancelade est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[41]. En septembre 2020, un plan inter-départemental deprotection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[42],[43].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chancelade.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[44]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuellescavités souterraines sur la commune[45]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[46]. 78,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveaunational métropolitain)[Carte 4]. Depuis le, en application de laloi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[47].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 1992, 1995, 2005, 2009 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2006[33].
La population de la commune étant comprise entre 3 500 et 4 999 habitants au recensement de 2017, vingt-septconseillers municipaux ont été élus en 2020[52],[53].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[59].
En 2022, la commune comptait 4 442 habitants[Note 13], en évolution de +4,08 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Les recensements de 1793, 1800 et 1806 n'intègrent pas la partie Andrivaux de l'ancienne commune deMerlande-et-Andrivaux qui fusionne avec Chancelade en 1809.
En 2018[63], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 1 788 personnes, soit 42,0 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (182) a légèrement diminué par rapport à 2013 (190) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 10,2 %.
Au, la commune compte 290 établissements[65], dont 192 au niveau des commerces, transports ou services, quarante-huit dans la construction, vingt-sept relatifs au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale, seize dans l'industrie, et sept dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche[66].
Parmi les entreprises dont le siège social est en Dordogne, trois sociétés situées à Chancelade se classent parmi les cinquante premières de leur secteur d'activité quant auchiffre d'affaireshors taxes en 2015-2016 :
Le site comprend l'église paroissiale Notre-Dame, la chapelle Saint-Jean, le logis de Bourdeilles, le logis de l'Abbé ainsi qu'un moulin actionné par l'eau de laBeauronne, qui traverse le domaine.
La Chapelle Saint-Jean située à côté de l'abbaye.
Dans l'église, propriété communale, se trouve une peinture duXVIIe siècle : le « Christ aux outrages » longtemps attribuée àGeorges de La Tour et maintenant à rapprocher du hollandaisGerrit van Honthorst. Une maquette représente, à l'échelle 1/100e, les bâtiments conventuels tels qu'ils étaient au moment de laRévolution, en1789.
Durant l'été, il est possible de visiter une partie des bâtiments conventuels (logis de l'abbé et parc attenant).
Depuis les origines, l'abbaye a été construite et habitée par desChanoines réguliers de saint Augustin. Le plus célèbre des chanoines de Chancelade a été Alain de Solminihac, béatifié en 1983 par le papeJean-Paul II.
À la Révolution, l'abbaye a été vendue commebien national, et une grande partie des bâtiments a été détruite, les pierres étant vendues à des entrepreneurs de la région.
Depuis 1998, une communauté de Chanoines réguliers de saint Augustin s'est installée de nouveau sur le site à la demande deGaston Poulain,évêque de Périgueux.Ils assurent quotidiennement l'accueil. Il est possible de se joindre à leur prière, que ce soit pour les laudes (le matin) ou pour les vêpres (soir). Ils ont développé à Chancelade un centre spirituel.
La pierre calcaire de Chancelade est blanche, de meilleure qualité que celle des carrières dePérigueux, de couleur gris bleuté. Elle a servi à la construction de plusieurs édifices religieux de la région.
Avec l'arrivée du chemin de fer au milieu duXIXe siècle, la pierre de Chancelade s'exporta dans tout le Sud-Ouest de la France pour bâtir des ouvrages d'art ferroviaire : maisonnettes, ponts, viaducs, édifices publics, gares. LePont de Pierre deBordeaux compte despilastres en pierre de Chancelade.
En1885, l'exploitation de la pierre est à son apogée : les carrières sont exploitées par les sociétés Imbert et Chaigneau. La pierre est encore extraite à de rares occasions : de nos jours, ce sont plus les artistes qui la convoitent. Deschampignonnières ont été installées dans une partie abandonnée des anciennes carrières : la société Champidor qui emploie une cinquantaine de personnes y produit annuellement 500 tonnes dechampignons de Paris[73].
Elle héberge deux espèces de rapaces protégées sur le territoire national[77] : laBuse variable (Buteo buteo) et laBondrée apivore (Pernis apivorus).
Au niveau de sa flore, deux espèces de plantes y sont considérées commedéterminantes : l'Aubépine à deux styles (Crataegus laevigata), et le Groseillier à grappes (Ribes rubrum).
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[11],[12]
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Charles dans les délibérations communales, Albert dans les actes de la préfecture
↑Démissionne pour limitation du cumul des mandats. Reste néanmoins premier adjoint.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Carte de localisation de la ZNIEFF 720012867,INPN, consulté le 4 février 2020.Afin de visualiser correctement la zone par rapport aux limites communales, cliquer à droite sur « Fonds de cartes », déplacer le curseur « Fond Cartographique » complètement sur la droite et barrer le curseur « Orthophotos ».