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Château de Thil

47° 23′ 06″ nord, 4° 20′ 14″ est
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Pour le château situé à Chenôves (Saône-et-Loire), voirChâteau du Thil.

Château de Thil
Image illustrative de l’article Château de Thil
Château de Thil.
Période ou styleMédiéval
TypeChâteau fort
Début constructionXIIIe siècle (pour les plus anciennes traces actuelles)
ProtectionLogo monument historique Classé MH(1905)
Coordonnées47° 23′ 06″ nord, 4° 20′ 14″ est
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionBourgogne-Franche-Comté
DépartementCôte-d'Or
CommuneVic-sous-Thil
Géolocalisation sur la carte :Côte-d'Or
(Voir situation sur carte : Côte-d'Or)
Château de Thil
Château de Thil
Géolocalisation sur la carte :Bourgogne-Franche-Comté
(Voir situation sur carte : Bourgogne-Franche-Comté)
Château de Thil
Château de Thil
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Thil
Château de Thil
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Lechâteau de Thil se situe dans la commune française deVic-sous-Thil (Thil fut nommé Thil-en-Auxois), à l'ouest deDijon, enBourgogne-Franche-Comté. La présence d'un édifice pérenne est attestée dès 1016 dans lecartulaire deFlavigny[1] et l'occupation du site se poursuit de façon certaine jusqu'auXVIIe siècle. S'il est vrai que le château a été fortement restauré au cours duXXe siècle, ses vestiges rendent encore possible une étude architecturale.

Le château fait l’objet d’un classement au titre desmonuments historiques depuis le[2].

Situation géographique

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Le château de Thil se situe à l’extrémité sud de labutte de Thil, appartenant à la commune deVic-sous-Thil, dans le département de laCôte-d'Or. Sur cette colline boisée, culminant à 481 m d'altitude, constituée de calcaires duBajocien, le château domine de près de 200 m la vallée duSerein à l'ouest et celle del'Armançon à l'est.

Le château fait face à lacollégiale de Thil, à l'opposé du château. D'autres structures bâties étaient visibles entre la collégiale et le château. Ces structures, dont il ne reste actuellement aucune trace, pourraient avoir été les habitations des chanoines ou les traces d'un bourg[3].

Historique

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Les origines du château et la première occupation par les seigneurs de Thil

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La question des origines du site est traitée de manière presque systématique par les auteurs et érudits ayant écrit sur Thil. Certains auteurs évoquent la présence d'unoppidum ou d'un poste romain[4],[5], voire une occupation depuis leBronze final ou laTène[6]. Or, face au manque d'éléments tangibles venant accréditer l'hypothèse d'une occupation sur la longue durée du site, les recherches actuelles réfutent ces considérations[7].

Si l'on s'en tient à la période médiévale, les premières mentions du château de Thil dateraient de 886[8], date à laquelle le lieu aurait été offert à l'abbaye Saint-Germain d'Auxerre ; mais cette mention est depuis démentie car le termeTilius désignerait plutôtTheil-sur-Vanne, dans l'Yonne[9]. Le premier personnage connu possédant cette terre est Miles de Thil, fondateur d'un prieuré àPrécy-sous-Thil en 1007.

Le château de Thil apparaît plusieurs fois dans les archives concernant leduché de Bourgogne. En 1307, Guillaume de Thil, fils de Ponce de Thil, confesse tenir le château jurable et rendable au duc[10].

LeXIVe siècle est marqué par plusieurs événements importants. Aux alentours de 1340,Jean de Thil fonde unecollégiale à l’extrémité opposé de labutte de Thil. En 1366, le château est assiégé par lesécorcheurs qui sévissent dans la région. Si l'épisode a sans doute été fortement romancé, des lettres portées au duc en mai évoquent une occupation temporaire du château. Ce dernier aurait été rendu contre une somme de 3 500 francs[8].

Après cette période troublée, le conseil ducal dépêche Jacques de Courtiambles pour visiter le château de Thil et estimer les réparations nécessaires[11].

Le château de Thil à l'époque moderne et contemporaine

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Avec l'extinction de lafamille de Thil, le château change de propriétaire. Au début de l'époque moderne, il est néanmoins difficile de retracer clairement la chronologie des propriétaires successifs. Selon certains auteurs, c'est un financier italien proche de la famille des Médicis, dénommé Vincent d'Adjacette, qui en devient l'acquéreur[12].

En 1591, le château, en ruine, est pris par le comte de Tavannes[13].

En 1596, lefief de Thil est repris par Jehan de Conighan et Pierre de Conighan, coseigneurs d'Arcenay[14].

Dans les années 1620-1630, la seigneurie de Thil est acquise par Pierre de Sayve. Le château demeure alors dans les mains de la famille de Sayve jusqu'en 1777, date à laquelle la dernière descendante, Marie-Victorine-Eléone de Sayve lègue Thil à son cousin, appartenant à la famille de Voguë[15].

En 1640, le château est démantelé parRichelieu. Les seigneurs abandonnent alors cette forteresse pour le château du Brouillard, résidence plus conforme au confort duXVIIe siècle[16].

La succession des propriétaires peut expliquer l'absence de modifications architecturales du château de Thil durant l'époque moderne. En effet, l'ensemble ne garde aucune trace de construction de rénovation. Pour les archéologues, cette donnée confirmerait que le château de Thil n'était pas un lieu de résidence pour les différentes familles qui l'acquièrent.

AuXXe siècle, les différents propriétaires du château opèrent de nombreux travaux. Si le château est classé monument historique en 1905, plusieurs modifications transforment en profondeur le site. La plus grande opération, réalisée par Roger Guibert, architecte et propriétaire du château, menace même le classement du château en 1980[17]. Parallèlement à cela, plusieurs campagnes de fouilles sont menées sur le site (1968, 1969 et 1978).

Depuis 2008, le propriétaire actuel du château organise chaque année unefête médiévale. Pendant deux jours, le château de Thil accueille animations et exposants sur le thème du Moyen Âge[18].

Le château de Thil en 1989.

Description

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Le château mentionné dès leXIe siècle et utilisé et remanié jusqu'auXVIe siècle se dresse sur la butte, dont le sommet s'étire sur environ 400 m en longueur du sud au nord[19].

Le château de Thil a subi de nombreuses modifications dictées à la fois par sa faible occupation durant l'époque moderne et la succession des propriétaires à l'époque contemporaine ; lesquels se sont efforcés de consolider l'édifice tout en y apportant des transformations importantes. L'étude du bâti permet néanmoins de discerner différentes phases de construction s'échelonnant duXIIIe au XVIe siècle.

L'enceinte et la basse-cour

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L'enceinte du château de Thil est un vaste polygone irrégulier de 125 m du nord au sud et de 70 m d'est en ouest, totalement ceinturée d'un fossé. Dans cet enclos se dressaient logis, chapelle, bâtiments agricoles et jardins permettant une vie autarcique[19]. La partie nord conserve les traces de seize canonnières, système qui se poursuit de manière plus irrégulière à l'est. Ces modifications sont apportées, selon les fouilles les plus récentes, auxXVe et XVIe siècles[20]. Deux tours flanquent cette enceinte au nord et à l'est. Si l'on s'en tient aux traces archéologiques laissées entre la tour de guet et le tronçon ouest de l'enceinte, l'hypothèse d'un accès par le sud est envisageable. L'entrée, complètement reconstruite, est difficilement descriptible.

Labasse-cour est, elle, composée de deux restes de bâtiments. Il s'agissait sans doute de bâtiments de confort, deux belles cheminées étant visibles ainsi que des latrines[21]. Les modifications apportées par les propriétaires successifs rendent compliquées toute identification.

Le réduit seigneurial

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Vue du réduit seigneurial et de la tour de guet depuis la basse-cour.

Le réduit seigneurial comprend actuellement le bâtiment d'habitation, la tour de guet et le cellier. La tour de guet est sans doute l'édifice le plus emblématique du château de Thil. Elle se distingue par sa très grande élévation de 25 m et ses quatre niveaux. Quant au cellier, il est sans doute le témoignage le plus ancien de l'occupation du site de Thil. Selon les fouilles archéologiques réalisées, les plus anciennes traces dateraient duXIIIe siècle.

Comme ailleurs, la chronologie est assez compliquée. La tour-résidence daterait de la fin duXIVe siècle, période à laquelle l'espace est redéfini avec la création du réduit seigneurial[20].

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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  • Ressource relative à l'architectureVoir et modifier les données sur Wikidata :

Notes et références

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  1. (en) Constance Brittain Bouchard,The cartulary of Flavigny, 717-1113, Cambridge, The Medieval Academy of America,(ISBN 0-915651-05-X), pp. 112-113.
  2. Noticeno PA00112720, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture.
  3. Georges Thiery,Le château de Thil-en-Auxois : approche archéologique, Dijon, EUD,,p. 11.
  4. Jules Picard,Thil-en-Auxois : le château et la collégiale, Semur-en-Auxois, Imp. Bordot,,p. 22-23.
  5. Guy le Halle,Histoire des fortifications en Bourgogne, Amiens, Martelle,(ISBN 2-87890-040-5).
  6. René Angonin, « Fouilles récentes à la forteresse de Thil »,Mémoires de la Société d'Histoire et d'archéologie de Beaune,‎ 1977-1978,p. 155-159(ISSN 1623-4677).
  7. Hervé Mouillebouche,Les maisons fortes en Bourgogne du Nord, duXIIIe au XVIe siècle, Dijon, EUD,(ISBN 978-2-905965-57-8).
  8. a etbClaude Courtepee,Description générale et particulière du duché de Bourgogne, Dijon, Libr. Guénégaud, 1967-1968,p. 153.
  9. Léon Berthoud, « Une rectification à propos du château de Thil-en-Auxois »,Bulletin de la Société des sciences historiques et naturelles de Semur-en-Auxois,‎,p. 40-51(ISSN 0240-5407).
  10. Hervé Mouillebouche,Les maisons fortes en Bourgogne du nord, duXIIIe au XVIe siècle, Dijon, EUD,(ISBN 978-2-905965-57-8).
  11. Georges Thiery,Le Château de Thil. Approche archéologique, Dijon, EUD,,p. 31.
  12. Jules Picard,Thil-en-Auxois (Côte-d'Or) : le château et la collégiale, Semur-en-Auxois, Impr. J. Bordot,,p. 40.
  13. EdmeBéguillet,Description générale et particulière du Duché de Bourgogne, V. Lagier,(lire en ligne).
  14. Georges Thiery,Le Château de Thil. Approche archéologique, Dijon, EUD,,p. 33.
  15. Georges Thiery,Le Château de Thil. Approche archéologique, Dijon, EUD,,p. 35.
  16. M. Bertheaut, « Thil, le château, la collégiale »,Bulletin de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de Semur-en-Auxois,‎,p. 54-55.
  17. Georges Thiery,Le Château de Thil. Approche archéologique, Dijon, EUD,,p. 49.
  18. Site officiel du tourisme en Côte d'Or, « 12ème Fête Médiévale des Seigneurs de Thil », surwww.cotedor-tourisme.com(consulté le)
  19. a etbChâtelain 1988,p. 14.
  20. a etbGeorges Thiery,Le Château de Thil. Approche archéologique, Dijon, EUD,,p. 94.
  21. Georges Thiery,Le Château de Thil. Approche archéologique, Dijon, EUD,,p. 62.
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