Ce poisson se rencontre plus spécialement dans le bassin de l'Amour d'où elle tire son nom tout comme l'Amour blanc, un poisson de la même famille. On l'appelle aussi Carpe chinoise filtreuse pour ses grandes capacités à « nettoyer » les étangs. Elle est herbivore et consomme de grandes quantités de phytoplancton, ce qui lui a valu d’être introduite de par le monde dans différentes zones de piscicultures. En Europe c’est généralement un poisson domestique d’eau close et un très bon allié pour les gestionnaires de plans d’eau car il dépollue les eaux tout en empêchant la vase de s'accumuler. Néanmoins, sa voracité peut dans certains cas endommager tout un écosystème. Pour cette raison, il est interdit de l’introduire dans les fleuves ou rivières. Un débat aux États-Unis est en cours[1].
Dans leur milieu naturel en Chine, les jeunes amours argentés se cachent dans les herbiers des fleuves tièdes. Après l’âge de deux ans, ils fréquentent les fonds des fleuves. En France, ils affectionnent les lacs et étangs et se nichent généralement dans les fonds.
L’Amour argenté a un corps allongé, assez haut avec une tête large et pointue. Sa bouche est dite supère (mâchoire inférieure proéminente, type brochet), il n’a pas de barbillons, ses écailles sont très petites et argentées (110 à 124 le long de la ligne latérale). Les yeux sont situés en sous la ligne médiane du corps. La nageoire dorsale comporte 11 à 15 rayons, la nageoire anale en a 14 à 17 (les deux ou trois premiers rayons sont légèrement ossifiés). Il a aussi des dents pharyngiennes (dents implantées sur les os). Chez les jeunes sa couleur le rend très reconnaissable jusqu’au troisième été, comme son nom l’indique la face ventrale et les flancs sont argentés. Après cela il devient gris plomb.
Il y a un très grand quiproquo entre le règlement européen n°708/2007, entré en application le qui dit que les carpes amour, argentées et marbrées ne font pas partie des espèces ayant des effets négatifs sur l'environnement. Alors que la réglementation française après laloi sur l'eau et les milieux aquatiques du interdit sous peine de 9 000 € d'amende la présence de ces espèces enpisciculture et eaux closes. L'Office national de l'eau et des milieux aquatiques a déjà procédé à des abattages. Depuis les pisciculteurs sont tourmentés et ne savent quelle position adopter. La carpe ne se nourrit que de phytoplancton, desscénarios catastrophes ont lieu en ce moment auxÉtats-Unis où l'écosystème est endommagé dans certains lacs et dans lesbayous duMississippi. Mais d'un autre côté, elle rend énormément service pour nettoyer naturellement les étangs. Son introduction est interdite auCanada.
Sonépithète spécifique, dulatinmolitrix, « meunière », allusion non expliquée, faisant peut être référence à ses dents pharyngiennes utilisées pour broyer le phytoplancton[9].