Le territoire est longtemps peuplé par de nombreusestribus amérindiennes, dont les plus grandes sont lesCherokees et lesCatobas. En 1562, une trentaine dehuguenots établitun fort sur la côte qui sera détruit l'année suivante. Les Espagnols fondent en 1566 sur le même site une colonie, nomméeMission Santa Elena, qui sera abandonnée en 1587.
Avant l'arrivée des colons européens, le territoire est habité par de nombreusestribus amérindiennes, dont les plus grandes étaient lesCherokees et lesCatobas[7].
La Caroline du Sud fut peuplée brièvement par une trentaine decolons françaishuguenots en 1562-1563, puis par une colonie espagnole, nomméeMission Santa Elena, entre 1566 et 1587. Lesbritanniques débarquèrent à partir de 1670.
La Caroline devint officiellement une colonie royale détachée de laVirginie en 1712, et tire son nom du désir deCharles II d'Angleterre d'honorer la mémoire de son pèreCharlesIer. Elle fut séparée en 1729 en deux,Caroline du Nord et Caroline du Sud, laquelle incluait la futureGéorgie, à la suite de sa cession par leurs huit propriétaires à la couronne britannique. Son économie prospéra grâce à la culture dutabac, dont le débouché était assuré par les achats massifs de laferme du Tabac française et le bas prix rendu possible par l'esclavagisme. Une compagnie fondée par les grands propriétaires des plantations de tabac, laCompagnie d'Afrique, importait les esclaves : en 1732, la colonie compte 32 000 Noirs pour 14 000 Blancs[8].
Le, la Caroline du Sud fut le second État révolté à ratifier la première constitution américaine, abandonnée dix ans plus tard, et appeléethe Articles of Confederation (« lesArticles de la Confédération »). La délégation de Caroline du Sud signa les articles le, avec 8 autres États.
Laconstitution américaine définitive ayant été proposée aux anciennes 13 colonies rebelles le, la Caroline du Sud fut le huitième État à la ratifier, le.
La Caroline du Sud fut aussi le premier État à quitter l'Union le. Le, les batteriesconfédérées commencèrent à bombarderFort Sumter, commençant ainsi laGuerre de Sécession. Charleston fut bloqué et la marine de l'Union prit lesSea Islands, chassant les propriétaires des plantations et mettant en place une expérience de liberté pour les ex-esclaves. La Caroline du Sud comptait alors plus d'esclaves que de citoyens libres[9].
Les troupes de Caroline du Sud participèrent à la majeure partie des campagnes confédérées, mais aucune bataille majeure n'eut lieu sur ses terres. Le généralWilliam Tecumseh Sherman marcha sur l'État en 1865, détruisant de nombreuses plantations, et captura la capitale,Columbia, le. Les tirs commencèrent la nuit et, le matin suivant, la quasi-totalité du centre-ville avait été détruite.
Après la guerre de Sécession, la situation des Noirs ne s'améliore que très peu dans l’État en dépit de l'abolition de l'esclavage. Des patrouilles continuent de harceler voire d'assassiner des Noirs ; ceux-ci sont également privés de facto de leurs droits civiques pourtant théoriquement reconnus et la loi leur interdit l'exercice de toutes professions « artistiques, commerciales ou industrielles », leur permettant seulement de devenir domestiques ou valets de ferme[10].
laplaine Atlantique est composée de dépôts sédimentaires relativement récents (sable, argile…). Les zones les mieux drainées sont utilisées pour l'agriculture alors que les mauvaises terres sont laissées à l'état de marécages. La côte offre des abris pour les ports au sein des estuaires et de plusieurs baies. Ces dernières sont appelées lesCarolina bays, dont l'origine est incertaine, bien que les théories les plus sérieuses font référence à une pluie de météorites dans la région, mais les baies de Caroline bien conservées sont mathématiquement elliptiques, c'est pourquoi l'hypothèse de l'impact des glaces des glaciers propose qu'un ou plusieurs impacts extraterrestres sur la calotte glaciaire Laurentide par les Grands Lacs aient éjecté des morceaux de glace dans des trajectoires balistiques. Les impacts secondaires ont produit des vibrations sismiques qui ont liquéfié le sol non consolidé, et les impacts obliques de la glace des glaciers ont créé des cavités coniques inclinées qui sont devenues des bassins elliptiques peu profonds par relaxation visqueuse. (Zamora, 2017)[11].
la région desSand Hills, qui, comme son nom l'indique, est le vestige d'anciennes dunes ;
la région duPiedmont contient les bases d'une ancienne chaîne de montagnes érodée. La région est accidentée, avec de minces sols d'argiles pierreuses, et est largement impropre à l'agriculture. Une grande partie du Piedmont a été cultivée par le passé, avec peu de succès. Il est aujourd'hui en grande partie boisé. À la pointe sud-est du Piedmont se trouve le point où les rivières chutent et arrivent dans la plaine côtière. Cette région fut pendant longtemps une source d'énergie hydroélectrique. Les moulins construits pour utiliser cette ressource ont favorisé la croissance de plusieurs villes, dont la capitale,Columbia. Les plus grandes rivières sont navigables jusqu'à cette région, permettant ainsi le transport de marchandises. Le nord-ouest du Piedmont est connu aussi sous le nomFoothills. LeCherokee Parkway est un itinéraire important de la région. C'est là que se situe leparc d'État de Table Rock ;
le point le plus haut se trouve dans l’Upstate, où commence l'escarpement desmontagnes Blue Ridge, qui s'étend en Caroline du Nord et en Géorgie, et qui fait partie du sud de la chaîne desAppalaches. Lamontagne Sassafras, le point culminant de Caroline du Sud avec ses 1 085 m se trouve dans la région.
Il y a occasionnellement des tremblements de terre en Caroline du Sud. L'endroit où ils sont les plus fréquents est à l'extrême sud-est de l'État, dans la région de Charleston. Le tremblement de terre le plus important de Caroline du Sud eut lieu à Charleston le. Celui-ci était de magnitude 7,2 sur l'échelle ouverte de Richter et fit 60 morts en détruisant une grande partie de la ville[12]. Un tremblement de terre eut lieu en 2007 et atteignit la capitale d'État, Columbia. La Caroline du Sud enregistre 10 à 15 tremblements d'une magnitude inférieure à 3 chaque année.
L'État est touché par lescyclones tropicaux entre juin et novembre. Le pic de vulnérabilité pour la côte atlantique est d'août à octobre. Deuxcyclones de catégorie 4 touchèrent la Caroline du Sud :Hazel (en 1954) etHugo (en 1989). Des dépressions non tropicales se forment également en toutes saisons près ou au large de ses côtes et peuvent donner des pluies diluviennes. Ainsi, latempête d'octobre 2015 dans l'est du Canada et des États-Unis a donné à certains endroits des accumulations de pluie ayant unepériode de retour de 500 à 1 000 ans.
La Caroline du Sud compte environ 50 joursorageux par an, ce qui est moins que d'autres États plus au sud, et elle est aussi un peu moins vulnérable auxtornades que les États bordant legolfe du Mexique. Pourtant, quelques tornades notables ont frappé la Caroline du Sud et la moyenne de l'État est de 14 tornades par an[14]. Il n'y a eu aucune tornade de Force 5 mais plus d'une douzaine de tornades de Force 4 qui ont frappé l'État.
Normales maximales et minimales mensuelles de plusieurs villes de Caroline du Sud (endegré Celsius)[15]
LeBureau de la gestion et du budget a défini dix aires métropolitaines et sept aires micropolitaines dans ou en partie dans l'État de Caroline du Sud[18].
Aires métropolitaines
Zone urbaine
Population (2010)
Population (2013)
Variation (2010-2013)
Rang national (2013)
Greenville-Anderson-Mauldin, SC
824 112
850 965
3,3 %
65
Columbia, SC
767 598
793 779
3,4 %
72
Charleston-North Charleston, SC
664 607
712 220
7,2 %
76
Charlotte-Concord-Gastonia, NC-SC
335 865
(2 217 012)
352 399
(2 335 358)
4,9 %
(5,3 %)
(23)
Spartanburg, SC
313 268
318 999
1,8 %
152
Myrtle Beach-Conway-North Myrtle Beach, SC-NC
269 291
(376 722)
289 650
(404 951)
7,6 %
(7,5 %)
(129)
Florence, SC
205 566
206 261
0,3 %
211
Hilton Head Island-Bluffton-Beaufort, SC
187 010
198 467
6,1 %
217
Augusta-Richmond County, GA-SC
187 084
(564 873)
190 612
(580 270)
1,9 %
(2,7 %)
(92)
Sumter, SC
107 456
108 123
0,6 %
340
Aires micropolitaines
Zone urbaine
Population (2010)
Population (2013)
Variation (2010-2013)
Rang national (2013)
Greenwood, SC
95 078
94 730
-0,4 %
36
Orangeburg, SC
92 501
90 942
-1,7 %
47
Seneca, SC
74 273
75 045
1,0 %
85
Georgetown, SC
60 158
60 440
0,5 %
147
Gaffney, SC
55 342
55 885
1,0 %
168
Newberry, SC
37 508
37 521
0,0 %
343
Bennettsville, SC
28 933
28 003
-3,2 %
443
En 2010, 93,1 % des Sud-Caroliniens résidaient dans une zone à caractère urbain, dont 83,5 % dans une aire métropolitaine et 9,6 % dans une aire micropolitaine.
Avec 4 625 364 habitants en 2010, la Caroline du Sud était le24e État le plus peuplé des États-Unis. Sa population comptait pour 1,50 % de la population du pays. Le centre démographique de l'État était localisé dans le comté deRichland dans la ville deColumbia[21].
Entre 2010 et 2013, l'accroissement de la population (+ 149 479) était le résultat d'une part d'unsolde naturel positif (+ 50 194) avec un excédent des naissances (187 168) sur les décès (136 974), et d'autre part d'unsolde migratoire positif (+ 96 655) avec un excédent des flux migratoires internationaux (+ 21 730) et un excédent des flux migratoires intérieurs (+ 74 925)[28].
Selon des estimations de 2013, 94,1 % des Sud-Caroliniens étaient nés dans unÉtat fédéré, dont 57,8 % dans l'État de Caroline du Sud et 36,3 % dans un autre État (18,2 % dans leSud, 9,4 % dans leNord-Est, 6,1 % dans leMidwest, 2,6 % dans l'Ouest), 1,1 % étaient nés dans unterritoire non incorporé ou à l'étranger avec au moins un parent américain et 4,8 % étaient nés à l'étranger de parents étrangers (54,4 % en Amérique latine, 21,3 % en Asie, 15,6 % en Europe, 4,1 % en Amérique du Nord, 3,8 % en Afrique, 0,7 % en Océanie). Parmi ces derniers, 38,8 % étaient naturalisés américain et 61,2 % étaient étrangers[29],[30].
Selon des estimations de 2012 effectuées par lePew Hispanic Center, l'État comptait 95 000 immigrés illégaux, soit 2,0 % de la population[31].
Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (1,61 %) et trois races ou plus (0,12 %).
Les non-hispaniques représentaient 94,90 % de la population avec 64,05 % de Blancs, 27,67 % de Noirs, 1,39 % de Métis, 1,26 % d'Asiatiques, 0,36 % d'Amérindiens, 0,05 % d'Océaniens et 0,12 % de personnes n'entrant dans aucune de ces catégories, tandis que lesHispaniques comptaient pour 5,10 % de la population, principalement despersonnes originaires du Mexique (2,99 %) et dePorto Rico (0,57 %)[27].
Historique récent de la composition ethno-raciale de la Caroline du Sud (en %)[32],[27]
1940
1950
1960
1970
1980
1990
2000
2010
Blancs
57,07
61,10
65,10
69,27
68,78
69,03
67,19
66,16
———Non hispaniques
68,30
68,55
66,11
64,05
Noirs
42,86
38,83
34,81
30,46
30,39
29,82
29,54
27,90
———Non hispaniques
29,37
27,67
Asiatiques (et Océaniens jusqu'en 1990)
0,01
0,01
0,04
0,12
0,38
0,64
0,90
1,28
———Non hispaniques
0,89
1,26
Autres
0,06
0,06
0,05
0,15
0,45
0,51
2,37
4,66
———Non hispaniques
1,26
1,92
Hispaniques (toutes races confondues)
1,07
0,88
2,37
5,10
En 2013, leBureau du recensement des États-Unis estime la part des non-hispaniques à 94,7 %, dont 63,8 % de Blancs, 27,5 % de Noirs, 1,6 % de Métis et 1,4 % d'Asiatiques, et celle desHispaniques à 5,3 %[33].
En 2000, les Sud-Caroliniens s'identifiaient principalement comme étant d'origine américaine (13,9 %),allemande (8,4 %),anglaise (8,2 %) etirlandaise (7,9 %)[34].
L'État abrite la30e communautéjuive des États-Unis. Selon le North American Jewish Data Bank, l'État comptait 13 570 Juifs en 2013 (7 815 en 1971), soit 0,3 % de la population. Ils se concentraient principalement dans les agglomérations de Charleston-North Charleston (6 000), Columbia (2 750) et Greenville-Anderson-Mauldin (2 100).
LesAmérindiens s'identifiaient principalement comme étantCherokees (16,0 %),Lumbees (8,1 %) et Amérindiens du Mexique (4,8 %)[35].
LesHispaniques étaient principalement originaires duMexique (58,7 %), dePorto Rico (11,2 %), de laColombie (4,0 %), duGuatemala (3,8 %) et duHonduras (3,4 %)[36]. Composée à 41,3 % de Blancs, 6,7 % de Métis, 4,5 % de Noirs, 1,2 % d'Amérindiens, 0,3 % d'Asiatiques, 0,3 % d'Océaniens et 45,7 % de personnes ne rentrant dans aucune de ces catégories, la population hispanique représentait 21,9 % des Océaniens, 19,7 % des Métis, 14,9 % des Amérindiens, 3,2 % des Blancs, 1,3 % des Asiatiques, 0,8 % des Noirs et 95,0 % des personnes ne rentrant dans aucune de ces catégories.
Les Métis se décomposaient entre ceux revendiquant deux races (93,1 %), principalement blanche et noire (34,3 %), blanche et amérindienne (17,4 %), blanche et asiatique (13,1 %), blanche et autre (11,6 %), noire et amérindienne (5,2 %) et noire et autre (3,5 %), et ceux revendiquant trois races ou plus (6,9 %)[38].
Selon l'institut de sondageThe Gallup Organization, en 2015, 51 % des habitants de Caroline du Sud se considèrent comme « très religieux » (40 % au niveau national), 31 % comme « modérément religieux » (29 % au niveau national) et 18 % comme « non religieux » (31 % au niveau national)[40].
LesSéfarades sont présents dans l'État depuis plus de 300 ans, spécialement dans et aux alentours de Charleston. Jusqu'en 1830 environ, la Caroline du Sud comptait la plus grande population juive d'Amérique du Nord.
Selon l'American Community Survey, en 2010 89,66 % de la population âgée de plus de 5 ans déclare parler l'anglais à la maison, 6,93 % déclare parler l'espagnol et 3,41 % une autre langue[41].
En 2004, d'après le Bureau américain des analyses économiques, le produit régional brut de la Caroline du Sud était de 136 milliards de dollars. En 2000, le revenu moyen était de 24 000 $, ce qui représente 81 % de la moyenne nationale.
Les productions agricoles les plus importantes de l'État sont : le tabac, la volaille, le bétail, les produits laitiers, le soja, et le porc. Les productions industrielles les plus importantes de l'État sont : le textile, les produits chimiques, le papier, les machines, l'automobile et les produits incorporés aux véhicules à moteur. Le tourisme représente aussi une part importante de l'économie.
Lasales tax de l'État est de 6 % pour les marchandises non alimentaires et de 3 % pour les produits alimentaires. Les comtés ont la possibilité d'ajouter 2 % à lasales tax[42]. Les citoyens de 85 ans ou plus ont 1 % de réduction sur lasales tax de l'État. La taxe sur la propriété est administrée et collectée par le gouvernement local avec l'aide duSouth Carolina Department of Revenue. L'immobilier et lapropriété personnelle sont sujets aux taxes. Près des deux tiers de l'argent prélevés grâce aux 2 % accordés aux comtés sont utilisés pour l'éducation. La taxe est payée par les particuliers, les corporations et les partenariats possédant une propriété dans l'État. La Caroline impose occasionnellement undroit d'accise de 5 % sur la valeur marchande de tous les véhicules à moteur, bateaux, motos et avions. Le droit d'accise maximal est de 300 $. Il n'y a pas dedroits de succession.
Bien que l'État de Caroline du Sud n'ait pas autorisé les jeux de casinos, il a toutefois autorisé les machines de poker virtuel avec près de deux milliards de dollars déposés dans les coffres de l'État. Cependant, le à minuit, une nouvelle loi prit effet interdisant les opérations et la possession de telles machines dans l'État, celles étant présentes devant être mises hors-service puis déplacées hors des frontières de l'État le sans quoi les propriétaires de telles machines feraient face à des poursuites pénales[43],[44].
Parmi les autoroutes majeures de l'État on peut compter : l'I-20 qui va de Florence à l'est, traverse Columbia jusqu'au sud-ouest près de Aiken ; l'I-26 qui va de Charleston au sud-est, traverse Columbia jusqu'à Spartanburg; l'I-77 qui va du comté d'York au nord jusqu'à Columbia; l'I-85 qui va du comté de Cherokee au nord, traverse Spartanburg et Greenville jusqu'au sud-ouest près du comté d'Oconee; l'I-385 qui part de Greenville et rejoint l'I-26 près de Clinton; et l'I-95 qui va du nord-est dans le comté de Dillon à Florence puis jusqu'au sud dans le comté de Jasper.
La Caroline du Sud est un ancien bastiondémocrate, plus exactement un bastion des « southern democrats » ouDixiecrats.
De1880, année où les anciens confédérés ont repris le contrôle total des institutions locales et écarté les populations noires des registres électoraux, à1944, l'État qui avait conduit la sécession se livre corps et âmes localement auxDixiecrats et nationalement aux candidats démocrates. Ceux-ci sont littéralement plébiscités, même ceux nationalement battus commeGrover Cleveland (82,28 % en1888),William Jennings Bryan (92,96 % en1900 et 93,84 % en1908),Alton Parker (95,36 % en1904).
En1932 et1936, le démocrateFranklin Delano Roosevelt y obtient les scores records de 98,03 et 98,57 % des suffrages. Il obtiendra encore 87,64 % des voix en1944.
Cette domination démocrate résulte d'un contexte particulier propre aux anciens états du Sud. Le parti républicain est alors toujours considéré comme le parti d'Abraham Lincoln et des nordistes par les blancs de Caroline du Sud. La fidélité aux démocrates, qu'ils soient locaux ou nationaux, est alors pour eux un réflexe identitaire mais aussi social. Par ailleurs, localement, dans le contexte de l'application deslois Jim Crow et de l'influence duKu Klux Klan, la Caroline du Sud tout comme les autres états du Sud vit dans un contexte deségrégation raciale où les noirs sont privés dudroit de vote. Cependant, et assez rapidement, à mesure que ladiscrimination raciale est remise en cause au niveau national, les électeurs (surtout blancs) de Caroline du Sud vont se détourner des candidats démocrates, d'abord lors des élections présidentielles puis au niveau des élections fédérales et locales.
En1964, avec 59 % des voix, l'ultra-conservateurBarry Goldwater est le premierrépublicain à remporter l'État lors d'une élection présidentielle alors que les lois sur les droits civiques sont votées au congrès des États-Unis sous l'impulsion de Johnson avec l'appoint décisif de voix républicaines. En1968, le candidat démocrateHubert Humphrey (29,61 %) arrive troisième de la course présidentielle derrière le républicainRichard Nixon (38,09 %) et derrière le démocrate ségrégationnisteGeorge Wallace (32,60 %).
Aucun candidat démocrate n'a remporté la Caroline du Sud depuisJimmy Carter en1976. De bastion électoral avant 1948, l'État de Caroline du Sud est devenue une terre de mission pour les démocrates depuis la fin desannées 1970. La Caroline du Sud est ainsi aujourd'hui un des États les plusrépublicains du pays, que ce soit au niveau national mais aussi au niveau local et au niveau fédéral.
Depuis 2000, la Caroline du Sud accorde environ 55 % de ses suffrages aux candidats républicains et entre 40 et 45 % aux démocrates. Son électorat est ainsi l'un des plus stables du pays. De manière générale, les votes républicains proviennent du Nord de l'État et des banlieues duLowcountry(en) tandis que les démocrates sont en position favorable dans les centres urbains deColumbia etCharleston ainsi que dans les comtés rurauxafro-américains[46].
1776 - Première constitution de la Caroline du Sud
1778 - Désétablissement de l'église anglicane, création d'une chambre haute élue par le peuple.
1790 - Augmentation de la représentation de l'arrière-pays, prolongement du contrôle de l'Assemblée générale sur l'ensemble du Gouvernement
1861 - Constitution confédérée
1865 - Requis pour être ré-admis dans l'Union, abolition de l'obligation de propriété pour voter, création d'un poste de gouverneur élu par le peuple et accord du droit de veto
1868 - Seule constitution ratifiée par référendum, pour l'éducation publique, abolition de l'obligation de propriété pour tenir un office, création des comtés, abolition de l'idée de « race » lors des votes pour les hommes
1895 - tentatives de priver de droits civiques les électeurs noirs tels que les impôts locaux.
Depuis 1895, plusieurs réclamations furent faites pour réécrire la constitution, une qui ne serait pas basée sur une population post-Guerre de Sécession. La plupart des récentes demandes furent faites par le gouverneur Mark Sanford dans son Discours sur l'état de l'État de 2008. De nombreux amendements sont ajoutés à la Constitution de 1895 (en 1966 il y avait 330 amendements). Le plus récent fut ajouté en 1988[47].
La Constitution de Caroline du Sud contient des dispositions, qui, comparées aux Constitutions des autres États, sont inhabituelles. Par exemple, un amendement constitutionnel doit être approuvé par deux-tiers de chaque chambre de la législature, approuvé par le peuple lors d'élections, et ensuite ratifié par une majorité dans chaque chambre de la législature. Si la législature échoue dans sa ratification, l'amendement ne prend pas effet, bien qu'il soit approuvé par le peuple. (Voir la Constitution de Caroline du Sud art. XVI, s. 1.)
Avant le, la Section 3 de l'Article XVII de la Constitution de Caroline du Sud interdisait le divorce pour quelque raison que ce soit. Depuis cette date, la Caroline du Sud l'autorise pour certaines raisons. La Caroline du Sud semble être le seul État de l'Union à énumérer les raisons valables pour un divorce dans sa Constitution. (Voir la Constitution de Caroline du Sud art. XVII, section 3)
Le chef de l'exécutif est le gouverneur, élu pour un mandat de 4 ans et rééligible. La Caroline du Sud n'a connu que des gouverneurs démocrates de 1876 à 1975 alors que l'Assemblée générale de l'État était également dominée par les démocrates.
La Caroline du Sud a historiquement un faible pouvoir exécutif. Avant 1865, les gouverneurs de Caroline du Sud étaient désignés par l'Assemblée générale, et avaient le titre de « chef de l'État ». La constitution de 1865 a changé cela, en requérant une élection populaire. En 1926, le mandat de gouverneur a été porté de deux à quatre ans, et en 1982, les gouverneurs ont été autorisés à postuler à un second mandat. En 1993, un cabinet de limitation a été créé, ses membres doivent être élus.
La Constitution requiert que les gouverneurs, leslieutenants-gouverneurs, et la plupart des membres de l'exécutif de haut niveau soient élus séparément. Les autres postes requérant une élection sont l'adjudant général, le procureur général, le commissaire de l'agriculture, le contrôleur général, le secrétaire d'État, le trésorier de l'État et le superintendant à l'éducation. Chaque « officier » est élu en même temps que le gouverneur. Les élections séparées permettent aux multiples parties d'être représentées dans l'exécutif. Le cabinet du gouverneur a aussi des postes désignés. Dans la plupart des cas, les personnes occupant de hauts postes dans le cabinet sont recommandés par les gouverneurs et nommés par le Sénat[48].
La Caroline du Sud a historiquement un faible pouvoir exécutif contré par un fortpouvoir législatif bicaméral connu comme l'Assemblée générale. Cette assemblée est composée de deux chambres, laChambre des représentants, avec 124 représentants élus pour un mandat de deux ans, et leSénat de 46 sénateurs ayant un mandat de quatre ans[49].
Lors de la session2011-2013, le Sénat était contrôlé par les républicains (26 contre 19 élus démocrates) ainsi que la Chambre des représentants (75 républicains contre 48 démocrates).
Le tribunal de district est le plus commun en Caroline du Sud. Il comporte le tribunal civil, la cour des réclamations communes (Court of Common Pleas), et laCourt of General Sessions, qui est le Tribunal Pénal. La cour maintient une juridiction d'appel sur laProbate Court, la cour des Magistrats, le Tribunal Municipal, et l’Administrative Law Judge Division. L'État est divisé en 16 districts judiciaires, chacun ayant au moins un juge de district résident.
Le Tribunal des affaires familiales traite tous les sujets en rapport avec les relations familiales et domestiques, mais conserve aussi sa juridiction sur les cas concernant les mineures de moins de 17 ans, sauf en cas de trafic ou de violation de la loi sur les jeux. Certaines charges criminelles peuvent relever de la juridiction du Tribunal de District.
La Cour d'appel regroupe les procédures d'appels provenant des tribunaux familiaux et des tribunaux de districts, sauf les procédures d'appels relevant de la Cour Suprême (sept cas différents). La Cour d'appel est choisie par l'Assemblée Générale pour des mandats de 6 ans, renouvelés alternativement. La cour peut se réunir dans tous les comtés de Caroline du Sud.
La Cour suprême de Caroline du Sud est la cour la plus importante de Caroline du Sud. LeChief Justice et quatreAssociate Justices sont élus pour un mandat de dix ans par l'Assemblée Générale. Il n'y a pas de limite quant au nombre de mandats successifs possibles, mais l'âge de la retraite est de 72 ans. La majorité des départs de la Cour se passe quand lesJustices atteignent cet âge.[réf. nécessaire]
Laprohibition était un débat majeur de l'histoire de la Caroline du Sud. Les électeurs approuvèrent la prohibition en 1892. Mais l'État fit créer des officines où les alcools lui appartenaient. Ces officines devinrent le symbole de la corruption étatique contrôlée par Ben Tillman et furent fermées en 1907. Aujourd'hui, la plupart des comtés de Caroline du Sud n'autorisent pas la vente d'alcool le dimanche mais les villes et comtés peuvent organiser des référendums pour changer cet état de fait. Six comtés autorisentactuellement[Quand ?] la vente d'alcool le dimanche; les comtés de Richland, Lexington, Georgetown, Charleston, Beaufort et d'Horry. Parmi les villes autorisant la vente d'alcool le dimanche on peut compter Columbia, Spartanburg, Greenville, Aiken, Rock Hill, Summerville, Santee, Daniel Island et Tega Cay.
Alors qu'il n'y a plus de « dry counties » en Caroline du Sud, certains comtés imposent des restrictions d'heure sur la vente d'alcool dans les magasins (ainsi, le comté de Pickens n'autorise pas la vente au-delà de2 h du matin) là où elle est autorisée 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 ailleurs. Columbia, la capitale et la plus grande ville et également le siège de l'université de Caroline du Sud, a l'une des positions les plus relâchées quant à la vente d'alcool dans les bars : plusieurs d'entre eux, surtout ceux des Five Points, fréquentés par les jeunes, servent de l'alcool jusqu'au lever du soleil, et il est connu que la plupart des bars ou clubs en servent jusqu'à 6 heures du matin, bien que la légalité de cette pratique soit discutable. À Greenville, plusieurs bars servent de la nourriture, ce qui leur permet d'échapper à l'interdiction de servir de l'alcool après deux heures du matin.
La Caroline du Sud exige également que les vendeurs de vins et de spiritueux munis d'une autorisation installent trois points rouges sur la façade principale de leurs bâtiments, et au moins deux points rouges sur les autres murs. Ces points doivent être visibles de la route sur laquelle ils se trouvent.
En novembre2006, les électeurs approuvèrent à 80 % unamendement constitutionnel interdisant lemariage gay ou toute autre union civile homosexuelle.
L’avortement dans l’État de Caroline du Sud est possible jusqu'à la sixième semaine de grossesse. Toutefois, après la révocation en 2022 par laCour suprême de l'arrêt Roe v. Wade qui garantissait ledroit à l'avortement, les législateurs républicains décident d'interdire totalement l'avortement dans l’État, sauf dans les cas où la vie de la mère est en danger. Les sénateurs ont également présenté un projet de loi qui rendrait illégal le fait de fournir « des informations [sur la façon d'obtenir un avortement] à une femme enceinte ou à une personne cherchant à obtenir des informations au nom d'une femme enceinte, par téléphone, par Internet ou par tout autre mode de communication ». La législation rendrait illégal le simple fait d'orienter une femme vers un prestataire de services d'avortement[51]. Un représentant républicain présente même en 2023 une proposition de loi prévoyant la peine de mort pour les femmes ayant recours à l'avortement[52].
La Caroline du Sud accueille une cohorte de divers établissements de hautes études, des grandes universités de recherches fondées par l'État aux petites universités d'arts, de religion, ou de tradition militaires.
Fondé en 1770 et sous charte en 1785, leCollege of Charleston (appelés le « C of C ») est la plus vieille institution de grandes écoles en Caroline du Sud, la13e plus vieille aux États-Unis, et le premier « municipal college » du pays. Le Collège est, avec les « Colonial Colleges », considéré comme l'institution fondatrice et originelle des hautes écoles des États-Unis. Parmi ses fondateurs se trouvent trois signataires de laDéclaration d'indépendance et trois signataires de laConstitution des États-Unis. Le campus historique du college, qui est listé sur leRegistre national des lieux historiques duDépartement de l'Intérieur des États-Unis, forme une partie intégrante du centre urbain du Charleston colonial. En tant qu'un des établissements de hautes études les plus importants de sa classe dans leSud-Est des États-Unis[53], leCollege of Charleston est connu au niveau national pour l'éducation des non-encore diplômés surtout en biologie marine, en littérature antique, en histoire de l'art et en préservation historique.
L'université de Caroline du Sud (USC) est une université publique et de recherches située àColumbia. Le campus de l'université couvre une surface de 1,5 km2 dans le cœur urbain à moins d'un pâté de maisons duCapitole de l'État de Caroline du Sud. L'université de Caroline du Sud accueille un nombre de 26 000 étudiants sur le campus de Columbia. L'institution fut fondée en 1801 en tant que l'université de Caroline du Sud dans un effort pour promouvoir l'harmonie entre leLowcountry et l’Upstate. Le College devint un symbole du sud dans la période d'avant-guerre puisque ses diplômés étaient au premier rang lors de la sécession vis-à-vis de l'Union. De laGuerre de Sécession à laSeconde Guerre mondiale, l'institution manquait d'une direction claire et était constamment réorganisée pour contrer les besoins du pouvoir politique. En 1957, l'université s'agrandit avec le système de l'université de Caroline du Sud.
Il y a de nombreuses équipes deligue mineure basées dans l'État, ou qui jouent leurs programmes au sein de ses frontières. Le niveau sportif le plus élevé de la ligue mineure de Caroline du Sud est l'équipe de football de Division 1 de l'USL, lesBattery de Charleston. L'équipe joue dans le Blackbaud Stadium, un stade spécialement consacré au football, situé à Daniel Island à Charleston. Actuellement, seulsGreenville,Myrtle Beach, etCharleston revendiquent un autre niveau debaseball professionnel. Curieusement, pour un État ou les chutes de neige et la glace sont une rareté, lehockey sur glace professionnel a été populaire dans beaucoup de lieux de l'État depuis les années 1990. Bien que quatre équipes fussent en compétition en même temps en Caroline du Sud, la East Coast Hockey League (ECHL) ne surveille les opérations que de deux franchises, la première est laInferno de Columbia, et l'autre lesStingrays de la Caroline du Sud (qui joue àNorth Charleston). D'après la ligue, toutefois, Myrtle Beach devrait recevoir une franchise quand leur nouvelle arène sera terminée d'ici à 2008/9.
Les courses deNASCAR sont nées dans leSud, et la Caroline du Sud a, dans le passé, accueilli beaucoup d'importantes course de NASCAR, principalement sur laDarlington Raceway. La Darlington Raceway a encore une course de NASCAR un week-end, souvent lors du week-end de lafête des Mères.
La Caroline du Sud est aussi connue pour ses nombreuxgolfs.
Les sports aquatiques sont aussi une activité très populaire en Caroline du Sud. Avec un espace littoral important, la Caroline du Sud dispose de différentes activités de plage tel que le surf, pêche en eaux profondes, et la pêche à la crevette. Certains des plus gros poissons chats jamais pêchés le furent dans le Lac Santee. L'Upstate de Caroline du Sud offre aussi d'exceptionnelles activités aquatiques. La région des Midlands propose aussi des zones de récréation basées sur l'eau tournant autour des lacsMarion et Murray et de rivières tels que laCongaree,Saluda,Broad et l'Edisto.
« There is strong evidence that the province was named, in 1629, after Charles I, and renamed, in 1663, after another king of the same name, Charles II. (p. 346) »
Carter, Luther F. and David Mann, eds.Government in the Palmetto State: Toward the 21st century,. University of South Carolina, 1993.(ISBN978-0-917069-01-7)
Graham, Cole Blease and William V. Moore.South Carolina Politics and Government. Univ. of Nebraska Press, 1994.(ISBN978-0-8032-7043-5)
Tyer, Charlie. ed.South Carolina Government: An Introduction,. USC Institute for Public Affairs, 2002.(ISBN978-0-917069-12-3)