La superficie de la commune est de 2,7 km2. L'altitude de Carling varie entre 228 et267 mètres[1]. Le sol est sablonneux, résultant de l’altération degrès bigarrés d'épaisseur variable (grès duTrias inférieur) qui recouvrent de profondes couches charbonneuses autrefois exploitées. L'ancienterril d’exploitation du puits Saint-Max, constitué deschistes et de roches carbonifères altérées, situé au centre de la ville, en témoigne. Le sol de la municipalité est parcouru par d’anciennes galeries de mine. Dans la forêt de Carling on peut observer d’anciennes petites carrières de sable et de grès. Les vallées sont formées d'alluvions anciens et récents. On y observe de petits dépôts tourbeux.
Les grès se présentent sous forme de grès siliceux friables, de teinte jaunâtre à rouge, formés de grains dequartz roulés, autrefois utilisés pour les travaux de construction ou l'industrie verrière locale. Ils renferment une importante proportion d'oxydes de fer, parfois réunis sous forme de plaquettes delimonite appelées localementZiegelstein. On y observe aussi des nodules d'oxyde demanganèse. Ces grès renferment parfois de petits galets de quartz etquartzites et de petites lentilles d'argile rouge.
La ville est située au sein de la forêt duWarndt et parcourue par le petit cours d’eau nommé laLauter (ou leLauterbach), au sud des anciennes sources de laMerle (ou leMerlebach) et son ancien affluent, leLebach. Les vallées duLauterbach (ruisseau) et de laMerle (ruisseau) présentent de rares sources et dépôts tourbeux dus à la remontée d'eaux souterraines par pression artésienne. L'implantation de nombreux captages industriels et de prises d'eau ont abaissé la nappe phréatique et ces tourbières se sont trouvées en grande partie asséchées. L’ancien lavoir de Carling qui était situé dans la vallée de la Merle, de même que l’ancien étang de Carling qui était situé au niveau du stade de la rue de Lauterbach, n’existent plus. De nos jours, un vaste bassin de décantation, recueillant les eaux usées de la plate-forme chimique de Carling - Saint-Avold, alimente la Merle à hauteur du site de l'ancien moulin de L'Hôpital et de l’ancien lavoir, en contrebas de la cité du Puits 3.
La ville comptait autrefois un certain nombre de puits qui alimentaient eneau la localité. De nos jours, les villes de Carling et de L’Hôpital sont alimentées en eau de pompage issue en grande partie de la nappe aquifère des grès triasiques et stockée dans un important château d'eau situé à L’Hôpital. L'eau potable est gérée par un sivu (syndicat intercommunal à vocation unique): leSyndicat des eaux du Winborn[2] compétent pour 7 communes :Béning-lès-Saint-Avold,Betting, Carling,Cocheren,Freyming-Merlebach, L'Hôpital etRosbruck. Le service de l'assainissement est géré selon un mode de gestion d'affermage et assure la production et la distribution d'eau potable pour ces différentes communes.
Bassin de décantation recueillant les eaux de la plate-forme chimique de Carling.
Son existence est ancienne, attestée par des documents datant de1716. Il existe depuis la fondation de Carling. Il portait alors le nom deFlachsweyer, ce qui signifieétang du lin. Il alimentait en eau un moulin appeléSeeg Mühl (lemoulin de la scierie) situé dans la vallée du Lauterbach. Le cadastre de 1836 l’appelle tout simplementVeyer (Weyer ou étang) situé sur le ruisseau du Lauterbach (le Loutrebach). Sa situation était délimitée par l’actuelle rue de la Frontière et la rue du Stade[3]. L’actuel stade de Carling est situé sur le lieu-dit portant nom deWeyerschwanz, ce qui signifié laqueue de l’étang.
Cette mare disparue était située au lieu-dit portant le nom deJosephs Phul Stücker, ce qui signifie leschamps marécageux de Joseph,Phul signifiant en dialectefrancique lorrainmare oumarais. Cette mare était située à l’entrée de Carling, à gauche en venant de la direction deSaint-Avold, proche de la rue Principale et de la rue des Jardins. Elle constituait l’une des sources duLauterbach (ruisseau).
Prenant source au lieu-ditZiegelstücker, un peu plus haut que l’actuelle rue Charles-Jully et proche de la rue de L’Hôpital, ce ruisselet s’écoulait dans un fossé situé rue du Stade, le long de la limite séparant les communes de Carling et L’Hôpital avant de se déverser dans un marais situé près de l’ancienFlachsweyer. Les pompages industriels et les travaux miniers consécutifs au creusement du puits Saint-Max l’ont complètement asséché.
LeLauterbach, également appeléruisseau de la Lauter, anciennement connu sous la formefranciséeLoutrebach[4], est unruisseaufrançais etallemand dans le département de laMoselle en France et dans le land deSarre en Allemagne. Prenant source enLorraine, il traverse du sud au nord la région naturelle duWarndt, qui forme une vaste boutonnière s’ouvrant sur la vallée de la Sarre enAllemagne. C'est unaffluent gauche de laRosselle, donc un sous-affluent duRhin par laSarre et laMoselle. Le ruisseau a donné son nom à la localité allemande autrefois indépendante deLauterbach (Sarre), aujourd'hui réunie à la ville deVölklingen ainsi qu’à la revue du cercle d’histoire de L’Hôpital-Carling qui se nommeEntre Lauter & Merle.
La ville se trouve à proximité deSarrebruck enAllemagne (30 min), deMetz (45 min) deNancy (1 h 20) et deStrasbourg (1 h 20), le tout par l’autoroute (échangeur de Saint-Avold).
Ancienne borne située dans la forêt entre Carling et le Warndtweiher, étang situé près deLudweiler (Sarre). Le baron François-Marie-Claude Richard de Hautesierck, seigneur de Carling, (1713-1789) fit établir cette borne frontière portant la fleur de lys.
Le centre-ville. On y trouve des commerces, l'école Pierre-Ernst, l'église, le gymnase, le stade, le terrain de tennis, les résidences pour personnes âgées, l'hôtel de ville et des monuments ;
la cité Moselly. On y trouve une école maternelle, un terrain de jeux et le boulodrome de Carling. Monument Émile-Moselly ;
le quartier Les Sapinières (rue A. Renard, avenue de la Sapinière) ;
le quartier La Frontière. On y trouve le City Stade et un terrain de jeu ;
le quartier Les Vergers ;
la cité Bois-Richard (rue de la Paix, rue de la Vallée, rue de la Concorde). Ancienne chapelle de l'église néo-apostolique à l'abandon, rue de la Paix ;
la maison forestière dite « de Carling » : située à la sortie de Carling, elle est bâtie en réalité sur le ban de la commune deDiesen. Déclassifiée en tant que maison forestière, elle a été vendue à un particulier en 1980. Construite à l'époque impériale allemande, elle est séparée par un petit fossé du ban de la commune de Carling. Les occupants successifs (gardes-forestiers) duXIXe au XXe siècle étaient : Karl Alwin Eduard Süssbier (deBerlin), M. Rinck (deWangenbourg), M. Boulanger, Charles Baudinet, Alex Rinck, Georges Meiss, M. Pillet.
le lavoir de Carling se trouvait en fait sur le ban de la commune de L'Hôpital, dans la vallée du Merle. Un acte communal daté du 22 novembre 1863 fait part de la décision d'établir ce lavoir sur des sources situées près du lavoir de L'Hôpital. Il est resté en activité jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale.
Au, Carling est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12].Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Avold (partie française)[Note 2], une agglomération internationale regroupant six communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 3],[13],[14]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Creutzwald, dont elle est une commune du pôle principal[Note 4],[14]. Cette aire, qui regroupe8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (62,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :zones urbanisées (57 %), zones agricoles hétérogènes (24,2 %), forêts (12 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Ce toponyme se compose du prénom allemand d'un comte deNassau-Sarrebrück,Karl (Charles enfrançais), fondateur de la commune, suivi du suffixe germanique -ingen[18].Karlingen signifie en français « domaine de Charles ».
Monnaie de l'empereurHadrien (76-138) trouvée à Carling en 1856 lors de fouilles archéologiques par le baron Adolphe Schlinker.Bloc de grès taillé d'origine gallo-romaine découvert en 1880 à l'extrémité du chemin du Nord et à l'entrée de la forêt du Rondheidgen. Il constituait le socle carré de l'ensemble sculpté formé par le cavalier à l'Anguipède.
L'occupation du site remonte auNéolithique[21] comme l'atteste la découverte de haches de pierre et de pointes de silex.
Carling se situe près du passage de l’ancienne grandevoie romaine de Metz-Mayence-Worms d'axe ouest-est et d'une seconde voie romaine de moindre importance d'axe sud-nord mais d'origine plus ancienne, correspondant à l'ancienne route celtique qui reliait les gisements salifères lorrains aux populations septentrionales. Venant de Saint-Avold, elle se poursuivait en direction de Lauterbach. Une borne romaine renversée, anciennement surmontée d'une croix disparue en est l'actuel témoin dans la forêt comprise entre Carling et Saint-Avold. Des éléments conséquents en subsistent : elle se présente comme un chemin forestier d'une largeur de deux mètres, visibles surtout entre Carling et Lauterbach. Ses fondements, d'une épaisseur moyenne de 0,30 m, sont en pierres calcaires et gréseuses d'origine locale, recouvertes d'une couche de gravillons, mis au jour lors de différents travaux forestiers[22].
Une occupation des lieux très ancienne est probable. Des fouilles effectuées en1856 entre Carling et l'actuelle Cité Bois-Richard (autrefois dénommé Bois du Richardsecken) par le baron Adolphe Schlinker, maître de forges et archéologue à Carling, ont mis en évidence une nécropole d’origine gallo-romaine (particulièrement de nombreuses urnes funéraires, des monnaies des empereurs romains Auguste, Domitien, Hadrien, Marc-Aurèle et Septime-Sévère). En1869 on découvre une urne en verre funéraire gallo-romaine intacte, protégée par deux demi-sphères de pierre, près de la frontière prussienne d’alors. Elle sera transportée aux musées deMetz. D’autres trouvailles ponctuelles faites en 1980 à l’emplacement du lieu-ditZiegelstücker (ce qui signifie littéralement « champs à tuiles ») entre Carling et L'Hôpital, ont livré de petits fragments d'une statuette en terre cuite et de poteries gallo-romaines, des canalisations en terre cuite et des monnaies romaines (frappées àTrèves avec le symbole de l’empereurConstantin II).
Mais c'est le 8 juin 1880 que fut faite la découverte archéologique la plus remarquable faite à Carling. Lors de la construction de la ligne de chemin de fer qui devait relier Béning à Teterchen, l'on trouva dans la forêt nomméeRondheidgen, entre Carling et les premiers chemins forestiers menant à Creutzwald, un autel portatif dédié au dieuCissonius. Cissonius demeure une divinité mal connue. Diverses recherches l'assimilent àMercure (mythologie), dieu romain du commerce et des voyageurs, souvent représenté accompagné d'un bouc. L'autel portatif en pierre sculptée de 38 cm de haut et de 18 cm de large comportait sur son sommet les restes d'un anneau de fer d'environ 10 cm de diamètre destiné à en faciliter le transport[23]. Sur la face avant, l'on trouvait sous une tête sculptée d'un animal cornu au museau effilé, une inscription latine dédiant l'autel à Cissonius :
D E O . C
I S S O N
I O . P ...(la dernière lettre manque)
L . S
Ce qui signifie:(Deo Cissonio) Au dieu Cissonius,P(ublius?), en reconnaissance (LibensSolvit).
La découverte était d'importance et donna lieu à différents communiqués dans les cercles les plus éminents de l'époque. L'autel portatif fut transporté au musée des antiquités de Metz où il fut soigneusement étudié.
Le monument était constitué par une colonne surmontée d'un cavalier porté, lui et sa monture, par un monstreAnguipède[29], de type "colonne deMerten (Moselle)". L'ensemble représentait selon Émile Linckenheld[30] le dieu solaire ou le dieu celtique de la foudreTaranis à cheval, assimilé àJupiter. Il nomme cet ensemble sculptéCavalier au Géant et rapproche cette découverte à d'autres monuments similaires connus dans la région. Il précise que...ces monuments ont presque toujours été trouvés dans des ruines de "fermes gallo-romaines"[31], ce qui témoigne d'une occupation très antique du lieu.
Carling est fondé en1714 par lecomte deSarrebruckCharles-Louis de Nassau (Karl-Ludwig von Nassau en allemand), dont il porte le nom :Karlingen. Le, il autorise six habitants[Note 5] à défricher ses terres, les mettre en culture et construire des maisons à un emplacement situé au lieu-dit duFlachsweyer (étang du lin). Carling compte douze maisons en 1728 et vingt-deux en 1756.
En 1756[32], le comte Wilhelm Heinrich de Nassau-Sarrebruck charge Christian Lex, un haut fonctionnaire, de rédiger un rapport sur les localités faisant partie du secteur du comté de Nassau-Sarrebruck. De la mairie de Carling dépendent les localités de Diesen et la partie de L'Hôpital rattachée au secteur de Nassau. L'église catholique de L'Hôpital, qui est décrite comme tombant en ruine, est située sur le secteur de Nassau et dessert Carling. Tout ce secteur dépend de la commune de Carling placée sous le mandat du maire Peter Burg (Bourg) ainsi que sous la juridiction des juges de paix Peter Fridémy (Trédémy) et Johannes Diren (Dirn). La population de Carling, Diesen et la partie de L'Hôpital du secteur de Nassau est catholique à l'exception d'un habitant luthérien de Carling. Le curé responsable de la paroisse catholique s'appelle Karst et réside dans le presbytère de L'Hôpital (secteur de Lorraine). La paroisse dépend de l'évêché de Metz. Le pasteur luthérien s'appelle Thomas et réside àKarlsbrunn. L'école est située dans le secteur lorrain de L'Hôpital mais les habitants de Carling contribuent à son fonctionnement. Le village de Carling est formé de 22 maisons et possède 4 puits avec abreuvoirs et un lavoir. La partie de L'Hôpital (secteur de Nassau) qui dépend de Carling est formée de 11 maisons et de l'église. Elle n'a qu'un seul puits sans abreuvoir. Les habitants ont accès au moulin de L'Hôpital (secteur de Lorraine). Diesen, qui dépend à cette époque de la mairie de Carling, possède son propre juge de paix, Johannes Muck. Cette bourgade de 16 maisons possède deux puits avec abreuvoirs, un moulin et son étang. Elle ne possède pas d'église et ses habitants relèvent de la paroisse catholique de Porcelette. Les ressources des habitants de Carling proviennent principalement de l'agriculture (colza et millet) et de maigres pâturages.
Leroi de FranceLouis XV réunit Carling à la baronnie d’Überherrn, qu’il a créée en 1767 pour son médecin personnel le baron François-Marie-Claude Richard de Hautesierck. Le baron percevait annuellement des impôts de la part des Carlingeois. La baronnie comprend aussi les villages cédés parSarrebruck en 1766, à savoirWilhelmsbronn,Diesen et une partie deL’Hôpital.
L’alliancefranco-autrichienne, scellée durant laguerre de Sept Ans (1756-1763), peut enfin porter ses fruits. Elle a purgé l’espacelorrain de ses ferments de guerre et permet d’esquisser une« frontière de paix », fondée sur la liquidation du contentieuxfranco-luxembourgeois, concernant les régions deRodemack et deRaville et des échanges compensés, laborieusement négociés de1769 à1786 avec des princes germaniques, autour duWarndt (acquisition deCreutzwald, Carling etL’Hôpital).
Carling : ancienne direction des Houillères du puits Saint-Max (bâtiment latéral).
L'industrialisation de Carling et de sa région débutera le 17 novembre1855, la Compagnie Houillère de la Moselle Maximilien Pougnet et Cie démarre le forage du puits Saint-Max. Après cinq années d’efforts, les travaux atteignent, le 15 octobre1860, le gisement houiller et la première veine decharbon. Le puits Saint-Max (ou aussi appelé puits 8) peut être considéré comme étant le premier siège mis en exploitation dans le Bassin Houiller de Lorraine.
À la suite de la guerre de1870, Carling se voit rattaché en1871 comme toute l'Alsace-Moselle à l'Empire allemand conformément autraité de Francfort. Carling dépend de l'arrondissement de Forbach au sein dudistrict de Lorraine. Le nom de Carling se voit germanisé enKarlingen. Plusieurs familles quittent Carling en abandonnant entièrement leurs biens pour ne pas dépendre de l'occupant. La concession de charbon du puits 8 aussi appelé puits Saint-Max est saisie, même si son exploitation est arrêtée. Il servira plus tard de puits d'aérage à la concession allemande deSaar und Mosel. Pendant l'annexion, l'industrialisation de Carling se poursuit. La gare est construite à l'époque allemande entre1875 et1878. En1894, sous le mandat d'Ambroise Renard, instituteur et maire de Carling, Carling se sépare deL'Hôpital. L'église catholique Saint-Gérard de Majella de style néo-roman ottonien est construite de1906 à1908 sous la direction de l’architecte Klein et Carling se sépare de la paroisse catholique Saint-Nicolas de L'Hôpital. La cokerie de Carling est construite en1910 et le puits Saint-Max qui a été dénoyé et réhabilité, sert de puits d'aération pour l'exploitation des mines de L'Hôpital à la même date.
Tombe du soldat T.R. Moore, matricule 18141, du régiment Gloucestershire Regiement. Il est mort le 15 octobre 1918 à l'âge de 22 ans. Mention « For Ever With The Lord » inscrite sur la tombe (cimetière de Carling).
Ledouble assassinat de l’archiducFrançois-Ferdinand, héritier du trône d’Autriche-Hongrie, et de son épouse morganatiqueSophie Chotek, duchesse de Hohenberg, àSarajevo le par un étudiant nationalisteserbe de Bosnie,Gavrilo Princip, conduit à la déclaration de guerre de l'Allemagne le. En France, le gouvernement décrète la mobilisation générale le même jour, à 16h00. Les Carlingeois, comme les autres Mosellans, doivent se battre de 1914 à 1918 pour l’Empire allemand. Dès le premier jour, on mobilise lesLandsturmleute de Carling jusqu'à l'âge de 44 ans. Au second jour c'est le tour desLandwehrleute.
Le, des troupes allemandes venant de L'Hôpital passent au sud de Carling pour se rendre au front en une immense colonne jusque tard dans la nuit. Du fait d'une forte canicule, 45 soldats font des malaises et s'évanouissent en passant par L'Hôpital. 25 soldats sont transportés dans la maison des religieuses Saint-Vincent de Paul rue de l'église à L'Hôpital et 20 soldats seront conduits à l'hôpital de Carling des frères franciscains situé au début de la rue de Lauterbach et qui abrite déjà de nombreux soldats blessés. Trois jours plus tard ces 45 soldats seront transportés à l'hôpital militaire deSarrebruck.
Les cloches de l'église Saint-Gérard de Majella de Carling sont réquisitionnées et envoyées à la fonte.
Le tombe à Carling un soldat du Commonwealth de nationalité anglaise nommé T.R. Moore, matricule 18141, âgé de 22 ans, du régiment Gloucestershire Regiement. Il est inhumé au cimetière de Carling.
Carling retrouve la France après letraité de Versailles en 1919 et reprend son nom sous sa forme française.
Les victimes de la Première Guerre mondiale[33] : Nicolas Bies, Mathieu Bourg, Nicolas Clanget, Joseph Colman, François Festor, Théophile Friedrich, Félix Goldite, Mathieu Kirchmann, Jean Louis, Henri Marion, Alfred Rink, Charles Thiel, Jacques Wagner. Disparus au front : Jean Ernst, Nicolas Hoffmann, Jacques Thiel.
Carling évacuée - photo prise par un soldat allemand en 1940.
Carling étant situé entre la frontière franco-allemande et la ligne Maginot se voit équipé d'un petit avant-ouvrage défensif, une casemate construite de 1929 à 1930, rue de la frontière. Le, l'Allemagne décrète la mobilisation générale pour le 26. Le 27 août à minuit commence l'application de la couverture générale. Le1er septembre, à la suite de l'attaque allemande contre laPologne, la mobilisation générale française est décidée, applicable à partir du 2 à minuit. La frontière avec l'Allemagne est fermée, les habitants de la zone frontalière sont déplacés. Carling est évacuée au milieu de l'après-midi du vendredi. Les Carlingeois partent se réfugier principalement àIteuil dans le département de laVienne mais également dans le département de laLoire. Les mineurs en activité sont évacués vers les mines du Nord ou de la région de Saint-Étienne. Le 3 septembre 1939, la France déclare la guerre à l'Allemagne. Carling est placée sous le contrôle du capitaine Henri Vernhes, officier de réserve rappelé et mobilisé, commandant du Groupe-Franc du Secteur Fortifié de Faulquemont et de Carling-L'Hôpital et du bataillon français du109e régiment d’infanterie en poste avancé. L’aumônier militaire catholique des troupes en poste à Carling était l’abbé Gabriel Sarraute (1893-1991) qui deviendra plus tard chanoine de la cathédrale de Carcassonne et conservateur des trésors culturels de l’Aude.
Les premiers jours de la guerre, les forces françaises et la Wehrmacht allemande restent sur leurs positions respectives. Les deux ponts construits en pierre de taille du chemin de fer, situés rue de l'Hôpital et rue de Metz (entre Carling et L'Hôpital) sont détruits. Carling est bombardé et est pris sous les tirs. Le capitaine Henri Vernhes sera tué au combat en 1940 au cours d'une mission de retardement de l'ennemi, infiltré dans le secteur de Saint-Avold. Les combats durent jusqu'à la capitulation de la France. Le 12 juin, les troupes françaises en Lorraine reçoivent l'ordre de décrocher progressivement vers le sud pour éviter l'encerclement. Le nouveau gouvernement Pétain demande l'armistice le et en accepte les conditions le 22 juin. La Moselle étant de nouveau annexée en juillet 1940, Carling dépend cette fois de l'arrondissement de Saint-Avold, un nouvel arrondissement duCdZ-Gebiet Lothringen, territoire rattaché auGau Westmark et son nom est à nouveau germanisé enKarlingen. Une partie de la population est autorisée à réintégrer la « Zone occupée ». Les ponts détruits sont reconstruits en bois. L'occupant allemand réquisitionne en1943 les 2 plus petites cloches de l'église Saint-Gérard de Majella qui sont descendues et partent à la fonte en Allemagne.
La gare de Carling était d'importance stratégique et disposait d'une rampe militaire. Elle était entourée de quatre batteries de défense anti-aérienne protégeant un important dépôt de munitions. À l'automne 1944, le site fut attaqué par quatre avions américainsRepublic P-47 Thunderbolt. Le deuxième chasseur fut touché par les batteries de défense anti-aérienne appeléesFlak et s'écrasa avant que le pilote eût le temps de s'éjecter au lieu-dit duRod situé près de la rue des Champs. Le corps du pilote était calciné et l'avion complètement détruit. Le corps du pilote fut enterré sur place et déplacé après guerre par les Alliés. La gare de Carling fut l'objet de nombreuses autres attaques jusqu'à la fin de la Seconde Guerre Mondiale[34].
Les enfants du village devant l'église Saint-Gérard lors de l'inauguration des nouvelles cloches le 16/02/1949.
Le, on inaugure et baptise les nouvelles cloches de l'église catholique Saint-Gérard de Majella, les anciennes ayant été déposées et réquisitionnées par l'occupant.
1955, inauguration du Dépôt d'Incendie de la rue Principale par Joseph Bellion, maire de Carling.
Le, un camion citerne chargé de résidus de goudron se couche devant l'école primaire de Carling. Un barrage de paille est établi sur le ruisseau du Lauterbach pour réduire les risques de pollution. Durant trois jours, les sapeurs-pompiers assureront le transvasement des résidus, la surveillance et le nettoyage des lieux sous les ordres du chef de corps Fernand Scherr[36].
Le, à 14h25, une partie de la ville est engloutie sous 1,50 mètre d’eau et de boue de cendre provenant de la rupture de la digue du bassin de décantation de lacentrale Émile-Huchet qui sera à l'origine de la « marée grise » à Carling. Il y aura un mort et des blessés.
Le dimanche a eu lieu la célébration du centième anniversaire de la construction de l'église catholique Saint-Gérard de Majella au cours d'une messe solennelle en présence de monseigneur Pierre Raffin, évêque de Metz et de toute la communauté paroissiale.
Le, le site industriel de la cokerie de Carling est signalé dansL'Atlas des zones polluées par le PCB (polychlorobiphényles). L'Atlas présente les informations tirées de la base de données BASOL sur les sites et sols pollués, de la base nationale de données BASIAS qui regroupe les inventaires historiques régionaux d’activités industrielles et de services susceptibles d’avoir engendré une pollution de l’environnement et la base de données ARIA du Bureau d’Analyse des Risques et Pollutions Industrielles (BARPI).
Le à 15 h, explosion au site pétrochimique TOTAL à Carling : une énorme déflagration s’est fait entendre sur la plate-forme chimique de Carling/Saint-Avold (le site industriel de Carling/Saint-Avold est classé Seveso 2 seuil haut) et a été ressentie jusque dans les rues de Carling. Le bilan est très lourd : deux morts et six blessés dont trois personnes gravement brûlées par le souffle.
La ville de Carling fait partie du deuxième canton de Saint-Avold et dépend de la sous-préfecture de Forbach. Elle est située dans le département de la Moselle, en région Lorraine.
Population de 1728 à 1789 estimée d'après le nombre de feux dans le nouveau village[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[39].
En 2022, la commune comptait 3 332 habitants[Note 6], en évolution de −3,11 % par rapport à 2016 (Moselle : +0,52 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Plusieurs langues sont utilisées sur le territoire de la ville de Carling.Les principales sont :
le français (langue officielle de la République)
l’allemand (ou « Hochdeutsch »). Son usage reste exceptionnel dans la commune (publications, cultes et chants).
le dialectefrancique rhénan de Lorraine (ou « Rheinfränkisch ») qui fait partie du groupe des langues germaniques dumoyen-allemand occidental (ou « Westmitteldeutsch »). L’usage du dialecte (ou « Platt ») est en long déclin à Carling.
En 1790, le bilinguisme administratif est appliqué et l’usage du « Platt » est constant.
En 1794 une loi (reprise plus tard par Napoléon Bonaparte) interdit tout acte officiel en une langue autre que le français. Néanmoins les archives et registres montrent certains écarts avec ce principe.
1850 : le français gagne du terrain mais le catéchisme et les cultes (qui se déroulent à l'église Saint-Nicolas de L'Hôpital) se font en allemand. La population cultivée lit invariablement des publications en français et en allemand. Le dialecte est la langue du quotidien.
1870 : à la suite de l’occupation allemande et de l’exode des quelques citoyens de la ville, la culture allemande commence à s’introduire peu à peu, des colons allemands commencent à s’installer dans la ville qui s’industrialise.
1872 : l’école devient tout à fait allemande. Le « Platt » reste la langue du quotidien.
1918 : le français s’impose au retour de la Lorraine à la France. L'enseignement se met en place progressivement en français.
1926 : les écoliers carlingeois suivent encore 3 heures d’enseignement d’allemand par semaine. Le catéchisme et les cultes se font souvent en allemand. Le présidentRaymond Poincaré prônera un bilinguisme français/dialecte ce qui entraînera une réaction hostile des députés et des évêques. La situation restera inchangée jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale.
1940 : la Moselle est annexée auTroisième Reich. Les cours doivent se faire en allemand (« Hochdeutsch ») uniquement. En septembre 1940, les Carlingeois reviennent dans leur foyer. Le français est interdit et son usage est verbalisé. Les actes se font désormais uniquement en allemand. Le dialecte (« Platt ») continue d’être utilisé par la population. Les enfants sont scolarisés en langue allemande et des enseignants de langue maternelle allemande sont mis en place dans l'école de Carling. L'école primaire est en travaux par suite des destructions et les cours se font dans des locaux provisoires jusqu'au printemps 1941, date à laquelle les enfants regagnent l'école rénovée. Deux sections sont mises en place : au premier étage, laVolkschule (école primaire) réunissant les enfants d'âge scolaire et laHauptschule (cours complémentaire). Certains enfants de bon niveau scolaire sont scolarisés dans laOberschule (collège) de Saint-Avold. Certains élèves sont orientés vers laLehrerbildungsanstalt (école normale) de Metz[42].
Après 1945 : on assiste à une francisation forcée. Des instituteurs de langue française (comme Georges Morette, le frère de l'illustrateur et écrivainJean Morette) remplacent à l'école de Carling ceux mis en place par l'occupant. La loi de 1926 sur l’enseignement de l’allemand à l’école restera provisoirement suspendue jusqu’en 1972, date à laquelle l’enseignement de l’allemand réapparaîtra timidement au primaire (méthode Holderith). L'allemand est aussi utilisé parfois ponctuellement lors de certains cultes. Le dialecte (« Platt ») connaît un long déclin et ne survit que dans les échanges quotidiens de la population âgée et dans certaines manifestations populaires (théâtre, chants et poésies).
Les Marches Populaires et Intercommunales : ces marches sont organisées avec le soutien des municipalités de Carling et de L'Hôpital, de la Communauté de Communes du Pays Naborien et avec la participation d'associations locales tellesLes Amoureux de la Marche de Carling-L'Hôpital[44]. Le dimanche 31 août 2014, se déroulera ainsi au départ de Carling la46e Marche Populaire Internationale[45].
Vide-greniers et marchés aux puces. Ils sont organisés par différentes associations communales.
Fête de la Musique, rue Principale, le 21 juin 2014.
Groupe de musiciens, Fête de la Musique, le 21 juin 2014.
Fête de la Musique, rue Principale, le 21 juin 2014.
Groupe de musiciens, Fête de la Musique, 21 juin 2014.
La ville de Carling est labellisée « une fleur » au classement des villes et villages fleuris de France. Depuis1988, l'organisation locale du concours est confiée au conseil général de Moselle qui recueille les inscriptions et au conseil régional de Lorraine qui a pour charge l'attribution des trois premiers niveaux du label. Ce label garantit l'implication d'une commune pour la qualité de vie et le respect de l'environnement.
Carling, ville fleurie, rue Principale.
Monument du train d'exploitation minière, rue de la Frontière.
À Carling, comme dans tout le département de la Moselle, les dispositions juridiques de la loi duConcordat de1801 demeurent en application. Ce Concordat reconnaît et organise les cultescatholique,luthérien,réformé etisraélite, les ministres du culte sont des salariés sur fonds publics. Le droit local permet aussi la constitution de communautés musulmanes sous le régime juridique d'Association de droit local alsacien-mosellan. Pour les religions non-concordataires, le service et lieux servant aux cultes sont exclusivement à la charge des fidèles. La communauté catholique représente la grande la majorité de la population de Carling.
Une église catholique se trouve dans la commune, l'église Saint-Gérard de Majella. Autrefois siège de paroisse indépendante, elle est actuellement rattachée à laCommunauté de Paroisses Saint Antoine des Puits de L'Hôpital - Carling.
Ancienne église laissée à l'abandon, située rue de la Paix à Carling. Elle a été démolie en 2014. Les services divins sont actuellement assurés dans les localités voisines de Freyming-Merlebach (rue Georges-Clemenceau), de Creutzwald (rue du Général-Hoche) et de Saint-Avold (route du Puits).
Une chapelle de culte orthodoxe a existé cité Bois-Richard dans la commune voisine de L'Hôpital. La paroisse orthodoxe serbe avait été fondée le à L'Hôpital puis transférée à Valmont en 1967. La chapelle, une construction provisoire plus ancienne, est aujourd'hui détruite. Les fidèles sont accueillis de nos jours dans la paroisse orthodoxe serbe du Saint Prince Lazar deBetting-lès-Saint-Avold ou dans la chapelle orthodoxe située rue du Furst àValmont.
Les fidèles se réunissent dans les mosquées et salles de prière des localités les plus proches : rue de Carling àCreutzwald, rue des Américains, passage des Poilus et rue de la Carrière àSaint-Avold.
Laplate-forme pétrochimique de Carling (Total Petrochemicals,Arkéma…). Elle est située àSaint-Avold-Nord en Moselle. La plate-forme dite de Carling occupe actuellement une surface d'environ 300 hectares ce qui en fait une des plus importantes d'Europe. Créée vers 1950, ses activités reposent jusqu'en 1960 sur les matières premières issues du charbon, c'est-à-dire l'élaboration d'hydrogène, d'éthylène, de méthane. En 1968, la plate-forme est contrainte de passer de la carbochimie à la pétrochimie ce qui en fait aujourd'hui un complexe dont la production est essentiellement constituée par la chimie minérale et organique. La plate-forme chimique est classée Seveso 2. Elle emploie environ 580 salariés et 250 intervenants extérieurs. Elle assure actuellement la production de produits de la chimie industrielle, dont :
Les acrylates, qui entrent dans la composition des vernis, encres, peintures, colles, textiles, lentilles de contact et matériaux plastiques.
Les polymères superabsorbants, qui s’utilisent dans les produits d’hygiène (couches pour bébé, hygiène féminine et médicale) et la câblerie.
Le verre acrylique, qui est utilisé pour la fabrication des enseignes lumineuses, des baignoires, des feux arrière d'automobiles, des écrans de téléphones portables et de meubles au design contemporain.
La zone d'activitéCharles Jully qui comprend différentes entreprises artisanales et industrielles (Fours Industriels, garage Frédéric Autos, OPTEOR, INEO GdF Suez…).
D'autres établissements sont répartis sur tout le territoire de la commune (rue du Stade, rue de la Frontière…) : CAMI boulonnerie, SICA (SA), G.W.S. International, Transports Fetter Robert, Magnani toitures…
Elle datait de1904. En 2004 elle a été reprise par la société allemande ROGESA (Roheisen Geselschaft Saar). Elle comptait alors 650 emplois (500 directs et 150 en sous-traitance)[50]. Elle a été définitivement arrêtée en octobre 2009. Elle employait à sa fermeture 400 salariés et près de 700 sous-traitants. La déconstruction, commencée en mars 2012, dure jusqu'au début de l'année 2014, date à laquelle commence la dépollution du site.
Centrale thermique Paul Weiss du site industriel de Carling - Saint-Avold. Construite en 1934-1935 et fermée définitivement en 1972, elle a été rasée en septembre 2013. Elle avait été construite par la société des mines de Sarre et Moselle. Elle était composée de deux unités de 22,5 MW[51] et alimentée en combustible par desschlamms et sous-produits issus des lavoirs de charbon.
Le restaurant Labach tel qu’il était en1900.Vue ancienne de la rue Principale.L'ancien puits et l'église, rue Principale.
bornes anciennes. D’imposantes bornes marquées de fleurs de lys stylisées, symbole des rois de France, et la marque AR, pour Arrondissement Richard, sont les dernières traces de l’ancienne seigneurie d’Überherrn. Elles sont pour la plupart bien cachées dans les sous-bois. D'autres bornes faisant office de frontière sont plus récentes ;
l'ancienne poste en style impérial allemand (restaurée) située rue de Diesen ;
l'ancienne mairie, servant actuellement de poste, rue Principale ;
avant-poste de laLigne Maginot situé rue de la Frontière, aujourd'hui détruit ;
la gare construite à l'époque allemande entre1875 et1878 sera détruite le 25 novembre1986[52]. D'importance stratégique pendant la Seconde Guerre Mondiale, elle était entourée de 4 batteries de défense anti-aérienne protégeant un important dépôt de munitions. Il s'y trouvait également un important parc à bois de mine alimentant les houillères[53] ;
l'ancien restaurant Labach avec Salle des Fêtes ;
ancien hôpital des frères franciscains situé rue de la Frontière, aujourd'hui détruit ;
Le siège de la direction des houillères. Appartenait à la Compagnie Houillère de la Moselle Maximilien Pougnet et Cie. Il subsiste les deux bâtiments restaurés de l'ancienne direction. L'un des bâtiments sert actuellement d'Hôtel de Ville ;
monument aux morts, avec sculpture de Jeanne d'Arc en armure portant l'étendard. La sculpture fut mutilée par l'occupant durant la Seconde Guerre mondiale en 1940 et fut ensuite cachée par les Carlingeois à côté de l'église. Elle fut restaurée après le conflit par Gino Cobai, entrepreneur à Carling ;
stèle des combattants du Warndt morts pour la France (1939-1940). Elle est située à côté du monument aux morts, près de l'église paroissiale ;
tombe d'un soldat du Commonwealth de la Première Guerre mondiale (nationalité anglaise) se situant au cimetière de la commune. Elle est adossée au mur d'enceinte du haut. C'est la tombe du soldat T.R. Moore, matricule 18141, du régiment Gloucestershire Regiement. Il est mort le 15 octobre 1918 à l'âge de 22 ans. Mention « For Ever With The Lord » inscrite sur la tombe.
Ancienne maison rue du Cimetière.
Monument des soldats tombés dans la bataille du Warndt.
Cette structure privée à but non lucratif est située au 4 rue du Puits Max. Elle est ouverte à toute personne de plus de 60 ans dont le degré d’autonomie ne permet plus d’assumer tous les actes de la vie quotidienne. C'est une maison d'accueilEHPAD pour personnes âgées, de 89 lits, dont 14 lits pour les personnes atteintes de maladie d'Alzheimer.
L'unité Alzheimer a été mise en service début2013 dans le cadre de l'agrandissement de 61 à 89 lits. Celle-ci est sécurisée et conçue pour permettre une totale liberté de mouvement des résidents, de maintenir les acquits, minimiser les troubles de comportement et leur procurer du bien-être. L'unité met en œuvre les moyens nécessaires afin de ralentir l'évolution de la maladie.
Médecin, kinésithérapeute, art thérapeute, ergothérapeute, infirmières, animatrice, aide-soignantes, psychologue, gouvernante, secrétaires, technicien, cuisinier et aide de cuisine sont à disposition des résidents. L'actuelle directrice est Sonja Hemmer. L'ancien directeur, en fonction depuis l'ouverture en1993, Roland Thiel est parti à la retraite fin 2012.
Le conseil d'administration de l'Association de gestion de la résidence du Parc de Carling est composé du maire (membre de droit), deux représentants du conseil municipal ainsi que deux suppléants, deux représentants du C.C.A.S., deux personnes désignées par le maire.
Après 1870, Carling passe à l'administration prussienne, qui modifie les lois sur l'exploitation de la houille et le regroupement des concessions, interdit par le droit français. Les compagnies fusionnent et sont rattachées aux grands groupes allemands ce qui contribue au développement du bassin houiller lorrain. L'exploitation du puits Saint-Max se voit liée à celle des puits 1 et 2 de L'Hôpital. Le personnel de l'ancienne direction part se réfugier en zone française non occupée.
Le 22 avril 1873, une fusion de huit concessions exploitant les secteurs Sud et Ouest du bassin lorrain donne naissance à la puissante société de Sarre et Moselle dont la concession s'étend sur 15 269 hectares (tiré deCharbonnage de France: L'histoire du charbon en Lorraine).
Il subsiste de l'exploitation, les deux bâtiments restaurés de l'ancienne direction. L'un des bâtiments sert actuellement d'Hôtel de Ville à la ville de Carling. À l'emplacement du puits, une cheminée de dégazage a été installée en 2012 afin de mettre à l'air le grisou qu'il pourrait y avoir. Proche du puits Saint-Max, se trouve l'ancienterril de l'exploitation.
Le puits Saint-Max peut être considéré comme étant le premier siège mis en exploitation dans le Bassin Houiller de Lorraine.
l’église catholique Saint-Gérard Majella, destyle néoroman ottonien, construite de1906 à1908 sous la direction de l’architecte Klein. En1901, au regard de l'accroissement de la population, il s'est avéré nécessaire de construire une église à Carling, la paroisse dépendant de l'église Saint-Nicolas de L'Hôpital. Par la grâce épiscopale de l'évêque de Metz, la commune de Carling est déclarée paroisse indépendante. La place à bâtir fut consacrée en mai1903 par l'évêque deMetz. Le 9 avril1906 est donné le premier coup de bêche. La première pierre fut posée et bénie le 4 juin 1906 par le curé Löwenbruck de L'Hôpital avec le concours du curé Schont deBambiderstroff, ancien curé de L'Hôpital. Les travaux s'achèvent en 1908. Descloches seront réquisitionnées par l'occupant lors de la Première et Deuxième Guerre mondiale. Le 16 février1949, on procède à l'inauguration et au baptême des nouvelles cloches. La paroisse fait actuellement partie de la communauté de paroisses Saint-Antoine-des-Puits de L'Hôpital-Carling ;
le presbytère catholique néo-roman ;
la paroisse protestante est desservie par le temple se trouvant rue de Carling àL'Hôpital ;
grotte de Lourdes se trouvant à l'angle du groupe scolaire Pierre-Ernst (la statue de la Vierge est manquante) ;
calvaire ancien situé à l'arrière de l'église Saint-Gérard Majella, face au presbytère ;
Près de Carling passe le sentier ou chemin des Huguenots/Hugenottenweg. Ce sentier de randonnée reprend le chemin que devaient suivre de 1685 à 1787 leshuguenots en provenance deCourcelles-Chaussy pour se rendre au temple deLudweiler enSarre pour suivre le culte réformé et recevoir le baptême lors des persécutions religieuses touchant lesprotestants. Beaucoup de huguenots français avaient alors trouvé refuge en Sarre et notamment à Ludweiler, village protestant fondé en1604 par des calvinistes lorrains[55]. L'exercice du culte réformé était alors après la révocation de l'édit de Nantes, interdit en France. La « marche des Huguenots » a été inaugurée le 19 juin 1994 par les Mosellans et les Sarrois. Elle s’étale sur 48 km et traverse une région légèrement vallonnée au nord-est de la Moselle. Le balisage est représenté par des croix huguenotes bleues sur fond blanc en plus de panneaux d’informations installés à tous les carrefours importants : Courcelles-Chaussy, Boucheporn, Kleindal, Ambach, dans la forêt proche de Carling, à Creutzwald, à la frontière franco-allemande et à l'étang du Warndtweiher (en Sarre).
L'itinéraire débute à Courcelles-Chaussy et prend fin à l'église évangélique de Ludweiler. Une variante intègre une halte au temple protestant situé rue de Carling à L'Hôpital[56]. Sur le perron en grès de l'église évangélique de Ludweiler sont gravées l'inscription « Résistez » (en français) ainsi que lacroix huguenote. Une « marche des Huguenots » a traditionnellement lieu durant le mois de septembre au départ de la place de Condé à Creutzwald, en direction de Lauterbach[57].
Le sentier des Huguenots fait partie du circuit culturel de la grande région Sarre-Lorraine-Luxembourg.
Création : Eugène Bergthold. Diplôme préfectoral du.
En octobre 1951, Joseph Bellion, maire de Carling, s’adresse au comité héraldique de la Moselle pour lui demander d’accorder des armoiries à la commune.
Dans sa séance du, le comité adopte le projet d’armoiries dessiné par Eugène Bergthold[58].
Le diplôme préfectoral du 19 novembre 1951 désigne les armoiries comme suit :
écartelé au premier d’azur à trois lys d’or ;
au deuxième de gueules un puits de mine d’or ;
au troisième de gueules à la tour réfrigérateur d’or ;
au quatrième d’azur semé de croisettes d’argent au lion de même, armé, couronné et l’impasse d’or, brochant.
Ou pour le dire plus simplement :
au premier quartier, trois fleurs de lys des Bourbon en or sur fond bleu-ciel ;
au deuxième, le puits Max, premier siège de l’exploitation minière et symbole de l’essor industriel de la région, en or sur fond rouge ;
au troisième, une tour de réfrigération de la centrale thermique Émile-Huchet, en or sur fond rouge ;
au quatrième, le lion de Nassau-Sarrebrück, en argent sur fond bleu-ciel.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Saint-Avold (partie française) comprend une ville-centre et cinq communes de banlieue.
↑Christmann Ortner, Nicolas et Pierre Kriger, Jean-Paul Burg, Pierre Decker, Nicolas Varis
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Ernest Nègre,Toponymie générale de la France, volume II, formations non-romanes, Droz, 1991
↑M. Bouteiller,Dictionnaire topographique de l'ancien département de la Moselle, rédigé en 1868 sous les auspices de la Société d'archéologie et d'histoire de la Moselle, Paris, Imprimerie nationale.
↑FrancisKochert,Moselle : Metz et le pays messin, pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, trois frontières et bassin houiller, Tournai, Belgique Metz, Casterman Editions Serpenoise,, 345 p.(ISBN2-203-61206-1) et Éditions Catserman(ISBN2-203-61206-1).
↑Émile Linckenheld,Études de mythologie celtique en Lorraine, Extrait de l'Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine (1929), Les arts graphiques de Metz,p. 4.
↑Émile Linckenheld,Études de mythologie celtique en Lorraine, Extrait de l'Annuaire de la Société d'histoire et d'archéologie lorraine (1929), Les arts graphiques de Metz,p. 5.
↑Rapport de Christian Lex,Nassauercher Verein für die Saargegend Saarbrücken.
↑Entre Lauter et Merle, Cercle d'histoire de L'Hôpital et Carling,no 1, août 1989.