Pour les articles homonymes, voirBurckhardt.
Président Comité international de la Croix-Rouge | |
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High Commissioner of the League of Nations in the Free City of Danzig |
Naissance | |
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Décès | |
Sépulture | Cimetière de Vinzel(d) ![]() |
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Activités | |
Famille | Burckhardt(en) ![]() |
Père | Carl Christoph Burckhardt(d) ![]() |
Fratrie | Theodora von der Mühll(d) ![]() |
Conjoint | Elisabeth Burckhardt(d) ![]() |
Parentèle | Gonzague de Reynold (beau-père) ![]() |
A travaillé pour | |
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Membre de | |
Distinctions | Liste détaillée Doctorat honoris causa de l'université de Grenoble(d)() Doctorat honoris causa de l'université de Lille() Médaille Goethe de la ville de Francfort() Citoyen d'honneur de Lübeck(d)() Prix de la paix des libraires allemands() Willibald-Pirckheimer-Medaille(en)() Ordre du Mérite pour la science et l'art(en)() Ordre Pour le Mérite pour les sciences et arts(d) ![]() |
Carl Jacob Burckhardt (,Bâle -,Vinzel) est un diplomate, historien et écrivain suisse.
Fils deCarl Christoph Burckhardt et gendre du comteGonzague de Reynold, il suit des études d'histoire à Bâle,Zurich,Munich etGöttingen, études marquées par l'influence d'Ernst Gagliardi et deHeinrich Wölfflin et qui se concluront par l'obtention de son doctorat en 1922 à Zurich.
Rentré dans la diplomatie, Carl Burckhardt est attaché à la légation suisse deVienne de 1918 à 1922.
Encouragé par son ami à se consacrer à la littérature, il choisit d'accepter une mission duComité international de la Croix-Rouge (CICR) enAsie mineure, en 1923, durant laquelle il prend part à organiser le retour des Grecs expulsés à la suite de leur défaite face aAtatürk.
Redirigé vers une carrière universitaire, il devient professeur d'histoire moderne à l'université de Zurich à la fin des années 1920, puis à l'Institut universitaire de hautes études internationales (IUHEI), nouvellement créé.
En octobre 1935, il visite pour laCroix-Rouge internationale les camps de concentration nazis deEsterwegen,Dachau etLichtenburg. Peu critique des conditions de détention, il s’offusque simplement que les détenus politiques soient mélangés aux prisonniers de « droit commun » et aux « déviants » (homosexuels)[1]. À sa décharge, la très grande majorité des personnes internées dans les camps nazis ne sont pas des prisonniers de guerre, alors que laConvention de Genève limite le champ d'action humanitaire du CICR à ces derniers[2]. Complaisant pour le régime, son rapport aura en revanche une influence déterminante sur la réorganisation des camps et la mise en place du système de triangles de couleurs pour distinguer les catégories de prisonniers[3],[4],[5].
En 1937, il devient haut-commissaire de laSociété des Nations (SdN) dans laville libre de Dantzig.
Il retourne au sein du Comité international de la Croix-Rouge durant la Guerre. Durant cette période, il y assure des fonctions dirigeantes et réalise plusieurs missions enAllemagne. Il possède alors des informations précises sur l’extermination des Juifs, qu'il transmet aux autorités américaines[6].
En 1945, il devient le président duCICR. Sous sa direction, l'institution maintient la ligne adoptée pendant la guerre et renonce à condamner publiquement les crimes nazis. Parmi les nombreux visas humanitaires qu'elle délivre pour assurer le rapatriement des prisonniers de guerre, certains permettront la fuite de plusieurs dizaines de milliers de criminels nazis[2].
De 1945 à 1949, Carl Jakob Burckhardt est ministre de Suisse àParis[7],[8]. À ce titre, c'est lui qui transmet fin avril 1945 au général de Gaulle, au nom de son gouvernement, lademande du maréchal Pétain, alors en Suisse, de revenir en France[9]. Anti-communiste notoire, il s'efforce de faire échapper le plus grand nombre d'Allemands à la zone d'influence soviétique pendant laGuerre froide[2].
Il reçoit lePrix de la paix des libraires allemands en 1954 et lePrix Johann Peter Hebel en 1959.
Carl Jacob Burckhardt | |||||||
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