Naissance | Belzig, ![]() |
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Décès | (à 61 ans) Dresde, ![]() |
Activité principale | Compositeur |
Maîtres | Antonio Salieri,Peter Winter |
Ascendants | Christian Gottlieb Reissiger |
Carl Gottlieb Reissiger (ouReißiger) est uncompositeurallemand, né àBelzig le et mort àDresde le.
Carl Gottlieb Reissiger, fils de l’organiste Christian Gottlieb Reissiger, « s’était déjà fait remarquer dès sa dixième année par son habileté sur lepiano »[1] avant d’étudier de 1811 à 1818 à laThomasschule deLeipzig où il fut l’élève deJohann Gottfried Schicht pour le piano et la composition. En 1821, il se rendit àVienne pour travailler lacomposition avecAntonio Salieri et l’année suivante, il gagnaMunich pour étudier la composition et le chant avecPeter Winter.
Reissiger alla ensuite àBerlin, où ses protecteurs « obtinrent pour lui duroi de Prusse un subside pour faire un voyage ; le ministère le chargea de recueillir des notes enFrance et enItalie concernant l'organisation d'unconservatoire, qu'on avait le dessein d'établir àBerlin. Reissiger partit de cette ville au mois de juillet1824, et prit sa route par la Hollande pour se rendre àParis, où il arriva au mois d'août. Il y resta jusqu'au mois de février1825 ; mais le placement de quelques-uns de ses ouvrages chez les éditeurs de musique de cette ville lui permit de suffire aux dépenses qu'il y fit. Dans son voyage en Italie, il visitaTurin,Gênes,Milan,Florence,Bologne,Rome etNaples. Après un séjour de quatre semaines dans cette dernière ville, il retourna à Rome [...], puis, au mois d'octobre 1825, il retourna àBerlin en visitantPadoue,Venise, leTyrol etVienne.
À Berlin, Reissiger fut chargé de dresser les plans d'un Conservatoire de musique sur une grande échelle, pour les États prussiens. Ce projet obtint l'approbation d'une commission nommée par le gouvernement, cependant il n'a pas reçu son exécution. Son auteur fut désigné, dans le même temps, comme professeur de l'Institution musicale dirigée parZelter. Au mois d'octobre1826, il fut appelé àLa Haye pour y organiser le Conservatoire, qui y subsiste encore.
De retour à Berlin, il y reçut la nomination de directeur de musique àDresde en remplacement deMarschner, qui venait d'être appelé àHanovre. Là il dut déployer une activité extraordinaire, car indépendamment de la direction de la musique de l'Opéra allemand, on lui donna aussi celle de l'Opéra italien, pendant une maladie grave de Morlacchi. Les preuves de talent qu'il donna dans ses doubles fonctions lui firent accorder par leroi de Saxe Antoine Ier, en1828[2], le titre demaître de chapelle, dont la place était devenue vacante par la mort deCarl Maria von Weber. [...]
Reissiger jouit en Allemagne d'une estime méritée, quoiqu'on ne puisse le classer parmi les compositeurs de génie dont les productions font époque dans l'histoire de l'art. »[3].
Reissiger termina donc sa carrière en succédant àWeber comme directeur de l’opéra de la cour à Dresde, avant d’y être nommé maître de chapelle de la cour, poste qu’il conserva jusqu’à sa mort. Il est enterré à Dresde.
Comme celles deSpohr et deGeorge Onslow, la musique de chambre de Reissiger reste dans les limites de la tradition deMozart et deBeethoven[4].
Si elle ne figure plus depuis longtemps au programme de concerts, « ses trios avec piano, tout au moins, ont longtemps conservé une place dans la musique de chambre familiale et entre amis. Ils ont connu une telle vogue en leur temps que Reissiger a eu du mal à faire face à la demande pour ce type de composition dans les salons de Dresde. »[5].
De fait, « l’idéal musical de la bourgeoise de l’époque se reflète parfaitement dans les œuvres de Reissiger », estime Folker Göthel, qui affirme en outre que Schumann jugeait les trios de Reissiger « façonnés de manière exemplaire »[6].
Bien que Reissiger ait nettement privilégié l’aspect mélodique par rapport à l’écriturecontrapuntique, son œuvre ne mérite pas d’être complètement négligée, car ses compositions ont souvent témoigné d’une « inspiration charmante »[5].
En résumé, la musique de Reissiger, facilement accessible, témoigne d’une excellente maîtrise technique, mais sa qualité et son inspiration sont inégales[7].