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Carl Einstein, ouKarl Einstein, est unhistorien de l'art etécrivainallemand, né le dans une famillejuive àNeuwied (Province de Rhénanie) et mort le(à 55 ans) à lafrontière franco-espagnole. Il appartient au courant de l'expressionnisme, et fut, par ailleurs, un collaborateur deJean Renoir.
Anarchiste, il combat pendant larévolution sociale espagnole de 1936.
Afin d’éviter de tomber aux mains des nazis, il se suicide en 1940.
Carl Einstein étudie laphilosophie, laphilologie et l'histoire de l’Art à Berlin. Lors d'un séjour à Paris, il découvre les peintrescubistesPablo Picasso etGeorges Braque[1].
Carl Einstein épouse en 1913 Maria Ramm (1887-1975), une traductrice, sœur d'Alexandra Ramm-Pfemfert. Ils ont une fille, Nina en 1915[2].
Ami deGeorge Grosz, Braque et Picasso, militantanarchiste, Carl Einstein a mêlé dans ses écrits des considérations à la fois esthétiques et politiques, s'intéressant tant au développement de l'art moderne qu'à la situation politique de l'Europe. Il a traversé les guerres et révolutions qui ont secoué l'Europe dans la première moitié duXXe siècle : sensible aux implications sociales et politiques qui en découlèrent, il s'impliqua activement dans leConseil révolutionnaire des soldats àBruxelles établi le et, dans une moindre mesure, dans larévolte spartakiste de Berlin. Einstein, du fait de sa confession juive, fut en outre directement concerné par la violente vague d'antisémitisme qui balaya l'Europe tout au long de son existence.
Carl Einstein fut en son temps un auteur et critique d'art connu, notamment avec son premierroman,Bébuquin ou les dilettantes du miracle, paru en1912, son ouvrageLa Sculpture nègre, paru en 1915, qui fit de lui le véritable découvreur de l'artafricain en Europe et lui valut une invitation à enseigner auBauhaus, invitation qu'il déclina, ou sa célèbre pièce de théâtreDie Schlimme Botschaft, en 1921. Einstein collabora en outre à nombre de revues et de projets collectifs, parmi lesquels la revueDie Aktion deFranz Pfemfert et la célèbre revueDocuments : Doctrines, Archéologie, Beaux-arts, Ethnographie, en collaboration avecGeorges Bataille.
À la suite d'une campagne de diffamation menée par des extrémistes de droite contre sa pièceDie Schlimme Botschaft, qui le fit condamner pour blasphème en 1922, Einstein quitta volontairement l'Allemagne (alors sous le régime de larépublique de Weimar) pour s'installer principalement en France, faisant toutefois des incursions régulières dans son pays, jusqu'à l'arrivée d'Adolf Hitler au pouvoir en 1933, qui marqua son exil définitif. Proche deJean Renoir, il coécrit avec lui en 1935 le filmToni.
De 1936 à 1938, Einstein s'engagea comme combattant dans la guerre d'Espagne. À Barcelone, il rejoint les rangs de laConfédération nationale du travail au sein du Groupe international de laColonne Durruti. Le, il prononce l'oraison funèbre deBuenaventura Durruti[3].
Après la déroute des républicains, il retourna en France où il fut arrêté et emprisonné au près deBordeaux, en même temps que d'autres émigrés allemands. Il fut finalement libéré en en raison du chaos qui régnait en France face à la rapidité de l'invasion allemande. Pris au piège à la frontière franco-espagnole, il sesuicida le pour échapper aux persécutions nazies, en se jetant du pont surplombant legave de Pau, à la hauteur dusanctuaire de Notre-Dame de Bétharram, après qu'il eut été recueilli quelques jours auparavant par les moines. Il est enterré dans le vieux cimetière situé au pied de l'église deBoeil-Bezing, village entreLestelle-Betharram etPau.Arthur Koestler écrit cependant, dansLa Lie de la terre le, « il s'est jeté dans legave d'Oloron », près deNavarrenx.
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