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Carbone

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Cet article concerne l'élément chimique. Pour les autres significations, voirCarbone (homonymie).

Carbone
Image illustrative de l’article Carbone
Graphite (à gauche) etdiamant (à droite), les deuxallotropes du carbone les plus connus
BoreCarboneAzote
 Structure cristalline hexagonale
 
6
C
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
C
Si
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymboleC
NomCarbone
Numéro atomique6
Groupe14
Période2e période
BlocBloc p
Famille d'élémentsNon-métal
Configuration électronique[He] 2s2 2p2
Électrons parniveau d’énergie2, 4
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique12,010 74 ± 0,000 8 u[1],[2]
Rayon atomique(calc)70 pm (67 pm)
Rayon de covalencesp376 ± 1 pm[3]

sp273 ± 2 pm[3]
sp69 ± 1 pm[3]

Rayon de van der Waals150 pm[4]
État d’oxydation-4, 0, +4, +2
Électronégativité(Pauling)2,55
OxydeAcide faible
Énergies d’ionisation[5]
1re :11,260 30 eV2e :24,383 3 eV
3e :47,887 8 eV4e :64,493 9 eV
5e :392,087 eV6e :489,993 34 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
12C98,93 %stable avec 6neutrons
13C1,07 %stable avec 7neutrons
14Ctrace5 730 ansβ0,15614N
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinaireSolidediamagnétique
Allotrope à l'état standardGraphite
Autres allotropesDiamant,graphène,nanotubes,fullerènes,carbone amorphe
Masse volumique1,8 à 2,1 g·cm-3 (amorphe),

1,9 à 2,3 g·cm-3 (graphite),
3,15 à 3,53 g·cm-3 (diamant),
3,513 g·cm-3 (diamant gemme,25 °C)[1]

Système cristallinHexagonal[6] (graphite)
Cubique diamant[7] (diamant)
Dureté(Mohs)0,5
CouleurNoir (graphite)
Point d’ébullition3 825 °C (sublimation)[1]
Énergie de vaporisation355,8 kJ·mol-1
Point triple4 489 °C,10 800 kPa
Volume molaire5,29×10-6 m3·mol-1
Vitesse du son18 350 m·s-1 à20 °C
Chaleur massique710 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique61×103 S·m-1
Conductivité thermique129 W·m-1·K-1
Divers
No CAS7440-44-0[8]
No ECHA100.028.321
Précautions
SIMDUT[9]

Produit non contrôlé
Ce produit n'est pas contrôlé selon les critères de classification du SIMDUT.

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
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Lecarbone est l'élément chimique denuméro atomique 6, desymbole C. Il possède troisisotopes naturels : les carbones12 (12C) et13 (13C) qui sontstables et lecarbone 14 (14C) qui estradioactif dedemi-vie 5 730 années, utilisé pour dater des objets ayant incorporé ducarbone naturel[a].

Le carbone est l'élément le plus léger dugroupe 14 du tableau périodique. Lecorps simple carbone présente plusieursformes allotropiques dont principalement legraphite et lediamant. L'élément carbone forme diverscomposés inorganiques comme ledioxyde de carbone CO2, et une grande variété decomposés organiques et depolymères. C'est l'élément de base de toutes les formes de vie connues.

Le carbone est le4e élément le plusabondant dans l'univers et le15e le plus abondant dans lacroûte terrestre. Il est présent surTerre à l'état de corps simple (charbon etdiamants), de composés inorganiques (CO2) et de composés organiques (biomasse,pétrole etgaz naturel). De nombreuses structures basées sur le carbone ont également été synthétisées :charbon actif,noir de carbone,fibres,nanotubes,fullerènes etgraphène.

La combustion du carbone sous toutes ses formes a été le fondement du développement technologique dès lapréhistoire. Les matériaux à base de carbone ont des applications dans de nombreux autres domaines :matériaux composites,batteries lithium-ion[10],dépollution de l'air et de l'eau[11],[12],électrodes pour lesfours à arc ou lasynthèse de l'aluminiumetc. Diverses recherches scientifiques ont mis en évidence la possibilité d'utiliser le carbone comme catalyseur ou support de catalyseur[13],[14] et comme électrocatalyseur[15],[16].

Histoire et étymologie

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Le nomcarbone vient du latincarbo,carbōnis (« charbon »)[17]. La fabrication de carbone sous forme decharbon de bois parpyrolyse du bois sous une couche de terre était aussi connue des Romains[18]. Le carbone sous sa forme diamant est connu depuis l'antiquité en Asie, il est aussi mentionné dans l'ancien testament[19]. Son nom vient aussi du romainadámas, adámantis (« acier dur »).

La notion d'élément carbone apparaît lorsqueRené-Antoine Ferchault de Réaumur étudie la formation d'acier à partir defer, il constate que cette transformation correspond à l'absorption d'un élément par le fer[20]. En 1772,Antoine Lavoisier étudie ensuite la combustion de charbon et de diamants, il constate la formation notable de dioxyde de carbone, mais ne détecte pas la formation d'eau. Il prouve ainsi que ces deux matériaux sont formés uniquement de carbone.

Le graphite naturel était connu depuis l'Antiquité, mais sa nature n'était pas comprise, car on le confondait avec lamolybdénite et on croyait que c'était une forme deplomb[18]. En 1779,Carl Wilhelm Scheele démontre, lui aussi par oxydation du graphite, qu'il est composé principalement de carbone. En 1787, laNomenclature chimique deLouis-Bernard Guyton-Morveau lui consacre un article en définissant le carbone comme la forme pure du charbon[21].

Le nom « carbone » n'apparaît dans le dictionnaire de l'Académie française qu'à sa6e édition (1832-5).

L'histoire est ensuite marquée par l'importance accrue du carbone, on peut citer par exemple :

Élément

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Formation

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Article détaillé :Nucléosynthèse.

L'élément carbone n'est pas directement issu duBig Bang (nucléosynthèse primordiale), car les conditions de sa formation n'étaient pas réunies (la dilatation et le refroidissement de l'univers ont été trop rapides). Le carbone est en revanche produit en masse dans le cœur desétoiles très massives, dites de labranche horizontale, où trois noyaux d'héliumfusionnent (réaction triple alpha).

Le carbone est présent sur Terre depuis la formation de celle-ci. Il existe sous forme de sédiments,charbon,pétrole, et également sous sa forme puregraphite,diamant. Les diamants naturels peuvent se trouver dans lakimberlite des cheminées d'anciens volcans, notamment enAfrique du Sud et dans l'Arkansas. On peut parfois trouver des diamants microscopiques dans certaines météorites.

Isotopes et masse atomique

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Article détaillé :Isotopes du carbone.

Le carbone possède deuxisotopes stables dans la nature :

  • 12C (abondance = 98,93 %) qui a été choisi comme nucléide de référence unique pour lamasse atomique 12, après plusieurs propositions (anciennement l’hydrogène, puis conjointement avec l’oxygène pour les chimistes) ;
  • 13C (abondance = 1,07 %).

La masse atomique du carbone, 12,010 7, est légèrement supérieure à 12 en raison de la présence de l'isotope,13C.

Le carbone possède aussi deux radio-isotopes :

  • 14C :période radioactive de 5 730 ans couramment utilisé pour ladatation d'objetsarchéologiques jusqu'à 50 000 ans. Il ne sera d'aucune utilité pour les archéologues de demain, intéressés par les trésors de la civilisation actuelle, car les explosions thermonucléaires, réalisées dans l'atmosphère à partir desannées 1960, ont créé des excès considérables ;
  • 11C a unepériode de 20 minutes. Cette courte période et la relative facilité de substituer un atome de11C à un atome de carbone12C (stable) en font un isotope utilisé enmédecine nucléaire, notamment entomographie à émission de positon. Les radiotraceurs les plus utilisés à ce jour sont le11C-Raclopride qui se fixe préférentiellement sur les récepteurs dopaminergiques D2, et le11C-Acétate utilisé en imagerie cardiaque.

Structure électronique

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Le carbone possédant six électrons adopte uneconfiguration électronique à l'état fondamental 1s2 2s2 2p2. Il possède quatre électrons sur sacouche de valence, ce qui lui permet de former quatreliaisons covalentes, dont des liaisons de typeσ{\displaystyle \sigma }(première liaison avec un atome) ou de typeπ{\displaystyle \pi }(seconde ou troisième liaison). Les liaisons de typeπ{\displaystyle \pi } sont toujours accompagnées d'une liaison de typeσ{\displaystyle \sigma }. Le recouvrement des fonctions électroniques dans une liaisonπ{\displaystyle \pi } est plus faible. Ces liaisons sont donc moins « solides ».

Allotropes

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État solide

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Article détaillé :Allotropie du carbone.
Huit formes du carbone : (a)diamant, (b)graphite, (c)lonsdaléite, (d)buckminsterfullerène, (e) (f) deux autresfullerènes, (g) amorphe et (h)nanotube de carbone.
Lediamant et legraphite sont les deux formes allotropiques les plus répandues du carbone, elles diffèrent par leur aspect (en haut) et leurs propriétés. Cette différence est due à leur structure (en bas).

Le carbone est présent dans la nature dans deuxformes allotropiques principales :

  • legraphite, empilement destructures cristallines hexagonales et monoplanes (graphène), et de couleur grise. C'est la forme stable à température et pression ambiante ;
  • lediamant, de structure cristalline tétraédrique (structure type « diamant ») est transparent. C'est la forme stable à haute température et haute pression,métastable à température et pression ambiante.

Dans les conditions depression normales, le carbone est sous la formegraphite, dans laquelle chaque atome est lié à trois autres dans une couche d'anneaux hexagonaux fusionnés, comme ceux des composésaromatiques hydrocarbonés. Grâce à la délocalisation des orbitalesπ{\displaystyle \pi }, le graphite conduit l'électricité. Le graphite est mou, car les liaisons chimiques entre les plans sont faibles (2 % de celles des plans) et les couches glissent donc facilement les unes par rapport aux autres.

Sous très haute pression, le carbone cristallise dans un système cubique à face centrée nommédiamant, dans lequel chaque atome est lié à quatre autres (distance interatomique de 136 pm). Lediamant, grâce à la résistance desliaisons carbone-carbone, est, avec lenitrure de bore, la matière la plus dure à rayer. À température ambiante, la métamorphose engraphite est si lente qu'elle est indécelable. Sous certaines conditions, le carbone se cristallise enlonsdaléite, une forme similaire au diamant mais hexagonale. De toutes lespierres précieuses, lediamant est la seule à se consumer complètement.

En plus du graphite (pur sp2) et du diamant (pur sp3), le carbone existe sous forme amorphe et hautement désordonnée (a-C). Ces formes amorphes du carbone sont un mélange de sites à trois liaisons de type graphite ou à quatre liaisons de type diamant. De nombreuses méthodes sont utilisées pour fabriquer du a-C : pulvérisation, évaporation par faisceau d'électrons, dépôt à l'arc électrique, ablation laser, etc. En 2019, la molécule cyclique C18 (pur sp1) a été synthétisée par élimination des groupes CO dans l'oxydeC24O6[22].

Lesoignons de carbone sont des structures basées sur une structure de type fullerène, mais dont la paroi est constituée de plusieurs couches de carbone.

Les formes cylindriques du carbone sont appeléesnanotubes (nanotube de carbone, abréviation : NTC). Elles ont été découvertes dans le culot se formant à lacathode de l'arc électrique durant la synthèse de fullerènes. Ces objets de diamètrenanométrique et de longueur atteignant parfois le millimètre se présentent comme des plans de carbone d'épaisseur monoatomique (ougraphène) enroulés sur eux-mêmes et formant un tube de diamètre nanométrique). Les nanotubes dont la paroi n'est constituée que d'un seul plan de carbone sont dits « monofeuillets ». Les nanotubes fabriqués par la méthode de l'arc électrique sont presque tous « multifeuillets ».

Le graphène est constitué d'un plan unique de carbone d'épaisseur monoatomique. Le graphène peut être simplement obtenu en prélevant un plan unique de carbone d'un cristal de graphite.

Conjointement à ces structures, on observe un grand nombre denanoparticules polyédriques. À l'image des oignons et des nanotubes multifeuillets, les observations enmicroscopie électronique en transmission haute résolution ((en)HRTEM :High-resolution Transmission Electron Microscopy) révèlent que ces nanoparticules de carbone sont constituées de plusieurs couches de graphène, fermées, laissant une cavité nanométrique en leur centre.

Liquide et gaz

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Article détaillé :Carbone gazeux.
Diagramme de phase du carbone[23]. PT =point triple.

À pression atmosphérique, le carbone (graphite) sesublime à4 100 K. Sous forme gazeuse, il se constitue habituellement en petites chaînes d'atomes appeléescarbynes. Refroidies très lentement, celles-ci fusionnent pour former les feuilles graphitiques irrégulières et déformées qui composent lasuie. Parmi ces dernières, on trouve en particulier, la forme sphérique monofeuillet C60 appeléefullerène, ou plus précisémentbuckminsterfullerène, et ses variétés Cn(20 ≤n ≤ 100), qui forment des structures extrêmement rigides.

Le carbone liquide ne se forme qu'au-dessus de lapression et de latempérature dupoint triple, et donc au-delà de10,8 ± 0,2 MPa (environ 100 fois la pression atmosphérique) et4 600 ± 300 K[b].

Composés

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Le carbone est le composant essentiel descomposés organiques, qui contiennent fréquemment au moins uneliaison carbone-hydrogène[c]. Cependant le carbone existe aussi dans la nature sous forme inorganique, principalement sous la forme dedioxyde de carbone, et sous forme minérale.

Carbone organique

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La chimie du carbone est essentiellement covalente. Le carbone est à la base d'une multitude de composés pouvant contenir un grand nombre d'atomes, en association avec l'hydrogène, l'oxygène, l'azote, leshalogènes, lephosphore, lesoufre, et les métaux, par liaisons simples, doubles ou triples. L'étude et lasynthèse de ces composés constituent lachimie organique. Les principaux composés organiques du carbone sont les « hydrocarbures » des molécules associant carbone ethydrogène. On classe les hydrocarbures en trois familles :

Suivant le nombre d'atomes de carbone, on fait précéder le suffixe -ane, -ène ou -yne :

  1. méth-
  2. éth-
  3. prop-
  4. but-
  5. pent-
  6. hex-
  7. hept-
  8. oct-
  9. non-
  10. déc-

La rotation est libre autour des liaisons simples carbone-carbone. En revanche, les liaisons doubles ou triples sont rigides : la liaison double est planaire, les angles de liaison autour des atomes de carbone sont 120°. Cela conduit à la formation dediastéréomères, c'est-à-dire de composés ayant la même formule chimique mais une disposition différente des atomes dans l'espace. La liaison triple est linéaire.

En outre, le carbone sp3 peut former des composéschiraux (du grecχείρ (kheír), « main »). Le cas le plus simple est un composé possédant 4 substituants différents autour d'un atome de carbone. Suivant la disposition dans l'espace de ces substituants, on obtient deux molécules qui sont différentes : elles ne sont pas superposables, il s'agit d'une paire d'énantiomères. Les énantiomères sont l'image l'un de l'autre dans un miroir (comme nos deux mains).

Dans leshydrocarbures aromatiques, les atomes de carbone forment des cycles ounoyaux stabilisés par desliaisons π délocalisées.

Carbone inorganique

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Ce type d'atomes de carbone est relativement rare en termes de variété par rapport aux carbones organique et minéral. Il se présente le plus souvent sous forme de complexes inorganiques ou organo-métalliques qui intègrent un atome de carbone nu ou une molécule deCO ou deCO2, dans leurs sphères de coordination. Par exemple :

  • C dans [Fe5C(CO)15 ] et [Ru6C(CO)17][24] ;
  • CO dans les nombreux complexes du type Ni(CO)4 ou Fe(CO)5 ;
  • CO2 dans le complexe [Ni(CO2){P(C6H11)3}2]0,75C6H5Me[25].

Carbone minéral

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La molécule dedioxyde de carbone CO2 existe à l'état gazeux dans l'atmosphère terrestre. Une certaine quantité de ce CO2 se dissout dans les eaux océaniques et continentales, et une partie du CO2 dissous réagit avec la molécule d'eau pour former de l'acide carbonique H2CO3 suivant la réaction :H2O + CO2(dissous) ⇔ H2CO3.

Puis H2CO3 (dihydrogénocarbonate, ou acide carbonique), étant undiacide, cède ses deuxprotons dans la mesure desconstantes d'acidité descouples acido-basiques (H2CO3/HCO3) et (HCO3/CO32−) et de la composition initiale ensolutés acido-basiques de l'eau selon les équations :H2CO3 + H2O ⇔ HCO3 (ionhydrogénocarbonate, oubicarbonate) + H3O+ (ion hydronium, ouproton hydraté)et :HCO3 + H2O ⇔ CO32− (ion carbonate) + H3O+.

Or il se trouve que dans l'eau de mer, ce système decarbonates est présent en grandes quantités et dans des proportions telles qu'il joue un rôletampon fondamental dans l'acidité de l'eau océanique (pH 8,1-8,4) qu'il permet de rendre très stable. Ce taux de carbonates (et deborates, pour être exact) s'appelle l'alcalinité outitre alcalimétrique complet (TAC, mesuré en degrés français, ou kH mesuré en °allemands ; il existe d'autres unités. Le mieux est de parler enppm, ou parties par million). Ce pH a permis à des quantités « géologiques » detestscalcaires deprotozoairesplanctoniques de former desroches sédimentaires calcaires constituées essentiellement d'uncristal decarbonate de calcium et de magnésium (mélange qu'on appelle le calcaire) : la pierre de Paris, lemarbre, etc. Toute cette chimie est traditionnellement incluse dans lachimie inorganique, c'est-à-dire minérale, bien qu'il y ait évidemment de nombreux points sur lesquels cela ne se justifie pas. Ainsi, on pourra qualifier le carbone contenu dans le dioxyde de carbone, l'acide carbonique, l'hydrogénocarbonate et le carbonate, de carbone inorganique. C'est aussi valable pour le carbonediamant et les autresvariétés allotropiques ducristal de carbone.

Dangers du carbone et de ses composés

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Le carbone pur a une faible toxicité pour les humains et peut être manipulé et même ingéré en toute sécurité sous la forme de graphite ou de charbon de bois. Il est résistant à la dissolution ou l'attaque chimique, même dans le contenu acide du tractus digestif, par exemple. Le charbon de bois provenant des noix de coco est d'ailleurs utilisé en médecine.

En revanche, ledisulfure de carbone CS2, quoique de structure similaire au dioxyde de carbone, est un liquide hautement toxique utilisé commesolvant (vulcanisation du caoutchouc).

Les autresoxydes de carbone sont lemonoxyde de carbone CO, et lesuboxyde de carbone C3O2, moins commun. Lemonoxyde de carbone est un gaz incolore et inodore, formé parcombustion incomplète des composés organiques ou du carbone pur (charbon). Lemonoxyde de carbone se lie plus fortement que l'oxygène, à l'hémoglobine sanguine pour former de la carboxyhémoglobine, un composé stable. Le résultat de cette réaction est l'empoisonnement des molécules d'hémoglobine, ce qui peut être mortel (voir l'entrée en question).

L'ioncyanure CN a un comportement chimique similaire à un ionhalogénure. Les sels contenant l'ion cyanure sont hautement toxiques. Le cyanogène, un gaz de composition (CN)2 est également proche deshalogènes.

Avec les métaux, le carbone forme des carbures C4− ou des acétylures C22−. Quoi qu'il arrive, avec une électronégativité de 2,5, le carbone préfère former desliaisons covalentes. Quelques carbures sont des treillis covalents, comme lecarbure de silicium, SiC, qui ressemble audiamant, et est d'ailleurs utilisé pour la taille de ceux-ci.

La toxicité des nouvellesformes allotropiques du carbone (fullerènes, nanotubes, graphène) est aujourd'hui très étudiée. À l'état natif, ces nanostructures restent difficiles à filtrer dans l'air et pourraient constituer un danger qu'il est nécessaire d'évaluer[26]. À noter que dans le cadre de leur utilisation, ces composés se trouvent généralement dispersés dans un solvant, ou fixés sur un substrat solide.

Notes et références

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Notes

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  1. VoirDatation par le carbone 14.
  2. Le carbone n'étant liquide que dans des conditions difficiles à atteindre, et par ailleurs sans grand intérêt pratique, l'expressionfusion du carbone désigne généralement safusion nucléaire et non safusion au sens ordinaire du terme.
  3. Il existe des composés organiques qui ne contiennent pas de liaison C-H, par exemple l'urée ou l'hexachloroéthane.

Références

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  2. L' IUPAC Commission on Isotopic Abundances and Atomic Weights donne: min: 12,0096 max: 12,0116 moy: 12,0106 ± 0,001; valeur cohérente avec une teneur en isotope 13 de 1,0565 %
  3. ab etc(en)Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited »,Dalton Transactions,‎,p. 2832 - 2838(DOI 10.1039/b801115j)
  4. Paul Arnaud, Brigitte Jamart, Jacques Bodiguel, Nicolas Brosse,Chimie Organique1er cycle/Licence, PCEM, Pharmacie, Cours, QCM et applications, Dunod,, 710 p., Broché(ISBN 2100070355)
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  6. (en)D. D. L. CHUNG, « Review Graphite »,Journal of Materials Science (en),vol. 37,‎,p. 1475 – 1489(DOI 10.1023/A:1014915307738)
  7. (en) Jenő Sólyom,Fundamentals of the physics of solids vol. 1 Structure and Dynamics, Springer,, 204 p.
  8. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  9. « Carbone » dans la base de données de produits chimiquesReptox de laCSST (organisme québécois responsable de la sécurité et de la santé au travail), consulté le 25 avril 2009
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  11. P.González-García, « Activated carbon from lignocellulosics precursors: A review of the synthesis methods, characterization techniques and applications »,Renewable and Sustainable Energy Reviews,vol. 82,‎1er février 2018,p. 1393–1414(ISSN 1364-0321,DOI 10.1016/j.rser.2017.04.117,lire en ligne, consulté le)
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  15. Anodic generation of hydrogen peroxide in continuous flow, DOI: 10.1039/D2GC02575B (Paper) Green Chem., 2022,24, 7931-7940
  16. WeijianDuan, GeLi, ZhenchaoLei et TongheZhu, « Highly active and durable carbon electrocatalyst for nitrate reduction reaction »,Water Research,vol. 161,‎,p. 126–135(ISSN 0043-1354,DOI 10.1016/j.watres.2019.05.104,lire en ligne, consulté le)
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  18. a etb(en) M. E. Weeks, « The discovery of elements. I. Elements known to the ancient world »,Journal of Chemical Education,‎ vol 9(1) 1932,p. 4-10.
  19. Ancien Testament, Ex., 28:18; 39:11; Eze., 28:13.
  20. R.-A. Ferchault de Réaumur, « L'art de convertir le fer forgé en acier, et l'art d'adoucir le fer fondu, ou de faire des ouvrages de fer fondu aussi finis que le fer forgé », 1722.
  21. Méthode de nomenclature chimique proposée par MM. de Morveau, Lavoisier, Bertholet et de Fourcroy, 1787,p. 44.
  22. (en) Katharina Kaiser, Lorel M. Scriven, Fabian Schulz, Przemyslaw Gawel, Leo Gross et Harry L. Anderson, « An sp-hybridized molecular carbon allotrope, cyclo[18]carbon »,Science,vol. 365,no 6459,‎,p. 1299-1301(DOI 10.1126/science.aay1914).
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  24. Chemistry of the elements,N.N. Greenwood and A. Earnshaw, Pergamon press, 1994,p. 356.(ISBN 0-08-022057-6).
  25. Chemistry of the elements, N.N. Greenwood and A. Earnshaw, Pergamon press, 1994,p. 331.(ISBN 0-08-022057-6).
  26. INRS, Myriam Ricaud, Dominique Lafon et Frédérique Roos,Les nanotubes de carbones : quels risques, quelle prévention ?, 2008.

Voir aussi

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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 12               3456789101112131415161718
1  H   He
2  Li Be  B C N O F Ne
3  Na Mg  Al Si P S Cl Ar
4  K Ca  Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
5  Rb Sr  Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te I Xe
6  Cs Ba  La Ce Pr Nd Pm Sm Eu Gd Tb Dy Ho Er Tm Yb Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Rn
7  Fr Ra  Ac Th Pa U Np Pu Am Cm Bk Cf Es Fm Md No Lr Rf Db Sg Bh Hs Mt Ds Rg Cn Nh Fl Mc Lv Ts Og
8  119 120*  
 * 121 122 123 124 125 126 127 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 


Métaux alcalinsMétaux alcalino-terreuxLanthanidesMétaux de transitionMétaux pauvresMétalloïdesNon-métauxHalogènesGaz noblesÉléments non classés
Actinides
Superactinides
v ·m
Formes allotropiques du carbone
Forme sp3
Forme sp2
Forme sp
Mélange des formes sp3/sp2
Autres formes
Dérivés des formes allotropiques
Dérivés du graphène
Dérivés des fullerènes
Carbone fossile
Autres formes
Isotopes
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