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Canari (piève)

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Pour les articles homonymes, voirCanari (homonymie).

Canari (encorse :Canari/ˈkanari/) est une anciennepiève deCorse. Située dans le nord-est de l'île, elle relevait de laprovince du Cap Corse sur le plan civil et dudiocèse de Nebbio sur le plan religieux.

La piève de Canari est le reliquat d'unfief au territoire plusieurs fois modifié, relevant des seigneurs Gentile de 1109 à 1768.

Géographie

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La piève de Canari correspondait au territoire des actuelles communes de :

  • Canari.
    Canari.
  • Barrettali.
    Barrettali.

Les pièves voisines de Canari sont :

Rose des ventsLuriLuriRose des vents
NBrando
O   Canari   E
S
NonzaBrando

Vers 1536 le fief de la seigneurie De Gentile était représenté par la pieve de Canari qui avait pour lieux habités[1] :

  • Canari,Canari
  • Salisse, Salge abandonné
  • Marsoga, Masogna ruiné
  • li Olmi, Olmi
  • lo Solaggiola, Solaru
  • Pinzuta, Pinzuta
  • le Piazze, Piazza
  • Ichina, Chine
  • lo Vignale, Vignale
  • la Marincha, Marinca
  • Rigaglia
  • Linaghje, Linaje détruit en 1553 par les Génois
  • la Figagiola, Ficajola

Le fief était entouré au nord, par le fief deSan Colombano, à l'est par celui deBrando et au sud par le fief deNonza.

AuXVIIe siècle, la piève religieuse de Canari s'étendait à la fois sur Canari etBarrettali. Elle était enclavée entre les pièves religieuses deLuri au nord,Brando à l'est etNonza.

Extrait de la Carta dell'Isola di Corsica par Domenico Policardi (1769)

Les lieux habités de Barrettali étaient :

Minervio fondé jadis par les Romains qui y rendaient un culte à Minerve, a souvent été ravagé par les Barbaresques, notamment en 1563 par Mami Pacha de Pino, et en 1586.

Histoire

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Le Cap Corse sur laCarte militaire de l'isle de Corse chez Le Rouge (A Paris) 1768[2]

Vers 844,Boniface II marquis de Toscane et « tutor corsicæ » abandonne l'île auxSarrasins qui pillaient ses côtes depuis 714. Ils avaient brûléNonza en 734, et détruit la ville deNebbio en 824.

Vers 860, commence une lente et anarchique reconquête de l'île sur lesMaures et leur roi Ferrandino. La féodalité apparait avecUgo Colonna, praticien romain nommé comte de Corse par le pape. Ugo Colonna était accompagné de ses fils et de leurs compagnons, les uns romains, les autres mayençais surnommés « les Français » car venus du royaume franc d'Austrasie.

Le nord-est de la Corse est reconquis par Oberto, un descendant de Boniface marquis toscan fondateur de Bonifacio, avec l'aide d'Amondino (ancêtre des Amondaschi[Note 1]), le concours du génois Ydo (ou Ido) chef des Peverelli seigneurs de la partie duCap Corse s'étendant d'Olcani àLa Chiappella.

La communauté deCanari a dépendu des Peverelli de la fin duIXe siècle à 1167.

De 1506 à 1536, les deux fiefs de Canari comprenant Sisco et Pietracorbara (sans Erbalunga[Note 3]) sont unis et sont sous la domination de Paris Gentile, héritier de son frère Gerolamo Gentile et seigneur de Brando.

  • 1511 : Gênes fait assassiner le comteRinuccio Della Rocca, dernier seigneur dans l'île. Les fiefs corses ne jouent plus aucun rôle politique.
  • 1536 : Paris Gentile vend le fief de Canari (sans Sisco et Pietracorbara) à unRomain du nom de Pier Battista Cenci (?-1579). À cette occasion, les Santelli, anciens seigneurs de Canari, prennent le nom de Santelli-Cenci car ils prétendent se rattacher à la famille romaine des Cenci (ils prendront le nom de Cenci plus tard, vers 1601).

Lors de la guerre deSampieru, Pier Battista Santelli-Cenci prend le parti de Sampieru, tandis que son propre fils, Antonio Santelli-Cenci, prend le parti des Génois. Ce dernier se fait tuer à la bataille de Caccia.

  • 1554 : en représailles à l’appui apporté par certains seigneurs aux Français et à Sampieru, le château de Canari et le village de Linaghje sont brûlés par l’amiral génoisAndrea Doria. Une partie de la famille Mattei qui habite ce hameau se réfugie dans la commune voisine deBarrettali.
  • 1558 : les Français reprennent le Cap Corse. Pour se venger, cette fois, de ceux qui avaient pris parti pour les Génois, les troupes envoyées par Bertrand des Masses, gouverneur deSaint-Florent, ravagent Canari.
  • 1580 : Horatio (Oraziu) Santelli Cenci (?-1595), second fils d’Antonio, est reconnu par Gênes comme héritier du fief.

À la mort d’Horatio, le pouvoir hésite un temps entre un oncle, le « Meliaduce », et Pier Battista Santelli II, fils d’Horatio et de Vittoria Gentile de Brando. C’est Pier Battista II qui conserve finalement le fief et le transmet à son fils Laurent Enzo Santelli qui sera colonel de laGarde pontificale auVatican.Au début duXVIIe siècle le fief de Canari comptait environ 2 500 habitants. Les lieux habités étaient alorsCanari, Salisse, Marsoga, li Olmi, lo Solaggiola, Pinzuta, le Piazze, Ichina, lo Vignale, la Marincha, Baretali, Conchiglie, Balsia, lo Petricaccio, lo Feno, la Torre, le Brachelle, la Mascheraccia, Rigaglia, Minerbio etla Figagiola.

La pieve civile

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Sur le plan civil, Canari était l'une des 4 pièves que comptait la province duCap Corse (Brando, Canari, Capocorso et Nonza). Ces pièves avaient à leur tête un lieutenant.AuXVIIe siècle Canari était l'une des 5 pièves judiciaires que comptait la province duCap Corse (Barrettali, Canari, Luri, Sisco et Tomino).
Au-dessus de ces 5 pièves se trouve le tribunal provincial de la Tour du Cap (àRogliano) qui était aussi le centre de la province civile du Capo Corso.

Au début duXVIIIe siècle, avant les événements qui, dès 1729, agitèrent cette région pendant la grande révolte des Corses contreGênes, l’abbéFrancesco Maria Accinelli à qui Gênes avait demandé d'établir à des fins militaires une estimation des populations à partir des registres paroissiaux, avait rapporté (texte en italien) :« Incontarsi in la medema Costiera il feudo di Canari, che contiene 13 villagi con 900. circa anime, et un monastero di Zoccolanti... »[4].

Après la Révolution en 1794, est créé le canton de Canari[1].

La pieve religieuse

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Sur le plan religieux, la pieve de Canari était dans le diocèse duNebbio, sous l'autorité de l'évêque de Nebbio près de Saint-Florent[Note 4], avec les pievi deNonza,Patrimonio,San Quilico etSanto Pietro.

Le centre de la pieve

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Pieve est le village central de Canari. Comme son nom l'indique, il était déjà au Moyen Âge la piévanie.

Les travaux entrepris pour l'aménagement de la place du Campanile, ont permis la découverte près du clocher de l'abside d'une église préromane qui devait être dans l'antiquité, l'église principale.

L'église piévane

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Santa Maria Assunta
Article détaillé :Église Santa Maria Assunta.

L'église Santa Maria Assunta qui date duXIIe siècle, est située à Pieve. Elle était le centre religieux de la piève. Cet édifice romanpisan est remarquable par sa construction toute en pierres de schiste vert à joints vifs bien appareillées et couvert de lauzes. Elle a été remaniée auXVIIIe siècle.

Propriété de la commune, l'église est inscrite auxMonuments historiques par arrêté du[5].

Voir aussi

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Articles connexes

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Notes et références

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Notes

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  1. Les Amondaschi étaient seigneurs en Casacconi, Costiere, Rostino, Giuvellina, Niolo, puis Talcini, Venaco, Casinca et Marana
  2. Les Ornano descendent de Trufetta, frère de Sinucello, della Rocca ou Giudice
  3. Erbalunga forma de 1438 à 1599 un minuscule fief de 3 km2 qui fut en guerre contre Brando pendant un siècle
  4. « Un des cinq évêques de la Corse avait sa résidence à Cersunum, /Cathédrale de Nebbio » - R. Cagnat, Étude sur les cités romaines de la Tunisie, dans le Journal des Savants, année 1896, p. 406 inLa Corse dans l'Antiquité et dans le Haut moyen Âge -Xavier Poli Librairie Albert Fontemoing Paris 1907

Références

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  1. a etbCORSE : Éléments pour un dictionnaire des noms propres
  2. (BNF 40591189)
  3. Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique : Corse, CNRS,
  4. Francesco-Maria ACCINELLIL’histoire de la Corse vue par un Génois duXVIIIe siècle - Transcription d’un manuscrit de Gênes - ADECEC Cervioni et l’Association FRANCISCORSA Bastia 1974
  5. Noticeno PA00135321, sur la plateforme ouverte du patrimoine,base Mérimée,ministère français de la Culture
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