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Camillo-Guarino Guarini

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Pour les articles homonymes, voirGuarino Guarini.

Camillo-Guarino Guarini
Guarino Guarini
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Camillo Guarino GuariniVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Activités
Période d'activité
Autres informations
A travaillé pour
Duché de Savoie(-)
Église Sainte-Anne-la-Royale(d)(-)
Santissima Annunziata dei Teatini(en)(-)
San Vincenzo, Modena(en)(-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Ordre religieux
Œuvres principales
Sanctuaire de la Consolata,chapelle della Sacra Sindone, église dell'Immacolata Concezione(d),palais Carignan, San Giacomo Maggiore(d)Voir et modifier les données sur Wikidata

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Camillo-Guarino Guarini (Modène, -Milan,) est unmathématicien etarchitecteitalien membre de l'ordre des Théatins. Enarchitecture, on compte parmi ses successeursFilippo Juvarra, ainsi que le propre élève de ce dernier,Bernardo Vittone.

Biographie

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Coupole de l'égliseSan Lorenzo (Turin)

Camillo-Guarino Guarini naît à Modène le 17 janvier 1624 ; il n'a que quinze ans lorsqu'il est admis au sein desClercs Réguliers Théatins, et il appartiendra à cet ordre religieux jusqu'à sa mort, àMilan, en 1683. Il est envoyé à Rome en 1639, pour faire sonnoviciat, et c'est là qu'il aura l'occasion de connaître et d'étudier aussi bien les grandes œuvres architecturales de l'époque romaine que les ouvrages de laRenaissance et les édifices de la ville baroque auxquels sont en train de travailler de grands personnages, au sommet de leur carrière, commeBorromini,Le Bernin etPierre de Cortone. Cependant, à côté de l'architecture, Guarini s 'adonne avec passion à l'étude de laphilosophie et desmathématiques, mettant ainsi en place dès ses années de formation, cette passerelle entre l'art et lascience qui sera caractéristique de son activité à l'âge mûr.

En 1655, il fut élu prévôt de la Maison des Théatins de Modène, mais, sa nomination ne plaisant pas au ducAlphonse IV d'Este, qui préférait une autre personne, Guarini émigra d'abord àParme, puis àGuastalla, d'où il chercha à revenir dans sa ville natale ; mais il en fut empêché par l'opposition du duc de Modène.

Dans ce dernier accrochage avec la plus importante autorité de la ville, apparaît le caractère difficile de Guarini, caractère qui doit être compté - sans doute - parmi les causes de ses nombreuses pérégrinations. En 1660, il alla enseigner à Messine lesbelles-lettres et laphilosophie. ÀMessine il fit ses premières expériences dans le domaine de l'architecture : en 1660 il dessine une façade ondulante, concave-convexe, pour l'église des Théatins et un projet pour l'église despères Somasques, où apparaît pour la première fois son système de voûtes à fasces croisées[1]. La partie de ses œuvres réalisées enSicile, en particulier à Messine, font de lui l’un des pères fondateurs duBaroque sicilien, encore balbutiant à l’époque.

Façade de l'église Sainte-Anne-la-Royale

En 1662, il est envoyé à Paris, où les théatins engagent la construction de leuréglise Sainte-Anne-la-Royale. Au projet approuvé deValperga, l'architecte deMazarin, il substitue une un nouveau projet, « plus lumineux, plus convenable et gracieux ». Il adopte un plan en croix grecque avec unchœur plus développé et unefaçade ondulante très affirmée ; son goût pour les compositions pyramidantes à effet télescopique et les lumières directes et indirectes s'affirme clairement avec la superposition de quatre espaces de taille décroissante, le vaisseau central mini avec ses quatre bras, le tambour avec sa galerie et deux coupolettes de taille décroissante. Les voûtes deschapelles sont articulées par des bandes obliques. Une éblouissante coupole, d’un plan savant, devait couronner l’édifice.

À Paris Guarini a l'occasion - au cours des cinq ans que durera son séjour - de vivre au contact de la culture française. C'est à cette époque qu'il étudie lapensée rationaliste basée sur lecartésianisme : il approfondit ses connaissances enastronomie ; il s'intéresse aux techniques de constructiongothiques et à lastéréotomie ; il est également probable qu'il a pu lire alors les œuvres deMilliet Dechales, dede l'Orme, deJousse, deDerand et que, par l'intermédiaire de ce dernier, il prend connaissance des travaux que le LyonnaisGirard Desargues, architecte et ingénieur, ami deDescartes et deFermat, consacra à la gnomique et à la perspective[2]. Le 14 juin 1665, il reçoit la visite du cavalier Bernin. Ces années enFrance marquent donc l'achèvement de la formation de Guarini et c'est précisément au cours de son séjour parisien qu'il commence à écrire des traités. En 1665, il publie à Paris le volumePlacita Philosophica, où il reprend les leçons dephysique et demétaphysique qu'il a tenues précédemment àMessine, Modène et Paris : on y retrouve de très fréquentes références à la penséeoccasionaliste deMalebranche.

L'Église de Sainte-Anne-la-Royale ne fut jamais achevée. En 1666, alors que l'église ne s'élève qu'au tiers (quelques vestiges subsistent), un conflit financier conduit Guarini à quitter Paris pour Turin, où il entre au service duducCharles-Emmanuel II.

Influencé principalement parFrancesco Borromini, Guarini conçoit un grand nombre de bâtiments publics et privés àTurin, y compris les palais duduc de Savoie, l’église Saint-Laurent (1666–1680), lachapelle Santissima Sindone (qui abritait lesuaire de Turin) dans leDuomo, lepalais Carignan (1679–1685). Considéré comme l'un des plus brillants architectes de son époque, il a des commandes dans toute l'Europe : églises des Théatins deModène,Lisbonne,Prague,Nice, et de nombreux autres édifices publics et ecclésiastiques àTurin,Vérone etVicence.

En 1671 Guarini publia à Turin l'Euclides adauctus et methodicus, le plus important de ses ouvrages. Il s'agit d'un volume in-folio de plus de six cents pages, qui rassemble toute la connaissance de l'époque en matière de mathématiques et degéométrie, et dont un livre entier est consacré en particulier à la méthode de représentation connue aujourd'hui sous le nom de doubleprojection orthogonale.

Œuvre mathématique

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Guarini rédige une série de livres de mathématiques, enlatin et enitalien, dontEuclides adauctus, et plusieurs ouvrages d'architecture dont l'Architettura civile qui n'est publiée qu'en 1737[3]. Contemporain deDe La Hire, Guarini avait aussi donné en 1671 unTraité des Coniques, où il faisait un usage fréquent de la considération ducône, pour démontrer leurs propriétés. On y remarque surtout une démonstration extrêmement simple, et qui s’applique aux trois sections coniques en même temps, de la propriété du rapport constant des produits des segments faits sur des cordes parallèles, qui avait toujours exigé la connaissance de plusieurs prépositions préliminaires. Cette méthode était un progrès dans la théorie des coniques ; mais Guarini, très savant du reste dans toutes les parties de la géométrie, ne l'a pas suivie systématiquement et avec le talent de De La Hire[4].

Guarini est auteur aussi d'un ouvrage sur l'astronomie, intitulé :Mathematica cœlestis, in-fol., Milan, 1683, queWeidler et Lalande ont cité, le premier avec ces mots d'éloge :A perspicuitate commendatur. Ces deux célèbres écrivains auraient pu comprendre aussi, dans leurs bibliographies astronomiques, un autre ouvrage de Guarini, intituléPlacita philosophica (in-fol., Paris, 1666) où, parmi d'autres matières relatives à laphysique, à lalogique, et à lamétaphysique, l'auteur détruisait le système dePtolémée et y substituait certaines lignes spirales dans lesquelles il faisait mouvoir lesplanètes. Il émit aussi une opinion extraordinaire sur le flux et le reflux de la mer, et sur divers autres phénomènes.

Traités d'architecture

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Outre plusieurs écrits mathématiques, Guarini publia de son vivant un traité intituléIl modo di misurare le fabbriche (1674) et un ouvrage d’architecture militaire, leTrattato di fortificatione che hora si usa in Fiandra, Francia, et Italia (1676). Après sa mort, les Théatins publièrent lesDisegni d’architettura civile et ecclesiastica, recueil gravé de ses projets (1686). Le traité complet, son œuvre majeure, l’Architettura civile, parut à Turin en 1737 grâce aux bons soins deBernardo Antonio Vittone[5].

Œuvres littéraires et scientifiques

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Compendio della sfera celeste, 1675

Notes

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  1. L'église de la Santissima Annunziata et le couvent des Théatins furent détruit dans leséisme du 28 décembre 1908.
  2. Cf. à ce sujet W. Mueller, “Guarini e la Stereotomia”, in Guarini e l'Internazionalità del Barocco - Atti del Convegno, Turin, 1970.
  3. (la) Camillo GuarinoGuarini, « architectura »
  4. Michel Chasles,Aperçu sur l'origine et le développement des Méthodes en Géométrie, Paris,, 121 p.(lire en ligne).
  5. (en) Bernd Evers et Christof Thoenes,,Architectural Theory: From the Renaissance to the Present, Cologne, Taschen,(ISBN 382281699X,lire en ligne),p. 174.

Bibliographie

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Voir aussi

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Liens externes

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