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Rédactrice à |
A travaillé pour | Les Jours(depuis) Rue89( - Les Inrockuptibles( - Mediapart ![]() |
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Camille Polloni est unejournaliste française.
Elle travaille depuis 2020 pourMediapart après avoir exercé àLes Jours, auxInrockuptibles et àRue89. Ses sujets de prédilection sont leslibertés publiques, l’antiterrorisme, lemaintien de l’ordre et la contestation.
Camille Polloni se découvre une passion pour les enquêtes en 1995, alors qu’elle voit les derniers instants deKhaled Kelkal à la télévision. Le terroriste, responsable de lavague d'attentats commise en France durant l’été, est à terre quand un gendarme crie à son collègue : « Finis-le, finis-le. » Elle a « neuf ans et rêve d’enquêter sur sa mort. Ce n’est pas l’amour de l’écriture qui [l’a] amenée au journalisme, mais le goût de chercher[1]. »
Elle étudie à l’Institut d’études politiques de Bordeaux de 2003 à 2008 et à l’École supérieure de journalisme de Lille (ESJ) de 2007 à 2009[2].
Diplômée de l’ESJ Lille en 2009, Camille Polloni est recrutée enCDI au service société desInrockuptibles où elle fait ses premières enquêtes, notamment sur l’affaire d’espionnage chez Renault et l’affaire de Tarnac[3],[4].
En, elle quitteles Inrockuptibles pour le service police/justice de Rue89 où elle rêvait de travailler quand elle était à l’école[2],[5]. À la suite de la publication d'un article, elle rencontre Frédéric Lauféron, directeur de l’Association de politique criminelle appliquée et de réinsertion sociale (Apcars). Ils prévoient un reportage sur la structure qui gère descentres d'hébergement et deréinsertion sociale, mais le projet évolue quand elle rencontre Alain, un détenu ensemi-liberté[6]. Elle le suit pendant neuf mois, assistant aux entretiens avec sonassistante sociale. Elle en tire son premier livre, publié en 2015 par la nouvelle maison d’éditionPremier Parallèle :La Lente évasion. Alain, de la prison à la liberté[7],[8],[9].
Au début de l’année 2016, elle quitte Rue89 pour intégrer l’équipe du site d’informationLes Jours à son lancement. Elle travaille notamment sur l’état d’urgence, la mobilisation contre laloi travail, la justice antiterroriste, les manifestations de policiers et leurs procès,Aulnay-sous-Bois, lecontrôle des comptes publics, la police financière et les services d'urgences des hôpitaux.
Le, elle reçoit le prix éthique de l’associationAnticor « pour ses sainesObsessions, séries publiées sur lesjours.fr, sur les affaires judiciaires et la mise en place duMagouillotron. Selon l’association, elle rappelle, avec pertinence, les enjeux financiers des principales affaires et dénoncent la lenteur de la justice »[10],[11],[12],[13].
Camille Polloni rejoint en 2020Mediapart.
En 2011, alors qu’elle travaille déjà pour Rue89, elle demande à laCNIL de lui transmettre tous les fichiers de la police et des renseignements la concernant. Elle le fait « pour l’expérience » mais aussi pour « vérifier quel accès ont les Français aux fichiers de renseignement et [… s]’assurer qu’aucune surveillance n’a porté atteinte au secret de [ses] sources[14]. »
Le processus est long et en, elle est convoquée à une « audition préalable » puis l’année suivante, leConseil d’État rend un arrêt reconnaissant que des données illégales figurent dans un fichier des renseignements militaires et ordonnant à la ministre de les effacer. Il lui est par ailleurs impossible d’accéder à ces informations[15],[16].