Callitrichinae · Callitrichidés
Règne | Animalia |
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Embranchement | Chordata |
Sous-embr. | Vertebrata |
Classe | Mammalia |
Ordre | Primates |
Sous-ordre | Haplorrhini |
Infra-ordre | Simiiformes |
Micro-ordre | Platyrrhini |
LesCallitrichidés (Callitrichidae) forment unefamille deprimates miniatures parmi lessinges du Nouveau Monde. Ils rassemblent les espèces auxnoms vernaculaires formés à partir des termesouistitis,tamarins,pinchés etpetits singes-lions. Ces singes sont de la taille d’unécureuil (corps de 20 à 25 cm) et doués d’une vélocité stupéfiante. Longtemps considérés comme primitifs, des études récentes sur leur anatomie, leur écologie et leur comportement ont montré au contraire qu’ils représentent un type de primates hautement spécialisés présentant de nombreuxcaractères dérivés résultant d’un processus de nanisation à partir du stock originel.
Phylogénétiquement proches desCebidae, ces primates sont considérés par certains auteurs comme en formant unesous-famille, dénomméeCallitrichinae.
v ·d ·m Formule dentaire | |||||||
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mâchoire supérieure | |||||||
2 ou 3 | ? | ? | ? | ? | ? | ? | 2 ou 3 |
2 ou 3 | ? | ? | ? | ? | ? | ? | 2 ou 3 |
mâchoire inférieure | |||||||
Total : ?? | |||||||
Dentition permanente des callitrichidés |
Les callitrichidés arborent toute une gamme de touffes, de crêtes, de toupets, de crinières, de moustaches et de franges ; la variété des coloris est prodigieuse au sein d’un même genre voire d’une même espèce, surtout chez les tamarins, d'où leur nom, du greccallos : beauté ettrix, trikhós : chevelure, barbe, toison. Leur queue fine est plus longue que le corps et leur visage ressemble à celui d’un vieillard.
À l’exception duCallimico, ils ont tous perdu leurs troisièmes molaires, dents nécessaires à la mastication des fibres végétales mais devenues inutiles pour déchiqueter desinvertébrés.
Leur régime est à base defruits, degommes, desève, et d’arthropodes.
Les callitrichidés sont les seuls singes modernes auxongles modifiés engriffes. Aussi ne sont-ils pas experts dans la manipulation d’objet. Une telle adaptation autorise un meilleur agrippement aux troncs sur lesquels ils passent beaucoup de temps pour se nourrir.
À cet effet, les ouistitis possèdent de longues incisives inférieures, crocs en forme de gouge à l’aide desquels ils attaquent l’écorce des arbres, creusant le bois de sillons d’une quinzaine de centimètres de long. L’absence d’émail sur les incisives inférieures produit un mécanisme d’auto-aiguisement, à la manière desrongeurs. ces primates de troncs en récoltent la gomme suintante et s’approprient l’incision en urinant dans l’entaille. Les tamarins ont des incisives moins développées, ils se contentent de consommer la sève qui s’écoule naturellement et se montrent davantagefrugivores.
Les callitrichidés, à l’exception du callimico, se distinguent des autres singes du Nouveau Monde par le fait que les femelles donnent naissance à desjumeaux. Une seule femelle se reproduit habituellement et met bas deux petits qui pèsent déjà 20 % de leur poids adulte, un ratio record chez les singes. Avant de s’émanciper, ils demeurent sous la surveillance de leur père et tous les membres du groupe participent à leur transport. Celui-ci s’étend sur une plus longue durée chez les tamarins car ils se développent moins vite que les petits ouistitis. Le partage de la nourriture constitue un autre trait comportemental saillant des callitrichidés. Le père écrase des fruits entre ses doigts pour sa progéniture puis la lui donne : ce partage commence dès que l’enfant peut prendre des aliments solides, la fréquence des dons s’accroît pendant la période de sevrage et peut se poursuivre plusieurs mois après que la progéniture a acquis son indépendance locomotrice.
Les groupes sociaux sont plus importants et plus stables chez les ouistitis que les tamarins. Pour marquer leur territoire, les ouistitis enduisent les branches des sécrétions de trois glandes situées dans la gorge et dans les régions périgénitale et génitale.
Lataxonomie desplatyrhiniens a connu de nombreux changements depuis les années 1990, à la suite des avancées de laphylogénétique. Lessinges du Nouveau Monde étaient classiquement divisés en deux familles : Callitrichidae etCebidae[1]. Or, il est apparu que les cébidés formaient un groupeparaphylétique et son cœur (la sous-famille desCebinae) montrait plus de similitudes avec les callitrichidés qu'avec les autres sous-familles (Alouattinae,Atelinae,Pitheciinae etAotinae). Celles-ci ont donc été élevées au rang de famille à part entière (Atelidae,Pitheciidae etAotidae), et les callitrichidés ont été inclus dans la famille des Cebidae[2].
Selon Hershkovitz (1977)[3] | Selon Groves (2005)[4] |
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Selon la troisième édition deMammal Species of the World, de 2005 :
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