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![]() Une carte de laGaule montrant la position des Cadurques | |
Période | Antiquité |
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Ethnie | Celtes |
Langue(s) | Gaulois |
Religion | Celtique |
Région actuelle | Quercy |
Rois/monarques | Lucterios |
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LesCadurques, en latinCadurci, en grecΚαδοῦρκοι, sont unpeuple gaulois qui habitait dans la vallée duLot, entre lecausse de Gramat au nord et lecausse de Limogne au sud, avec pour capitale à l'époque gallo-romaineDivona Cadurcorum (Cahors), dont le nom laisse penser qu'il s'agissait aussi du lieu de leur principal sanctuaire.
Avant la conquête romaine, les Cadurques sont clients desArvernes. Après ladéfaite d'Alésia en 52 avant J.-C., leur chefLucterios est un des derniers Gaulois à résister àCésar, notamment dans l'oppidum cadurque d'Uxellodunum.
Dans l'Empire romain, ils constituent une des cités reconnues par Rome (civitas Cadurcorum,pagus Cadurcinus) et leur nom va se transmettre d'une part au pays duQuercy, qui correspond en gros audépartement du Lot, d'autre part à leur chef-lieu[1], dont le nom devient « Cahors » au début du Moyen Âge.
Des peuplesceltes sont venus enAquitaine probablement du sud de l'Allemagne, du nord desAlpes suisses ou autrichienne, des confins deBohême et de laMoravie ou du nord-est français par migration, après leVIIe ou leVIe siècle av. J.-C., s'imposant moins par la technologie des armes et par de cruelles et inefficaces conquêtes guerrières, que par la qualité des services et des techniques d'échanges qui leur ouvraient de vastes possibilités d'alliances, pérennisées dans des cadres institutionnalisés, avec les peuples déjà armés, en particulier les dominants des populations déjà en place. Les Celtes dans le sud-ouest de la France actuelle étaient peu nombreux mais devaient constituer uneminorité dominante.
L'origine du nom pourrait venir decad-or-ci, « ceux qui vivent sur les bords d'une belle rivière », sans doute leLot. Toutefois on peut douter que ce soit un nom aussi poétique, ni même un terme uniquement celte, car le peuple cadurque, bien plus tardivement connu à l'époque deCésar, pourrait déjà résulter de la fusion séculaire, par alliance multiples des peuples initiaux, à la fois aquitains et celtes par ses composantes. Ce nom désignerait alors simplement ceux qui suivent les meneurs, les chefs, en bref ceux qui obéissent à l'autorité politique qu'ils se sont donnée.[réf. nécessaire]
Nous connaissons les voisins des Cadurques qui occupent les plateaux calcaires qui caractérisent le Quercy :
Notre connaissance n'est fermement établie que de façon tardive, cartoponymes et noms des cités n'ont été affirmés avec force que pendant le second Empire romain, après les mutations barbares quasi-endogènes entre 260 et 310. Ce n'est qu'à cette époque que l'historien peut délimiter, avec précision, la limite de la cité religieuse de Cahors.
Les Cadurques d'avant la conquête, s'ils n'ignorent pas le monde des cités méditerranéennes sans toutefois en faire partie, ont aboli la royauté. Le pouvoir sous forme de gouvernance éligible par un sénat, c'est-à-dire un conseil d'anciens, est entre les mains de ceux qui possèdent la terre et les richesses, l'aristocratie foncière, en partie fascinée par la civilisation romaine, exportant les produits variés de son art céramique, et surtout luxe et art de vivre, bien avant les temps troublés de la Conquête.
À la fin duIIe siècle et au cours duIer siècle av. J.-C., lesoppidums prennent une place importante. Il semble que dès la fin duIIe siècle, les troubles s'accumulent aux frontières. Des conflits opposent les Romains avec lesArvernes, dont le roi étaitBituit, qui subissent une défaite en 121. En 118, Rome soumet lesVolques Tectosages. En 109, les migrations inopinées du monde germanique, lesCimbres etTeutons déferlent du Rhône au Bordelais, les pillards hommes, femmes, enfants s'éparpillent désorientés dans un monde surprenant à leurs yeux, en quête de repos puis, pressés, acculés, se regroupent finalement enGaule cisalpine avant de s'y faire écraser sans pitié par les légions de Marius. En 58av. J.-C. l'intervention ambitieuse deJules César enGaule débute.
Les Cadurques fortifient ou réinvestissent des oppidums tels celui d'Uxellodunum. En cas de péril la population peut être accueillie avec son bétail et ses richesses sous forme de bijoux, qu'hommes et femmes portent sur eux. Les oppidums peuvent atteindre une superficie de plusieurs dizaines d'hectares. Une population sédentaire, plus ou moins nombreuses, peut y vivre en permanence.
Ces places-fortes sont des centres d'échanges et de stockages de biens convoités. Desamphores contenant des vins d'Italie, des pièces de monnaie gauloises provenant de toutes la Gaule y ont été mises au jour. Ces positions fortifiées semblent avoir été désertées après la conquête romaine, car les nouveaux maîtres aiment les jeux d'eau et la foule de leur clientèle.
À la même époque, les Cadurques émettent des pièces en argent dont certaines se répandent dans tout le sud-ouest de la Gaule. Elles attestent d'un essai de prééminence politique et économique des peuples celtes de Gaule, que les Romains veulent désormais complètement assujettir, pour contrôler le commerce d'isthme vers l'Atlantique et surtout contourner les Alpes afin de prendre à revers, avec l'appui des Germains, les peuples celtes de Rhétique qui contrôlent encore le commerce alpin.
Une série d'oppida a été recensée[3] :
En -58,Jules César,proconsul deGaule narbonnaise, intervient dans un conflit entre lesÉduens (alliés de Rome) et lesHelvètes : c'est le début de laguerre des Gaules, qui va durer jusqu'à la défaite deVercingétorix àAlésia en -52.
La tribu des Cadurques est très proche desArvernes et son chefLucterius est un fidèle allié deVercingétorix dans sa lutte contreJules César.
Un an après la reddition deVercingétorix àAlésia, Lucterius et leSénonDrappès se réfugient dans l'oppidum d'Uxellodunum. Dans son livreLa Guerre des Gaules,Jules César raconte le siège de d'Uxellodunum, qui aboutit à la défaite des Gaulois.
Lucterius[5] cherche alors refuge chez le chefarverneEpasnactos, qui le livre à César.
La localisation exacte d'Uxellodunum n'est pas certaine. Les dernières recherches tenant compte de mutations géomorphologiques récentes la situent auPuy d'Issolud (commune deVayrac) dans le Lot. L'oppidum d'Uxellodunum n'a toutefois été enregistré à Vayrac que par le biais d'un accord datant de 2001, passé entre la DRAC de Midi-Pyrénées et l'association s'occupant du site du Puy d'Issolud, afin de pouvoir déclencher des subventions pour financer des fouilles. D'autres lieux ont été envisagés dans leLot, mais, tout comme Vayrac, ils présentent des écarts avec la description :Luzech, Murcens,Capdenac, etc.
En Gaule, le gouverneurLucius Munatius Plancus crée la colonie deLyon (Lugdunum) en -43. Cette ville devient la capitale de la province de Gaule, dont laNarbonnaise ne fait pas partie, ayant été soumise dès -121.
Les Cadurques sont reconnus comme cité (une des soixante-quatre de laGaule chevelue), avec le statut de tributaires, puisqu'ils ont combattu Rome jusqu'au bout, tandis que certaines cités ont le statut d'alliés de Rome (lesRèmes, lesÉduens, notamment).
La République prend fin après lavictoire d'Actium (-31) lorsque leSénat donne àOctavien le titre d'Auguste qui va désormais être son nom.
À partir de la réforme de l'administration de laGaule chevelue parAuguste, qui règne de -26 à 14, la cité des Cadurques fait partie de laprovince d'Aquitaine (chef-lieu :Saintes, puisBordeaux). Le chef-lieu de la cité estDivona Cadurcorum[6].
Cinqagglomérations secondaires ont été découvertes sur le territoire de la cité[7], mais on ne connaît pas leur nom antique. Deux sont avérées (Castelnau-Montratier etAlbias), cinq autres sont hypothétiques (Cajarc,Duravel,Luzech,Moissac etVayrac).
Lechristianisme s'implante auIIIe siècle, le premierévêque estMartial de Limoges.
Après la réforme deDioclétien vers 300 (Tétrarchie), la cité fait partie de la province d'Aquitaine Première, au sein dudiocèse de Vienne et de lapréfecture du prétoire des Gaules (capitale :Trèves), qui inclut la Gaule, laBretagne (sud de laGrande-Bretagne) et l'Hispanie.
AuVe siècle, la cité des Cadurques est incluse dans leroyaume de Toulouse créé par lesWisigoths en 418. Ceux-ci, après avoir misRome à sac en 410, ont été installés commefédérés en Aquitaine. L'Empire romain d'Occident est aboli en 476. Dans le nord de la Gaule, les Francs commencent à descendre vers le sud.
Au début duVIe siècle, les Wisigoths,vaincus par lesFrancs près de Poitiers, se replient en Hispanie. Les Cadurques deviennent sujets du royaume deClovis.