H228 : Matière solide inflammable H302 : Nocif en cas d'ingestion H312 : Nocif par contact cutané H315 : Provoque une irritation cutanée H319 : Provoque une sévère irritation des yeux H332 : Nocif par inhalation H335 : Peut irriter les voies respiratoires P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer. P261 : Éviter de respirer les poussières/fumées/gaz/brouillards/vapeurs/aérosols. P280 : Porter des gants de protection/des vêtements de protection/un équipement de protection des yeux/du visage. P305 : En cas de contact avec les yeux : P338 : Enlever les lentilles de contact si la victime en porte et si elles peuvent être facilement enlevées. Continuer à rincer. P351 : Rincer avec précaution à l’eau pendant plusieurs minutes.
Comme les autres lanthanides, le cérium métal est unagent réducteur, ayant unpotentiel de réduction standard deE⦵ = −2,34 V pour le couple Ce3+/Ce[8]. Il ternit à l'air, formant une couche d'oxydepassivante comme la rouille defer. Un échantillon de un centimètre cube de cérium métallique se corrode complètement en environ un an. De façon plus spectaculaire, le cérium métallique peut être hautementpyrophorique[9] :
Ce + O2 → CeO2
Etant hautementélectropositif, le cérium réagit avec l'eau. La réaction est lente avec de l'eau froide mais s'accélère lorsque la température s'accroît, produisant de l'hydroxyde de cérium(III) et de l'hydrogène gazeux[10] :
Diagrammes des découvertes des terres rares. Les dates entre parenthèses sont les dates d'annonces des découvertes[11]. Les branches représentent les séparations des éléments à partir d'un ancien (l'un des nouveaux éléments conservant le nom de l'ancien, sauf pour le didyme).
Protection contre l'ionisation : les verres dopés à l'oxyde de cérium sont protégés contre l'effet de solarisation du rayonnement ultraviolet et laradioactivité qui provoquent un effet d'ionisation et brise les liaisons pontantes Si-O.
Fours : il est utilisé (oxyde) dans le revêtement des fours « auto-nettoyants ».
Manchon à incandescence : l'oxyde de cérium est imprégné dans une gaine de tissu combustible utilisée dans leslampes à pétrole sous pression, sous l'effet de la chaleur celui-ci brille fortement.
Autres utilisations : utilisé comme colorant du verre, dans les luminophores pourtubes cathodiques et également pour améliorer l'absorption desrayons X par la dalle des mêmes tubes.
Le cérium est utilisé sous forme denitrate de cérium(en) (quelques pourcents) dans certaines crèmes[b] ou dans despansements (associé à lasulfadiazine argentique) pour soigner les brûlures graves[12]. En réaction au cérium, l'organisme produit descalcifications superficielles qui diminuent les possibilités de colonisation bactérienne et préviennent« la formation d’un tissu de granulation (limitation de la cicatrisation hypertrophique) dans les brûlures »[12].
Inoculé dans l'organisme, comme d'autres substances étrangères non dégradables, il peut induire ungranulome ou unesarcoïdose, plus ou moins marquée selon le statut immunitaire de l'individu[12].
Dans un cas au moins, une patiente soignée par un pansement contenant de l'argent et du cérium après unebrûlure grave a présenté unegranulomatose au cérium[12].
Lesnanoparticules dedioxyde de cérium (NP CeO2) figurent dans la liste prioritaire des nanomatériaux manufacturés de l'OCDE devant faire l'objet d'une évaluation écotoxicologique. Des larves de chironome (Chironomus riparius) ont été exposées à des taux de 2,5, 25, 250 et 2500 mg de CeO2 NP/kg desédiments ; l'absorption du produit (larves vivant dans le sédiment), lestress oxydatif, les effets génotoxiques in vivo et quelques autres paramètres biologiques ont été étudiés : on n'a pas détecté de mortalité significative chezC. riparius ni de signes de stress oxydant mais elle a montré que la larve absorbe ce produit et qu'il estgénotoxique (dès avant 25 mg/kg de sédiments, et de manière corrélée à la concentration. Ce moustique n'est pas mis en danger aux doses environnementales attendues, mais« l'accumulation importante de NP de CeO2 par les larves de chironomidés peut présenter un risque par transfert trophique vers des organismes plus en amont de la chaîne alimentaire » concluent les auteurs[14]
↑abc etdT. Boye, J.-P. Terrier, C. Coillot, B. Guennoc, B. Fournier, F. Carsuzaa (2006)Granulomatose cutanée au cérium (chez une femme de 57 ans, gravement brûlée quatre ans auparavant); Annales de Dermatologie et de Vénéréologie, Volume 133, Issue 1, January 2006, Pages 50-52