La ville de Brumath est située au nord de l’Alsace dans le département du Bas-Rhin, à 17 km au nord de Strasbourg et à 13 km au sud-ouest de Haguenau. Cette commune compte selon l’INSEE, plus de 10 000 habitants.
La commune est dans lebassin versant du Rhin au sein dubassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le canal de la Marne au Rhin, la Zorn, le ruisseau l'Hellergraben, le ruisseau le Saltenbach, la Fosse Neugraben, le ruisseau le Rottgraben, le ruisseau le Schlossgraben et le ruisseau Schlohengraben[2],[Carte 1].
Son territoire est également traversé par sept ruisseaux, tel que le Schlohengraben, traversant le sud de la ville vers l'est ou encore le Rottgraben situé au sud du précédent et s'écoulant dans la même direction. Il y a aussi le Seltenbach qui contourne la ville au nord-ouest. D'autres ruisseaux se trouvent également à proximité tel que l'Hellergraben, le Muhlbach, le Schlossgraben ou encore le Rissbach. La plupart de ces ruisseaux sont des affluents de la Zorn.
Statistiques 1991-2020 et records WALTENHEIM-SUR-ZORN (67) - alt : 252m, lat : 48°44'36"N, lon : 7°36'36"E Records établis sur la période du 01-09-2004 au 04-01-2024
Brumath est labellisée « Commune nature 2 libellules »[15],[16] pour sa démarche Zéro Pesticides[17]. Elle dispose également du label « Ville Fleurie 3 fleurs »[18].
Les services communaux n’utilisent plus de produits phytosanitaires depuis 2016, celui-ci ayant été remplacé par du désherbage thermique ou des méthodes de gestion différenciées[19],[20].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (51,8 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (53,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (31,8 %), forêts (31,6 %), prairies (12,6 %), zones urbanisées (10,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (5,2 %), cultures permanentes (4,3 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), eaux continentales[Note 6] (0,9 %)[26]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
La ville est également desservie par les busRitmo de la ville de Haguenau. Trois lignes ont pour point de départ la gare de Brumath et la relient à Haguenau ainsi que Mommenheim[28]. La commune est traversée à l'ouest par l'autouroute A4 la reliant à Paris et Strasbourg. Lavoie rapide A340/D1340 débute à Brumath et la relie à Haguenau. Parmi les routes départementales, on peut noter laD263G traversant la commune et qui permet de rejoindre Vendenheim etKriegsheim, deux communes voisines. Le réseau cyclable comprend environ 15 km de piste aménagée pour des liaisons à l’intérieur et à l’extérieur de la ville. Elle est notamment traversée au sud par lavéloroute du canal de la Marne au Rhin partant de Strasbourg et allant jusqu’àSarrebourg enMoselle en passant parSaverne[29].
Enfin, la ville est traversée par lecanal de la Marne au Rhin à l'ouest de la ville. Elle dispose ainsi d'un petitport de plaisance pouvant également occasionnellement servir pour le transport devrac (graviers, sable, etc.)[30],[31].
Le site de Brumath est habité sans interruption depuis plus de cinq mille ans. Le sous-sol a livré des céramiques ornées de décors dont le ruban forme le thème principal (Céramique rubannée). Un palais y est attesté en 770[33].
Après la défaite d'Arioviste, battu par Jules César en58av. J.-C., lesTriboques sont autorisés par les Romains à s'établir sur la rive gauche du Rhin, où ils forment laCivitas Tibocorum (cité des Triboques) dont la capitale estBrocomagus. Pendant près de quatre siècles, la ville se développe dans le cadre de la paix romaine, puis décline avec l'affaiblissement de l'Empire[réf. nécessaire].
La ville a compté en ses murs jusqu'à trois châteaux dont le plus ancien est mentionné en 1319 en tant que « hus » et étant une possession du chevalier Simon Fürst. Entre 1332 et 1361 deux autres châteaux sont construits par les Lichtenberg et destinés à servir de résidence pour la famille. L'un est détruit en 1389 par les villes de Strasbourg et Haguenau puis à nouveau en 1450 par les Lichtenberg. Le troisième château est également détruit en 1389 et mentionné comme ruine en 1517. Il est reconstruit en style Régence par le comteJean Reinhard entre 1723 et 1728[35]. Il fut racheté en 1804 par la communauté protestant et transformé en église, ce qu'il est encore aujourd'hui. De nos jours, le château abrite également lemusée archéologique de Brumath[36].
Depuis 1970, Brumath est jumelée avec la ville deDingolfing en Allemagne.
La charte de jumelage a été signée en 1970 entre la ville de Brumath et la ville deDingolfing située en Basse-Bavière en Allemagne, à 100 km au nord-est de Munich.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[40],[Note 7].
En 2022, la commune comptait 10 369 habitants[Note 8], en évolution de +4,6 % par rapport à 2016 (Bas-Rhin : +3,17 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La ville de Brumath présente un total de sept établissements scolaires, gérées par lacommunauté d'agglomération de Haguenau. Ces écoles sont réparties sur le territoire selon une sectorisation :
deux écoles maternelles publiques : Arc-en-Ciel, Les Cigognes ;
trois écoles élémentaires publiques : Les Remparts, Pierre-Pflimlin, Robert-Schuman ;
une école privée maternelle et élémentaire hors contrat : école parentale Davidia ;
un collège public : Collège restructuré « Marcel Weinum » de Brumath[43]
Certaines, comme les écoles maternelles Les Cigognes et Arc-en-Ciel ainsi que les écoles élémentaires Pierre-Pflimlin et Rober- Schuman proposent un enseignement bilingue paritaire en allemand et en français.
Brumath dispose de lieux culturels, notamment la médiathèqueLes Triboques qui fait partie du Réseau TILT de laCommunauté d'agglomération de Haguenau. Il existe aussi une école de musique et des associations culturelles.
Inauguré en 1999, le cinémaPathé Brumath est situé à l'ouest de la ville et comporte quatorze salles dont une proposant la4DX[44],[45].
Brumath est labellisée depuis 2019 « Ville Sportive »[46] et « Terre de Jeux 2024 » depuis 2021[47],[48]. Ce dernier label permet à la ville de candidater pour devenir Centre de Préparation aux Jeux et accueillir des délégations étrangères au sein de ses infrastructures.
Rénové et inauguré en 2020, le complexe sportif Rémy-Huckel[49] propose des infrastructures ; il comprend trois terrains de football ainsi qu'une piste d'athlétisme à huit couloirs en revêtement synthétique[50]. Ce site accueille également une aire multi-glisse avec skatepark et pumptrack ainsi qu’uncity stade. Le complexe est doté d’un parcours de cross fitness de plus de 2 km avec des agrès sportifs.
Le Fun Parc Brumath est un plan d’eau ouvert en période estivale et destiné aux loisirs aquatiques et nature.
La ville de Brumath dispose d'une résidence pour personnes âgées. Se trouve également à Brumath, l’hôpital La Grafenbourg qui est un établissement public de santé ayant une activité principalement axée sur l’accueil et le soin en gérontologie. Enfin, situé à Brumath, L'EPSAN est un centre hospitalier spécialisé dans la prise en charge des adultes, adolescents et enfants atteints de troubles psychiatriques.
La Foire aux oignons est une fête populaire organisée chaque année dans la commune. Elle comprend une fête foraine, un marché du terroir et un marché aux puces. Cet événement a lieu sur deux jours, toujours le dernier dimanche de septembre[51],[52],[53].
Jean-Paul Sartre (1905-1980), au cours la Deuxième guerre mondiale, mobilisé, était en poste à Brumath lorsqueSimone de Beauvoir est venu le voir en octobre-novembre 1939 (elle en fait le récit dans la deuxième partie de son livreLa Force de l'âge)
Claude Muller, « Radio Strasbourg P.T.T… le centre émetteur de Brumath », inBulletin - Société d'histoire et d'archéologie de Brumath et des environs, 2012,no 40,p. 26-33
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Brumath comprend une ville-centre et trois communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)