Le boulevard a été créé après la suppression décidée en 1670 de l'enceinte deLouis XIII devenue obsolète, en avant dubastion 5 (« bastion Saint-Fiacre ») de ce rempart, à travers des jardins maraichers. Cette voie est ouverte parlettre patente de.
La rue Louis-le-Grand fut tracée en 1703 et les jardins du couvent des Capucines transféré de larue Saint-Honoré au nord de la rue Neuve des Petits-Champs (actuelle rue des Capucines) se sont étendus dans l'espace entre le boulevard et le rempart et sur les terrains de l'ancienne fortification, soit approximativement l'emplacement de l'actuellerue Daunou. Jusqu'à laRévolution française, elle s'appelle « rue Neuve-des-Capucines » avant d'être nommée boulevard. Pendant laRévolution française, c'est une partie duboulevard Cerutti.
Larue Basse-du-Rempart supprimée en 1858 pour l'aménagement du quartier de l'Opéra et intégrée au trottoir après comblement du fossé longeait le boulevard au nord (côté faubourgs).
Au début de l'occupation allemande, en, auxiliaires féminines detransmissions défilant sur le boulevard des Capucines (en arrière-plan, le magasinOld England, une desenseignes emblématiques de l'artère, de 1867 à sa disparition en).
Le 21 juin 1914, à2 h du matin, après avoir assisté au gala de l'Opéra avec le docteur Zadoc-Kahn,Henri de Rothschild est victime d'un attentat boulevard des Capucines, au niveau de larue Édouard-VII. Le crémier Pierre Prudon, ruiné par l'Œuvre philanthropique du bon lait, tira plusieurs coups de revolver dont une atteint la hanche, mais le baron en réchappa[3].
Charette promenant les corps des victimes de la fusillade du boulevard des Capucines à travers Paris, dans la nuit du 23 au.
No 35 : lesfrères Bisson y ont leur magasin sous l'enseigne sous l'enseigne « Dépôt général de photographie ». En 1867, siège de la succursale de la Société générale dephotosculpture de France.Auguste Clésinger dirige les ateliers de sculpture de la société. À cette adresse aussi, atelier du photographeGustave Le Gray et maison habitée parNadar qui y crée la Société Générale de Photographie avec Hérald de Pages, auteur dramatique, l'un de ses huit actionnaires. En avril 1874, un groupe de jeunes peintres, dontRenoir,Pissarro,Claude Monet etSisley y firent la première exposition de leurs toiles. Celle deClaude Monet,Impression, soleil levant, devait donner à ces exposants le nom d'impressionnistes[7]. Durant l'été 1874, expositionPompéi à Paris avec les maquettes enphotosculptures des principaux monumentspompéiens[8].
« hôtel des Affaires étrangères » de 1816 à 1853[10]. Leministère des Affaires étrangères auquel avait été affecté en 1795 l'hôtel de Gallifet, bien d'émigré, quitte ainsi sous laSeconde Restauration ce dernier lieu en vue de sa restitution aux héritiers du marquis de Gallifet[11]. C'est en sortant du ministère que l'homme de lettresStendhal (1783-1842), consul de France pour l'ensemble des États pontificaux de 1831 à 1842, est frappé de l'attaque d'apoplexie qui devait l'emporter quelques heures plus tard, le. À cette hauteur du boulevard,le, un bataillon du14e régiment d'infanterie de ligne barre la voie pour protéger le chef du gouvernementFrançois Guizot qui réside alors au ministère. Vers 22 h 30, des manifestants essaient de rompre le barrage. La troupe tire, faisant 35 morts et 50 blessés. La foule charge les cadavres dans un tombereau et appelle Paris aux armes. C'est l'évènement déclencheur de laRévolution de 1848, qui met fin au règne deLouis-Philippe le lendemain[12] et amène laDeuxième République.Théodore Muret (1808-1866), auteur, historien et journalistelégitimiste est témoin direct de cet évènement tragique et en laissera un récit[13].
Boulevard des Capucines, chanson d'Étienne Daho parue en 2007 sur l'albumL'Invitation. Le texte de cette chanson est une lettre que le chanteur reçut de son père ; ce dernier lui demandait de lui pardonner d'avoir abandonné sa famille[18].
Dalida fait référence au boulevard des Capucines dans sa chanson intituléeBravo, sortie en 1983 dans l'albumLes P'tits Mots.
↑Emmanuel Pénicault, « Les lieux de la négociation : l'hôtel Gallifet », dans Yves Bruley et Thierry Lentz,Diplomaties au temps de Napoléon, CNRS Éditions, Paris, 2014.