Titre québécois | À l'épreuve de la mort |
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Titre original | Death Proof |
Réalisation | Quentin Tarantino |
Scénario | Quentin Tarantino |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production | Dimension Films Rodriguez International Pictures A Band Apart Troublemaker Studios |
Pays de production | ![]() |
Genre | Thriller,action |
Durée | 113 minutes |
Sortie | 2007 |
Pour plus de détails, voirFiche technique etDistribution.
Boulevard de la mort ouÀ l'épreuve de la mort auQuébec (Death Proof), est unfilm américain écrit et réalisé parQuentin Tarantino, sorti en2007. AvecPlanète Terreur, il fait partie dudouble programmeGrindhouse mais est sorti seul dans plusieurs pays, tel que la France.
Dans ce film construit en deux parties assez similaires, le réalisateur rend hommage auxfilms d'exploitation centrés sur les poursuites en voitures desannées 1970 et lescascades sont réalisées à la manière de ces films, sans l'aide de l'infographie. Le film a été un échec commercial mais a recueilli des critiques plutôt positives.
ÀAustin, trois amies, Arlene, Shanna et « Jungle » Julia,disc jockey d'une radio locale, font une virée dans un bar. Elles ignorent qu'elles sont étroitement surveillées par Stuntman Mike, un ancien cascadeurpsychopathe qui sillonne les routes en tuant les femmes qu'il trouve sur son chemin. Pour cela, il a une méthode bien particulière : il se sert uniquement de sa voiture. Quand les filles quittent le bar avec une amie, Stuntman Mike fait de même en acceptant de raccompagner chez elle Pam, une autre cliente. Il lui vante les mérites de sa voiture, uneChevrolet Nova qui, selon lui,« protège de la mort ». Lorsqu'il prend une autre route pour suivre les filles, Pam se rend compte que quelque chose ne va pas. Stuntman Mike lui expliquee que seul le conducteur est protégé dans sa voiture, puis il freine brutalement. Pam, qui n'a pas de ceinture de sécurité, est projetée en avant et sa tête s'écrase sur le tableau de bord. Stuntman Mike rattrape ensuite le véhicule des quatre jeunes femmes et provoque une collision qui leur est fatale. Il s'en tire avec quelques fractures grâce à son véhicule renforcé et son harnais de sécurité. À l'hôpital, leTexas Ranger Earl McGraw explique à son fils et adjoint Edgar qu'il a de sérieux doutes sur la nature accidentelle de la collision mais qu'il ne peut rien prouver.
Quatorze mois plus tard, àLebanon dans leTennessee, Stuntman Mike est désormais au volant d'uneDodge Charger. Le cascadeur psychopathe repère de nouvelles victimes potentielles : Lee, Abernathy et Kim, qui vont chercher leur amie Zoë qui arrive deNouvelle-Zélande. Elles travaillent toutes dans le milieu du cinéma, les deux dernières en tant que cascadeuses. Zoë rêve de conduire uneDodge Challenger comme dans le filmPoint limite zéro et explique à ses amies qu'elle a trouvé un vendeur dans les environs. Pendant que Lee reste, avec Jasper le propriétaire, les trois autres partent essayer la voiture et Zoë s'amuse à effectuer une cascade, allongée sur le capot, les mains agrippées à des ceintures accrochées aux portières. Stuntman Mike en profite pour intervenir et heurte violemment leur véhicule à plusieurs reprises. La course poursuite s'achève lorsque les deux voitures finissent sur le bas-côté. Zoë est éjectée, Kim parvient à tirer sur Stuntman Mike avec le pistolet qu'elle porte sur elle. Blessé à l'épaule, il prend immédiatement la fuite. Zoë, miraculeusement indemne, ramasse une barre de fer trouvée sur le bord de la route et les filles partent sur ses traces. Elles le rejoignent alors qu'il s'est arrêté pour soigner sa blessure et Zoë le frappe avec son arme improvisée. Stuntman Mike parvient à démarrer sa voiture et une nouvelle course poursuite s'engage. Elle s'achève par une ultime collision qui fait partir la voiture de l'ancien cascadeur en tonneaux. Il est tiré hors de son véhicule par les filles qui le passent à tabac. Il s'effondre au sol, inconscient, et Abernathy l'achève d'un coup de pied au visage.
Sauf indication contraire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données cinématographiquesIMDb, présente dans la section« Liens externes ».
Sources doublage :RS Doublage (VF)[2] etdoublage.qc.ca (VQ)[3]
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Les actricesMary Elizabeth Winstead etRosario Dawson pour la promotion du film au San DiegoComic-Con 2006. |
L'idée de faire ce film provient de la fascination deQuentin Tarantino pour les cascadeurs et notamment pour leurs voitures construites pour être « à l'épreuve de la mort », ce qui l'a inspiré pour réaliser unslasher à sa manière où le tueur serait un ancien cascadeur dérangé qui se servirait de sa voiture pour assassiner des jeunes femmes[4]. Tarantino ne désirait pas réaliser un véritable slasher parce qu'il estime qu'à l'exception desfilms de prison pour femmes, il n'y a pas de genre cinématographique dont la structure soit plus rigide. Il a donc seulement utilisé la structure d'un slasher[5]. Le titre original du film,Death Proof, a été trouvé parRobert Rodriguez[4].
Mickey Rourke devait endosser au départ le rôle de Stuntman Mike, mais il avait beaucoup de projets. D'autres acteurs ont été envisagés commeSylvester Stallone, qui a décliné l'offre (le personnage ne lui convenait pas),Ron Perlman,Bruce Willis,Kal Penn etVing Rhames (Marsellus Wallace dansPulp Fiction)[6]. Tarantino a donc pensé àKurt Russell, parce que ses rôles d'antihéros dans lesannées 1980 dans des films tels queNew York 1997,The Thing etLes Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin l'avaient beaucoup marqué, et qu'il voulait lui confier un rôle de méchant pour rappeler aux spectateurs ce que Kurt Russell est capable de faire dans ce registre[7]. La cascadeuseZoë Bell interprète quant à elle son propre rôle, Tarantino l'ayant engagée parce qu'elle l'avait beaucoup impressionné en tant que doublure d'Uma Thurman dansKill Bill.
Le film est tourné en extérieurs àAustin auTexas et àBuellton enCalifornie, de septembre à décembre 2006. La plupart des décors, comme leTexas Chili Parlor et leGuero's Taco Bar à Austin, sont des lieux qui existent vraiment. LedrugstoreCirce A a été créé à partir d'un bâtiment existant, la ferme de Jasper se situe àLuling, près d'Austin, et les routes duTennessee où se déroule la course-poursuite finale sont situées près deSolvang[8]. À propos des courses-poursuites en voiture, Tarantino a absolument tenu à les réaliser sans faire appel à l'infographie mais en s'inspirant de celles de films de son enfance commePoint limite zéro (1971),La Grande Casse (1974),Larry le dingue, Mary la garce (1974) ouDriver (1978). Il affirme qu'il n'y a pas eu de scènes d'action avec des véhicules qui l'ont vraiment satisfait en tant que spectateur depuis le début des années 1990, mis à part celles deTerminator 2 (1991) et deDestination finale 2 (2003)[5]. Bon nombre de scènes se déroulent dans l'habitacle des voitures, où le spectateur assiste aux conversations entre les protagonistes, Tarantino nous laisse aussi observer Stuntman Mike, seul au volant, traquant ses proies. Les scènes de crimes se déroulent également dans cet espace confiné.
Plusieurs images du film sont volontairement de mauvaise qualité afin de rappeler lesfilms d'exploitation desannées 1970[9]. En effet,Boulevard de la mort est sorti dans les salles de cinéma américaines dans le cadre d'undouble programme avecPlanète Terreur sous le titre deGrindhouse, terme américain pour désigner un cinéma spécialisé dans les films d'exploitation.Grindhouse est sorti au cinéma le et présente une version raccourcie (90 minutes) du film, qui a ensuite été présenté en compétition officielle auFestival de Cannes 2007 dans une version longue de 127 minutes, puis dans les salles européennes dans sa version internationale définitive de 114 minutes[9].
Sortie | |
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Durée | 38:30 |
Genre | Pop,classique,rock,hard rock,dialogues |
Format | CD |
Label | Maverick /Warner |
Critique |
Bandes originales parQuentin Tarantino
Kill Bill vol. 2
(2004)Inglourious Basterds
(2009)
La bande originale est entièrement constituée de chansons non originales et de musiques d'autres films ainsi que de dialogues deBoulevard de la mort.
No | Titre | Auteur | Interprètes | Durée |
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1. | The Last Race(tiré du filmVillage of the Giants, 1965) | Nitzsche | Jack Nitzsche | 2:39 |
2. | Baby It's You(1969) | Burt Bacharach,Mack David, Barney Williams | Smith | 3:23 |
3. | Paranoia Prima(tiré deLe Chat à neuf queues, 1971) | Morricone | Ennio Morricone | 3:19 |
4. | Planning & Scheming(dialogue) | Tarantino | Eli Roth &Michael Bacall | 1:00 |
5. | Jeepster(1971) | Marc Bolan | T. Rex | 4:09 |
6. | Stuntman Mike(dialogue) | Tarantino | Rose McGowan &Kurt Russell | 0:19 |
7. | Staggolee(1970) | John Michael Hill, Charlie Allen | Pacific Gas & Electric | 3:50 |
8. | The Love You Save (May Be Your Own)(1966) | Tex | Joe Tex | 2:56 |
9. | Good Love, Bad Love(1966) | Alvertis Isbell, Floyd | Eddie Floyd | 2:11 |
10. | Down in Mexico(1956) | Jerry Leiber, Mike Stoller | The Coasters | 3:22 |
11. | Hold Tight(1966) | Ken Howard, Alan Blaikley | Dave Dee, Dozy, Beaky, Mick and Tich | 2:47 |
12. | Sally and Jack(tiré deBlow Out, 1981) | Donaggio | Pino Donaggio | 1:25 |
13. | It's So Easy(tiré deLa Chasse, 1980) | Willy DeVille | Mink DeVille | 2:10 |
14. | Whatever-However(dialogue) | Tarantino | Tracie Thoms &Zoë Bell | 0:36 |
15. | Riot in Thunder Alley(tiré deThunder Alley, 1967) | Richard Podolor | Eddie Beram | 2:04 |
16. | Chick Habit(1995) | Serge Gainsbourg,March | April March | 2:07 |
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Les actricesZoë Bell etSydney Tamiia Poitier à la première du film à Austin, Texas, en mars 2007. |
Sur le site internetRotten Tomatoes, le film recueille 67 % de critiques positives, avec un score moyen de 5,8/10 et sur la base de 39 critiques collectées[14]. Parmi les critiques favorables,Todd McCarthy, deVariety, évoque une« friandise délicieuse » avec« des dialogues épatants et des interprétations électrisantes » et renforcée par« le lien vibrant de camaraderie au sein des deux groupes différents de jeunes femmes »[15]. Pour Lou Lumenick, duNew York Post, c'est un« bon film »« plein d'adrénaline » et dans lequel figurent« certains des meilleurs dialogues de Tarantino depuisPulp Fiction », un Kurt Russell« qui n'a jamais été aussi bon » et une course-poursuite finale« brillamment mise en scène »[16]. Claudia Puig, deUSA Today, met en avant les« dialogues tranchants »,« l'une des plus impressionnantes poursuites en voiture » depuis plusieurs années et les« solides interprétations » des actrices[17]. EtA. O. Scott, duNew York Times, pense que la modestie du film« fait partie de son charme » et admire« la grâce et le talent artistique des plans » ainsi que le jeu d'acteur« terriblement bon » de Kurt Russell[18].
Parmi les critiques mitigées ou négatives, Mick LaSalle, duSan Francisco Chronicle, estime que le film comporte des moments intéressants et a« un certain impact viscéral » mais qu'il est« trop puéril et comporte trop de longueurs »[19]. Pour David Denby, duNew Yorker, en dehors de« l'excitante » poursuite finale et de« quelques bonnes réparties », le film ne présente que peu d'intérêt pour un spectateur qui n'a pas de grandes connaissances en culture populaire[20]. EtJonathan Rosenbaum, duChicago Reader, trouve que les deux films qui composentGrindhouse« ont chacun 20 minutes de trop et ne font pas grand cas de la narration »[21].
Le film a également reçu des critiques plutôt positives en France, obtenant une moyenne de 3,4 étoilessur 5 parmi les critiques de la presse compilée parAlloCiné[22].Adrien Gombeaud, dePositif, évoque« un objet de pur plaisir cinématographique », une« œuvre admirablement filmée » et« l'une des plus monumentales courses-poursuites de l'histoire du cinéma »[23]. PourEmmanuel Burdeau, desCahiers du cinéma, le film est« le meilleur de Tarantino », une« joie décuplée » par« le plus rapide, mais aussi le plus modeste et le plus simple des films de Tarantino » et« deux scènes de voiture, une collision, une poursuite, qui comptent déjà parmi les sommets du film d'action »[24].Les Cahiers du cinéma le classe d'ailleurs au2e rang de leur liste des meilleurs films de 2007[25]. La rédaction deCritikat partage ce point de vue : Raphaël Lefèvre considèreBoulevard de la mort comme« de loin le meilleur film de son auteur »[26], tandis que Matthieu Santelli en fait« peut-être son film le plus sincère et le moins snob »[27]. Patrice Blouin, desInrockuptibles, estime qu'il s'agit d'un« hommage jubilatoire, sexy et expérimental » qui réussit à« combiner les dérapages incontrôlés de la conversation et les tête-à-queue virevoltants d’un pur cinéma d’action »[28]. PourAurélien Ferenczi, deTélérama, c'est« un exercice de style incroyablement plaisant et au fond très conceptuel » qui réussit« par le biais d’un pastiche assez sophistiqué, à être pertinent et moderne »[29]. Stéphane du Mesnildot, deL'Écran fantastique, évoque« un film déjanté » mais« totalement maîtrisé » ; et Fausto Fasulo, deMad Movies, des« images inoubliables » pour le spectateur[22].
Du côté des critiques mitigées, Nicolas Schaller, dePremière, évoque une« œuvre mineure d'un génie en roue libre » où« il faut souffrir durant d'interminables scènes de babillages entre filles et supporter une construction dramaturgique binaire, audacieuse mais redondante, pour jouir des quelques moments de pur plaisir qu’offre le film »[30] ;Thomas Sotinel, duMonde,« un film claudiquant mais attachant » ; etOuest-France des« dialogues pimentés » et des« cascades échevelées » mais un exercice« long et répétitif ». Parmi les critiques négatives, Anne Diatkine, du magazineElle, estime que c'est« un film puéril auquel on ne comprend rien » etPascal Mérigeau, duNouvel Observateur,« un film médiocrement plaisant »[22].
Grindhouse a été un échec commercial auxÉtats-Unis, ne rapportant que 25 037 897 dollars[31]. Quentin Tarantino s'est déclaré bien entendu très déçu par l'échec commercial deGrindhouse, qu'il attribue en partie au fait que les spectateurs ne veulent plus aller au cinéma pour voir deux films, mais a déclaré qu'il était« fier de son flop » car les spectateurs ressortaient satisfaits de la séance[9].Boulevard de la mort n'a pas connu plus de succès en Europe, n'attirant au total dans les salles que 2 922 905 spectateurs, dont 663 274 enFrance, 63 561 enBelgique et 54 965 enSuisse[32]. Il a rapporté 30 663 961 $ en dehors des États-Unis[33].
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Le réalisateurQuentin Tarantino et l'acteur principalKurt Russell à la première du film, en mars 2007. |
Emmanuel Burdeau, desCahiers du cinéma, affirme que Tarantino a fait le choix de« recommencer deux fois le même film », l'histoire de Stuntman Mike lancé à la poursuite d'un quatuor d'héroïnes« à la langue bien pendue », où les seules variations sont le lieu, le quatuor et le dénouement[24]. Dans son livre, Alberto Morsiani évoque lui aussi« deux films miroirs », l'un où le méchant gagne et l'autre où il perd[8]. Il écrit que le style et l'esprit du film sont inspirés de ceux desannées 1970 mais que ses personnages sont ultramodernes. Tarantino, dans son« monde toujours plus féminisé », inverse le concept de la« dernière fille » propre auslasher en basant la structure de son film« sur le thème de la vengeance par procuration » après la mort du premier quatuor d'héroïnes, que Morsiani met en parallèle avec celle de Marion Crane dansPsychose (1960)[34].Aurélien Ferenczi voit dans le personnage de Stuntman Mike« une image du père ou d’un vieil ordre moral qui dénierait aux pimpantes héroïnes leur liberté de conduite et de parole »[29]. Pour Emmanuel Burdeau,« une copie documentaire succède à un original fictionnel » car le second quatuor féminin paraît plus réel et commun que le premier et finit par venger la mort de son prédécesseur, pour le plus grand plaisir du spectateur[24].
L'hommage que rend Tarantino au cinéma dans tous ses films est ici porté à son apogée car le style du film est une« copie conforme des petits films des années 1970 » avec coupures et sauts de pellicule,zoom en avant, longsplans américains, images fixes, etc[8]. Adrien Gombeaud, dePositif, note que Tarantino rend hommage« aux anonymes du cinéma »,« aux foules des fins de générique », offrant par exemple un visage à la cascadeuseZoe Bell, et aux films« largement oubliés mais résistant à la mort » avec qui il a grandi[23]. Comme dans la plupart de ses films, le réalisateur multiplie les références à la culture populaire et pratique l'auto-citation, notamment par l'utilisation des couleurs qui rappelleKill Bill et le personnage d'Earl McGraw, présent dans ce même film, mais aussi la mention des marques fictivesBig Kahuna Burger etRed Apples, la référence à un massage des pieds comme dansPulp Fiction, etc. Certaines sont plus subtiles, comme le long plan-séquence où« la caméra tourne autour d'un groupe de filles, qui parlent armes et de voitures, pendant qu'elles mangent à une table » qui est une reproduction au féminin de la séquence d'ouverture deReservoir Dogs[34].
Pour la première fois, Tarantino a assuré lui-même le rôle dedirecteur de la photographie et a tenu à apporter un soin particulier à l'esthétique du film. Emmanuel Burdeau rappelle que« la course deBoulevard de la mort est d'abord celle de la pellicule » plus que celle des langues et des bolides. Au-delà du plaisir des dialogues et des poursuites, c'est de l'image que provient la plus grande jouissance[24]. Alberto Morsiani renchérit en écrivant que Tarantino cherche à communiquer son plaisir de« l'immersion dans l'image ». Les images sont devenues au début duXXIe siècle un« objet sexuel » et il existe un véritable désir de consommation des images. Les références culturelles renforcent le côté artificiel des images et en font un objet de consommation, une marchandise dont« l'exhibition fétichiste » obsèdent le spectateur[35]. Adrien Gombeaud insiste aussi sur l'image, et l'utilisation dunoir et blanc au milieu du film. Il affirme que« Tarantino jongle avec les couleurs » et« ausculte le corps féminin de haut en bas », y compris avec l’œil du « prédateur » Stuntman Mike guettant ses proies[23].
Boulevard de la mort est sorti enDVD le 18 septembre 2007 enrégion 1[36] et le 6 décembre 2007 en région 2 en édition simple et collector double DVD. L'édition collector comporte plusieurs documentaires en bonus sur les bolides du film, les actrices et les acteurs, les cascades et lemontage[37]. Il est sorti endisque Blu-ray le 16 décembre 2008 en région 1[36] et le 3 décembre 2009 en région 2. L'édition Blu-ray comporte les mêmes bonus que l'édition collector en DVD[37].
La mascotte « canard » sur le capot de la voiture de Stuntman Mike est tirée de celle du filmLe Convoi réalisé parSam Peckinpah et sorti en1978. Elle apparaît sur le capot du camion de Duck joué parKris Kristofferson. La plaque d'immatriculation JJZ-109 de sa Chevy Nova est la même que celle de la Mustang deSteve McQueen dansBullitt (1968)[38].
À l'hôpital, Earl McGraw parle de Stuntman Mike et le nommant Tobe Hooper.Tobe Hooper est un réalisateur principalement connu pour des films d'horreur.
Comme à son habitude, Quentin Tarantino distille de nombreuses références à ses œuvres. La sonnerie de téléphone d'Arbernathy rappelle le célèbre sifflement deKill Bill. Au plan suivant, un autocollant "Pussy Wagon" se trouve à l'arrière d'une Mustang jaune et noire. Butterfly boit dans un gobelet deAcuna Boys Tex-Mex Food, unemarque fictive derestauration rapide deja apparue dansJackie Brown (1997) etKill Bill : Volume 2 (2004).
La 72 Mustang Grande noire et jaune est une reférence à la voiture du même modèle dansLa Grande Casse (1974). Le moment où une voiture traverse un bateau lors de la course poursuite est une référence au même film (Did you just hit a boat?)[38].
la plaque d'immatriculation 983-DAN de la Chevy est la même que celle de la Chevy dans le filmLarry le dingue, Mary la garce[38].
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