La plus grande partie de la commune s'étend sur un plateau de faible altitude situé entre la Loire et lelac de Grand-Lieu, terminé au nord par un coteau dominant la Loire.
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Le Bourg de Bouguenais, vu du ciel
La commune a deux centres, tous deux situés sur le coteau : le Bourg et les Couëts, que leur éloignement fait habituellement considérer comme deux entités distinctes.
Le bourg est le centre principal avec la mairie et différents autres services.
En dehors de ces deux centres, on trouve un certain nombre d'anciens villages[1], soit fluviaux (Port Lavigne, La Roche Ballue...), soit ruraux (La Matrasserie, La Bouguinière, La Ville au Denis...), aujourd'hui rattachées à la commune.
La plaine fluviale est largement occupée actuellement par la zone industrialo-portuaire de Cheviré.
La commune est traversée par deux grandes voies de communication : la route de Pornic/Saint-Brevin/Paimbœuf, et le périphérique de Nantes, avec lepont de Cheviré qui relie la commune à Nantes.
Statistiques 1991-2020 et records NANTES-BOUGUENAIS (44) - alt : 26m, lat : 47°08'59"N, lon : 1°36'31"O Records établis sur la période du 01-05-1945 au 03-12-2023
Au, Bouguenais est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9].Elle appartient à l'unité urbaine de Nantes[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant22 communes, dont elle est une commune de labanlieue[Note 2],[10],[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nantes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[11]. Cette aire, qui regroupe 116 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,7 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (54,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (32 %), zones urbanisées (21,9 %), zones agricoles hétérogènes (17,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (15,9 %), forêts (8,4 %), mines, décharges et chantiers (2,8 %),terres arables (1,1 %), eaux continentales[Note 4] (0,2 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
On estime que la ville gallo-romaine deRatiatum s'étendait sur le coteau, alors situé en bord de Loire, de l'actuel bourg de Rezé jusqu'aux Couëts. Quelques objets antiques ont été retrouvés près des Couëts, à un endroit où on pense qu'il y avait un sanctuaire médical. Unemotte féodale fut également construite auXIe siècle à proximité de la commune.
Les premières mentions textuelles du bourg de Bouguenais remontent au IXe s. En 840 Begon (Bego, dux Aquituniae) implante soncastrum Begonis in Hebadillicam (dans le pays de l’Herbauge) à proximité deNantes. Au XIe s., le Cartulaire deRedon mentionne un certainGlévian, prince de Begon (Beconensis princeps) qui fait donation à l’abbaye de Redon de l’église Sainte-Marie, de la moitié de ses dîmes et de toutes ses possessions. À partir du XIIe s., les seigneurs de Bougon apparaissent dans des chartes de la toute procheabbaye de Buzay. De nombreux conflits vont émailler les relations entre les seigneurs de Bougon et les moines cisterciens de cette abbaye. En 1179, une Bulle papale d’Alexandre III est d’ailleurs citée dans le recueil des actes de Buzay et mentionne les possessions respectives des deux antagonistes[18].
Durant la période de crise qui suit la mort de l'empereurLouis le Pieux en 840,Charles le Chauve, alors roi d'Aquitaine, charge son parent[19] Bego/Bégon, nommé « duc d'Aquitaine », d'empêcher l'expansion bretonne dans la région de Nantes.Bego installe ici d’une place fortifiée, qui peut être située au lieudit la Basse-Mothe. En 843 ou 844, il est tué au cours d'un combat contre Lambert, comte de Nantes, rebelle à Charles, ou contre Gontier, comte d'Herbauges ; ensuite, la forteresse tombe aux mains d'un groupe de Normands. Finalement, la mission de Bego est un échec, puisqu'après avoir pris Nantes, les Bretons (Nominoë, puisErispoë) obtiennent en 851 le contrôle sur le Pays de Retz, jusque-là considéré comme partie du comté dePoitiers.
En 1148 un prieuré de Bénedictins est fondé au lieu-dit dela Bouvre, à moins d'un km à l'est du bourg. Ce prieuré est abandonné en 1790 et ne laisse que peu de traces tangibles dans le paysage.
Dans les années 1790-1792, sous la direction d'une Langlais de la Rouxière, c'est un foyer d'opposition à laréforme du clergé. À la suite de son refus de recevoir l'évêque constitutionnel de Nantes François Minée, le, une première manifestation de femmes nantaises a lieu devant le monastère. Une seconde manifestation le aboutit à l'invasion du couvent : les religieuses présentes sont fouettées (épisode des « fouetteuses des Couëts »), puis ramenées à Nantes et incarcérées au château. Elles sont rapidement libérées, mais, à la demande du maire de Bouguenais, Deméocq, quittent le couvent pour s'installer dans diverses familles sympathisantes. Puis elles y reviennent pour quelque temps, avant un départ définitif le. Le monastère est vendu comme bien national et les bâtiments détruits.
Au début de la Révolution, lors de la création des communes, le territoire de la paroisse Saint Pierre de Bouguenais est conservé pour former la commune de Bouguenais.
Comme dans la plupart des communes rurales du département, les habitants sont hostiles à laréforme du clergé de 1790-1791 ; trois prêtres constitutionnels se succèdent, tandis que lesprêtres réfractaires maintiennent un culte plus ou moins clandestin.
En mars 1793, au moment de laLevée en masse, la commune est requise pour fournir 12 soldats. La majorité royaliste de la population se soulève contre la République, s'intégrant ensuite aux forces de l'armée du Pays de Retz, dirigée parCharette. Les républicains se réfugient à Nantes, où curieusement, l'ancien seigneur Robineau de Bougon est un des principaux responsables de la garde nationale.
Bouguenais est particulièrement bien placée pour surveiller l'arsenal d'Indret et est le point de départ des attaques vendéennes contre cette usine considérée comme essentielle par les autorités de Nantes. Cette situation est à l'origine du drame de mars 1794 : l'arrestation par les troupes républicaines d'Indret de 209 habitants, fusillés au château d'Aux, les2 et 3 avril, faisant de Bouguenais une des communes les plus touchées par la répression de l'insurrection vendéenne.
Degueules à la bande dentelée d'or accompagnée de deux molettes d'éperon du même.
Commentaires : Sceau de la cour de Bougon (armes pleines de Jean Fournier de La Pinsonnière et de Bougon) – Brevet d'Hozier (1696). Blason (délibération municipale du) enregistré en1964.
nommé président du tribunal civil de Nantes, il doit laisser son mandat
15 juillet 1894
17 mai 1896
Paul Renaud 1818-1899
constructeur-mécanicien, fondateur des établissements Renaud et Lotz à Nantes,acquiert en 1864 le domaine de Bougon. Il y fait construire le nouveau Chateau de Bougon, y décède en 1899, chevalier de la légion d'honneur
Les personnalités exerçant une fonction élective dont le mandat est en cours et en lien direct avec le territoire de la commune de Bouguenais sont les suivantes :
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Selon le classement établi par l'Insee, Bouguenais fait partie de l'aire urbaine, de l'unité urbaine, de lazone d'emploi et dubassin de vie deNantes[11]. Toujours selon l'Insee, en 2010, la répartition de la population sur le territoire de la commune était considérée comme« intermédiaire » : 28 % des habitants résidaient dans des zones« denses », 65 % dans des zones« intermédiaires » et 8 % dans des zones« peu denses »[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[24],[Note 11].
En 2022, la commune comptait 20 590 habitants[Note 12], en évolution de +8,09 % par rapport à 2016 (Loire-Atlantique : +6,68 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 35,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (37,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 22,9 % la même année, alors qu'il est de 23,8 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 9 634 hommes pour 10 024 femmes, soit un taux de 50,99 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,42 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[27]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,4
90 ou +
1,0
5,7
75-89 ans
7,9
14,5
60-74 ans
16,2
21,8
45-59 ans
21,2
19,7
30-44 ans
20,2
16,4
15-29 ans
15,4
21,7
0-14 ans
18,1
Pyramide des âges du département de laLoire-Atlantique en 2021 en pourcentage[28]
Bouguenais est depuis les années 1920 le lieu d'implantation de l'activité aéronautique dans la région nantaise.
L'aéroport de Nantes-Atlantique, aussi appelé dans l'usage courantChâteau-Bougon, se situe sur le territoire des communes de Bouguenais etSaint-Aignan-Grandlieu, lazone d'activité où il est situé, nommée D2A, concentre l'essentiel des emplois et activités de la ville. S'y trouve notamment:Extension de l'usineAirbus dédiée à l'A380.
L'usineAirbus de Nantes, auparavantSud-Aviation se trouve rue de l'Aviation à Bouguenais, et est spécialisée dans les fuselages centraux des avions.
En 2010, lerevenu fiscal médian par ménage était de 31 031 €, ce qui plaçait Bouguenais au 12 270e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[29].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Nantes, il y a une ville-centre et21 communes de banlieue.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Réélu les 20 mai 1900, 15 mai 1904 et 17 mai 1908.
↑Louis Moreau remplit les fonctions de maire comme premier adjoint à partir du 27 novembre 1910. Il est élu maire le 19 mai 1912 jusqu'en mai 1925.
↑Adjointe au maire à l'information et à la culture au conseil municipal de Bouguenais de 1983 à 1989, elle est première adjointe chargée de la culture de 1989 à 1993. Elle est éluemaire de la ville en avril 1993 et réélue à ce poste en 1995 et 2001. Élueconseillère générale de laLoire-Atlantique en 1994 et réélue en 2001, elle a été vice-présidente duconseil général de la Loire-Atlantique déléguée à l'Environnement de mars 2004 à février 2010 où elle a démissionné de ses responsabilités pour incompatibilité avec sa majorité - notamment sur la question de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes - tout en restantconseillère générale.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
↑De Cornulier (E.), « Dictionnaire des Terres et des Seigneuries du Comté nantais et de la Loire-Inférieure »,Annales de la Société Académique de Nantes et du département de Loire-Inférieure,, p. 477-478.
↑Ce Bego pourrait être l'époux d'Alpaïs, fille de Louis le Pieux ;Racines de l'histoire ; maisBégon de Paris, mort en 816, est aussi un possible beau-fils de l'empereur (en supposant qu'il ait épousé Alpaïs en 806, alors qu'elle a environ 13 ans).
↑Noël-Yves Tonnerre,Naissance de la Bretagne, Angers, Presses de l’Université d’Angers,, p. 484.