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Bombardier Inc. | |
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Création | àValcourt[1] |
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Fondateurs | Joseph-Armand Bombardier![]() |
Personnages clés | Joseph-Armand Bombardier (fondateur)Laurent BeaudoinPierre Beaudoin |
Forme juridique | Société par actions |
Action | TSX :BBD.A, BBD.B |
Slogan | L'évolution de la mobilité |
Siège social | 400 Chemin de la Côte Vertu ouestDorval,Québec![]() |
Direction | Éric Martel |
Actionnaires | voir tableau détaillé |
Activité | Industrie aérospatiale |
Produits | BombardierChallenger 3500, 650,Global 5500, 6500, 7500Learjet, |
Filiales | Bombardier Aéronautique Bombardier (United Kingdom)(d) Bombardier (Germany)(d) Learjet ![]() |
Effectif | 13 800![]() |
TVA européenne | CA871361366![]() |
Site web | bombardier.com/fr |
Capitalisation | 4 057 939 914 $ can. en février 2022 |
Chiffre d'affaires | $6,91 milliards de dollars (2022) |
Résultat net | - $148 millions de dollars (2022) |
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Bombardier Inc. est uneentreprisemultinationalecanadienne dont le siège social est situé àMontréal, auQuébec (Canada)[2]. Depuis 2021, l'entreprise est recentrée sur les avions d'affaires.
Avant une série de reventes, elle était présente dans laconstruction aéronautique (avions régionaux,avions d'affaires, etc. via sa filialeBombardier Aéronautique), dans la constructionferroviaire (Bombardier Transport), dans les services financiers (Bombardier Capital) et son activité la plus ancienne est dans le secteur récréatif (fabrication de diversvéhicules de loisirs :motoneiges,motomarines,hors-bord, etc.).
Joseph-Armand Bombardier[3], deValcourt auQuébec, eut l'ambition de faire de l'hiver une saison où il serait aussi facile de se déplacer que pendant les trois autres saisons. Il possède le garageBombardier où il travaille depuis longtemps sur des prototypes de véhicules capables de circuler dans laneige. Finalement, il développe unvéhicule à chenilles et durant l'hiver1936-1937[4],[3], il vend ses premièresautoneiges B7 (B pour Bombardier et 7 pour sept passagers). Devant le succès de son produit, il décide de fonder une société qui produira ces véhicules à grande échelle. La société fut originellement créée sous le nom de « L'Auto-Neige Bombardier Limitée » le 10 juillet 1942[1].
L'autoneige B12 de 1941 fut produite en diverses versions jusqu'en1982. Bombardier participa à laSeconde Guerre mondiale en produisant des versions militaires de ses autoneiges. Bombardier diversifie sa production après1948 avec divers véhicules spécialisés dans le secteur forestier, ledamage des pistes de ski, etc. Bombardier développe également la premièremotoneige moderne. Le, la compagnie devientBombardier Limitée et elle est inscrite auxbourses deMontréal etToronto dès le 23 janvier 1969.
Déjà en1970,Bombardier achetait la compagnieautrichienneRotax, un fabricant de moteurs ainsi que devoitures detramways. Cet achat avait pour but une intégration de la production de son meilleur vendeur. Ce fut également l'occasion de s'introduire par la bande dans le domaine ferroviaire. En1972,Bombardier se diversifie dans les activités financières avec la création des filialesCrédit Bombardier Ltée, auCanada, etBombardier Credit Inc., auxÉtats-Unis. Cette diversification a pour but de promouvoir la vente de ses produits.
Bombardier entre ainsi dans le secteur ferroviaire en1974 en remportant un contrat de fourniture de voitures pour lemétro de Montréal[5]. Il acquiert par la suite plusieurs sociétés de construction ferroviaire, notamment :BN enBelgique en1988 qui lui ouvre le marché européen,ANF-Industries enFrance en1989,Constructora Nacional de Carros de Ferrocarril auMexique etUTDC auCanada en1992, et enAllemagneWaggonfabrik Talbot GmbH en1995 etDeutsche Waggonbau AG en1998[5].
En1998,Bombardier s'implante enChine par le biais d'une coentreprise,Sifang Locomotive & Rolling Stock Works, deQingdao pour la fabrication de voitures à voyageurs pour le marché chinois. En rachetantAdtranz au groupeDaimlerChrysler en mai2001,Bombardier devient le premier constructeur mondial de matériel roulant ferroviaire[5].
En 2006, Bombardier et la SNCF signent un contrat pour la fourniture de près de 330 NAT (Nouvelle Automotrice Transilien ouZ 50000) sur les réseaux de Paris Nord, Paris Saint-Lazare et Paris Est afin de remplacer les rames inox à l'origine de la vétusté de certaines lignes de banlieue. La première de ces 330 automotrices a été livrée sur le réseau de Paris Nord le 12 décembre 2009 pour être mise en service entreLuzarches et Paris Nord.
À l'avenir, ces automotrices remplaceront également les rames tractéesVB2 Duplex.
Durant l'année 2020,Alstom planifie le rachat deBombardier Transport, ce rachat permettant à Bombardier d'éponger une partie de ses dettes et Alstom de devenir un acteur de poids dans l'industrie ferroviaire.
Depuis le 29 janvier 2021, Bombardier Transport est racheté et intégré à Alstom. À terme Bombardier Transport sera complètement intégré àAlstom : les produits Bombardier Transport seront estampillésAlstom, le PDG d'Alstom expliquant qu'il n'est pas possible de « proposer deux trains lorsqu’il y a un appel d’offres »[6].
Bombardier est entré dans le secteuraéronautique en rachetant la sociétéCanadair le 23 décembre1986. Trois ans plus tard, soit en mars1989,Bombardier donne le feu vert à un programme qui marque un virage dans son histoire : le programme duRegional Jet portant sur la mise au point d'unavion de ligne à réaction de 50 places conçu pour le transport régional : ce sont lesBombardier CRJ. L'appareil reçut l'homologation de type canadienne le.
En1989,Bombardier acquiert la sociétéShort Brother PLC enIrlande du Nord àBelfast, puis, en juin1990, prend possession deLearjet Corporation constructeur des célèbres avionsLearjet (américains). En1992, c'est l'achat de la société canadienneDe Havilland Canada située àToronto enOntario.
Bombardier Capital (BC) fut créé en 1973 pour offrir auprès de ses clients des services de financement d'achat, deprêt-bail et de gérance de flottes[7],[8]. Son siège social original était à Colchester (Vermont), États-Unis, pour desservir les deux Amériques. Le siège social a été transféré àJacksonville (Floride) à partir de 1997[8]. Après lesévénements du 11 septembre 2001, Bombardier Capital a vu ses activés être restreintes et Bombardier Inc. s'est graduellement départi de ses intérêts dans le secteur[8],[9]. En mai 2005, les stocks financiers de Bombardier Capital ont été vendus àGE Commercial Finance[10]. En novembre de la même année, Bombardier a vendu ses opérations dans le domaine des maisons usinées àGreen Tree Servicing LLC[11]. Depuis 2006, Bombardier Inc. se défait graduellement des actifs restants et ne prend plus de nouveaux clients.
À la suite des problèmes causés au secteur aéronautique par lesattentats du 11 septembre 2001,Bombardier éprouve des difficultés financières et doit se réorganiser[12]. En décembre2003, il abandonne le secteur des véhicules deloisirs, qui était à l'origine de la société, en vendant cette activité pour 960 millions $ à un consortium composé deBain Capital, des membres de la familleBombardier ainsi que de laCaisse de dépôt et placement du Québec[13]. L'activité cédée comprend notamment les motoneigesSki-Doo et les moteurs hors-bordJohnson etEvinrude. Elle forme la nouvelle sociétéBombardier Produits récréatifs.
La partie aéronautique commence à refaire des profits en2006.
Le secteur ferroviaire est demeuré solide, mais doit faire face à une certaine surproduction enEurope. Le groupe Bombardier met au point un plan derestructuration incluant la fermeture de certaines usines dans cette région, mais se heurte aux lois assez contraignantes dans ce domaine.
La réputation de Bombardier a été temporairement ternie dans l'est desÉtats-Unis par la mauvaise qualité de fabrication de certaines composantes du trainAcela à grande vitesse commandé parAmtrak. En août2002, peu après son entrée en service, l'Acela Express fut mis hors-service quand on trouva que les attaches des amortisseurs de certainsbogies avaient des fissures[14]. Le remplacement des attaches fautives et un programme d'inspections plus fréquentes permirent la remise en service. Depuis ce temps, la conception des attaches et des amortisseurs a été modifié pour les rendre plus sûres. Le, les trainsAcela ont cessé de circuler pendant plusieurs mois, à cause de fêlures découvertes dans les disques des freins[15]. Les trainsMetroliner, que l’Acela remplace, comblèrent le vide. Le consortiumBombardier-Alstom remplaça les disques selon la garantie et un service restreint reprit en juillet avec les rames ayant été mises à niveau. Le21 septembre,Amtrak annonça la reprise totale du service.
En avril2006, un contrat évalué à environ 1,2 milliard dedollars canadiens pour renouveler environ trois cents voitures (MPM-10) dumétro de Montréal, devient disponible. Deux des sociétés qui ont le potentiel pour remplir ce contrat sont Bombardier Transport et la françaiseAlstom. Comme le matériel doit être remplacé le plus tôt possible, legouvernement du Québec a décidé de ne pas faire d'appel d'offres pour accélérer la livraison. De plus, Bombardier est le seul soumissionnaire ayant des installations au Canada pour ce genre de travail. Le gouvernement a donc autoriséBombardier Transport à être le seul à discuter avec laSociété de transport de Montréal en vue d'un contratde gré à gré pour le renouvellement[16],[17]. Alstom a contre-attaqué en demandant à laCour supérieure du Québec de se pencher sur le sujet et a requis le une injonction pour faire cesser les discussions entreBombardier et l'opérateur du Métro (STM) afin de ne pas rendre son action en cour caduque[18]. Un juge a entendu la demande en septembre 2007 et a rendu une décision en faveur deAlstom en janvier2008. Le, le ministre du développement économique du Québec,Raymond Bachand, a déclaré que le gouvernement du Québec ne ferait pas appel de la décision de la Cour supérieure et a décidé d'aller en appel d'offres afin de ne pas retarder la livraison[19].
Le, elle obtient un contrat de 577 millions dedollars américains pour la construction de voitures de métro destinées à la ville deChicago[20].
Bombardier est également connu pour avoir fourni des voitures pour le renouvellement dumatériel roulant du Métro de New York de 1984 à 2003 et doit en livrer à nouveau pour 2014.
À la suite d'unappel d'offres, le,Bombardier Transport signe un contrat de 2,7 milliards d'euros avec laSNCF pour le remplacement de ses automotricesTransilien (Trains Île-de-France) portant sur une commande de 372 trains qui circuleront sur les réseaux Paris-Nord, Paris-Est et Paris-Saint-Lazare à partir de décembre 2009. Ce matériel sera construit dans l'usine ex-ANF deCrespin (département duNord,France). Cette décision a suscité une polémique enFrance, car Bombardier était accusé parAlstom d'être favorisé sur son marché local pour ainsi pouvoir vendre moins cher sur les marchés étrangers. Il semble qu'en octroyant une part du contrat des trains de l'Île-de-France à Alstom, Bombardier a apaisé ce conflit[21].
Après des années de suspens et d'hésitation,Bombardier Aéronautique a annoncé le, auSalon aéronautique de Farnborough, que les avions de la C Series verraient le jour et que l'assemblage final des appareils se ferait àMirabel auQuébec, le fuselage de l'appareil sera construit enChine, tandis que ses installations deBelfast, enIrlande du Nord, se chargeront des ailes. L'usineCanadair de Bombardier de l'arrondissementSaint-Laurent, àMontréal, construira le fuselage arrière et le poste de pilotage. L’entrée en service était prévue en 2013 mais a été retardé en 2016. La valeur approximative de chaque avion est de 46,7 millions $US. L'investissement total sera de 2,6 milliards$Can dans la mise au point dont un tiers proviendra de Bombardier, un tiers des fournisseurs et un tiers des gouvernements. Les retombées au Québec seront de 1 000 emplois d'ici 2013 et de 3 500 au maximum de la production vers 2017.
Depuis l’annonce du programme d’avions C Series au salon aéronautique de Farnborough en 2008, Bombardier a reçu des commandes fermes de Deutsche Lufthansa AG, du Lease Corporation International Group et de Republic Airways, totalisant 33 CS100 et 57 CS300. De plus, des options ont été prises sur un total de 90 autres avions C Series. Au 19 juillet 2010, 50 pour cent des commandes nettes dans le segment de marché des avions de 100 à 149 places au cours des deux dernières années[22].
Au début de février 2009, Bombardier a décidé de supprimer 1 360 emplois. Au début d'avril 2009, à cause de l'instabilité des marchés et malgré des profits records pour l'exercice 2008-2009, Bombardier a annoncé la suppression de 3 000 emplois supplémentaires dans sa division aérospatiale[23].
Le 15 janvier 2015, Bombardier annonce la suppression de 1 000 postes supplémentaires, la troisième vague de licenciements en à peine un an, pour faire face à la baisse de la demande en jets d'affaires[24].
Le 29 octobre 2015, le gouvernement du Québec a annoncé l'investissement de 1,3 milliard de dollars canadiens (1 milliard $US) dans le programme C Series, en échange d'une participation de 50 % dans ce programme, après une perte de 4,6 milliards de dollars $US au troisième trimestre 2015 chez Bombardier dû aux délais et augmentation des coûts dans ce programme[25]. En novembre 2015, laCaisse de dépôt et placement du Québec annonce un investissement de 1,5 milliard dans les activités ferroviaires contre une participation de 30 % dans celles-ci[26].
En février 2016, Bombardier annonce la suppression pour les deux années à venir de 7 000 postes (10 % de sa main-d’œuvre) dont 1 300 auRoyaume-Uni, situés en grande partie àBelfast où il emploie 5 300 personnes, et 2 400 auQuébec. Les licenciements toucheront 3 200 salariés de la division ferroviaire, 2 500 salariés des activités d'aérostructures et des services d'ingénierie, 800 salariés de l'ingénierie et du développement de produits (aéronautique) et 500 salariés des avions d'affaires[27],[28].
En octobre 2016, Bombardier annonça une autre suppression de 7 500 emplois, soit plus de 10 % de sa main-d’œuvre, selon le plan de redressement financier sur cinq ans de l'entreprise. Les deux tiers des coupes seraient au sein de la division ferroviaire,Bombardier Transport, et le tiers dans les activités aéronautiques. Ces coupes affectèrent quelque 2 000 postes au Canada, dont 1 500 au Québec. La plupart des postes abolis sont administratifs ou non reliés directement à la production. L'effet net est amoindri par des embauches liées à des programmes en croissance comme ceux des avions C Series et Global 7000, ainsi qu'à des contrats ferroviaires majeurs comme celui des tramways de Toronto[29].
Bombardier a annoncé deux transactions lui permettant de récolter environ 900 millions $US le, soit la vente de lasérie Q àViking Air (300 millions $US) et le transfert de ses activités concernant la formation de techniciens et de pilotes pour ses avions d’affaires à la multinationale québécoiseCAE (645 millions $US)[30]. Bombardier, qui avait déjà cédé en juin 2016, sa branche hydravions amphibies (CL-215, CL-215T etCL-415) à Viking (filiale de Longview Aviation Capital) et laCSeries àAirbus en 2017, comptait entre autres redéployer des ingénieurs vers son secteur des jets d’affaires. En même temps, la compagnie annonçait la suppression de 5 000 emplois dans le monde, dont la majorité au Canada avec 2 500 au Québec[30],[31]. En juin 2019, Bombardier annonce la vente de sa série CRJ àMitsubishi Heavy Industries pour 550 millions de dollars[32]. En octobre 2019, Bombardier annonce la vente de sa filiale spécialisée dans les pièces détachées d'avions présente en Irlande du Nord et au Maroc pour 1 milliard de dollars àSpirit AeroSystems[33].
En février 2020,Airbus annonce l'acquisition de la participation restante de 25 % de Bombardier dans le programme A220, passant sa participation à 75 %, pour 591 millions de dollars canadiens[34]. Le même mois,Alstom annonce l'acquisition des activités ferroviaires de Bombardier pour 6,2 milliards d'euros, à la suite des difficultés financières de ce dernier[35]. Fin juillet 2020, cette acquisition est approuvée par la commission européenne à la condition qu'Alstom se sépare de son site de production de Reichshoffen en Alsace afin d'éviter une situation monopolistique[36].
En date du 8 mars 2021[37]Bombardier comptait 2 128 112 189 actions subalternes de classe B en circulation et 308 735 929 actions de classe A en circulation.
Nom de l'actionnaire | Action de Classe A | Action de classe B | ||
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Nombre d'actions | % de la classe | Nombre d'actions | % de la classe | |
Janine Bombardier | 61 973 491 | 20,07 % | 7 110 137 | 0,33 % |
Claire Bombardier-Beaudoin | 61 373 490 | 19,88 % | 8 695 136 | 0,41 % |
Huguette Bombardier-Fontaine | 60 701 887 | 19,66 % | 7 070 136 | 0,33 % |
J.R. André Bombardier | 65 401 042 | 21,18 % | 7 335 910 | 0,34 % |
Autres membres de la famille | 12 413 275 | 0,75 % | 5 959 226 | n.d. |
Le groupe est organisé en un secteur et trois sous-secteurs :
Membres du conseil d'administration de Bombardier Inc. élus lors de l'assemblée annuelle du 6 mai 2021[41] :
Selon leCenter for Responsive Politics, les dépenses delobbying de Bombardier aux États-Unis s'élèvent en 2017 à 1 860 000 dollars[42].
Bombardier est inscrit depuis 2018 au registre de transparence desreprésentants d'intérêts auprès de laCommission européenne. Il déclare en 2018 pour cette activité des dépenses annuelles d'un montant compris entre 50 000 et 100 000 euros[43].
Pour l'année 2019, Bombardier déclare à laHaute Autorité pour la transparence de la vie publique exercer des activités delobbying en France pour un montant compris entre 200 000 euros et 300 000 euros[44].
En octobre 2021, il est annoncé que l’investissement de 1,3G$ du gouvernement du Québec dans l’ex-C Series n’a plus aucune valeur comptable[45]. En février 2022, le gouvernement annonce qu’il investira à nouveau, atteignant la somme de 380M$, dans l’ex-C Series, ce qui a été critiqué comme une mauvaise gestion des fonds publics[46].