La commune est intégrée depuis2001 au « Pays de Haute-Gironde » nouvellement créé et regroupant quelque soixante communes autour de l'agglomération de Blaye.
Les communes de Saint-Julien-Beychevelle, Cussac-Fort-Médoc et Lamarque sont sur la rive gauche de l'estuaire de la Gironde. Une partie de l'île Nouvelle et lefort Pâté appartiennent à Blaye[12].
L'île Nouvelle se situe au large de Blaye. Au second plan, les côtes duMédoc
Avec une superficie de 642 hectares, le territoire communal est relativement peu étendu. Celui-ci se compose principalement de terres basses etmarécageuses situées en bordure de l'estuaire, face à l'île Nouvelle et à sa voisine, l'île Paté.
La ville elle-même est bâtie en bordure de l'estuaire, au pied d'une éminence ayant accueilli au fil des siècles plusieurs édifices défensifs, dont lechâteau des Rudel et lacitadelle, érigée auXVIIe siècle sous l'égide de Vauban.
La partie orientale du territoire forme un ensemble plusvallonné, caractérisé par descoteaux argilo-calcaires propices à la culture de lavigne. De fait, une large part du territoire communal est recouvert devignobles produisant des crus réputés. Viennent ensuite les zones de pacages, tandis que quelques arpents de forêt subsistent dans la partie méridionale de la commune.
Au, Blaye est catégorisée petite ville, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[20].Elle appartient à l'unité urbaine de Blaye[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant neuf communes, dont elle estville-centre[Note 2],[21],[22]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blaye, dont elle est la commune-centre[Note 3],[22]. Cette aire, qui regroupe 13 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[23],[24].
La commune, bordée par l'estuaire de la Gironde, est également une commune littorale au sens de la loi du, diteloi littoral[25]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique dulittoral, tel le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si leplan local d’urbanisme le prévoit[26].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (18,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (16,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : eaux maritimes (52,3 %), zones urbanisées (16,2 %), zones humides intérieures (11,1 %), cultures permanentes (10,8 %), prairies (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,4 %),terres arables (2 %), zones agricoles hétérogènes (1,6 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le parc immobilier de la commune est constitué de 2 236 logements, dont 86,5 % sont desrésidences principales (moyenne nationale 83 %) et 3,3 % desrésidences secondaires (moyenne nationale 10,1 %). 10,2 % des logements sont vacants[28].
Le taux de personnes propriétaires de leur logement est sensiblement inférieur aux chiffres nationaux, soit 33,1 % contre 55,3 % dans le reste de l'Hexagone. Le taux de personnes locataires est donc proportionnellement élevé, représentant 61,1 % (moyenne nationale 39,8 %).Le pourcentage de personnes logées gratuitement est également supérieur à la norme et concerne 5,8 % de la population.
Les maisons individuelles représentent la majorité des logements de la commune, soit 75,5 % (moyenne nationale : 55,3 %) ; viennent ensuite les appartements (19 %) et logements alternatifs -foyers et maisons de retraite- (5,5 %). 33,9 % des logements sont constitués de 5 pièces ou plus (moyenne nationale : 31,5 %); suivent les 4 pièces (30,8 %), les 3 pièces (20 %), les 2 pièces (10,2 %) et les studios (5,1 %)[28]
Les infrastructures routières existantes permettent une bonne desserte de la ville, notamment à partir de l'autoroute A 10, dont l'accès se situe à moins de 20 km, qui permet de relier rapidementBordeaux, mais ouvre également un accès versParis.
Sur le plan local, Blaye est accessible principalement par laD 137, reliant la commune aux villes deMirambeau etSaintes, dans le département de laCharente-Maritime, mais également à la préfecture départementale,Bordeaux, distante d'une cinquantaine de kilomètres.
Une route touristique, laD 669, longe l'estuaire de la Gironde à travers les vignobles jusqu'à la ville deBourg-sur-Gironde, autre cité touristique du nord du département.
Unbac assure la liaison avec le port deLamarque. Il effectue 4 rotations par jour en hiver et 10 en été.La traversée dure environ 20 minutes (entre 15 minutes et 35 minutes selon la marée) pour une distance de 4,5 km.
Il existe deux lignes de bus permettant de se rendre de Blaye àBordeaux ou de rejoindre les autres communes deBordeaux Métropole, telle la ligne 201 depuis le parkingtramway deLormont-Buttinière jusqu'à l'office de tourisme de Blaye. Par ailleurs, la ville fait partie du réseau Transgironde[30] qui irrigue l'ensemble du département.
Blaye était desservie par laligne de Saint-Mariens à Blaye fermée au service voyageurs en 1938 et utilisée pour la desserte fret du port jusqu'en 1997. La voie est toujours en place et la ligne constitue un potentiel pour une desserte TER de Blaye à Bordeaux après remise en état[31],[32].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[36].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Blaye.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 55,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,4 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 1 921 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 1 912 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 84 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[37],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[38].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999[33].
Le nom de Blavia, que des historiens duXIXe siècle rapprochaient dulatinBelli Via (route des guerres), a sans doute une originegauloise ; on peut le rapprocher du verbe « déblayer », ce qui suggère que dès ses origines Blaye a une vocation portuaire. La toponymie actuelle, en fonction des plus anciennes graphiesBlavia, attestée dès leIer siècle suggère le nom d'un homme gallo-romain,Blavius, forme latinisée du celteblavos (jaune)[41].
En625, un premier château est construit par lesMérovingiens, qui font de Blaye par intermittence une résidence royale. Leseigneur de Blaye le plus fameux, dans les siècles qui suivront, sera le comteRoland le preux, neveu deCharlemagne, dont la chanson éponyme nous apprend qu'il est enterré à Blaye, dans la basilique Saint-Romain.
En848, la ville est pillée par le chefvikingHasting qui remonte ensuite la Garonne[45].
Durant leMoyen Âge, laseigneurie de Blaye est confiée à une famille, les Rudel, dont le représentant le plus fameux estJaufré Rudel,troubadour à qui son amour pour la princesse de Tripoli inspira despoèmes célèbres.Edmond Rostand fit de lui le héros de son drameLa Princesse lointaine[réf. souhaitée]. Blaye est alors une des plus fameuses étapes sur la route deCompostelle : il n'existe pas en effet de pont sur laGaronne, et le seul moyen de rejoindreBordeaux et d'entrer enGascogne est de passer laGironde en bateau. Le passage d'un grand nombre de pèlerins est à l'origine du développement de l'hôpital[réf. souhaitée]qui se trouve encore aujourd'hui sur la route deSaintes.
Durant laguerre de Cent Ans, Blaye, clé militaire de la défense de l'Aquitaine, est plusieurs fois prise et reprise par les belligérants[réf. nécessaire].
Elle finit par être définitivement conquise par les Français en1452, après un siège mené par les troupes levées par le futurLouis XI. La prise de Blaye ouvre la porte de l'Aquitaine aux troupes françaises, victorieuses l'année suivante à Castillon[réf. nécessaire].
En mai 1472, par ses lettres patentes, Louis XI confirma les privilèges de la ville, à la suite de la mort du duc de Guyenne, son frère[46].
S’ensuit une période de paix, durant laquelle la prospérité revient grâce à l'activité portuaire et au négoce du vin. Cette paix est néanmoins entrecoupée par des épisodes violents, comme larévolte des Pitauds : en 1541, la gabelle est imposée à la Saintonge et à l’Angoumois. Ces provinces ne payaient cet impôt sur le sel. La révolte éclate près d’Angoulême, et Blaye est prise par les révoltés pendant l’été[47]. Blaye et sa région sont à nouveau ravagées auXVIe siècle par lesguerres de Religion.
LeXVIIe siècle voit le retour de la paix. Le gouvernorat en est confié au duc deSaint-Simon, favori deLouis XIII. Son fils,l'auteur des célèbresMémoires, exerce cette fonction à sa suite, mais il la délègue à deslieutenants de roi, parfois issu de sa propre famille, et ne séjourne que deux fois à Blaye[réf. souhaitée].
AuXVIIe siècle toujours,Vauban y supervisera la reconstruction de la célèbre citadelle, visitée chaque année par 500 000 visiteurs[réf. nécessaire]. Ces travaux ont nécessité la destruction de la ville haute médiévale. Par ailleurs, une partie de la ville basse ainsi que la basilique Saint-Romain ont été rasées afin de permettre l'édification d'unglacis défensif entre la citadelle et la ville.
Letriptyque constitué par la citadelle de Blaye, leFort Médoc et leFort Paté, forme le verrou de l'estuaire destiné à contrôler la navigation sur le fleuve[48].
Les guerres duPremier Empire seront l'occasion, dans les dernières semaines du règne deNapoléon, de l'unique siège supporté par lacitadelle de Vauban. Le siège sera levé lors de l'abdication de l'Empereur. Commence alors pour Blaye et le Blayais une nouvelle ère de prospérité ; la ville est particulièrement marquée par les travaux engagés par le sous-préfetHaussmann, futur préfet de Paris deNapoléon III[réf. souhaitée]. L'essor de la vigne s'accompagne de la construction de nombreuses demeures dans la région. Il est interrompu dans les dernières années duXIXe siècle par la crise duphylloxéra.
Blaye a perdu progressivement sa vocation de porte de l'Aquitaine depuis la mise en service, en 1822 à Bordeaux, du premier pont sur le cours supérieur de la Garonne, le Pont de pierre et la construction massive de lignes de chemins de fer. Le premier train reliant Bordeaux à Blaye circule à partir de 1873[49] et l'activité portuaire liée au commerce fluvial commence alors à décroître, jusqu'à disparaître totalement aux lendemains de laSeconde Guerre mondiale.
Le commerce maritime continuant, Blaye devient alors l'un des 7 terminaux spécialisés du port autonome de Bordeaux à partir de la fin des années 70[50]. Le 20 août1997 unsilo decéréales explosait, faisant 11 morts. Ce drame amena les autorités à renforcer les normes de sécurité dans lessilos à grain[51].
Aujourd'hui, la ville, qui abrite toujours des activités industrielles, s'est reconvertie dans le tourisme, grâce à son patrimoine historique classé par l'UNESCO[52], mais aussi par sa situation au cœur de vignobles réputés.
Lors desélections municipales etcantonales de2008, seuls deux candidats s'affrontent.Bernard Madrelle pour la liste socialiste qui se représente pour la quatrième fois et Denis Baldès de la majorité municipale précédente exclu en 2004 pour désaccord sur la politique municipale. Ce dernier présente une liste qui fédère tous types de sensibilités, communiste, centriste,UMP ainsi que plusieurs sympathisants socialistes dont certains adhèrent aujourd'hui au Parti de Gauche deJean-Luc Mélenchon. Denis Baldès est élu avec 68,15 % contre 31,85 % pourBernard Madrelle.
Pour lesélections municipales de 2014, Denis Baldès (DVG) obtient pour son second mandat 61,97% contre 38,03% pour Vincent Liminiana (PS).
S'agissant des élections cantonales, en 2008 Xavier Loriaud est élu conseiller général avec 53,66 % contre 46,34 % pour Vincent Liminiana. Aux élections de mars 2015, Xavier Loriaud est réélu pour un deuxième mandat.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[56].
En 2022, la commune comptait 5 017 habitants[Note 6], en évolution de +3,32 % par rapport à 2016 (Gironde : +6,91 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La population à Blaye fut toujours relativement stable, atteignant une seule fois la barre des 5 000 habitants en 1891. Depuis 1990, la population tend malgré tout à augmenter continuellement.
La population de la commune est relativement jeune.En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à30 ans s'élève à 34,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (35,9 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à60 ans est de 27,3 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 254 hommes pour 2 567 femmes, soit un taux de 53,25 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (52,06 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[59]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,3
90 ou +
4,3
7,1
75-89 ans
11,6
14,5
60-74 ans
15,3
20,6
45-59 ans
19,3
19,3
30-44 ans
17,0
19,8
15-29 ans
17,7
17,4
0-14 ans
14,9
Pyramide des âges du département de laGironde en 2021 en pourcentage[60]
La ville administre uneécole maternelle (l'école Lucien Grosperrin)[61], uneécole élémentaire (l'école André Vallaeys)[62] et l'école primaire Rosa Bonheur (regroupement de l'ancienne école maternelle Pierre Bergeon et de l'ancienne école élémentaire Clos Sainte-Luce renommée ensuite Pierre Malbeteau).
Le département gère uncollège (le collège Sébastien-Vauban[63]) et la régionNouvelle-Aquitaine deuxlycées : le lycée général et technologique Jaufré-Rudel, considéré comme le lycée le plus sportif de l'Académie de Bordeaux[64] et le lycée professionnel de l'Estuaire[65].
Blaye dispose également de deux établissements privés : école[66] et collège[67] Jeanne-d'Arc - Saint-Romain.
Le Printemps des Vins de Blaye, courant avril, attire en moyenne 12 000 visiteurs, deuxième manifestation de ce genre dans la région derrière « Bordeaux fête le vin »[69].
Le Marathon de Blaye Côtes de Bordeaux au mois de mai.
La randonnée des vins de Blaye, fin mai ou début juin, est une randonnée pédestre ou VTT disposant de plusieurs parcours de difficulté.
Taste Blaye, courant juillet.
Les Journées Européennes du Patrimoine où est mise, de diverses manières, en attrait la Citadelle.
La ville abrite uncentre hospitalier où l'on trouve les services médicaux de base :chirurgie,gynécologie/obstétrique, médecine interne,cardiologie. Le centre hospitalier Saint-Nicolas de Haute Gironde est situé dans la rue de l'Hôpital[70]. Une antenne SMUR est rattachée au service des urgences de l'hôpital.
Le plateau technique (blocs opératoires, endoscopie, épreuves d'effort, urgences, imagerie médicale (scanner, radiologie capteur plan, echographie, mammographie), héliport) de l'hôpital est de conception récente.
Plusieurs cabinets médicaux,dentistes, infirmières,pharmacies,dermatologues,allergologues,kinésithérapies,psychologues sont implantés dans la commune, qui accueille troismaisons de retraite. Comme l'ensemble des professionnels du milieu médical ne consulte pas les fins de semaine et fériés à partir du vendredi soir 18 heures, les Blayais rencontrent de grandes difficultés en cas d'urgence.
L'EHPAD Les Jardins d'Iroise de Blaye (56 résidents, un service de portage de repas à domicile et une activité de service à la personne (bricolage et jardinage), situés dans le centre-ville dans l'ancienne maison Corbineau.
Le Foyer du combattant (92 résidents, habilité à l'aide sociale) situé au château Saugeron.
L'EHPAD Paul-Ardouin (rattachée au centre hospitalier) situé entre le quartier Sainte Luce et la gendarmerie
La ville est aussi équipée d'une RPA, la résidence Compostelle gérée par le CIAS de la CCB
La Maison de Santé de Blaye, construite par la Communauté de Communes en 2015-2016 regroupe des professionnels de santé dont sept médecins généralistes, une dermatologue, un cardiologue, une angiologie, une sage femme, deux dentistes.
Plusieurs associations sportives sont implantées sur la commune. Elles sont de nature très diverses, allant des sports traditionnels que sont lefootball (Stade blayais Football) ou lerugby (Stade blayais rugby Haute-Gironde) jusqu'à lapétanque et à lagymnastique, en passant par leBasket-ball (les fils de Roland), letennis (Tennis club de Blaye) ou lejudo (Stade blayais judo).
Équipements
Deux gymnases que sont Titou-Vallaeys et Robert-Paul.
Deux magazines municipaux d'information sont consacrés à l'actualité locale et aux principaux événements organisés dans la ville. Un site internet et une lettre électronique sont également disponibles.
Le siège de l'hebdomadaireHaute-Gironde est situé à Blaye et la presse régionale est aussi représentée par le trimestrielL'estuarien.
Le seul lieu de culte catholique en activité à Blaye est l'église Saint-Romain de Blaye entourée d'une place rénovée en 2009. L'église Sainte-Luce, désacralisée, est en cours de réhabilitation. Lecouvent des Minimes, à l'intérieur de lacitadelle, et la chapelle de l'hôpital (dont l'autel provenant du couvent des Minimes est inscrit à l'inventaire des monuments historiques) encore affectée au culte mais non accessible actuellement.
Après des débats acharnés depuis 2015, une mosquée (Masjid Al Rahma) a été bâtie rue de l'hôpital. Elle est gérée par l'Association des Musulmans de Blaye en Gironde, une organisation communautaire dont la mission principale est de promouvoir l'islam dans le respect des valeurs françaises et des lois en vigueur.
Lecimetière communal est situé à proximité du centre hospitalier, rue de l'Hôpital.
L'économie de la commune est marquée par les activités portuaires, le négoce des produits vinicoles et letourisme. La centrale nucléaire du Blayais, située àBraud-et-Saint-Louis a également un impact économique sur la commune.
La ville possède une zone portuaire formant l'un des six terminaux dugrand port maritime de Bordeaux. Longtemps spécialisée dans le trafic des produits pétroliers, elle cesse cette activité après la fermeture du dépôtTotal en1978, se recentrant sur lestockage de céréales et de produits chimiques. Des travaux de rénovation des infrastructures sont menés en1993, permettant ainsi de retrouver destirants d'eau de 9,5 mètres au lieu de 7,5 mètres. Cependant, la modernisation entamée à cette époque ne permet pas d'éviter le drame de1997, qui voit l'explosion de silos céréaliers, provoquant la mort de onze personnes. Depuis lors, le trafic du terminal de Blaye oscille entre 300 000 et 400 000 tonnes.
L'autre activité majeure de la commune a trait au commerce duvin, lequel bénéficie d'uneAOC. Une « maison du vin » implantée à Blaye se charge de la promotion des productions locales duBlayais, dites « Les cinq côtes de Bordeaux ». Celles-ci se composent desPremières Côtes de Blaye, desCôtes de Bourg, desPremières Côtes de Bordeaux, desCôtes de Francs et desCôtes de Castillon. Blaye regroupe environ 800viticulteurs répartis à parts à peu près égales entreCave coopérative et caves particulières[71].
Enfin, letourisme est une autre activité prépondérante de la commune. La citadelle et son verrou de l'estuaire sont classés aupatrimoine mondial de l'UNESCO. La citadelle de Blaye accueille plus de 400 000 visiteurs par an.
Du fait de la faible superficie de la commune, les différenteszones d'activité (Z.A.) et la zone commerciale débordent sur les communes avoisinantes. Ainsi, laZ.A. de Labarre est en grande partie située sur la commune deSaint-Martin-Lacaussade, tout comme laZ.A. de Bois-Redon. Lecentre commercial Gruppe regroupe plusieurs enseignes commerciales, unhypermarché et un établissement defast-food. Il se situe en sortie d'agglomération et déborde largement sur la commune deCars.
314 entreprises sont réparties sur le territoire communal. 95 d'entre elles sont des entreprises de service, d'aide aux entreprises ou aux particuliers (30,3 %), 90 sont spécialisées dans lecommerce (28,7 %) et 69 sont tournées vers l'éducation, la santé ou l'action sociale (22 %).
Inscrite aupatrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco depuis 2008, lacitadelle de Blaye est un des éléments majeurs du paysage urbain. Ce complexe militaire de 38 hectares doit son existence à la volonté du roiLouis XIV d'établir un solide « verrou » sur l'estuaire de la Gironde afin d'en contrôler la navigation en ayant la possibilité de l'interrompre à volonté. Imaginée par Vauban en octobre 1685, édifiée sous la direction de l'architecte militaireFrançois Ferry entre1686 et1689, elle est la principale composante principale du triptyque qu'elle constitue avec lefort Paté, sur l'île du même nom et leFort Médoc, sur la rive gauche du fleuve.
Le château fort des Rudel
La position stratégique de la ville de Blaye explique l'établissement d'un château-fort dès le début du Moyen Âge : celui-ci est l'une des résidences du jeune roi d'AquitaineCaribert II auVIIe siècle. Cet édifice est remplacé par un nouvel édifice à l'aube duXIIe siècle sous l'impulsion du nouveau maître de la ville, le seigneurWulgrin Rudel. Ce château médiéval, plusieurs fois remanié au cours des siècles est finalement intégré à la citadelle par Vauban afin de servir de logis au gouverneur militaire de la place. Connu sous le nom dechâteau des Rudel, il est toujours visible de nos jours, quoique fortement endommagé. Sa structure originelle, triangulaire, comprend six tours : latour des Rondes, latour de Diane, latour de la Cloche, latour des Archives, latour de la Porte et le donjon. Trois corps de logis encadrent une cour centrale abritant un puits. Le château bénéficie de travaux de restauration d'urgence depuis2005.
L'établissement de la citadelle bouleverse en profondeur la trame urbaine héritée du Moyen Âge, dont ne subsistent, en dehors du château, que quelques éléments de fortifications incorporés à la place forte : ainsi de laporte de Liverneuf (XIIe siècle) ou de latour de l'Éguillette (XVe siècle). De fait, la ville est purement et simplement rasée et reconstruite quelques centaines de mètres plus loin. Ces transformations radicales n'épargnent pas même l'antiquebasilique Saint-Romain, jadis lieu de pèlerinage et nécropole des rois d'Aquitaine, dont la tradition rapporte qu'elle fut également le lieu d'inhumation du comteRoland de Blaye, neveu deCharlemagne. Sacrifiée afin d'établir un glacis défensif autour de la citadelle, ses ruines ont été mises au jour dans les années 1960.
Lecouvent des Minimes (XVIIe siècle) connaît quant à lui un sort plus heureux et est incorporé à la citadelle afin de servir de lieu de culte aux soldats de la garnison, l'autel du couvent a été déplacé dans la chapelle de l'hôpital de Blaye.
L'église Sainte-Luce, de dimensions plus modestes, doit sa fondation à une donation effectuée par leduc de Saint-Simon en1660. Elle reste longtemps le siège de laconfrérie des tailleurs, avant d'être désaffectée dans le courant duXXe siècle.
Plusieurs hôtels particuliers sont construits auXVIIe siècle, dont lamaison de Saint-Simon, dotée d'un fronton monumental et depilastres ioniques. Plusieurs demeures bourgeoises sont établies au siècle suivant, dont l'actuelhôtel de la sous-préfecture où les maisons de la rue Saint-Sauveur, dotées de frises sculptées.
LeXIXe siècle voit la création de laprison, aujourd'hui désaffectée, et dupalais de justice, dont la première pierre est posée en1841. En1895 sont inaugurés la « fontaine du Saugeron », ornée de sculptures romantiques et couronnée d'une statue de bronze, et lekiosque à musique qui lui est attenant. Ces deux ornements s'élèvent face à l'hôtel de ville, de style néo-classique, reconstruit après un incendie en1835.
L'hôtel des Postes, établi sur la place de la victoire, est érigé en1903 sur des plans de l'architecteAurélien Nadaud. Il remplace l'ancienne abbaye Saint-Sauveur, détruite en1896. À proximité se dresse le monument aux morts, lequel se distingue par ses emprunts à l'ordre ionique.
Enfin, la ville de Blaye conserve un élément de mobilier urbain datant du début duXXe siècle : lesvespasiennes de la place Maxime-Chasseloup, surmontées de motifs décoratifs formant deux cloches emboîtées et percées de quatre chiens assis.
De nombreuses propriétés viticoles (que l'on nomme château) sont situées sur l'ensemble du canton.
La ville dispose d'unecrèche, avenue Haussmann, « Les P'tits Mousses de l'Estuaire ».
Un Point Rencontre Initiative Jeunesse (PRIJ) est réservé aux jeunes de 12 à 25 ans, à côté du gymnase Titou-Vallaeys et devant le collègeSébastien-Vauban. Un pointcybercafé est disponible à l'intérieur de l'établissement[76].
L'office de tourisme est situé place de la citadelle, face à la porte Dauphine.
L'embarcadère dubac qui fait la liaison Blaye-Lamarque, petite commune duMédoc.
Jean Romain (homonyme du philosophe suisse), instituteur sur l'île Bouchaud à Blaye ; également écrivain (Mon Île vierge, Arts Graphiques d'Aquitaine, 1997).
Grosperrin Lucien, directeur de l'école primaire, Résistant, membre de "Marc", Corps Franc de la Libération dirigé par son neveuMarc Nouaux, arrêté par la Gestapo dans sa classe, devant ses élèves et mort en déportation dans le Camp de Dachau.
Roger Toziny, de son vrai nom Henri Roger Sosthène Pierre Tauzin (Blaye 1883-Paris 1939) chansonnier, parolier et acteur.
Blasonnement :D'azur à la porte de gueules coulissée de sable, fortifiée de deux tours, le tout d'argent maçonné aussi de sable, surmonté d'une fleur de lys d'or et posé sur une rivière ondée aussi d'argent mouvant de la pointe
La devise historique de la commune est : « Aquitaniæ stella clavisque » (Étoile et clef de l'Aquitaine).Cette devise a été repris par la ville en 2020.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Blaye, il y a une ville-centre et huit communes de banlieue.
↑Les comprimés d’iode stable protègent efficacement lathyroïde contre les effets des rejets d’iode radioactif qui pourraient survenir en cas d’accident nucléaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Lettre de Vauban à Jean-Baptiste Colbert, marquis de Seignelay, secrétaire d'État à la marine en date du, en accompagnement du mémoire par lequel il décrit la nature des travaux à réaliser à Blaye pour "maintenir l'autorité du Roy en vigueur".
↑Louis Papy,Le midi atlantique, atlas et géographie de la France moderne, Flammarion, Paris, 1984
↑André-Louis Terracher, université de Liverpool puis de Strasbourg,La rencontre des langues entre Loire et Dordogne, dans :Le Centre-Ouest de la France, encyclopédie régionale illustrée, 1926 :« Il suffit de parcourir les cent premières cartes de l’Atlas linguistique de la France de MM. Gilliéron et Edmont pour s’apercevoir que les parlers du Centre-Ouest (Poitou, Aunis, Saintonge et Angoumois) gardent, aujourd’hui encore et à les prendre d’ensemble, une indéniable originalité. »
↑Jacques Pignon, université de Poitiers,L’évolution phonétique des parlers du Poitou, 1960 : « Il est évident que l’évolution phonétique des parlers poitevins et celle des parlers saintongeais est à peu près parallèle. Ils constituent, à l’ouest du domaine gallo-roman, une aire originale où se rencontrent, d’une part, traits d’oc et traits d’oïl, de l’autre quelques développements particuliers, inconnus dans les provinces limitrophes situées au Nord et au Sud. ».
↑Liliane Jagueneau, Université de Poitiers,Les Traits linguistiques du poitevin-saintongeais, dans : La langue poitevine-saintongeaise : identité et ouverture, 1994 :« les points du domaine poitevin-saintongeais sont suffisamment proches dans l’analyse (distance linguistique faible) pour être considérés comme formant un ensemble cohérent. »
↑Brigitte Horiot, CNRS et université Lyon-III,Les Parlers du Sud-Ouest, dans :Français de France et Français du Canada : Les parlers de l’Ouest de la France, du Québec et de l’Acadie, 1995 : « La description linguistique du domaine de l’ALO met en évidence l’existence entre Loire et Gironde d’un domaine linguistique important, forgé par sa situation géographique et par son histoire, et dont la particularité est d’être une marche entre le Nord et le Midi, entre les pays bretons et la région du Centre. »
↑Hans Goebl,université de Salzbourg,Regards dialectométriques sur les données de l'Atlas linguistique de la France (ALF): relations quantitatives et structures de profondeur, in:Estudis Romànics XXV, 2003, pages 59-121.Lire en ligne: : Dans cette étude le poitevin-saintongeais apparaît comme une unité aussi bien au niveau de l'analyse supradialectale (carte 20) que de l'analyse dialectale (carte 22).
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Jérôme Jamet, « Les associations qui militent pour la réouverture de la ligne constatent amèrement que leur projet n’avance pas. »,Sud-Ouest,(lire en ligne).