Bezouce est une commune urbaine qui compte 2 341 habitants en 2022, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est ville-centre de l'unité urbaine de Bezouce et fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes. Ses habitantssont appelés les Bezouçois ou Bezouçoises.
Un autre espace protégé est présent sur la commune : les « Costières de Nimes », un terrain acquis (ou assimilé) par unconservatoire d'espaces naturels, d'une superficie de2 027ha[12].
Carte de la ZNIEFF detype 1 localisée sur la commune.
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Une ZNIEFF detype 1[Note 2] est recensée sur la commune[16] :la « plaine de Manduel et Meynes » (9 783ha), couvrant 15 communes du département[17].
Au, Bezouce est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle appartient à l'unité urbaine de Bezouce[Note 3], une agglomération intra-départementale regroupant trois communes, dont elle estville-centre[Note 4],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 4],[I 5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (81,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (82,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : cultures permanentes (63,3 %), zones agricoles hétérogènes (17,9 %), forêts (10 %), zones urbanisées (8,7 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) de Nîmes, regroupant20 communes soumises aux aléas de ruissellement pour la commune de Nîmes et de débordements de cours d’eau, notamment duVistre, d'un de ses affluents, leRhôny, et plus à la marge duRhône, à l’aval, un des31 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Rhône-Méditerranée[21]. Les événements significatifs passés relatifs à la Vistre sont des crues rapides et violentes, qui causent d’importants dégâts, voire des pertes humaines (octobre 1988, septembre 2002, décembre 2003, septembre 2005 notamment). Concernant le Rhôny, les principales crues recensées à Codognan ont eu lieu en 1845, 1933, 1945, 1958, 1963, 1976, 1987 et en octobre 1988. Cette dernière est la plus importante et marquante pour la population nîmoise. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[22],[23]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1987, 1988, 1990 et 2002[24],[19].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bezouce.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 95,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 863 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 806 sont en aléa moyen ou fort, soit 93 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[25],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[26].
De l'occitanbesoch : serpe à tailler les haies, qui vient du roman besog, besoch[28] qui a donné Bezoça[29], nom de lieu Bezouche (Gard), du roman Besossa, bas latin Bezocia, Besocia, Bedocia, Bedotia, Biducia, Biducium[30].
Le nom de la commune est attestéBiducia en 1146. Il pourrait être issu d'une déformation en *bezoça de l'occitanbeçosa, « boulaie », lui-même du romanbettea, « bouleau » accompagné du suffixe collectif -osa : « (terre) pourvue de bouleaux, boulaie »[31]. Une autre hypothèse fait appel au nom d'homme gauloisBituscius mis au féminin pour *Bituscia (villa)[32].
Ses habitants s'appellent les Bezouçois et Bezouçoises.
Le nom de la commune a évolué au cours de l'histoire du village, Biduccia en1146[33] puis Besocia en1384[34] est une paroisse du doyenné de Marguerittes.
Avant1790, Bezouce était une paroisse, de culte catholique, du diocèse et de l'archiprêtre de Nîmes. Son prieuré simple et séculier, du titre de Saint-André, appartenait pour un tiers à l'évêque de Nîmes, seigneur du lieu ; les deux autres tiers des revenus formaient la congrue du vicaire perpétuel que l'évêque instituait seul.
Bezouce devient succursale érigée par décret du 17 prairialan XIII (), avec un vicariat, décrété le ; sa population, majoritairement de confession catholique, s'élève à 774 âmes. Les écoles sont dirigées par des Frères de Saint Andréol. L'établissement des Frères a été fondé en1859, par lebaron de Fontarèches.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[37].
En 2022, la commune comptait 2 341 habitants[Note 6], en évolution de +1,74 % par rapport à 2016 (Gard : +2,97 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 1 468 personnes, parmi lesquelles on compte 74,3 % d'actifs (63,5 % ayant un emploi et 10,9 % de chômeurs) et 25,7 % d'inactifs[Note 9],[I 8]. Depuis 2008, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Nîmes, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 11]. Elle compte 307 emplois en 2018, contre 265 en 2013 et 272 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 937, soit unindicateur de concentration d'emploi de 32,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 57,9 %[I 12].
Sur ces 937 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 176 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 90,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,2 % lestransports en commun, 4,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
173 établissements[Note 10] sont implantés à Bezouce au. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
173
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
10
5,8 %
(7,9 %)
Construction
42
24,3 %
(15,5 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
46
26,6 %
(30 %)
Information et communication
3
1,7 %
(2,2 %)
Activités financières et d'assurance
2
1,2 %
(3 %)
Activités immobilières
5
2,9 %
(4,1 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
23
13,3 %
(14,9 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
25
14,5 %
(13,5 %)
Autres activités de services
17
9,8 %
(8,8 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,6 % du nombre total d'établissements de la commune (46 sur les 173 entreprises implantées à Bezouce), contre 30 % au niveau départemental[I 16].
La commune est dans la « Plaine Viticole », unepetite région agricole occupant le sud-est du département du Gard[41]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est lapolyculture et/ou le polyélevage[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 64 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 40 en 2000 puis à 36 en 2010[43] et enfin à 26 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 59 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 61 % de ses exploitations[44],[Carte 6]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de1 082ha en 1988 à784ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 17 à30ha[43].
Écartelé : au premier d'azur aux troiscroisettes latines cousues de gueules mal ordonnées, au deuxième d'hermine plain, au troisième d'argent à la grappe de raisin de gueules feuillée d'une pièce de sinople senestrée d'unrameau d'olivier du même fruité de sable, au quatrième d'azur au moulin à vent d'or sur une terrasse du même, à la plume d'oie d'argent brochant en barre sur le tout.
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Bezouce, il y a trois villes-centres (Bezouce,Cabrières etSaint-Gervasy).
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑La part des ménages fiscaux imposés est le pourcentage des ménages fiscaux qui ont un impôt à acquitter au titre de l'impôt sur le revenu des personnes physiques. L'impôt à acquitter pour un ménage fiscal correspond à la somme des impôts à acquitter par les foyers fiscaux qui le composent.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[42].
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)