Ne doit pas être confondu avecBessi (Cameroun).
Cet article est uneébauche concernant l’ethnologie.
LesBesses sont l'une des principales nationthraces habitant le versant septentrional desRhodopes.
Dans l'Antiquité, le territoire besse s'étendait du haut bassin de l'Évros auxRhodopes[1].Hérodote[2] localise les Besses « dans les montagnes du nord-ouest duRoyaume des Odryses », en ajoutant qu'ils pratiquaient ladivination et interprétaient les prophéties de la prêtresse de l'oracle deDionysos situé à Satrae.Strabon les qualifie de « brigands parmi les brigands » et de pillards.
MaisTheodor Mommsen situe leur capitale, Uscudama, plus en aval de l'Évros, sur le site de la futureAndrinople[3] alors que lesarchéologues l'identifient à Bessapara, actuelle Sinitovo près dePazardjik, enBulgarie.
En 72 avant notre ère, les Besses sont vaincus parMarcus Terentius Varro Lucullus, leproconsul deMacédoine, et intégrés à l'Empire romain[4]. Vers la fin duIVe siècle,Nicétas de Rémésiana, évêque de laDacie aurélienne, utilise le nom de « Besses » pour désigner lespaïens des montagnes, encore à convertir.
Après laromanisation des Thraces, le nom des Besses sert auxchroniqueurs byzantins à distinguer lespopulations romanophones des Balkans parmi lesῬωμαίοι -Rhômaíoi ouRomées, les « Romains » en grec (soit les citoyens de laΒασιλεία των Ῥωμαίων -Basileía tôn Rhômaíôn : « empire des Romains » en grec). Ainsi, en 570, le pèlerinAntonin de Plaisance en visite aumonastère Sainte-Catherine du Sinaï décrit les langues les plus parlées par les moines : « Grec, Latin, Syriaque, Copte et Besse ». AuIXe siècle le nom de « Valaques » commence à supplanter celui de « Besses » : dans sonStrategikon[5],Cécaumène précise auXIe siècle que lesromanophones deThessalie « descendent des anciens Thraces et Daces » et qu'« on les appelle Besses ou Valaques »[6].