Dans le quart nord-ouest du département de la Dordogne, enRibéracois, la commune de Bertric-Burée est située sur un plateau calcaire. Elle est bordée au nord-ouest par laSauvanie. C'est une commune rurale[1] qui fait partie de l'aire d'attraction de Ribérac[2], zonage d’étude défini par l'Insee, qui a remplacé en 2020 l'aire urbaine de Ribérac qui n'incluait pas la commune.
Traversé par la route départementale(RD) 106 et en bordure de la708, (axeNontron-Marmande), lebourg de Bertric se situe, endistances orthodromiques, sept kilomètres au nord deRibérac et cinq kilomètres au sud deVerteillac. Le lieu-dit Burée n'est plus représenté que par un château situé800 mètres au sud du bourg.
Situé sur la plaque nord duBassin aquitain et bordé à son extrémité nord-est par une frange duMassif central, le département de laDordogne présente une grande diversité géologique. Les terrains sont disposés en profondeur enstrates régulières, témoins d'unesédimentation sur cette ancienne plate-forme marine. Le département peut ainsi être découpé sur le plangéologique en quatre gradins différenciés selon leurâge géologique. Bertric-Burée est située dans le troisième gradin à partir du nord-est, un plateau formé decalcaires hétérogènes duCrétacé[3].
Alluvions subactuelles à actuelles indifférenciées : argilessilteuses, argiles sableuses, argiles tourbeuses, sables argileux, sables fins à graviers (Pré-boréal à actuel)
Campanien 2 : calcaires crayo-marneux blanchâtres à grosses silicifications grises en alternance dures et tendres puis calcaire crayeux àglauconie (formations de Marsaguet, de Segonzac et sommet deTrémolat)
La superficie cadastrale de la commune publiée par l'Insee, qui sert de référence dans toutes les statistiques, est de 16,73 km2[8],[14],[Note 2]. La superficie géographique, issue de laBD Topo, composante duRéférentiel à grande échelle produit par l'IGN, est quant à elle de 16,69 km2[5].
Son affluent de rive gauche le Troirieux prend sa source400 mètres au nord du bourg, arrosant le territoire communal sur trois kilomètres en direction du nord-ouest.
Prenant sa source300 mètres à l'ouest-sud-ouest du bourg, le Boulon, affluent de rive droite de laDronne, baigne la commune sur plus de deux kilomètres.
Le Bournet, ou ruisseau de la Barde, prend sa source650 mètres à l'est-nord-est du bourg et traverse le sud-est du territoire communal sur plus de deux kilomètres et demi dont500 mètres en limite deCelles.
La Sauvanie en aval du pont de l'Épine Basse, en limite de Lusignac et Bertric-Burée.
Réseaux hydrographique et routier de Bertric-Burée.
Au, Bertric-Burée est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[30].Elle est située hors unité urbaine[31]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Ribérac, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[31]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[32],[33].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (76,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (64,2 %), forêts (19,3 %), zones agricoles hétérogènes (9 %), prairies (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,4 %), zones urbanisées (1,9 %)[34]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le territoire de la commune de Bertric-Burée est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),feux de forêts, mouvements de terrains etséisme (sismicité faible)[36]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[37].
Bertric-Burée est exposée au risque de feu de forêt. L’arrêté préfectoral du fixe les conditions de pratique des incinérations et de brûlage dans un objectif de réduire le risque de départs d’incendie. À ce titre, des périodes sont déterminées : interdiction totale du 15 février au 15 mai et du 15 juin au 15 octobre, utilisation réglementée du 16 mai au 14 juin et du 16 octobre au 14 février[38]. En septembre 2020, un plan inter-départemental deprotection des forêts contre les incendies (PidPFCI) a été adopté pour la période 2019-2029[39],[40].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Bertric-Burée.
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[41]. Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie[42]. 95,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (58,6 % au niveau départemental et 48,5 % au niveaunational métropolitain)[Carte 4]. Depuis le, en application de laloi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 9],[43].
La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1983, 1986 et 1999, par la sécheresse en 1989 et 1992 et par des mouvements de terrain en 1999[36].
La population de la commune étant comprise entre 100 et 499 habitants au recensement de 2017, onzeconseillers municipaux ont été élus en 2020[46],[47].
L'ensemble des communes de l'anciencanton de Verteillac, dont faisait partie Bertric-Burée, est jumelé avec la commune italienne deFontanetto Po depuis 1988[51].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[55]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[56].
En 2022, la commune comptait 435 habitants[Note 11], en évolution de −3,55 % par rapport à 2016 (Dordogne : +0,37 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2015[58], parmi la population communale comprise entre 15 et 64 ans, les actifs représentent 197 personnes, soit 42,7 % de la population municipale. Le nombre de chômeurs (trente-cinq) a plus que quadruplé par rapport à 2010 (huit) et le taux de chômage de cette population active s'établit à 17,6 %.
Au, la commune compte 44 établissements[59], dont 21 au niveau des commerces, transports ou services, onze dans l'agriculture, la sylviculture ou la pêche, sept dans la construction, trois dans l'industrie, et deux au secteur administratif, à l'enseignement, à la santé ou à l'action sociale[60].
Sur la commune se trouve l'arbre qui serait le plus vieux du département de la Dordogne. Il s'agit d'unif qui mesure neuf mètres de circonférence et qui serait vieux de 800 ans. Il a reçu le label « arbre remarquable de France » en janvier 2002[65].
↑Une unité paysagère est un pan de territoire qui présente des caractéristiques paysagères propres.
↑La superficie publiée par l’Insee est la superficie évaluée en 1975 par le service du cadastre de la Direction Générale des Impôts, corrigée des modifications communales intervenues depuis 1975. Elle comprend toutes les surfaces du domaine public et privé, cadastrées ou non cadastrées, à l'exception des lacs, étangs et glaciers de plus d'un kilomètre carré ainsi que des estuaires et ne correspond pas obligatoirement à la surface géographique[15],[16]
↑Deux lieux-dits du même nom, tous deux à proximité de laRD 708, l'un au sud, au nord de la Chapelle-Saint-Sicaire, l'autre à l'extrême nord, au nord de Vigne Plate.
↑Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)