La commune est située dans lebassin Seine-Normandie. Elle est drainée par l'Aisne, le canal de la Marne à l'Aisne, le canal latéral à l'Aisne, la Loivre, la Miette, la rigole d'alimentation de Berry-au-Bac[5] et divers bras de l'Aisne[6],[7],[Carte 1].
Au, Berry-au-Bac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à7 niveaux définie par l'Insee en 2022[22].Elle est située hors unité urbaine[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[23]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[24],[25].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d'occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,3 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (45,1 %), zones agricoles hétérogènes (37,8 %), forêts (9,1 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4,2 %), zones urbanisées (3,4 %), prairies (0,3 %)[26].
L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
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Le nom de la localité est attesté sous les formesBaireius (IXe siècle) ;Berriacum (1081) ;Altare de Baire (1145) ;Bairi (XIIe siècle) ;Bayri (1156) ;Baireium (1214) ;Bairiacum (1285) ;Bery (1344) ;Bery-au-Bac (1409) ;Bac (1536) ;Bery-au-Bacq (1491) ;Bacq-à-Berry (1564) ;Le Bacq (1586) ;Bac-à-Berry (1652) ;Bacq-à-Béry (1663) ;Paroisse de Saint-Hylaire-de-Bery-au-Bacq (1675) ;Bery-au-Baq (1682) ;Berry-au-Bac (1745) ;Berrye-au-Bacq (1766) ;Berri-au-Bac (1767)[29].
Son nom rappellerait celui d'une princesse d'une tribu belge qui, en langage d'alors, était appelée Berre et qui aurait fait construire un castrum en ce lieu, plusieurs siècles avant l'ère chrétienne.
La toponymie actuelle est riche en dénominations qui évoquent des ponts, des bacs et des gués :Pontavert, Berry-au-Bac, « le Gué de Mauchamp ». Ces toponymes montrent l'existence d'un grand nombre de gués pour passer l'Aisne, que ce soit pour des voies importantes à destination lointaine ou pour le trafic local[30]. LeBac désigne l'embarcation qui permettait de franchir l'Aisne.Jules César aurait fait passer son armée au bord de l'Aisne à Berry-au-Bac en 57 avant J.-C ; le proconsul établit son camp sur la colline deMauchamp protégée en avant par un petit affluent de l'Aisne appelé laMiette[31].
Des photographies aériennes ont permis de localiser un important site d'occupationnéolithique, dit du « chemin de la Pêcherie » dans la commune sur lequel des fouilles furent effectuées en 1978 et 1979[32]. D'autres fouilles eurent lieu àla Renardière en 1986 ; elles mettent ainsi à jour une présence importante des populations duRubané dans la vallée de l'Aisne ainsi qu'À la Croix Maigret. Comme le reste de la vallée de l'Aisne, la commune a de nombreuses traces d'habitats préhistoriques.
Avec des habitats deLa Tène, l'occupation humaine semble continue jusqu'aux fouilles menées en1861 et1862, celles-ci, confirmées depuis par la photographie aérienne, ont identifié àMauchamp, sur le territoire de la commune, le camp deJules César lors de la bataille qui eut lieu en57 av. J.-C. contre lesBelges[33].
Une nécropole mérovingienne a été mise au jour près du camp de César, en 1906. Parmi le mobilier, il faut noter deux sarcophages sculptés[34].
Une autre tombe collective porte la trace d'un massacre ayant eu lieu auIXe siècle : une dizaine de corps ont été enterrés ensemble à l'intérieur d'un bâtiment d'habitation[35].
Pendant laPremière Guerre mondiale la "cote 108" fut sur la ligne de combat de 1914 à 1917, et connue en particulier par des combats de sape et des explosions de mines.
En 1917, c'est à Berry-au-Bac qu'eut lieu la première offensive blindée de l'histoire militairefrançaise (la première attaque de chars de l'Histoire eut lieu lors de laSomme le 15 septembre 1916, avec des chars d'assaut britanniquesMark I[42].)
132chars Schneider CA1 furent amenés pour la grande offensive duChemin des Dames le 16 avril1917[43].Leur utilisation ne fut pas très profitable, les unités d'infanterie n'ayant pu suivre leur avance[44].
Sur les 132 chars engagés, 57 ont été détruits par les Allemands, 56 ramenés du combat (44 en panne dans les lignes françaises).
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[51].
En 2022, la commune comptait 720 habitants[Note 4], en évolution de +9,92 % par rapport à 2016 (Aisne : −1,97 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Lemonument des chars d'assaut, mémorial national, propriété de la commune de Berry-au-Bac, rend hommage à tous leséquipages dechars d'assaut tombés au cours de la Première Guerre mondiale. Il est situé au lieu-dit la ferme du Choléra d'où partirent, le, les premiers chars d'assaut français en direction deJuvincourt.
Le monument, œuvre de l'architecte Villiers et du sculpteurMaxime Real del Sarte, a été érigé par le groupement des anciens combattants de l'artillerie d'assaut et inauguré le en présence des maréchauxFoch etPétain, des générauxMangin etWeygand et dugénéral Estienne, « inventeur» des chars ».
Deux chars y sont exposés à titre permanent : depuis 2017, la réplique d'un char Schneider de la Première Guerre mondiale et, depuis, unAMX 30[56], char de combat ayant équipé l'armée française à partir de 1967.
Le calvaire de la ferme du Choléra, situé en face du mémorial des chars d'assaut, est implanté à l'endroit où se situait laferme du Choléra d'où partit la première bataille de chars français.
Située en bordure de laRD 1140, à la sortie du village en directionGernicourt, cette nécropole était autrefois appelée le « cimetière militaire de Moscou » parce qu'elle était située dans le hameau de Moscou. Elle fut aménagée de 1919 à 1925. S'y trouve également les tombes de sixRusses et d'unBelge.
Un carré contient29 tombes de soldatsbritanniques, dont17 inconnus, tombés entre le et le, lors de l'offensive allemande sur leChemin des Dames et inhumés ici après l'armistice du. Deux soldats britanniques, non-identifiés, tombés lors de laSeconde Guerre mondiale reposent également dans ce cimetière.
Un monument dédié auxsapeurs de lacompagnie 19/3, du2e régiment du génie, morts à laCote 108 en 1916 et 1917, a été érigé dans la nécropole[58]. Les terrains autour de la cote 108, avec leurs vestiges de la Grande Guerre, dont des tranchées et des entonnoirs de mines, sont classés au titre desmonuments historiques depuis 1937[59].
JeanTranié et Juan-CarlosCarmigniani,Napoléon 1814 : La Campagne de France, Pygmalion/Gérard Watelet,, 315 p..
JeanTranié et Juan-CarlosCarmigniani,Les Polonais de Napoléon, Copernic,, 179 p..
A.Perrot et Ch.Amoudru,Histoire de l'Ex-Garde depuis sa formation jusqu'à son licenciement comprenant les faits généraux des campagnes de 1805 à 1815, Delaunay,, 577 p.(lire en ligne).
JosephStraszewicz,Les Polonais et Polonaises de la révolution du 29 novembre 1830 ou Portraits des personnes qui ont figuré dans la dernière guerre de l'indépendance polonaise, A.Pinard,(lire en ligne).
↑Les moyennes interannuelles (écoulements mensuels) ont été calculées le 28/07/2024 à 02:06 TU à partir des 496 QmM (débits moyens mensuels) les plus valides du 01/01/1982 au 01/06/2024.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Auguste Matton,Dictionnaire topographique de l'Aisne, Paris,(lire en ligne),p. 26.
↑Michel Chossenot, François Pinnelli et Jean-Jacques Valette,Noms des villes, noms des champs : Actes du Colloque d'onomastique d'Arras, Paris, Société française d'onomastique,,p. 151.
↑Char portant le nom du commandant Bossut, en hommage à cet officier mort le à la tête de ses hommes (groupement Bossut), lors de la première grande offensive de chars de combat Schneider (lancée entre le carrefour du Choléra etGuignicourt).